V ALLÈS
Questions résolues. Démonstration du théorème de géométrie énoncé à la pag. 315 du précédent volume, et d’un autre théorème analogue
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 20 (1829-1830), p. 128-133
<http://www.numdam.org/item?id=AMPA_1829-1830__20__128_0>
© Annales de Mathématiques pures et appliquées, 1829-1830, tous droits réservés.
L’accès aux archives de la revue « Annales de Mathématiques pures et appliquées » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/conditions). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale.
Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright.
Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques
http://www.numdam.org/
I28
QUESTIONS RÉSOLUES.
Démonstration du théorème de géométrie énoncé
à la pag. 3I5 du précédent volume, et d’un
autre théorème analogue;
Par M. VALLÈS , ingénieur des ponts
etchaussées,
ancienélève de l’Ecole polytechnique.
QUESTIONS
THÉORÈME
1. Laperpendiculaire
abaissèe de funquelconque
des sommets d’un
parallélogramme quelconque,
sur unplan
con-duit arbitrairement par son
opposé,
estégale
à la somme des per-pendiculaires
abaissées sur le mêmeplan
des deux sommets res-tans.
Démonstration.
Soit Sceiui
des sommets duparallélogramme
parlequel
estsuppose
conduit leplan
dont ils’agit ;
soit S’ son op-posé,
A et e les deux sommets restans, et Cl’intersection,
mi-lieu commun
des
deuxdiagonales
SS’ etAB ;
et convenons dedésigner
lalongueur
dechaque perpendiculaire
par lalettre
mi-nuscule
qui correspond
à la lettremajuscule qui désigne
lepoint
d’où elle
part.
Parce que le
point
C est le milieu deSS’,
nous auronsmais,
parce que cepoint C
est le milieu deAB,
nousaurons,
par la
propriété
dutrapèze,
donc
finalementI29
comme l’annonce le
théorème.
Donc,
si tant deparallélogrammes qu’on voudra,
situès ou nondans un même
plan ,
ont unediagonale
commune, la sornme desperpendiculaires
abaissées des deuxextrémités
de l’autrediago-
sur un
plan
conduit arbitrairement par l’une des extrémi- tés de lapremière,
sera unequantité
constante pour tous ces pa-rallélogrammes.
Il est facile de conclure de là I.° que la
perpendiculaire
abais-sée de l’un
quelconque
des sommets d’unparallélogramme quelcon-
que, sur une aroite conduite arbitrairement dans son
plan ,
par lesommet
opposé,
estégale à
la somme desperpendiculaires
abais-sées sur la même droite - de ses deux autres sommets; 2.° que, si -tant de
parallélogrammes qu’on voudra,
situés dans un mêmeplan,
ont unediagonale
commue, la somme desperpendiculaires
abaissées des deux extrémités de l’autre
diagonale,
sur une droiteconduite
arbitrairement,
dans ceplan,
par l’une des extrémités de lapremière,
sera unequantité
constante pour lousces paral- lélogrammes.
THÉORÈME
II. Laperpendiculaire
abaissèe de l’unquelcon-
lue des sommets d’un
parallélipipède quelconque,
sur unplan
con-duit arbitrairement par le sommet
opposé,
estégale à
la somme desPerpendiculaires
abaissées sur le mêmeplan
des trois sommetsqui
environnent ce
dernier ;
cette mêmeperpendiculaire
est la mo’tiéseulement de la somme des
perpendiculaires
abaissées sur ceplan
des trois sommets restans ,
respectivement oppesés à
ces trois là,Démonstration. Soit S le sommet du
parallélipipède
parlequel
est
supposé
conduit leplan dont
ils’agit ;
soient S’ le sommet op-Posé, A, B, C
les trois sommetsqui
environnent le sommetS,
et
A’ , B’
C’ les trois sommets restans,respectivement opposés à
QUESTIONS
ces trois
là ;
et convenons encore ici dedésigner
lalongueur
dechaque perpendiculaire par-la
lettre minusculequi correspond à
lamajuscule qui désigne
lepoint
d’où ellepart.
La droite SS’ étant une
diagonale
commune à troisparallélo-
grammes dont les secondes
diagonales
sontAA’, BB’, CC’,
ondoit avoir
(
ThéorèmeI),
Mais dans les trois
parallélogrammes qui
concourent au sommetS, on
a aussi( Théorème I)
ajoutant deux équations correspondantes quelconques , dans les deus
groupes (1)
et(2) )
ilviendra,
enréduisant,
comme l’annonce la
première partie
du théorème.Si ,
ensuite de la somme deséquations (I) on retranche l’équa-
tion
(3),
ilviendra,
enréduisant,
comme l’annonce la
seconde partie du
théorème.Donc aussi,
si tant deparallélipipèdes qu’on
voudra ont une dia-gonale
commune, et que, par l’une desextrémités
de cette dia-gonale,
on conduise arbitrairement unplan,
la somme des per-pendiculaires
abaissées sur ceplan
des trois sommetsqui
environ-nent l’une ou l’autre extrémité de cette
diagonale
sera une quan- tité constante pour tous cesparallélipipèdes.
Remarque.
Il est essentiel de remarquer I.° que, dans ces deuxthéorèmes,
ils’agit
de sommesalgébriques,
c’est-à-dire queles perpendiculaires qui tombent
de différens côtés duplan
doiventy être
prises
avec dessignes contraires ;
2.0 que ces théorèmes sub- sistent encore en substituant auxperpendiculaires
desparallèles à
une droite fixe
quelconque.
Applications.
Onpeut, à
l’aide de cesthéorèmes, parvenir
fa-cilement à des résultats que l’on n’obtient d’ordinaire que par des
procédés dépourvus d’élégance
et desymétrie.
I.
Soient,
sur unplan ,
x, y les coordonnées d’unpoint P ,
rap-porté
à deux axesrectangulaires
, et t, u les coordonnées du mêmepoint, rapporté
à deux axesobliques
de mêmeorigine ;
ces der-nières,
avec les axesobliques,
formeront unparallélogramme
dontune
diagonale
sera la droite menée dupoint
P àl’origine ;
les per-pendiculaires
abaissées des deux extrémités de l’autrediagonale
surles axes des x et y seront, savoir:
on aura donc
(
ThéorèmeÎ )
ce sont les formules connues pour le passage d’un
système
rectan-gulaire
à unsystème oblique
de mêmeorigine,
QUESTIONS
IL
Soient,
danst’espace
, x, y, z lescoordonnées
d’unpoint P rapporté à
trois axesrectangulaires,
et t, u, v les coordonnées du.même
point
,rapportées
à deux axesobliques
de mêmeorigine ;
ses
dernières)
avec les axesobliques,
seront sixarêtes, opposées
deux à
deux,
d’unparallélipipède
dont unediagonale sera
la droitemenée du
point
P àl’origine,
lesperpendiculaires
abaissées des troissommets
qui
environnentl’origine
sur lesplans
des 1z , des zx et des- xy, seront savoirsur le
plan
des yz, ...tCos.(t,x), uCos.(u,x), vCos.(v,x),
sur le
plan
des zx, ...tCos.(t,y), uCos.(u,y), vCos.(v,y),
sur le
plan
desxy,
...tCos.(t, z), uCos(u, z), vCos.(v, z)
;on aura donc
( Théorème II )
ce sont les formules connues
qui
servent , dansl’espace ; a
passer d’unsystème rectangulaire à
unsystème oblique
demême origine.
III.
Soient
R l’une desdiagonales
d’unparallélogramme ,
et r, r’les deux côtés de ce
parallélogramme qui
concourent avec l’une deses
extrémités;
par cette extrémité conduisonsarbitrairement,
dansle
plan
duparallélogramme,
deux axesrectangulaires ;
et soientalors
respectivement (a , b) , (a’, b’), (A, B),
lesextrémités des.
droites
r,r’, R;
nous aurons(Théorème 1 )
en
prenant la.
sommedes quarrés de
cesdeux équations, il viendra
mais
on sait que
donc,
ensubstituant
IV. Soient R Pane des
diagonales
d’unparallélipipède
etr, r’,
r" les trois arêtes de ce
parallélipipède qui
concourent à l’une deses
extrémités ;
par cette extrémitéconduisons, arbitrairement,
dansl’espace,
trois axesrectangulaires ;
et soient alorsrespectivement (a, b, c), (a’, 1 b, c’), (a", b", c"), (A, B, C)
lesextrémités
des droitesr, r’, r’ , R ;
nousaurons (
ThéorèmeII )
,en
prenant la
sommedes quarrés
de ceséquations,
il viendramais on sait que
donc ,
ensubstituant ,
(*) Nous avons