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Espace projectif complexe P n (C)

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Espace projectif complexe P n (C)

A. Lesfari

Département de Mathématiques Faculté des Sciences

Université Chouaïb Doukkali B.P. 20, El-Jadida, Maroc.

E. mail : lesfariahmed@yahoo.fr

L'espace projectif complexe

Pn(C) = {droites dans Cn+1},

= ©

[Z0 :...:Zn] : (Z0, ..., Zn)Cn+1\{0}ª ,

est l'ensemble des droites vectorielles complexes passant par l'origine de coor- données dansCn+1 où[Z0 :...:Zn] désigne la droite engendrée par le vecteur.

La topologie sur l'espace Pn(C) est la topologie quotient déterminée par la surjection

Cn+1\{0} −→Pn(C), (Z0, ..., Zn)7−→[Z0 :...:Zn].

L'espace topologique Pn(C) est séparé et compact. En outre, il est recouvert par n+ 1 ouverts U0, ...,Un

Ui ={[Z0 :...:Zn]Pn(C) :Zi 6= 0},

l'ensemble des droites pour lesquelles Zi 6= 0. Considérons, pour i = 0, ..., n, l'application (coordonnée locale dansUi),

ϕi :Ui −→Cn, [Z0 :...:Zn]7−→

µZ0

Zi, ...,Zi−1 Zi ,Zi+1

Zi , ...,Zn Zi

(z1, ..., zn), avec

zk =



 Zk−1

Zj si k ≤j Zk

Zi si k > j (0.1)

où1 k ≤n. Il est évident que ϕi(Ui) =Cn. L'applicationϕi est un homéo- morphisme ; l'homéomorphisme inverse étant donné par

(z1, ..., zn)7−→[z1, ...zi,1, zi+1, ..., zn].

1

(2)

A. Lesfari 2 Donc Pn(C) est une variété topologique de dimension n et le couple (Ui, ϕi), 0≤i≤n, est une carte surPn(C). Comme

Ui∩ Uj ={[Z0 :...:Zn]Pn(C) :Zi 6= 0 et Zj 6= 0}, i6=j alors (pour j > i),

ϕi(Ui∩ Uj) ={(z1, ..., zn)Cn:zj 6= 0}, et

ϕj(Ui∩ Uj) ={(z1, ..., zn)Cn :zi+1 6= 0}.

Les applications de transitions sont dénies par

ϕji ≡ϕjϕ−1i :ϕi(Ui∩ Uj)−→ϕj(Ui∩ Uj), (z1, ..., zn)7−→

µz1

zj, ...,czj zj, ..., 1

zj, ...,zn zj

, zj 6= 0 où le signebsignie à omettre. Pour ϕij ϕiϕ−1j , il sut de permuter les indices. On voit bien que les applicationsϕji etϕij sont analytiques. Les cartes (Ui, ϕi),(Uj, ϕj)sont donc deux à deux compatibles et commeSn

i=0Ui =Pn(C), elles forment un atlas. Par conséquent,Pn(C) est une variété analytique. Par exemple, pour n = 1, on obtient la droite projective complexe ou sphère de Riemann P1(C) =C∪ {∞}. On a

Ui = P1(C)\{∞}=C,

Uj = P1(C)\{0}=C∪ {∞},

ϕi : Ui −→C, application identique, ϕi : Uj −→C, z 7−→ϕj(z) =

( 1

z si z C 0 si z =

Les applications ϕi etϕj sont des homéomorphismes. Notons que puisque Ui, Uj sont connexes et que Ui∩ Uj 6=∅, alors P1(C) est aussi connexe et

ϕi(Ui∩ Uj) = ϕj(Ui∩ Uj) =C, ϕjϕ−1i :C −→C, z 7−→ 1

z,

est une application biholomorphe. En utilisant la projection stréographique S2 −→C∪ {∞}, (z0, z1, z3)7−→



z0+

−1z2

1−z3 siz 6= 1

siz3 = 1

(3)

A. Lesfari 3

S2 ={(z0, z1, z3)C3 :|z0|2+|z1|2+|z2|2},

est la sphère unité de C3, tout en comparant avec les coordonnées locales étudiées précédemment, on montre queP1(C) est diéomorphe à S2.

Une autre description de l'espace projectif complexePn(C)peut-être faite en le dénissant comme l'ensemble quotient deCn+1\{0}par la relation d'équi- valence

[Z0 :...:Zn][λZ0 :...:λZn], λ∈C. On écrit aussi

Pn(C) = {[Z]6= 0∈Cn+1} [Z][λZ] . Soit

Hi ={[Z0 :...:Zn]Pn(C) :Zi = 0},

l'hyperplan de Pn(C) d'équation Zi = 0, 0 i n. C'est un sous-espace projectif de dimensionn−1. L'application

ϕi :Pn(C)\Hi −→Cn, [Z0 :...:Zn]7−→

µZ0

Zi, ..., Zi−1 Zi ,Zi+1

Zi , ...,Zn Zi

, montre quePn(C)\Hiest naturellement isomorphe àCn. Posons

Ui =Pn(C)\Hi ={[Z0 :...:Zn]Pn(C) :Zi 6= 0}.

CommeHi est un fermé, alors son complémentaire Ui est un ouvert. On mu- nit Pn(C) de la topologie quotient de celle de Cn+1\{0}, i.e., qu'un sous- ensemble de Pn(C) est fermé ou ouvert si et seulement si son image inverse par la projection Cn+1\{0} −→ Pn(C) l'est. En outre, l'application ϕi est un homéomorphisme. Dès lors, un ensemble explicite de cartes sur Pn(C) est fourni par(Ui, ϕi). Les coordonnéeszk (12.0.1) sont les coordonnées anes sur Ui = Pn(C)\Hi. Chaque Hi est isomorphe à Pn−1(C) (il sut d'omettre la i-ème coordonnée). On a

Pn(C) = {[Z0 :...:Zn]Pn(C) :Zi 6= 0} ∪ {[Z0 :...:Zn]Pn(C) :Zi = 0},

= Ui∪Hi,

= (Pn(C)\Hi)∪Hi, ' Cn∪Hi.

Notons queTn

i=0Hi =car aucun point[Z0 :...:Zn]n'a toute ses coordonnées homogènesZi égales à zéro. Dès lors,

[n

i=0

Ui = [n

i=0

(Pn(C)\Hi) =Pn(C).

(en eet, soitξ∈Pn(C), siZ0, ..., Znest un système de coordonnées homogènes deξ, alors il existei tel que :Zi 6= 0 etξ ∈ Ui). On a un ensemble explicite de cartes dénissant Pn(C) comme étant l'union de(n+ 1) copies de Cn.

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