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A propos de la séparation de l'iridium et du platine
WENGER, Paul Eugène Etienne, KAPLAN, E.
WENGER, Paul Eugène Etienne, KAPLAN, E. A propos de la séparation de l'iridium et du platine. Archives des sciences physiques et naturelles , 1920, vol. 5e période, vol. 2, p.
269-271
Available at:
http://archive-ouverte.unige.ch/unige:94816
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SOCIÉ'J.'É DE CHIMIE DE GRNÈVE ·269
donc Men à la formule hypothétique, p1·oposée jadis par· Kehr- mann.
.POL(Mo03)4 OHJ3
+
aqet non pas [H4P(Mo207)6]H3, adoptée par quelques auteurs à
fa
suite des considératio.ns théoriques de Miolati. · .
P. WENGER et KAPLAN,A.z:>ropos de la séparationdel'lridiwn
et âu Platine. ·
Le but de ce travail, exécuté au laboratoire de chimie analyti- que de l'Université, a été, non pas de chercher des méthodes nouvelles, mais de préciser, dans les méthodes existantes, les conditions de séparation quantitative de ces deux métaux qui se trouvent presque toujQurs alliés, soit dans le minerai de pla- tine, soit dam, les alliages industriels.
MM. Wunder, Thuringer et Holtz, dans de précédents tra- vaux, ont fixé très exactement la marche à suivre dans une analyse de platine brut, sans cependant éluèider complètement le. problème de l'iridium et du platine,.c'est pourquoi nous pensons que cet~e étude aura quelque intérêt.· .
11 existe maintenant quat1·e méthodes principales de séparà- tion, à savoir:
1. Méthode à l'eau régale diluée.
2. Méthode électrolytique.
3. Méthode au bioxyde de sodium.
4. Méthode au chlot·ù re lutéo-cobaltique [Co (NH3)6] Cl3 •
Nous résu1iions ici l'étude de la première de ces méthodes.
Cette séparation du .. platine et de l'iridium Jiar l'eau régale diluée est là plus simple et peut s'adapter directement à !;ana- lyse des platjnes naturels et des alliages.
Lorsque dans une analyse complète on se trouve en présence du cas platine-iridium, on précipite d'abord ces deux métaux par une sqlution saturée de chlornre d'ammoniurrt; on obtient ainsi le chloroplatinate et le chloroiridate d'ammonium ((NH4 )2 PtCl6 - (NH4)2frCIG), que l'on calcine en courant d'hydrogène pour obtenir les mousses de platine et d'iridium. C'est alors qu'en traitant ces mousses par i'eau régale diluée (1: 5) on dissout le platine, l'iridium reste comme résidu.
SOClÉTÉ DE CHIMIE DE GENÈNE
- ·Mais les résultats ne sont pas toujours bons et il· fallait pré- ciser: 1 °) li température de décomposition des chlol'O-platinate et iridate en momises; 2°) la solubilité de l'iridium dans l'eau . régale; ce que nous avons fait.
Décomposition· des chloroplatinate et chloroiridate d'ammo- nium.
Ces sels, exaeteme~t pesés, ont été introduits dans un creuset chauffé au bain d'air; un pyromètre a servi à la mesure des températures:
Résultats d;es observations ..
Chloroplatinate Chloroil'idate
à_ 120° dégagemeot d'ammoniaque idem
à 290° sel devient jauoe idem
. à 335° forte odeor de c_hlore- idem
à 370° décomposition complète toujours odeur de· chlore
à 450° décoruposition complète:
Conclusf,on.
En chauffant à 450° en courant d'hydrogène, on est certain de décomposer complètement" les deux sels
en
mousses des deuxmétaux.
Solubilité de l'iridium.
Pour l'étude de cette solubilité, nous avons utilisé le noir d'iridium qui représente l'état de Cf> métal le plus ·soluble dans l'eau régale. Ce noir a été expérimenté: fraîchement préparé ou préala9lement_calciné, la solubilité variant dans ces conditions;
. enfin nous avons fait varier la température de l'eau :i;éga!e:
Réactif: 1 pat·tie HN03 , ctensité 1,38. 3 parties HCl, densité 1,18. Durée d'attaque · 12 heut·es.
Résultats.
·iL'. ·
1. Îl_oir non calciné 2. noir calciné à i~oo Ten1péra-· O/o du mét,11
turP. 110n ~tta.quC
Tempéra- 0/o du mëtal
ture non attaqué
20° 1.8 °lo 20° 64 "fo
40° 0.8 °1o 40° 62 °1o
60° 1.0 °lo 60° · 63 Q/0 .
80° 1,8 °1o 80° , , , .. 63 °1o :
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:3: noir c~lciné à 2500 Tempér~- '/o du· métal
ture . non ;ittaqné
4. noir calciné à·13,500.
•;o du métal non attaqué
20° 98 "fo 100 "fo
40° 97 %
60° 98 "fo
80° 98·%
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Ces expériences nous ont prouvé qu'il suffit de calciner }"iri- dium
à
350° pour qu'il ne soit plus attaqué pa,; l'eau i'égale et· que par conséquent lorsque l'on chauffe à 450° Jes chloroplati- :0:ate et-iridate pour les décomposer,on obtient.des moussesquï sont dans les conditions r~quises par le traitement à l'eau régale.Voici le mode opératoire que no1,1s proposons:
Les chlo.ro-platinate et iridàte d'ammonium ayant été chauffés à 450° dans un courant d'hydrogène jusqu'à décomposition complète, sont pesés à po_ids constant.
Les mousses àinsi obtenues sont introduites dans un veri:è · conique de
ioo
cc dans lequel on verse 40-~c d'eau régale diluée.· (Solution renfermant 50 cc HN03, dens.: 1,38; 150cc HCI, dens'.: · 1,18 et complétée à 1 litre par de l'eau distillé~). On chauffe 2 heures au bain-marie, en maintenant le volume constànt. On. décante -le liquide clair, qui ()Sf jaune citron; puis on répète'l'opér'ation. · · · ·
E~suite le l'ésidu (it-idium) est :filtré, lavé, puis càlciné
en
coutant d'hydrogène et finalement pesé comme lr métallique.
Le platiné est dosé dans la solution filtrée par la méthode lrabituelle.
Résultats.
I JI llI Il III
Pt pesé : 0,0216 0,0051, 0,0378 Ir pesé: 0.0224 0,0302 0,0046 Pt retrouvé: 0,0216 0,0054 0,0377 Ir retrouvé : 0,0222 0,0303 0,0046
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Remarque: .
En chauffant au-dessus de 500° pour décomposer les chloro- platinate et -it·idate, on diminue la solubilité du platine et pàr conséquent le procédé devient moins exact. ·
Prof. Dr E. BRINER el R. JoNAs, ing. Ch. (Genève), Stabilisa- .tian de l'acide nitreux; applications à la diazotation.
L'acide nitreux, tel qu'il est préparé en solution aqueuse à partir d'un nitrite et d'un acide, n'est pas stable dans les con-