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Submitted on 1 Jan 1884
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Sur l’amalgamation du platine, de l’aluminium et du fer
M. Krouchkoll
To cite this version:
M. Krouchkoll. Sur l’amalgamation du platine, de l’aluminium et du fer. J. Phys. Theor. Appl., 1884, 3 (1), pp.139-141. �10.1051/jphystap:018840030013901�. �jpa-00238188�
139
tique
estégale
à i, à latempérature
o°; ce coefficient pourra servir à caractériser le métal.On peut assimiler la déviation des
libnes
de force à celle que subit la lumière tombant normalement sur une substance biré-fringente.
Dans cette
hypothèse,
les axes d’élasticité du milieu conduc- teur, variables avec l’intensitémagnétique,
varieraient aussi avecla
température
dansl’argent,
tandisqu’ils
en seraient à peuprès indépendants
dans le bismuth.Quoique
lespropriétés
desalliages puissent
différer entièrement de cèlles des métauxqui
les composent, il meparaît
ressortir del’expérience négative
surl’alliage
de bismuth etplomb
que l’état cristallin du métal doit êtrepris
engrande
considération aussi bienqu’en
cequi
concerne lediamagnétisme.
Je me propose d’étudier incessamment son influence.SUR L’AMALGAMATION DU PLATINE, DE L’ALUMINIUM ET DU FER;
PAR M. KROUCHKOLL.
Au cours
d’expériences qui
ne sont pas encoreterminées , j’ai
eu à
plonger
dans du mercure deuxplaques
deplatine
dont l’uneavait été
préalablement nettoyée
avec de l’acideazotique
bouillantet
portée plusieurs
fois au blanc; pour l’autre on n’avait paspris
de soins
particuliers.
J’ai étéfrappé
de voir que laplaque
biennettoyée
s’était très fortementamalgamée (on
aurait dit une lanied’étain) pendant
que la voisine était restée intacte. Pour m’assurer quel’amalgamation
était due à lapureté
de la surface du métalimmergé, j’ai nettoyé
les deuxplaques
avec le même soin etje
lesai
plongées
dans du mercure très pur. Toutes deux se sont amal-gamées. Il est donc incontestable que le
platine
bien pur s’amal- game. Commej’avais
à rechercher un métalqui
nepût
pas s’amal-gamer, j’ai
été amené à faire des essais avec l’aluminium et le fer.1. L’aluminium rendu très propre à l’air et
plongé
ensuitedans du mercure ne
s’amalgame
pas; inais, si l’on a soin de bien gratter sa surface avec un canif etqu’immédiatement après
et enArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018840030013901
140
le laissant le lnoin,s
possibles
en con tact avec l’air, on leplonge
dansle mercure, on constate
quelquefois
que,lorsqu’on
le sort du mer-cure, sa surface, d’abord brillante, est dcvcnue terne, elle s’esi
oxydée.
Si on le gratte avec un canif sous le lnerCltre, sansqu’il
soit en contact avec l’air, on constate que des
pellicules
blanchesd’alulnine sortent de l’intérieur du mercure et viennent surnager.
Si en ce moment on sort le fil du mercure, on trouve les endroits
grattés
couverts d’alumine sous forme depellicules
blanches,qui petit
àpetit
seséparent
du métal, s’envolentgrâce
à leurlégèreté,
et à leur
place
il s’en forme d’autresqui
s’envolent de la mêmemanière;
ceci continue tant que la surface du métal resteoxydée;
l’oxydation
une fois commencée continue toute seule et il faut,pour la faire cesser, enlever toute trace d’oxyde en grattant soi- gneusement la surface : donc,
lorsqu’on
nettoie l’aluminiu1 sousle mercure, il
s’oxyde.
Avec le
fer, je
n’ai puproduire
riend’analogue,
il reste intact.2. Je
dispose
un voltamètre de la manière suivante : au fond d’un vase,je
verse du mercure queje
couvre d’une couche d’eaulégèrement
acidulée; dans celle-ci,je plonge
un fil d’aluminium.Le fil et le mercure, sans se
toucher,
sont mis en communicationavec le
pôle négatif
d’unepile
de 2 daniells(1).
Lepôle positif
du voltamètre est formé par une lame de
platine. Quand
le courantpasse
(2), l’hydrogène
sedégage
en même temps sur le mercure etsur l’aluminium, et réduit ainsi les surfaces des deux métaux. On
laisse l’aluminium
et le mercure secharger
fortementd’hydrogène,
et l’on
plonge
le fil dans le rnercure. On constate,lorsqu’on
le sortde ce dernier
liquide,
tout en le maintenant dans l’eauacidulée, qu’il
estamalgamé.
On peut voir que le mercure,qui
auparavantne mouillait pas l’alu1inium, le mouille
parfaitement lorsque
sasurface a été bien réduite par
l’hydrogène;
maisl’amalgame
ne seconserve
qu’autant
que le fil reste dans l’eau attaché aupôle
né-gatif
de lapile.
Dèsqu’on
le met en contact avec l’air, on voit la(1) Le courant est amené au mercure à l’aide d’un fil contenu dans un tube
plongeant dans le mercure ; ce fil est ainsi séparé de l’eau.
(2) Le courant est très faible, car il a à vaincre la force électromotrice de la
pile platine-eau acidulée-aluininium ou mercure.
141 surface brillante du fil
amalgame
se ternir; lespellicules
d’alumineapparaissent
et seséparent
du fil. Il seproduit
les mêmesphéno-
mènes
qu’on
a décritsplus
haut.Le fer, dans les mêmes conditions;
s’amalgame
tout à fait comme l’altiminium ; en outre, si l’onprolonge l’opération
assezlongtemps,
on voit le mercure monter le
long
de lapartie
du métalqui plonge
dans
l’électrolyte
et arriverjusqu’à
la limite de ce dernier. Seule-ment son
amalgame
se conserve un peu mieux à l’air,quoique
sasurface finisse par se ternir et
s’oxyder
lentement.Ces
expériences
meparaissent
prouver que si leplatine,
le feret 1"aluminiurm ne
s’amalgament
pas ordinairement, cela tient àl’irnpureté
de leurs surfaces.Les surfaces du fer et de l’aluminium sont
probablement toujours légèrement oxydées,
cequi empêche
leur con tact avec le mercure.Les moyens ordinaires de nettoyage ne
suffisent pas :
il faut l’inter- vention de l’action réductrice del’hydrogène
naissant pour enlever les dernières tracesd’oxzTde qui
couvretoujours
la surface deces deux métaux.
Il est
probable
que ce que nous disons du fer et de l’aluminiumest vrai pour la
plupart
des autres métaux, l’or etpeut-être
leplatine exceptés :
dans l’air, ils sonttoujours légèrement oxydés.
M. Cailletet a pu
amalgamer
le fer en le frottant avec de l’amal-game de sodium. Il est
permis
de penser,d’après
mesexpériences,
que l’action du sodium est ici
simplement
réductrice; il réduit la sur-face
oxydée
du fer et la nettoie commel’hydrogène déposé
par lapile.
La destruction
rapide
del’amalgame
d’aluminium à l’air peuts’expliquer
par la formation d’uncouple
mercure-aluminium, où cedernier
joue
le rôle d’élémentélectropositif.
L’humidité de l’airintervenant, cette destruction est sans doute d’autant
plus rapide
que l’alumine peut
jouer
le rôle d’acide àl’égard
d’autresoxydes métalliques.
HENRI HERTZ. - Ueber das Verhalten des Benzins als Isolator und als Rück- standsbildner ( Sur les propriétés de la benzine relatives à son pouvoir isolant
et à la formation du résidu ) ; Wied. Ann., vol. XX, p. 279; 1883.
Les
propriétés diélectriques
de la benzineprésentent
desparti-
cularités curieuses.