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Université du Québec à Montréal PROGRAMME D ÉDUCATION PRÉSCOLAIRE ET ENSEIGNEMENT PRIMAIRE TRAVAIL 2: JOURNAL DE BORD RÉFLEXIF

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Academic year: 2022

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Université du Québec à Montréal 

PROGRAMME D’ÉDUCATION PRÉSCOLAIRE ET ENSEIGNEMENT  PRIMAIRE 

     

  

TRAVAIL 2: JOURNAL DE BORD RÉFLEXIF    

       

Travail remis à  J

EAN

­R

OBIN

 A

PRIL

  dans le cadre du cours 

DDM2650 ­Gr030 

Activité intégratrice de réflexion    

    par 

C

AMILLE

 F

OURNIER

 

  

  

  

   

Hiver 2015 

(2)

 

« Pas dans mes patins », Camille Fournier, 10 janvier 2015, médium: crayons feutres 

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Dans le cadre de notre deuxième stage de notre formation en tant que futur enseignant        au préscolaire et au primaire, nous créons un journal de bord réflexif, ce dernier        chapeauté par des oeuvres plastiques. Pour entamer ce projet, j’ai réalisé une oeuvre        artistique figurative intitulée « Pas dans mes patins » où, par le crayon d’un style        bédéesque, je me suis illustrée moi­même tenant craintivement un lot de bébés, en        position de déséquilibre dans des patins à glace, les jambes mollasses et visualisant un        but de hockey. Cette réalisation artistique représentant plusieurs de mes appréhensions        quant à mon futur stage au préscolaire pourrait se décrire selon trois volets: 1) Ne pas        chausser ses bottines (ici, le terme «patins» sera utilisé), 2) Le hockey, mon défi culturel        3) La maternelle, c’est materner. Voici donc un texte regroupant mes trois principales        réflexions selon des aspects qui me préoccupent.  

 

1) Ne pas chausser ses patins 

Lors de l’automne 2014, j’ai visité à plusieurs reprises ma classe de stage pour        apprivoiser sa routine, ses activités et par dessus tout, ses élèves. J’ai pu observer le        déroulement des activités et les comportements des amis dans plusieurs contextes        d’apprentissage comme la concoction de recettes thématiques ( tartes aux pommes,        muffins à la citrouille) , des jeux à l’extérieur (ballade dans le quartier et amusement au        parc), des activités de motricité (comme la mémorisation d’une chorégraphie en vue        d’un spectacle d’Halloween) et j’en passe. À vrai dire, j’ai été émerveillée de la variété        et de l’originalité de ma future enseignante associée, mais cela a fait germé plusieurs        craintes en moi. Tout d’abord, je me suis rendue compte à quel point la tâche        enseignante lui avait demandé de l’investissement de sa personne et cela        transparaissait dans ses activités et interventions où se remarquaient particulièrement        la couleur de sa personnalité. Par exemple, elle était la seule enseignante de l’école à        amener les enfants faire des activités à l’extérieur, pour faire, par exemple, du jeu libre        sur bord de l’eau ( l’école est située très près du fleuve Saint­Laurent) ou encore,        amener ses élèves faire du patin à glace en hiver. De plus, pour compléter au sujet de        l’originalité de mon enseignante associée, j’ai ressenti une légère détresse lorsque j’ai       

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constaté que le chaos semblait s’être emparé de son matériel scolaire, car dans sa        classe, les étagères de livres sont pêle­mêle, des objets quelconques sont partout et il        n’y a aucun coin pour les enfants ( il n’y a pas de coin maison, de coin science, de coin        lecture, bref, aucun). Dans ma réalisation artistique, on peut voir que je suis        chancelante dans des patins à glace qui, en effet, ne sont pas les miens. D’une part,        j’admire la singularité de la personnalité de mon enseignante associée, mais d’autre        part, je ne sais pas comment je pourrai prendre en charge sa classe en chaussant ses        patins, ces derniers ayant un coup de lancé unique, filant à toute allure hors des        sentiers battus. Au regard de mes impressions sur la façon de faire de ma future        enseignante associée, je sens donc que mes initiatives se feront timides. Je ne sais pas        comment je pourrai composer avec ses intérêts à elle, déjà bien présents dans la        classe ( comme le hockey), tout en sortant du carcan des clichés et du même coup,        appliquer les contenus théoriques vus à l’Université. Cela m’apparaît comme beaucoup        d’éléments à conjuguer et je me sens un peu perdue à l’idée d’imiter une façon de faire        qui n’est pas la mienne. D’ailleurs, nous avons abordé brièvement de ce phénomène        lors des premières rencontres du cours DDM2650 en parlant du rôle ingrat qui revient        aux stagiaires qui ne chaussent pas leurs bottines. 

 

2) Le hockey, mon défi culturel 

Comme mentionné implicitement plus haut, un des thèmes les plus présents dans la        classe de mon enseignante associée est celui du hockey, plus particulièrement celui        des ​Canadiens de Montréal    ​. Lorsque j’ai demandé à mon enseignante associée pour        quelles raisons elle affectionnait particulièrement ce thème, elle m’avait expliqué qu’elle        avait eu affaire avec une classe de garçons particulièrement turbulants, il y a de ça        quelques années, et le seul thème qu’elle avait trouvé pour susciter leur intérêt fut le        hockey. Depuis ce temps, elle a intégré la thématique à son enseignement, ce qui        l’enchante beaucoup lorsqu’elle constate le succès et l’enthousiasme de ses élèves.       

Elle a même fait peindre les murs de sa classe en bleu, blanc et rouge! J’ai alors        compris pour quelles raisons il sera important pour moi de garder cela dans les activités       

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que je ferai lors de mon stage, car c’est pour elle un peu son «bébé», sa marque de        commerce, ce qui m’a grandement inquiétée puisque je n’y connais absolument rien        aux sports d’équipes médiatisés. Honnêtement, cela est une de mes plus grandes        appréhensions par rapport à mon stage, car en plus de ne pas être dans mes «patins»,        je devrai travailler avec un sujet qui ne m’interpelle pas et le couvrir en espérant        satisfaire les buts escomptées par mon enseignante associée. Sachant cela, je dois me        retrousser mes manches et aiguiser ma culture sportive et plus particulièrement        explorer toutes les alternatives susceptibles de déclancher des apprentissages chez les        élèves. En vertu de la C1 des compétences professionnelles enseignantes où l’on doit       

« ​Agir en tant que professionnelle ou professionnel héritier, critique et interprète d'objets        de savoirs ou de culture dans l'exercice de ses fonctions », je me suis dernièrement        motivée à écouter la longue entrevue de PK Subban, un des récents joueurs très        populaires de l’équipe des Canadiens, ayant passé à l’émission       ​Tout le monde en parle          ( Radio­Canada). D’ailleurs, dans mon dessin, je porte un chandail numéroté 76, le        numéro que PK Subban porte sur la glace. J’ai trouvé l’histoire de son enfance vécue        en Jamaïque inspirante et sa philosophie de vie admirable. La volonté de ce joueur de        réussir depuis sa tendre enfance m’a touchée et son humilité face à ses talents aussi.       

Je me suis donc dit intérieurement qu’il y avait moyen que je tire mon épingle du jeu en        vue de la thématique du hockey, même si, a priori, elle ne me fait ni chaud ni froid. 

3) ​La maternelle, c’est materner 

À la loupe de la compétence 11 ( «S'engager dans une démarche individuelle et        collective de développement professionnel») où la réflexivité de mon parcours        professionnel prend tout son sens, j’ai trouvé pertinent de réfléchir à mon futur stage en        gardant en tête le fait que j’ai une banque de plusieurs centaines d’heures travaillées en        centres de la Petite Enfance ( plus communément appellés CPE). Dans le cadre de cet        emploi comme éducatrice remplaçante, j’ai pu prendre en charge des groupes de        nourrissons jusqu’aux groupes des 4­5 ans. Ainsi, l’aspect de mon développement        professionnel en lequel j’ai le plus confiance est mon expérience et mon aisance à        gérer les «pépins» des jeunes enfants que plusieurs de mes collègues redoutent. Par       

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ailleurs lors de notre première rencontre en DDM2650, le 7 janvier dernier, un collègue        a parlé de ses réticences à s’occuper des aspects hygiéniques des élèves du        préscolaire, plus particulièrement à ce qui a trait à la toilette, aux accidents dans les        sous­vêtements, etc. Il ne faut pas oublier de mentionner tous les aspects éthiques de        la profession enseignante, tel que promus par la C12 lorsque nous devrons encadrer la        vulnérabilité de jeunes enfants qui rencontreront parfois des situations gênantes,        comme l’a évoqué mon collègue Vincent, en parlant de la position délicate dans        laquelle certains enseignants de la gentes masculines étaient mis. Malgré toutes mes        appréhensions mentionnées précédemment, je me suis dit que je pouvais puiser cette        force en moi: mon côté maternelle et mon savoir­faire pour les situations de ce genre,        savoirs que j’ai acquis antérieurement dans mon parcours professionnel. Dans mon        oeuvre artistique, bien que j’ai l’air de tituber sur la glace et de ne pas avoir confiance        en la solidité de mes jambes, on peut voir que je tiens une vingtaine de petits enfants        dans mes bras réconfortants. Ces derniers ne semblent pas ressentir mes tempêtes        intérieures ( d’où l’élément de la tornade qui semble sortir de ma tête) et semblent très        heureux d’être dans mes bras, malgré tout. En effet, ma sensibilité m’a toujours gardée        très proche émotionnellement des enfants d’âge préscolaire tout en leur laissant une        impression de sérénité et de confiance. Je crois que c’est une qualité que je pourrai        mettre de l’avant pour les situations où je serai plus hésitante.  

En conclusion, à travers ma créativité j’ai exprimé des sujets biens réels en lien avec le        cours DDM2650, mon futur stage et mes appréhensions quant à celui­ci. En premier        lieu, je parlais du fait de ne pas se sentir dans mes bottines depuis mes premières        observations de ma classe de stage ainsi que de l’originalité de mon enseignante        associée qui m’émerveille autant qu’elle me met la barre haute. En second lieu, j’ai        abordé l’un de mes défis culturels: la thématique du hockey pour laquelle je dois ouvrir        mes horizons. En dernier lieu, j’ai parlé des délicatesses de la tâche enseignante au        préscolaire et mon côté maternelle qui pourront me venir en aide au besoin. 

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