UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL PROGRAMME D ÉDUCATION PRÉSCOLAIRE ET ENSEIGNEMENT PRIMAIRE BILAN DE STAGE

UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL

PROGRAMME D’ÉDUCATIONPRÉSCOLAIREETENSEIGNEMENTPRIMAIRE

BILAN DE STAGE

Travail remis à

dans le cadre du cours DDM2600-Groupe 35

Stage II : construction de repères pédagogiques et culturels au préscolaire

par

Hiver 2015

INTRODUCTION

Selon moi, les stages sont le cœur des apprentissages d’un futur enseignant. Pour ma deuxième année d’université, j’ai eu la chance de faire un stage au préscolaire. Cela m’a permis de véritablement comprendre ce qu’est le monde du préscolaire. J’ai fait ce stage à l’école de l’Aquarelle à Saint-Constant dans la classe de Mme Louise Matejcic. Dans ce bilan, je ferai un retour sur ce stage ainsi qu’une réflexion sur les acquis que j’ai développés lors du stage.

DÉVELOPPEMENT Retour sur le stage

J’ai fait mon stage dans une classe de maternelle à l’école de l’Aquarelle à Saint- Constant. J’avais 22 élèves dans ma classe contenant une élève avec une déficience visuelle et un élève sans diagnostic ayant de grandes difficultés. J’ai ainsi pu apprendre à bien adapter mes activités afin que ces deux élèves puissent participer convenablement. Pour mon élève ayant une déficience visuelle, je me souviens d’avoir agrandi mon activité d’abécédaire, de lui avoir donné une tâche correspondant à ce qu’elle était capable de faire pour la fabrication du livre, d’avoir facilité l’activité d’enfilage, etc. Pour mon élève sans diagnostic, je me souviens de lui avoir donné un atelier différent que celui des autres élèves pour qu’il soit plus adapté à son niveau d’apprentissage, d’avoir écrit les compte-rendu de ses journées dans un cahier de communication avec ses parents, d’avoir tracé en pointillé une phrase qu’il devait écrire, etc. Bref, j’ai bien pu pratiquer mes capacités d’adaptation pendant ce stage. Il reste encore de l’amélioration à faire, mais c’est un domaine qui m’intéresse beaucoup et je suis fière d’avoir pu l’expérimenter.

Pour ce qui est du fonctionnement de la classe, je l’ai adoré! Il y avait assez de routine dans l’horaire pour que les enfants ne soient pas perdus, mais il y avait aussi assez de périodes libres pour que je puisse faire toutes les activités que j’avais à faire et même plus! J’avais deux périodes par jour pour lesquelles il n’y avait rien de prévu. Mon enseignante m’a pratiquement donné carte blanche pour mes activités ce qui m’a donné l’occasion d’essayer plusieurs choses.

J’ai pu faire de la musique avec les élèves, organiser une chasse aux œufs à Pâques, expérimenter le yoga, essayer de faire du théâtre, faire des sciences, écrire et fabriquer un livre et jouer à Just Dance. Ce sont toutes des activités que je ne pensais jamais réussir à faire correctement avec des

élèves du préscolaire. Je suis contente puisque mon enseignante associée m’a fait confiance et j’ai réussi à expérimenter des activités qui me tenaient à cœur.

Le lapin de Pâques a été un élément coup de cœur de mon stage. Les élèves étaient très emballés le matin lorsqu’ils arrivaient et que le lapin était figé comme les lutins au mois de décembre. Ils voyaient le lapin de Pâques qui discutait avec le Poisson d’avril, le lapin de Pâques qui se cachait, le lapin de Pâques qui écrivait et même le lapin de Pâques qui avait figé en sautant dans les airs! Ils y croyaient vraiment et s’appliquaient à trouver tous les œufs de Pâques afin d’avoir leur récompense à la fin de la semaine. J’étais très fière que les élèves embarquent autant dans cette activité.

La deuxième activité qui me remplit de fierté est l’activité de musique. J’ai invité les élèves à créer la bande sonore d’une chanson inventée par une élève de la classe. Je suis très fière de cette activité puisque qu’elle rejoint vraiment le concept qui incite les enseignants à partir de l’élève. L’activité est entièrement inspirée de ce qu’une élève avait fait sans qu’on le lui demande. Cela montre aux élèves qu’ils sont réellement impliqués dans leurs apprentissages.

La troisième activité dont je suis particulièrement fière est la fabrication d’un livre. Ce travail concordait avec mon projet culturel. Je suis fière de cette activité puisqu’elle provenait entièrement de moi. Tout n’a pas fonctionné comme prévu, mais les élèves ont réussi à faire quelque chose de vraiment bien et j’en suis heureuse. Je leur ai appris le schéma du récit grâce auquel ils ont pu créer une histoire bien complète. Certains élèves ont su faire preuve de persévérance pour écrire des phrases qui étaient surement un peu trop longues pour eux. Les autres élèves ont su s’appliquer pour bien représenter l’histoire en images. Une fois le livre assemblé, j’étais très fière de mes élèves, mais le plus important c’est qu’eux aussi étaient très fiers d’eux.

Finalement, je crois avoir apporté certaines choses à mon groupe, autant qu’eux ils m’en ont apporté. D’abord, j’ai fait une activité sur le partage. J’ai pu ensuite remarquer plusieurs beaux gestes de partage chez un élève pour qui il était difficile de partager. Ça m’a remplie de fierté. Je crois aussi leur avoir fait comprendre que lorsqu’ils parlent alors que ce n’est pas le

moment, ils font perdre du temps à l’enseignant. C’est une notion qu’ils devront garder avec eux dans leur continuité au primaire. Je suis aussi certaine qu’ils se souviendront du lapin de Pâques et du livre qu’ils ont créé. Pour ce qui est de leur apport envers moi, ils m’ont appris que c’était correct de faire des erreurs. Tout ne peut pas toujours fonctionner à la perfection et il y a toujours une façon de s’arranger. Grâce à eux et à leur caractère très énergique, j’ai aussi compris que les pauses actives étaient très importantes! Au primaire, il est toujours idéal de privilégier les activités d’apprentissage qui permettent aux élèves d’être dans l’action. Cela permet de garder leur attention tout au long de la période. C’est un apprentissage que je conserverai pour mes prochaines expériences au primaire.

Développement de mes apprentissages, de mes progrès, de mes réalisations, etc.

Le stage au préscolaire a été un stage très chargé. J’ai appris énormément de choses et je me suis nettement plus affirmée en tant qu’enseignante.

Tout d’abord, ce stage était un stage de planification. J’ai pensé, planifié et piloté près de 25 situations d’apprentissage durant ce stage. C’est énorme! Grâce à ça, je peux dire que je m’affirme plus en tant qu’enseignante puisque j’ai toutes les étapes d’une bonne planification en tête lorsque j’organise et lorsque j’anime une activité. Je l’ai remarqué à la fin de mon stage. Ma superviseure m’avait donné l’autorisation de ne plus faire de planifications. J’ai donc continué d’animer de petites activités sans nécessairement les planifier dans la grille de planification. Lors du pilotage d’une activité, j’ai fait naturellement les trois étapes de la démarche de planification (préparation, réalisation et intégration)! J’ai alors constaté tout le chemin que j’avais fait depuis le début du stage où le terme « intégration » n’était pas encore clair et où les planifications me prenaient des heures à faire puisque je me posais des questions à chacune des étapes. Maintenant, lorsque j’organise une activité, je sais naturellement que je devrai préparer les enfants avant de les lancer dans la réalisation de leurs apprentissages pour finalement faire un retour sur ce qui a été fait. C’est d’ailleurs un apprentissage qui me suivra aussi dans le secteur du primaire.

(compétences 3 et 4)

Pendant le stage, j’ai aussi travaillé très fort sur ma communication orale. Je sais que je fais beaucoup d’erreurs de français lorsque je parle et c’était mon défi à la suite de mon premier

stage. J’ai donc essayé de travailler très fort sur ce point. Je suis très fière de moi, puisque maintenant, je fais beaucoup plus attention à ce que je dis. Je prends le temps de bien construire mes phrases et de bien prononcer les mots. J’ai aussi nettement diminué le nombre d’anglicismes dans mon vocabulaire lorsque j’enseigne. Cependant, ce n’est toujours pas parfait. Mon point faible est surtout la grande présence de « qui qui » dans mes phrases. J’essaierai de radier ce mauvais pli au cours de mes suppléances et de mes prochains stages! Pour ce faire, je compte avertir mes proches de m’interrompre lorsque je fais cette erreur à l’oral. Je ne devrai donc pas me concentrer seulement lorsque j’enseigne. Je devrai aussi me concentrer dans la vie de tous les jours. Ce sera ardu, mais je sais que ça vaut la peine. (compétence 2)

Le dernier petit défi que je pourrais me donner pour le prochain stage concernerait le questionnement envers mon enseignant associé. J’ai l’habitude d’analyser les choses moi-même au lieu de questionner les autres. Cependant, il est vrai qu’en questionnant mon enseignant associé, je pourrais en apprendre davantage sur le pourquoi de chacune de ses actions, sur les élèves, sur le programme en général, sur le matériel didactique, etc. Je dois arrêter de garder mes questions pour moi et oser les partager avec mon enseignant associé. Lorsque je l’ai fait davantage à la fin de mon stage, mes questions ont donné lieu à de belles discussions avec mon enseignante associée. J’en ai appris davantage et je suis certaine que ça a aussi eu un impact sur ma perception de moi-même en tant qu’enseignante. C’est aussi grâce à ces questions que j’ai découvert le magasin Brault et Bouthiller où je vais certainement dépenser tous mes budgets d’enseignante et plus encore! Le questionnement et la curiosité envers les moyens didactiques qu’entreprend l’enseignant associé peuvent permettre le développement des compétences professionnelles 6, 10 et 11. Effectivement, questionner l’enseignant associé et discuter des techniques utilisées en classe sont des moyens qui permettent de bien comprendre le fonctionnement de la classe, de bien coopérer avec l’enseignant associé par rapport aux objectifs de l’école ainsi que de bien s’engager dans une démarche collective de développement professionnel. (compétences 6, 10, 11)

Finalement, lors de mon stage au préscolaire, j’ai énormément utilisé le tableau numérique interactif. J’ai fait plusieurs activités ainsi que la routine avec cet outil technologique.

J’ai donc appris à connaître ses différentes fonctionnalités. J’avais un TNI dans ma classe lors de

mon premier stage, mais mon enseignante associée ne l’utilisait jamais. Cette année, mon enseignante associée utilisait fréquemment le TNI ce qui m’a poussée à l’utiliser également. J’ai vraiment appris à apprécier et à apprivoiser ce tableau qui offre une multitude de possibilités! Je n’oublierai pas d’aller prendre le logiciel Notebook à l’audiovisuel de l’université. Je pourrai apprendre encore plus à exploiter les possibilités du TNI! (compétence 8)

CONCLUSION

En conclusion, le stage au préscolaire m’a beaucoup fait évoluer. Je n’avais pas nécessairement une classe facile, mais ça m’a permis d’expérimenter un peu d’adaptation scolaire. J’ai aussi pu essayer plusieurs activités qui provenaient de moi. Ça m’a donné énormément confiance en mes capacités d’enseignante. Bien que je sais maintenant que je n’irai idéalement pas au préscolaire puisque ce n’est pas une clientèle que je convoite, mon stage en maternelle m’a permis d’apprendre plusieurs éléments qui me serviront certainement dans le futur. J’ai appris à bien planifier pour ensuite bien piloter les activités. J’ai aussi appris à avoir confiance en moi et à me laisser le droit à l’erreur. De plus, j’ai pu apprendre à connaître le tableau numérique interactif qui s’avère être un excellent outil didactique! Finalement, la qualité de mon français oral s’est grandement améliorée. Il me reste tout de même certains défis sur lesquels je devrai travailler lors de mon troisième stage : la présence des « qui qui » à l’oral et le questionnement envers mon enseignant associé. Les stages sont pour moi une véritable source d’apprentissages. J’ai déjà hâte de commencer le prochain!