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UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL PROGRAMME D ÉDUCATION PRÉSCOLAIRE ET ENSEIGNEMENT PRIMAIRE ANALYSE RÉFLEXIVE 2

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Academic year: 2022

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UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL

PROGRAMME D’ÉDUCATIONPRÉSCOLAIREETENSEIGNEMENTPRIMAIRE

ANALYSE RÉFLEXIVE 2

Travail remis à G

ENEVIÈVE

M

ESSIER

dans le cadre du cours DDM1600 – gr. 38

Stage d’enseignement 1 : Sensibilisation à la réalité scolaire et à la relation enseignants-élèves

par

KAYLA

C

ARNEIRO

(

CARK

07569208)

Hiver 2014

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Cette deuxième analyse porte sur ma prise en charge du mercredi de ma semaine de prise en charge totale. Je devais animer une période qui commençait d’abord avec un temps pour terminer la SAÉ de mathématiques commencée la veille, puis ensuite superviser une période de travail sur les exposés oraux en ECR. À la fin de cette période j’étais plutôt essoufflée! En fait, cette période a été LA période de gestion par excellence de la journée!

Puisque les élèves n’avaient toujours pas terminé la SAÉ de maths de la veille, Francis et moi avons décidé de donner 15 minutes supplémentaires aux élèves pour finir cet examen. Il s’agissait alors d’un premier imprévu puisque je n’avais pas fait de planification en conséquence. Tout d’abord, certains élèves devaient finir leur SAÉ de maths tandis que d’autres avaient fini et devaient avancer leur projet de religion. Certains élèves devaient donc venir pendant la récréation pour placer un ordinateur portable par équipe. Il s’agit du comité TIC qui est composé de 3 élèves. Lors de la première période j’avais oublié de les avertir, heureusement que Francis y a pensé…!

Au début de la période, la gestion a commencé par le fait que les équipes de religion n’étaient pas les mêmes que les équipes des îlots actuels. Donc, après que j’ai dit que ceux qui avaient fini devaient avancer leur projet de religion, les élèves ont commencé à bouger, faire du bruit, me demander si on pouvait changer de place, etc. et tout cela pendant que certains essayaient de finir leur examen… J’ai paniqué un peu et j’ai tout arrêté : j’ai décidé que pour éviter la cacophonie lors de l’examen, ceux qui avaient fini feraient de la lecture libre et une fois l’examen terminé, on continuerait tous ensemble le projet de religion. J’ai donc accordé 15 minutes à ceux qui n’avaient pas encore fini et les autres devaient rester à leur place et lire. Cela évitait également aux élèves en examen d’être distraits par les ordinateurs.

Par la suite, j’ai ramassé les SAÉ de maths et j’ai demandé quels étaient les élèves qui auraient besoin de 10 minutes supplémentaires lors du dîner. J’ai pris en note les noms, mais j’ai oublié que je devais envoyer quelqu’un avertir le service de garde avant 11h15... J’ai donc commencé la période de travail sur le projet de religion en leur disant rapidement qu’il était important d’avoir mon accord avant d’imprimer, afin que je fasse une dernière vérification de leur texte. Je leur ai également dit que c’était la dernière période accordée à ce projet en classe. Les élèves devaient compléter et imprimer le texte de leur présentation orale qui aurait lieu le vendredi même. Ils devaient aussi finir leur PowerPoint et se pratiquer… J’ai ensuite indiqué aux élèves de se mettre

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en équipe. Plusieurs élèves se sont levés avec les ordinateurs et circulaient dans la classe.

Spontanément, Francis dit à voix haute «Hey! Wow là, on ne se déplace pas avec les ordinateurs!». Les élèves en question ont replacé les ordinateurs et sont allés s’asseoir avec leurs coéquipiers. Toute la classe a commencé à travailler sur le projet d’ECR.

Quelques minutes plus tard, la première équipe prête à imprimer s’est rendue compte qu’il était impossible d’imprimer à partir de leur ordinateur puisqu’il n’était pas configuré avec la nouvelle imprimante de la bibliothèque et celle du premier étage ne fonctionnait pas… Je crois que c’est à partir de ce moment que j’ai commencé à perdre le contrôle! Je ne savais pas quoi faire et une élève de cette équipe est partie sans me le dire, pour aller vérifier l’imprimante du premier…

J’étais en colère et j’ai dit maladroitement à son équipe qu’ils ne pouvaient pas faire cela, qu’ils devaient attendre ma permission et que personne ne sort sans mon accord. Pendant ce temps, d’autres équipes ont également terminé leur texte et étaient prêtes à imprimer et je devais aussi gérer une équipe qui était en panique puisqu’ils ne se sentaient pas prêts et une des membres de l’équipe pleurait.

Le temps filait et j’ai demandé à Francis si je pouvais ramasser toutes les clés USB et imprimer à partir de son ordinateur. J’étais vraiment en mode panique et je le laissais clairement transparaitre. Il a commencé par aller vérifier l’imprimante, puis lorsqu’il est revenu nous avons procédé avec mon idée : j’allais voir les équipes qui étaient prêtes à imprimer et je récupérais leur clé USB de l’élève et je notais le nom du document afin de savoir lequel imprimer. Heureusement que nous étions deux, car c’est Francis qui s’est occupé d’imprimer pendant que je gérais l’équipe angoissée de tout à l’heure qui vivait maintenant un conflit…

Nous avons finalement réussis à imprimer tous les textes, mis-à-part une équipe qui avait pris un peu de retard et qui l’imprimerait à la maison. J’ai demandé aux élèves de ranger les ordinateurs dans le chariot à cet effet et j’ai pris quelques minutes pour relaxer avec la classe en faisant des charades (les élèves aiment bien cela). Cela a au moins finit la période en beauté! À la fin de la journée Francis et moi avons décidé de leur donner un temps supplémentaire le lendemain afin que toutes les équipes se sentent prêtes.

Après cette période, il était évident pour moi que j’avais vécu des difficultés : cette période a mis en évidence une difficulté à propos de la gestion de classe ou, pour être plus précis dans ce cas-ci,

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à propos de la gestion d’imprévus. Je crois ici que de refaire une planification n’aurait pas été la clé, puisqu’il s’agit d’imprévus. Il aurait en fait fallu que j’aie une meilleure capacité d’improvisation afin d’arriver à atteindre la tâche malgré les éléments inattendus qui sont venus perturber la période. Autrement dit, l’action de «planifier» devrait devenir un réflex pour moi afin que j’arrive à planifier un plan B à l’improviste, lorsque le besoin en est!

Cette période a été difficile pour moi puisque je devais occuper certains élèves pendant que d’autres étaient en examen, tout en garantissant le silence et le calme. Je devais ensuite gérer une transition, puis superviser 6 équipes avec 6 ordinateurs et une imprimante qui ne fonctionne pas, 5 équipes qui devaient imprimer leur texte et une équipe en panique et en pleurs. OUFF! J’avais l’air perdue et j’ai mal gérer tous ces imprévus : je «courrais» d’une équipe à l’autre et j’ai fait appel à l’aide de Francis même s’il s’agissait d’une de mes prises en charge. De plus, mes consignes n’avaient pas été assez claires puisque certaines équipes n’avaient pas attendu mon signal avant d’imprimer et une élève était même sortie dans mon consentement : j’avais donné beaucoup d’informations d’un coup et j’allais un peu trop vite.

La meilleure référence que je pouvais consulter dans ce cas-ci était mon enseignant associé. Nous avons donc fait un retour sur cette période en tentant de dégager ce que j’aurais pu faire autrement et ce qui pourrait m’aider à l’avenir. Il a commencé par me dire que dans ce genre de situation il est primordial de prendre son temps afin de bien se réajuster. Il m’a également conseillé de ne pas m’emporter et d’essayer de tout faire d’un coup, mais d’y aller étape par étape, par exemple lorsqu’il s’agissait de donner les consignes aux élèves ou lorsque je mentionnais des informations importantes. Francis m’a également dit que si on avait laissé les élèves se promener avec les ordinateurs, il y aurait eu des équipes sans ordinateurs et d’autres avec plusieurs ordinateurs. Il a dit qu’il ne faut pas tolérer ce genre de comportement. De plus, il m’a mentionné qu’il est important de ne pas montrer aux élèves que je perds le contrôle! Cela peut atteindre ma crédibilité comme enseignante. Finalement, le dernier conseil concernait le conflit d’équipe qui avait eu lieu dans une des équipes. Francis m’a dit que je dois ajuster mes interventions selon les élèves. Par exemple, Alex pleurait, mais elle boude souvent sans jamais rien dire (petit bémol : ce dernier aspect est un imprévu, mais il concerne également la relation d’enseignement puisqu’il s’agit de l’interaction entre moi (agent) et une équipe ou un élève (sujet)).

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En faisant des recherches sur internet, j’ai également trouvé un article intéressant publié dans la revue des sciences de l’éducation de McGill en 2008 qui parlait de la gestion d’imprévus.

L’article était destiné aux enseignants du secondaire, mais je crois que dans ce cas-ci cela s’applique très bien à la situation que j’ai vécue. Voici un extrait que je trouve particulièrement éloquent : «Malgré toute la préparation liée à la phase préactive de l’enseignement, la gestion des imprévus, une fois en classe, pose problème aux novices, puisqu’ils ne disposent pas d’un répertoire expérientiel suffisant pour faire face à une grande variété de situations. Avec le temps, une certaine assurance les rend beaucoup moins vulnérables devant les imprévus. Or, selon Tochon (1993), une grande partie de l’enseignement repose sur la capacité à improviser, à maîtriser un certain nombre de routines et à planifier de manière beaucoup plus large» (Pelletier et Jutras, 2008).

Bref, après avoir fait ce travail de réflexion, je crois que dorénavant il est important pour moi de prendre le temps, avant la période, de bien expliquer ce qui va suivre et d’y aller tranquillement, étape par étape, afin de m’assurer que le déroulement de la période est clair pour tous les élèves.

Cela permettra d’éviter certains malentendus comme le déplacement des ordinateurs ou l’impression sans mon consentement. À titre d’exemple, je peux demander aux élèves de répéter les consignes ou encore de reformuler le déroulement de la période afin que cela soit très clair pour tous. Ensuite, il n’y a pas de mal à arrêter une période lorsque je sens que je vais perdre le contrôle afin de prendre le temps de bien faire les choses sans paniquer. Je suis en processus d’apprentissage et il est donc normal que je ne sois pas encore une «pro» de l’improvisation et le fait de prendre deux minutes pour réfléchir m’aiderait à voir une solution plus rapidement. Pour ce qui est des conflits, je dois davantage tenir compte de la personnalité des élèves afin de régler celui-ci adéquatement. Dans ce cas-ci, j’aurais donc pu encourager Alex à parler plutôt qu’à bouder puisqu’elle pleurait sans dire ce qu’elle pensait.

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Référence :

Pelletier, Jean-Pierre et France Jutras (2008) «Les composantes de l’entraînement à l’improvisation actives dans la gestion des imprévus en salle de classe du niveau secondaire » McGill Journal of Education / Revue des sciences de l'éducation de McGill, vol. 43, n° 2, p. 187- 212. En ligne http://www.erudit.org/revue/mje/2008/v43/n2/019582ar.pdf

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