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UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL PROGRAMME D ÉDUCATION PRÉSCOLAIRE ET ENSEIGNEMENT PRIMAIRE BILAN DE STAGE

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Academic year: 2022

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UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL

PROGRAMME D’ÉDUCATIONPRÉSCOLAIREETENSEIGNEMENTPRIMAIRE

BILAN DE STAGE

Travail remis à EMMANUELLE DORÉ

dans le cadre du cours DDM3510-Groupe 50

Interventions pédagogiques et développement personnel

par ANNIE PARISÉ

Hiver 2016

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Dans le cadre du cours d’Interventions pédagogiques et développement professionnel, j’ai eu la chance de pouvoir faire un stage d’enseignement primaire dans un contexte hors Québec. J’ai fait mon stage au Lycée Châteaubriand à Rome dans une classe de CE1. Maintenant est venu le moment d’en faire le bilan. Ce qui suit tentera de répondre aux deux enjeux suivants : l’expérimentation d’une pratique d’enseignement dans un milieu culturel différent ainsi que l’expérimentation d’un stage hors Québec et son rayonnement sur notre formation professionnelle et personnelle. C’est un gros mandat que de répondre à ces deux enjeux, mais je le ferai du mieux que je peux en abordant les points suivants : mon adaptation à mon milieu, la planification, les pratiques pédagogiques, le soutien aux élèves en difficulté ainsi que mes défis futurs.

Adaptation au milieu

Tout d’abord, parlons de mon adaptation à mon milieu de stage. Il faut savoir que j’ai eu un début de stage difficile au niveau personnel. Le pire a été ma première semaine : je vivais un choc culturel. Je ne m’attendais pas du tout à ressentir toutes ces émotions négatives à mon arrivée, mais c’est ce qui s’est passé. J’étais complètement perdue dans une ville qui n’était pas la mienne. Je n’avais aucun repère, que ce soit un endroit où je vais faire mon épicerie, un restaurant que j’aime bien, des amis à contacter, rien. J’étais dans le néant. L’inconnu me faisait terriblement peur alors que je croyais qu’il allait m’émerveiller. De plus, je croyais que j’allais arriver à comprendre un peu l’italien grâce à de légers cours que j’ai pris sur une application mobile, mais ce n’était pas du tout le cas. Mon anglais était moyen et celui des Italiens l’était également. Par conséquent, me faire comprendre ou simplement demander des informations me demandaient des efforts énormes. Je capotais un peu.

Bref, selon moi ce n’est pas nécessairement la culture des Italiens qui m’a causé ce choc culturel. Je crois plutôt que c’est le contexte de mon stage. Le fait d’arriver seule dans une ville qui m’est inconnue, de ne pas arriver à me faire comprendre ni à comprendre facilement ce qui m’entoure, de savoir que je ne retournerais pas dans mon chez-moi québécois avant plusieurs mois… C’est tout ça qui m’a frappé au point où je ne me sentais pas bien.

Heureusement, je me suis rapidement relevé les manches pours combattre cela. J’ai écouté ma famille et mes amis qui m’ont suggéré de sortir et de découvrir la ville. J’ai donc fait du tourisme dès le lendemain de mon arrivée. Lors de cette journée, j’ai fait des choses que j’aimais et je me suis concentrée sur mon plaisir personnel afin d’apprécier davantage ma situation plutôt que de me laisser aller au négatif. Ma promenade dans la ville m’a aussi fait découvrir une épicerie, des compagnies de téléphones et d’autres magasins nécessaires à ma vie normale à Rome. J’ai donc pu me familiariser un

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plus aidée c’est d’être allée dans mon école de stage dès mon troisième jour. Selon les documents de stage, on devait attendre le sixième jour pour cela, mais mon enseignante associée m’a invitée dans la classe et j’ai accepté son invitation. J’ai donc été accueillie dans un monde francophone, où je comprenais absolument tout, et ça m’a fait le plus grand bien. Je pouvais enfin poser mes questions à des gens qui habitaient à Rome, mais qui parlaient français! Ça a fait toute une différence dans mon sentiment de solitude. J’avais maintenant trouvé un endroit où la compréhension entre nous n’était absolument pas un obstacle.

J’ai donc commencé mon stage assez rapidement, et j’ai rattrapé les journées de

« familiarisation avec le milieu » restantes lors de l’absence de mon enseignante associée à ma deuxième semaine de stage. Cette façon de faire n’est peut-être pas idéale pour tout le monde, mais ça a été la mienne et je crois réellement que c’est ce qui m’a permis d’aller de l’avant et de commencer à bien profiter de ce que je vivais.

Planification

Le deuxième élément qui a marqué mon stage est la planification. Je parle bien sûr de la planification des séquences d’enseignement, mais aussi de mon emploi du temps en général.

Tout d’abord, je dois avouer que, bien que j’avais très bien réussi le volet « planification » de mon deuxième stage, ce troisième stage m’a grandement aidée à améliorer ma planification des séquences d’enseignement. En effet, la grande adaptation dont je devais faire preuve dans le système français faisait en sorte que l’importance des planifications avait pour moi un tout autre sens. J’ai réalisé à quel point c’était important afin de s’assurer que tout soit fait de la meilleure façon possible.

Les planifications nous permettent de présenter chaque étape de notre activité et de s’assurer qu’on n’oublie rien lors du pilotage de celle-ci. Pour mes prises en charge, mon enseignante associée me disait souvent quoi faire et comment le faire. Elle ne pouvait pas s’en empêcher et je me suis adaptée à cette situation même si cela compliquait parfois mes planifications. Ce n’était pas toujours facile de les faire puisque la démarche que je devais adopter n’était pas toujours celle que j’aurais prise normalement. Malgré tout, c’est grâce à cela que j’ai réalisé l’importance des planifications puisque, étant donné que ce n’était pas entièrement moi qui pensais aux séquences d’enseignement, les planifier sur papier m’aidait énormément à visualiser mes leçons et à organiser le déroulement de celles-ci.

Lorsque je m’assoyais pour en écrire une, je commençais toujours avec le cerveau rempli d’idées pêlemêles pour finir avec un déroulement précis de ma séquence. Ça me faisait le plus grand bien.

J’essayais tout de même d’ajouter mon petit grain de sel dans l’animation de l’activité ou dans les

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exercices que je donnais aux élèves. Bref, bien que mon caractère organisé aimait déjà le principe des planifications, j’ai pris encore davantage conscience de leur importance.

Cependant, le contexte particulier de ce stage hors Québec affecte un autre aspect de la planification d’un stage : l’organisation de mon emploi du temps. Plusieurs facteurs affectaient ceci : les beautés à voir à Rome, mon envie de profiter des sorties que m’offrent l’Italie et l’Europe, ma fatigue due à ma nouvelles vie d’adulte en appartement (faire les courses, le souper, le ménage complet, etc.), mon sentiment de solitude qui me pousse à plus skyper que travailler, mon enseignante associée qui est elle-même si occupée qu’on arrive difficilement à se rencontrer malgré ma grande disponibilité, etc. Bref, j’ai été très déçue de moi-même côté organisation pendant ce stage puisque plusieurs de mes travaux ont dû être remis en retard. Bien sûr, je n’étais pas toujours la seule responsable dans ces retards, mais, étant habituellement assez organisée, tout ça m’a plutôt ébranlée.

Cette expérience m’a fait beaucoup réfléchir par rapport à ma capacité à agir par priorité. Lorsqu’on est occupé, il est souvent nécessaire de faire des sacrifices afin de pouvoir respecter les échéanciers. C’est une leçon que j’ai apprise avec mes nombreuses années à pratiquer un sport d’élite qui me prenait beaucoup de mon temps. Pour le stage hors Québec, j’ai pris une pause de ce sport et je crois que ça m’a fait oublier cette fameuse leçon. En repensant à mon stage, l’organisation de mon temps selon mes priorités est un nouveau défi que je mettrai en application dans ma vie.

Pratiques pédagogiques

Troisièmement, il est clair qu’en passant d’un système québécois à un système français, les pratiques pédagogiques allaient différer. Ces différences m’ont causé de l’étonnement, des frustrations, mais aussi une pointe d’admiration. Deux principaux éléments m’ont fait ressentir ces émotions : l’importance du « par cœur » dans le système français et le fait que le programme soit très chargé.

Mes deux premiers sentiments par rapport au système français, l’étonnement et la frustration, ont principalement été causés par l’omniprésence du « par cœur » dans l’enseignement. Dans les apprentissages, les récitations de chansons, de poésies, de tables mathématiques ou de conjugaisons sont faites quotidiennement et sont les bases de toutes les séquences d’enseignement. Au début, j’étais un peu perturbée par cela puisqu’au Québec, on nous montre à ne pas utiliser le « par cœur » et à amener plutôt les élèves à utiliser leurs stratégies. J’ai tout de même essayé de m’adapter et d’observer.

Il est vrai que l’utilisation du « par cœur » faisait en sorte que les élèves avaient un grand nombre de connaissances en tête. J’étais tous les jours impressionnée par leurs récitations de poésies et c’est probablement quelque chose que j’aimerais introduire dans ma classe. Par contre, j’ai rapidement

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apprentissages. En effet, les élèves ont étudié la conjugaison des verbes à l’imparfait, au présent, au futur et ils savaient très bien réciter les terminaisons étudiées. Par contre, lorsque venait le temps de faire une dictée et d’utiliser leurs connaissances, une grande majorité des élèves de la classe faisait des erreurs dans la conjugaison des verbes. Le transfert ne se faisait pas naturellement. On peut aussi ajouter que, bien que les élèves connaissaient très bien leurs tables mathématiques et les apprenaient assez rapidement, la résolution de problèmes relativement simples était une tâche très difficile pour la majorité d’entre eux. Ils n’étaient pas capables de réinvestir leurs connaissances dans un contexte…

Toutefois, j’ai été amenée à constater que, parfois, les enseignants n’ont pas d’autres choix que de recourir à la technique du « par cœur ». En effet, le programme français est tellement chargé et précis par rapport aux connaissances à inculquer aux enfants, que les enseignants ne sont pas toujours assez outillés pour faire autrement. Par exemple, dans notre programme québécois, nous n’avons pas une liste de connaissances à apprendre aux élèves. Nous avons plutôt une liste de compétences appuyées par des stratégies à enseigner. Les connaissances sont listées dans le document sur la progression des apprentissages qui nous sert davantage d’appui à notre enseignement. Le programme français est fait autrement. Pour l’avoir lu et pour avoir observé les enseignants travailler avec, je perçois ce programme comme étant une liste de connaissances à enseigner classées dans des catégories qu’on appelle « compétences ». L’accent n’est pas du tout mis sur les stratégies à utiliser par les élèves afin de faire une bonne utilisation de ces connaissances qui sont très nombreuses. Il est plutôt mis sur les connaissances à apprendre. Ainsi, j’ai constaté que les enseignants, pour réussir à passer au travers de ce programme, n’ont pas d’autres choix que de faire mémoriser les connaissances prescrites par le programme aux élèves. Ils essaient toutefois de faire autrement lorsqu’ils le peuvent et c’est pour cela que je les admire.

Bref, il est clair que la pédagogie utilisée lors de mon stage au lycée Châteaubriand est différente de celle utilisée dans mes stages au Québec. L’accent est mis davantage sur la mémorisation des connaissances que sur les stratégies à utiliser pour pouvoir réutiliser ces connaissances. Chaque système présente ses avantages et ses désavantages. Pour le système français, par exemple, en utilisant la mémorisation, la lecture répétée est beaucoup travaillée. Les élèves peuvent donc améliorer plus rapidement leur fluidité de lecture et reconnaitre globalement plusieurs mots. Par contre, le décodage et la correspondance graphème-phonème sont deux stratégies un peu moins travaillées. Par conséquent, la lecture de nouveaux mots est un peu plus difficile. D’un autre côté, dans le système québécois, l’apprentissage par découverte est souvent favorisé par les enseignants alors que ce ne sont pas tous les élèves qui ont les outils nécessaires pour apprendre correctement par eux-mêmes. Il y a souvent plus de chances que de fausses conceptions soient intégrées par les élèves. Ça demande donc une plus grande

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implication de l’enseignant afin de s’assurer que tous les élèves restent sur le bon chemin. En tant que future professionnelle, je dois simplement prendre le meilleur de chaque système afin de toujours m’améliorer.

Soutien aux élèves

Le quatrième élément qui a marqué mon stage est le soutien aux élèves. Étant donné que je souhaite faire une maitrise en adaptation scolaire, il était normal que j’observe quel type de soutien était apporté aux élèves en difficulté dans mon école de stage.

J’ai d’abord été agréablement surprise d’apprendre qu’il y avait une période de soutien par semaine pour les élèves plus faibles. J’étais curieuse d’assister à ces périodes même si mon enseignante associée ne m’y obligeait pas. J’ai cependant été déçue de la façon dont ça se déroulait. L’enseignante faisait souvent faire aux élèves des exercices qu’elle comptait faire faire à la classe le lendemain ou la semaine d’après. Par conséquent, lorsque le reste du groupe devait faire à leur tour l’activité donnée au soutien, les élèves plus faibles étaient en pause… Selon moi, cela faisait en sorte qu’ils perdaient un peu leur temps. Oui, cela leur permettait de faire l’exercice avec plus de soutien, mais je crois qu’il aurait été approprié de leur donner plutôt des activités semblables afin de les préparer et de leur permettre de faire l’activité prévue en même temps que tout le monde.

De plus, pendant ces périodes de soutien, l’enseignante donnait souvent le même travail à chaque élève. Cependant, les difficultés des élèves ne se situaient pas toujours aux mêmes endroits. Je me suis longuement questionnée sur les effets d’une telle technique. Est-ce vraiment efficace auprès des élèves? Je n’ai jamais osé poser la question, mais mon enseignante associée me parlait souvent d’élèves qui s’étaient grandement améliorés et qui s’étaient libérés du soutien.

Personnellement, mes observations pendant ce stage m’ont montré que je préfère nettement le soutien personnalisé. J’ai eu la chance, lors de mon stage, d’intervenir auprès d’un garçon en particulier. Il était en grande difficulté et ce n’était pas facile de savoir exactement d’où provenaient ses difficultés. Il était le seul à avoir des exercices différents lors du soutien puisque sa faiblesse majeure était sa calligraphie. On devait corriger son écriture avant d’aider le reste et l’enseignante lui donnait surtout des exercices de traçage. Lorsque j’étais en observation, je passais la plus grande partie de mon temps près de lui à surveiller son écriture afin de m’assurer qu’il fasse des efforts. J’ai même pu créer une activité pour lui lors d’une période de soutien suite à une demande de mon enseignante associée.

Puis, au final, c’est probablement chez lui que j’ai vu le plus de progrès pendant les trois mois que j’étais là. Sa motivation, sa concentration et sa confiance en lui ont grimpé! On lui a donné des outils et

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des conseils qui lui correspondaient ce qui a fait en sorte qu’il a pu s’améliorer au maximum. J’étais vraiment fière d’avoir fait partie de cela.

Bref, en observant l’aide apportée aux élèves en difficulté dans mon école de stage, j’ai pu constater qu’il y avait beaucoup de volonté de la part des enseignants. Ils perçoivent bien les élèves plus faibles et ils font tout ce qui est en leur pouvoir pour les aider. Je crois simplement que l’aide apportée aux élèves est différente de celle apportée au Québec puisque les outils sont différents. Les ressources n’étaient pas autant accessibles dans mon lycée que dans les écoles québécoises. Les techniciennes en éducation spécialisée étaient absentes, la technologie n’était pas autant disponible et l’orthopédagogie était totalement inexistante. Les enseignants faisaient ce qu’ils pouvaient avec ce qu’ils avaient, et même si ce n’était pas toujours facile, ils finissaient toujours par y arriver.

Défis professionnels

Finalement, en commençant ce stage, j’avais une grosse peur en moi : je n’avais jamais vraiment donné de cours. Il faut se dire qu’en maternelle, l’enseignante aide les élèves à se développer, mais elle ne donne pas nécessairement de cours. Elle ne transmet pas vraiment de matière. Mon deuxième stage n’a donc pas été très formateur à ce niveau-là. Mon premier stage ne l’a pas plus été puisque j’étais dans une école alternative où l’autonomie est prônée. Les élèves apprennent surtout par projet et il est rare que les enseignants prennent 30 minutes de leur temps pour parler d’une matière afin de l’inculquer à leurs élèves. Ils se contentent souvent de la présenter et de laisser les élèves découvrir le reste par eux-mêmes grâce à des exercices ou à des recherches.

Ainsi, avant mon troisième stage, je n’avais jamais vraiment enseigné de matière. Je me sentais totalement démunie par rapport à ceci. Je considère donc que c’était un de mes plus gros défis professionnels. Heureusement, je m’en suis très bien sortie. Le stage hors Québec a fait en sorte que j’ai vraiment pu développer cette compétence. En effet, le système français étant ce qu’il est, les cours magistraux ont été très fréquents pendant mon stage. J’en ai fait plusieurs et ils étaient loin d’être tous bons. Au début, je ne savais pas trop où je m’en allais ou par où commencer. Je n’étais pas toujours claire et il m’arrivait d’être trop longue dans mes explications. De fil en aiguille, je suis devenue plus à l’aise. Je discutais beaucoup de mes séquences d’enseignement avec mon enseignante associée afin qu’elle me donne des pistes de solution. Ainsi, je me suis mise à me pratiquer avant d’enseigner, à me faire des aide-mémoires, à préparer un lot d’exemples afin d’illustrer mes propos, etc. Mon enseignante associée m’a ensuite mentionné que je devrais faire davantage de liens avec le quotidien de mes élèves.

C’était un élément dans l’évaluation de mi-stage et je l’ai trouvé très pertinent. Je me suis alors mise à réfléchir à différentes façons d’inclure le quotidien de mes élèves dans mes séquences d’enseignement

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afin de favoriser leurs apprentissages. Je donnais des exemples de personnages ou d’objets qu’ils connaissaient, je leur demandais de trouver des exemples d’angles droits dans la classe, j’utilisais leurs connaissances antérieures, etc. Je me suis nettement améliorée, mais il reste encore du travail à faire.

Concernant ma vie personnelle, je crois que ce stage me réservait plusieurs défis. En vérifiant dans mon journal interactif, on peut voir que je me souciais surtout de la langue et de mon budget. Par contre, je vois que j’ai appris encore plus que seulement parler l’italien ou gérer un budget. J’ai appris à vivre seule, à cuisiner, à me débrouiller, à voyager, à organiser mon temps, à rencontrer des gens, etc.

J’ai découvert quel type de voyageuse j’étais ou quel type d’appartement je préférais. J’ai appris beaucoup plus sur moi-même que ce que je pensais et je suis persuadée que c’est en relevant une multitude de petits défis insoupçonnés que j’y suis arrivée.

En conclusion, bien que je m’en doutais et que je me le faisais souvent dire, le stage hors Québec est réellement une expérience hors du commun. J’ai vécu tellement de choses que je n’avais jamais vécues avant. Je me suis énormément développée aux niveaux personnel et professionnel. Il est clair que mon enseignement sera teinté de cette expérience. Pendant mon stage, j’ai pu travailler dans un système complètement différent de celui du Québec. Cette immersion m’a permis d’essayer des choses que je n’aurais pas essayées ici. Je sais maintenant un peu plus dans quelles pratiques pédagogiques je me sens à l’aise. J’ai aussi pu travailler avec de nombreux collègues qui m’ont inspirée plusieurs projets intéressants que j’aimerais mettre en pratique. Finalement, ce stage permet de développer une ouverture sur le monde extraordinaire. Les élèves de ma classe provenaient de plusieurs pays différents. Pendant les séquences d’enseignement, nous sommes amenés à questionner les élèves sur leur culture. C’est quelque chose que j’aurais pu faire au Québec, mais que je n’avais pas eu le temps d’expérimenter vu que je n’étais pas dans un milieu multiculturel. Dans un contexte de stage hors Québec, on n’a pas le choix.

Si j’avais un conseil à donner aux futurs étudiants du stage hors Québec, ce serait de foncer.

Nous recevions plusieurs conseils avant de partir : bien se connaitre, bien choisir sa destination, ne pas se faire d’attentes, etc. Tout ça, ce sont de bons conseils, mais moi je dis tout simplement de foncer. Je leur demande de faire leur stage exactement comme ils le veulent. Ce ne sera pas parfait, mais au moins tout aura été fait exactement comme ils le voulaient et ils n’auront aucun regret. C’est ce que j’ai fait et j’en suis satisfaite. Oui, j’ai eu des déceptions, des frustrations, des peurs, rien n’était parfait et ça a été difficile par bout. Mais c’est ainsi que j’ai pu en apprendre davantage sur moi-même. On ne se connaît jamais parfaitement et il ne faut pas avoir peur d’oser pour avancer dans la vie. Je leur souhaite de se

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