IMAGES EN MÉDECINE D’URGENCE /IMAGES IN EMERGENCY MEDICINE
Fracture en cheveu de la diaphyse fémorale
Femoral toddler
’s fracture
F. Bandaly · E. Barakat · F. Truong · O. Michel · G. Asmar
Reçu le 29 janvier 2012 ; accepté le 24 février 2012
© SFMU et Springer-Verlag France 2012
Fig. 1A Cliché initial permettant de distinguer une interruption corticale se prolongeant vers la médullaire entrant dans le cadre des fractures en cheveu
Fig. 1B Cliché de contrôle révélant une fracture diaphysaire trans- versale du fémur droit avec déplacement postérieur du fragment distal
F. Bandaly (*) · E. Barakat · G. Asmar
Pôle urgences-Smur-UHTCD, Centre Hospitalier de Vierzon, 33, rue du Dr Léo Merigot, F-18100 Vierzon, France e-mail : securgences@ch-vierzon.fr
F. Truong · O. Michel
Structures d’urgences-Samu Départemental–Centre 15–Smur de Bourges, Centre hospitalier Jacques Cœur,
145, avenue François Mittérand, F-18020 Bourges cedex, France Ann. Fr. Med. Urgence (2012) 2:269-270
DOI 10.1007/s13341-012-0192-y
Cet article des Editions Lavoisier est disponible en acces libre et gratuit sur archives-afmu.revuesonline.com
Un enfant, âgé de sept ans, est amené dans le service des urgences après un traumatisme de la cuisse droite (a été per- cuté lors de la bascule d’un cheval de démonstration en matière synthétique d’environ un mètre de haut). L’impo- tence fonctionnelle est absolue. Il n’existe ni hématome cutané, ni déformation. Le bilan radiologique (Fig. 1A) ne montre apparemment aucune lésion osseuse. L’enfant quitte le service avec un traitement antalgique associant paracéta- mol et ibuprofène. L’impotence fonctionnelle totale persis- tant le lendemain, des clichés de contrôle révèlent une frac- ture diaphysaire transversale du fémur droit avec déplacement postérieur du fragment distal (Fig. 1B). La relecture comparative de toutes les radiographies permet, avec beaucoup d’effort, de distinguer sur les premiers clichés (flèche) une possible interruption corticale se prolongeant de haut en bas vers la médullaire et entrant dans le cadre des fractures dites « en cheveu » de l’enfant. Les images parfai- tement superposables, après reconstruction, confirment ce diagnostic. Les fractures en cheveu sont des fractures sous- périostées spiroïdes incomplètes avec trait fin sans déplace-
ment. Elles sont réputées difficiles à mettre en évidence ou non repérables lors du premier examen. Des obliques per- mettent une meilleure visualisation. L’échographie retrouve, parfois, un petit hématome sous le périoste. Le site préféren- tiel est le tibia, lors de l’apprentissage de la marche [1]. La lecture des premiers clichés, déjà difficile, a été compliquée par la superposition des plis d’un drap placé dans le creux poplité pour maintenir un flexum antalgique.
Conflit d’intérêt : les auteurs ne déclarent aucun conflit d’intérêt.
Référence
1. Journeau J, Mainard-Simard L, Claudon M, Lascombes P (2007) Boiteries douloureuses de l’enfant et de l’adolescent : place de l’imagerie dans la démarche diagnostique. In Drouillard J, Forma- tion médicale continue. Journées françaises de radiologie 2007, SFR, Paris, 904.
270 Ann. Fr. Med. Urgence (2012) 2:269-270
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