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B. Théorème d’approximation de Weierstrass

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(1)

SESSION 2015

Concours commun Mines-Ponts

PREMIÈRE ÉPREUVE. FILIÈRE MP

A. Opérateur de Volterra

1)Soitf∈E. Les fonctionV(f)et−V(f)sont définie et de classeC1sur h 0,π

2 i

et (V(f))= (−V(f)) =f.

Soit(f, g)∈E2. Les deux fonctionsV(f)et −V(g)sont de classeC1 sur le segmenth 0,π

2

i. On peut donc effectuer une intégration par parties et on obtient

hV(f), gi= Zπ2

0

V(f)(x)g(x)dx= [V(f)(x)(−V(g)(x))]

π 2

0 − Zπ2

0

f(x)(−V(g)(x))dx

= −V(f)π 2

V(g)π 2

+V(f)(0)V(g)(0) + Zπ2

0

f(x)V(g)(x)dx

=hf, V(g)i.

V est donc l’adjoint deV pour le produit scalaireh, i.

2)(V◦V)=V◦(V)=V◦Vet donc V◦V est un endomorphisme symétrique de (E,h, i). Soit alorsf∈E.

hV◦V(f), fi=hV(V(f)), fi=hV(f), V(f)i=kV(f)k2>0.

De plus, hV◦V(f), fi= 0 ⇔ V(f) = 0 ⇔ ∀x∈ h 0,π

2 i

, Zx

0

f(t) dt = 0. En dérivant cette dernière égalité, on obtient f=0et on a donc montré par contraposition que pourf∈E\ {0},hV◦V(f), fi> 0. Ainsi,V◦V est un endomorphisme symétrique défini positif.

Soientλ une valeur propre deV◦V puisf un vecteur propre associé.f n’est pas nul ethV◦V(f), fi=λhf, fi=λkfk2 puis

λ= hV◦V(f), fi kfk2 > 0, carf6=0et donckfk2> 0ethV◦V(f), fi> 0.

3)fλest continue surh 0,π

2 i

. DoncV(fλ)est de classeC1surh 0,π

2 i

puisV◦V(fλ)est de classeC2surh 0,π

2 i

. Puisque λ6=0, on en déduit quefλ= 1

λV◦V(fλ)est de classeC2surh 0,π

2 i. En dérivant deux fois l’égalitéfλ= 1

λV◦V(fλ), on obtientfλ = −1

λV(fλ)puisfλ′′= −1

λfλ et donc fλ′′+1

λfλ=0.

De plus,fλ

π 2

= 1 λ

Zπ2

0

V(f)(x)dx=0 etfλ(0) = −1

λV(fλ) (0) =0.

4)Les solutions surh 0,π

2

idey′′+ 1

λy=0 sont les fonctions de la formex7→αcos x

√λ

+βsin x

√λ

,(α, β)∈R2. Les conditions yπ

2

= 0 et y(0) = 0 s’écrivent αcos π

2√ λ

+βsin

π 2√ λ

= 0 et β

√λ = 0 ou encore β = 0 et αcos

π 2√ λ

=0.

(2)

Or, cos π

2√ λ

=0⇔∃n∈Z/ π 2√

λ = π

2 +nπ⇔∃n∈N/ 1

√λ =2n+1⇔∃n∈N/ λ= 1 (2n+1)2. 1 er cas.Si λn’est pas de la forme 1

(2n+1)2, le système précédent admet l’unique solution(α, β) = (0, 0)ou encore le problèmey′′+ 1

λy=0 etyπ 2

=0 ety(0) =0admet l’unique solution y=0ou enfin il n’existe pas de fonctions non nullef∈Etelle que V◦V(f) =λf. Dans ce cas,λn’est pas valeur propre deV◦V.

2 ème cas. Supposons qu’il existe n∈ Ntel que λ= 1

(2n+1)2. Les fonctions solutions du problème y′′+ 1

λy = 0 et yπ

2

=0et y(0) =0 sont les fonctions de la formex7→αcos((2n+1)x),α∈Rou encore sifest un élément deE tel queV◦V(f) = 1

(2n+1)2f, nécessairement il existeα∈Rtel que, pour tout réelx,f(x) =αcos((2n+1)x).

Réciproquement, pourn ∈N, posonsfn(x) =cos((2n+1)x). Alors, pour tout réelx, V(f)(x) = Zx

0

cos((2n+1)t) dt= 1

2n+1sin((2n+1)x)puis

V(V(f))(x) = 1 2n+1

Zπ2

x

sin((2n+1)t)dt= 1

(2n+1)2cos((2n+1)x).

Donc,fn est un élément non nul deEvérifiantV◦V(fn) = 1

(2n+1)2fn ce qui montre que 1

(2n+1)2 est valeur propre deV◦V.

On a montré que les valeurs propres deV◦V sont lesλn = 1

(2n+1)2,n∈N. Le sous-espace propre associé àλn est la droite vectorielle Vect(fn)oùfn est la fonctionx7→cos((2n+1)x).

B. Théorème d’approximation de Weierstrass

5)On sait queSn suitB(n, x)la loi binomiale de paramètresnetx.

Soiti∈J1, nK.E(Xi) =0P(Xi=0) +1P(Xi=1) =0(1−x) +1×x=xet V(Xi) =E X2i

− (E(Xi))2=02P(Xi=0) +12P(Xi=1) −x2=x−x2=x(1−x).

L’espérance est linéaire. DoncE(Sn) = Xn

i=1

E(Xi) =nx. D’autre part, puisque les variables Xi sont mutuellement indé- pendantes,

V(Sn) = Xn

i=1

V(Xi) =nx(1−x).

On a montré que l’espérance deSn estnxet la variance deSn estnx(1−x).

6)La loi de Sn est :∀k∈J0, nK, P(Sn =k) = n

k

xk(1−x)n−k. Donc, pourα > 0, X

06k6n

|kn−x|

n k

xk(1−x)n−k=P(|Zn−x|>α).

L’espérance deZn est E(Zn) = E(Sn)

n =x et la variance deZn est V(Zn) = V(Sn)

n2 = x(1−x)

n . D’après l’inégalité de Bienaymé-Tchebychev,

X

06k6n

|nk−x| n

k

xk(1−x)n−k=P(|Zn−x|>α)6 V(Zn)

α2 = x(1−x) nα2 .

Enfin, pour tout réelxde[0, 1], x(1−x) = 1 4−

x− 1

2 2

6 1

4. Finalement, X

06k6n

|kn−x| n

k

xk(1−x)n−k=P(|Zn−x|>α)6 1 4nα2.

(3)

7)Soitx∈[0, 1].f(x) =f(x) Xn

k=0

P(Sn=k) = Xn

k=0

n k

xk(1−x)n−kf(x). D’autre part, d’après un théorème de transfert,

Bn(f)(x) =E(f(Zn)) = Xn

k=0

f k

n

P

Zn = k n

= Xn

k=0

f k

n

P(Sn =k)

= Xn

k=0

n k

xk(1−x)n−kf k

n

,

et finalement,Bn(f)(x) −f(x) = Xn

k=0

n k

xk(1−x)n−k

f k

n

−f(x)

.

Soitε > 0. f est continue sur le segment[0, 1]et donc est uniformément continue sur ce segment d’après le théorème de Heine. Par suite, il existeα > 0tel que pour tout(a, b)∈[0, 1]2,|a−b|6α⇒|f(a) −f(b)6 ε

2. D’autre part,f étant continue sur le segment[0, 1],fest bornée sur ce segment. Soit alorsx∈[0, 1].

|Bn(f)(x) −f(x)|=

Xn

k=0

n k

xk(1−x)n−k

f k

n

−f(x)

6 X

06k6n

|kn−x| n

k

xk(1−x)n−k

f

k n

+|f(x)|

+ X

06k6n

|nk−x| n

k

xk(1−x)n−k f

k n

−f(x)

62kfk X

06k6n

|nk−x|

n k

xk(1−x)n−k+ ε 2

X

06k6n

|kn−x|

n k

xk(1−x)n−k

62kfk× 1 4nα2+ ε

2 Xn

k=0

n k

xk(1−x)n−k(d’après la question précédente)

= kfk 2nα2

2 Maintenant, kfk

2nα2 tend vers0quand ntend vers+∞et donc, il existe un entier naturel non nul n0, indépendant dex, tel que pourn>n0, kfk

2nα2 6 ε

2. Pourn>n0, et pour tout x∈[0, 1], on a|Bn(f)(x) −f(x)|6ε 2 +ε

2 =ε.

On a montré que ∀ε > 0, ∃n0 ∈ N/ ∀x ∈[0, 1], |Bn(f)(x) −f(x)| 6ε et donc que la suite de polynômes (Bn(f))n∈N converge uniformément versfsur[0, 1].

C. Développement de V

◦ V ( f ) en série trigonométrique

8)Soitn∈N. D’après la formule du binôme deNewton, pour tout réel t,

cosnt=

eit+e−it 2

n

= 1 2n

Xn

k=0

n k

eitn−k

e−itk

= 1 2n

Xn

k=0

n k

ei(n−2k)t

= 1 2n

X

06k6n2

n k

ei(n−2k)t+ n

n−k

ei(n−2(n−k))t

= 1 2n

X

06k6n2

n k

ei(n−2k)t+e−i(n−2k)t

= 1 2n−1

X

06k6n2

n k

cos((n−2k)t).

Pour06k6 n

2, on a 06n−2k6net donc la fonctiont7→cosn(t)est un élément deFn.

Plus généralement, pour tout k∈7→ J0, nK, la fonction t 7→cosk(t)est un élément de Fk et donc de Fn. Puisque Fn est un espace vectoriel, toute combinaison linéaire de ces fonctions est encore un élément deFn et en particulier, sipest un polynôme de degrén, la fonctiont7→p(cos(t))est un élément deFn.

9)Soit(n, p)∈N2.hcn, cpi= Zπ

0

cos(nt)cos(pt)dt= 1 2

Zπ 0

(cos(n+p)t) +cos((n−p)t)) dt.

(4)

1 er cas.Si n6=p, alorsn−p6=0 et d’autre part,n+p6=0carn+p>1+0 > 0. Dans ce cas, hcn, cpiG= 1

2

sin(n+p)t)

n+p +sin((n−p)t) n−p

π 0

=0.

2 ème cas.Si n=p6=0, alorsn+p=2n6=0et donc hcn, cpiG=hcn, cniG= 1

2 Zπ

0

(1+cos(2n)t)) dt= π 2. 3 ème cas.Si n=p=0, alors

hcn, cpiG=hc0, c0iG= Zπ

0

dt=π.

D’après les calculs précédents, la famille(αncn)n∈Nest orthonormée où α0= 1

√π et ∀n>1, αn=

√2

√π.

Soitfun élément deG. Soitg=f◦Arccos. Arccos est continue sur[−1, 1], à valeurs dans[0, π]etfest continue sur[0, π].

Donc,gest continue sur[−1, 1]. D’après le théorème d’approximation deWeierstrass, il existe une suite de polynômes (pn)n∈Nconvergeant uniformément versg sur[−1, 1]. Pourn∈N, posonsPn =pn◦cos de sorte quepn =Pn◦Arccos.

Puisque Arccos est une bijection de[−1, 1]sur[0, π],

{|f(t) −Pn(t)|, t∈[0, π]}={|f(Arccos(x)) −Pn(Arccos(x))|, x∈[−1, 1]}={|g(x) −pn(x)|, x∈[−1, 1]}.

On en déduit que pour tout entier natureln,kf−Pnk=sup{|f(t) −Pn(t)|, t∈[0, π]}=sup{|g(x) −pn(x)|, x∈[−1, 1]}

puis que la suite de fonctions(Pn)n∈Nconverge uniformément vers fsur[0, π].

Posons F = S

n∈NFn = Vect(cn)n∈N = Vect(αncn)n∈N. D’après la question 8), chaque Pn est un élément de F et

nlim+kf−Pnk=0. Maintenant

kf−PnkG= sZπ

0

(f(x) −Pn(x))2dx6√

πkf−Pnk, et donc lim

n+kf−PnkG=0. On a ainsi trouvé une suite d’éléments de Vect(αncn)n∈N convergeant versfpourk kG.F est donc dense dans l’espace(G,k kG)ou encore la famille orthonormée(αncn)n∈Nest totale.

10)Soitε > 0. D’après ce qui précède, il existe n0∈Net un élémentfn0 deFn0 tel quekf−fn0kG6ε. On sait alors que

f−PFn0(f) G

6kf−fn0kG6ε.

Soitn>n0. Puisque Fn0 ⊂Fn et donc quePFn0(f)∈Fn, kf−PFn(f)kG6

f−PFn0(f) G

6ε.

On a montré que∀ε > 0,∃n0∈N/ ∀n>n0,kf−PFn(f)kG6εet donc que lim

n+kf−PFn(f)kG=0.

Supposons de plus que la suite(PFn(f))n∈Nconverge uniformément sur[0, π]vers une fonction g.gest continue sur[0, π]

en tant que limite uniforme sur[0, π]d’une suite de fonctions continues sur[0, π]ou encoreg est un élément deG.

Pour tout entier natureln,

06kf−gkG6kf−Pn(f)kG+kPn(f) −gkG6kf−Pn(f)kG+√

πkPn(f) −gk. En faisant tendrenvers+∞, on obtientkf−gkG=0et doncf=g.

11)Soitx∈h 0,π

2

i. La famille (αkck)06k6n est une base orthonormée deFn. Donc

PFn(gx) = Xn

k=0

hgx, αkckiGαkck = Xn

k=0

α2khgx, ckiGck. Soitp∈J0, nK.

hgx, cpiG= Zπ2

0

gx(t)cos(pt)dt− Zπ

π 2

gx(π−t)cos(pt)dt

= Zπ2

0

gx(t)cos(pt)dt− Z0

π 2

gx(u)cos(p(π−u)) (−du) (en posantu=π−t)

= (1− (−1)p) Zπ2

0

gx(t)cos(pt)dt

(5)

Ceci montre déjà que sipest pair,hgx, cpiG=0. Posonsp=2k+1 oùkest un entier tel que06k6 n−1 2 . 1

2hgx, cpiG= Zπ2

0

π

2 −max(x, t)

cos((2k+1)t)dt

= Zx

0

π 2 −x

cos((2k+1)t)dt+ Zπ2

x

π 2 −t

cos((2k+1)t)dt

2 −xsin((2k+1)x) 2k+1 +

π

2 −tsin((2k+1)t) 2k+1

π 2

x

+ 1

2k+1 Zπ2

x

sin((2k+1)t)dt

= 1

(2k+1)2

−cos

(2k+1)π 2

) +cos((2k+1)x)

= cos((2k+1)x) (2k+1)2

puisα22k+1hgx, cpiG=2×

√2

√π

!2

cos((2k+1)x) (2k+1)2 = 4

π

cos((2k+1)x)

(2k+1)2 . On a montré que

∀n∈N, PFn(gx) = 4 π

X

06k6n21

cos((2k+1)x) (2k+1)2 c2k+1.

D’après la question 10),kgx−PFn(gx)kGtend vers0quandntend vers+∞. Vérifions que la suite(PFn(gx))n∈Nconverge uniformément sur[0, π]vers une certaine fonctiong.

Soit n∈ N. Pour tout réel t de [0, π],

cos((2n+1)x)

(2n+1)2 cos((2n+1)t)

6 1

(2n+1)2 qui est le terme général d’une série numérique convergente. Donc, la série de fonctions de terme généralet7→ cos((2n+1)x)

(2n+1)2 cos((2n+1)t)converge norma- lement et donc uniformément sur[0, π]. Il revient au même de dire que la suite(PFn(gx))n∈N converge uniformément et en particulier simplement sur[0, π]vers une certaine fonctiong.

D’après la question 10),g=gx et on a donc montré que∀(x, t)∈h 0,π

2

i×[0, π], 4 π

+

X

n=0

cos((2n+1)x)

(2n+1)2 cos((2n+1)t) = gx(t). En particulier,

∀(x, t)∈h 0,π

2 i2

, π

2 −max(x, t) = 4 π

+

X

n=0

cos((2n+1)x)

(2n+1)2 cos((2n+1)t).

12)Soitf∈E. Soitx∈h 0,π

2 i. Zπ2

0

gx(t)dt= Zx

0

π 2 −x

f(t)dt+ Zπ2

x

π 2 −t

f(t)dt= π 2

Zπ2

0

f(t)dt−xV(f)(x) −V(xf)(x).

Puisquefest continue surh 0,π

2

i, la fonctionG : x7→

Zπ2

0

gx(t)dtest dérivable surh 0,π

2

iet pour tout réelxdeh 0,π

2 i, G(x) = −V(f)(x) −xf(x) +xf(x) = −V(f)(x).

Donc la fonction G est une primitive de la fonction−V(f)sur h 0,π

2

i de même que la fonctionV◦V(f). On en déduit que pour tout réelx,

G(x) =V◦V(f)(x) +G(0) −V◦V(f)(0).

OrG(0) = Zπ2

0

π 2 −t

f(t)dtet, d’autre part, à l’aide d’une intégration par parties licite,

V◦V(f)(0) = Zπ2

0

V(f)(x)dx= Zπ2

0

Zx

0

f(t)dt

dx

=

x−π 2

Zx 0

f(t)dt π2

0

− Zπ2

0

x−π

2

f(x)dx

= Zπ2

0

π 2 −x

f(x)dx=G(0).

On a montré que

(6)

∀x∈h 0,π

2 i

, V◦V(f)(x) = Zπ2

0

gx(t)f(t)dt= 4 π

Zπ2

0 +

X

n=0

cos((2n+1)x)

(2n+1)2 cos((2n+1)t)

! f(t)dt.

Soitn∈N. Pour tout réelt∈h 0,π

2 i,

cos((2n+1)x)

(2n+1)2 cos((2n+1)t)f(t)

6 kfk

(2n+1)2 qui est le terme général d’une série numérique convergente. La série de fonctions de terme généralt7→ cos((2n+1)x)

(2n+1)2 cos((2n+1)t)f(t)converge normalement et donc uniformément sur le segmenth

0,π 2 i

. On peut donc intégrer terme à terme et on obtient

∀f∈E, ∀x∈h 0,π

2 i

, V◦V(f)(x) =

+

X

n=0

4 π(2n+1)2

Zπ2

0

f(t)cos((2n+1)t)dt

!

cos((2n+1)x).

Les nombresan(f) = 4 π(2n+1)2

Zπ2

0

f(t)cos((2n+1)t)dtconviennent.

D. Equations différentielles du type Sturm-Liouville

13)Soitn∈N. D’après la question 4), V◦V(ϕn) = 1

(2n+1)2ϕn. Donc, d’après la question 1), hV◦V(f), ϕni=hV(f), V(ϕn)i=hV(f), V◦V(ϕn)i= 1

(2n+1)2hf, ϕni. 14)•Supposons queg soit solution deSsurh

0,π 2

i. Alors, pour tout réelxdeh 0,π

2 i, g(x) =g(x) −g(0) =

Zx 0

(−λg(t) −h(t)) dt= −λV(f)(x) −V(h(x)), puis

g(x) =g(x) −gπ 2

= − Zπ2

x

g(t)dt= Zπ2

x

(λV(f)(t) +V(h(t))) dt=λV◦V(g)(x) +V◦V(h)(x), et doncg=λV◦V(g) +V◦V(h).

• Supposons queg=λV◦V(g) +V◦V(h). On a vu à la question 1) que V◦V(g)est deux fois dérivable sur h 0,π

2 i et que(V◦V(g)) = −V(g)puis(V◦V(g))′′= −g. De même,V◦V(h)est deux fois dérivable de dérivée seconde−h.

Donc ,gest deux fois dérivable surh 0,π

2 i

et g′′= −λg−hou encoreg′′+λg+h=0.

Ensuite,V◦V(g)π 2

= Zπ2

π 2

V(f)(t)dt=0=V◦V(h)et doncgπ 2

=0.

De même,g(0) = −λV(g)(0) −V(h)(0) =0et doncg est solution deSsurh 0,π

2 i.

•Soitn∈N. D’après la question 13) 1

(2n+1)2hh, ϕni=hV◦V(h), ϕni=hg−λV◦V(g), ϕni=hg, ϕni−λhV◦V(g), ϕni

=

1− λ

(2n+1)2

hg, ϕni.

•D’après la question 12),

g=λV◦V(g) +V◦V(h) =λ

+

X

n=0

an(g)×

√π 2 ϕn+

+

X

n=0

an(h)×π 2ϕn

=

+

X

n=0

√π

2 (λan(g) +an(h))ϕn.

Maintenant,an(g) = 4 π(2n+1)2

Zπ2

0

g(t)cos((2n+1)t)dt= 2

√π(2n+1)2hg, ϕniet de mêmean(h) = 2

√π(2n+1)2hg, ϕni. Donc,

(7)

√π

2 (λan(g) +an(h)) = λ

(2n+1)2hg, ϕni+ 1

(2n+1)2hh, ϕni=hg, ϕni.

Finalement,g=

+

X

n=0

hg, ϕnn.

15) Pour tout entier naturel net pour tout x de h 0,π

2 i,

1

(2n+1)2−λhh, ϕnn(x)

6 1

|(2n+1)2−λ|khk × kϕnk ×

√2

π = 2khk

√π|(2n+1)2−λ| (d’après l’inégalité de Cauchy-Schwarz). Puisque la série numérique de terme général 2khk

√π|(2n+1)2−λ| converge, la série de fonctions de terme général 1

(2n+1)2−λhh, ϕnn converge normalement et donc uniformément surh

0,π 2

i.

La question précédente montre que nécessairement, si g est solution de S, alors pour tout entier naturel n, hg, ϕni = hh, ϕni

(2n+1)2−λ puis que

g=

+

X

n=0

hh, ϕni (2n+1)2−λϕn.

Ainsi,Sa au plus une solution à savoirg=

+

X

n=0

hh, ϕni (2n+1)2−λϕn. Réciproquement, soitg=

+

X

n=0

hh, ϕni

(2n+1)2−λϕn. Puisque la série de fonctions hh, ϕni

(2n+1)2−λϕn converge normalement et donc uniformément surh

0,π 2

iet que chaque fonctionϕn est continue surh 0,π

2

i,g est définie et continue surh 0,π

2 i. Soit n ∈ N. an(h) = 4

π(2n+1)2 Zπ2

0

h(t)cos((2n+1)t) dt = 2

√π(2n+1)2hh, ϕni. D’autre part, puisque pour tout t ∈ h

0,π 2

i, |cos((2n+1)t)| 6 1, la série de fonctions de terme général t 7→ hh, ϕpi

(2p+1)2−λϕp(t)cos((2n+1)t), p ∈ N, est encore normalement convergente et donc uniformément convergente sur le segmenth

0,π 2 i

. On peut intégrer terme à terme et on obtient

an(g) = 4 π(2n+1)2

Zπ2

0

g(t)cos((2n+1)t)dt= 4 π(2n+1)2

Zπ2

0

+

X

p=0

hh, ϕpi

(2p+1)2−λϕp(t)

cos((2n+1)t)dt

= 4

π(2n+1)2

+

X

p=0

hh, ϕpi (2p+1)2−λ

Zπ2

0

ϕp(t)cos((2n+1)t)dt= 2

√π(2n+1)2

+

X

p=0

hh, ϕpi

(2p+1)2−λhϕp, ϕni

= 2

√π(2n+1)2

+

X

p=0

hh, ϕpi

(2p+1)2−λδn,p= 2

√π(2n+1)2

hh, ϕni (2n+1)2−λ On en déduit que

λV◦V(g) +V◦V(h) =λ

+

X

n=0

an(g)

√π 2 ϕn+

+

X

n=0

an(h)

√π 2 ϕn

=

+

X

n=0

λ 2

√π(2n+1)2

hh, ϕni

(2n+1)2−λ+ 2

√π(2n+1)2hh, ϕni √

π 2 ϕn

=

+

X

n=0

λ

(2n+1)2−λ+1

hh, ϕni (2n+1)2ϕn =

+

X

n=0

hh, ϕni (2n+1)2−λϕn

=g et doncgest l’unique solution deS.

(8)

16) Supposons qu’il existe p ∈ N tel que λ = (2p+1)2. D’après la question 14), on doit avoir 1

(2p+1)2hh, ϕpi =

1− (2p+1)2 (2p+1)2

hg, ϕpi=0. Donc, si hh, ϕpi 6=0,Sn’a pas de solution.

Si hh, ϕpi = 0, soit g = X

n∈N n6=p

hh, ϕni

(2n+1)2−λϕn. Un raisonnement analogue à celui de la question 15) montre que g est solution deS. D’autre part, la fonction ϕp est solution de l’équation homogèney′′+ (2p+1)2y = 0 et vérifie de plus ϕp

π 2

= ϕp(0) = 0. Donc, les fonctions de la forme Cϕp+ X

n∈N n6=p

hh, ϕni

(2n+1)2−λϕn, C ∈ R, sont des solutions de S. S admet une infinité de solutions.

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