Universit´e de Nantes. 2006/2007
Master 1 Probabilit´es
Devoir ` a la maison n o 1
`
a rendre au plus tard le 15 f´evrier 2007
Exercice 1. SoitX une variable al´eatoire sur un espace de probabilit´es(Ω,F,P)de densit´ef par rapport `a la mesure de Lebesgue d´efinie par
f(x) = 1 ln 2
1
1 +x10<x<1. Montrer que la variable al´eatoireY d´efinie par
Y = 1
X −
1 X
, o`u [·] d´esigne la fonction partie enti`ere, suit la mˆeme loi que X.
Exercice 2. Soit(Ω,F, µ)un espace mesur´e. On note
A∞={A⊂ F; µ(A)<+∞}.
1. Soient1≤p < q <+∞. On suppose qu’il existe un r´eelktel que pour toute fonction f ∈Lq(µ), kfkp≤kkfkq.
Montrer qu’alors,
sup
A∈A∞
µ(A)<+∞. (1)
2. On munit Rde la tribu des bor´eliens. La mesure de Lebesgueλ sur cet espace satisfait-elle une des deux assertions pr´ec´edentes ? (votre r´eponse devra ˆetre justifi´ee)
3. On suppose maintenant que µv´erifie (1). Soient1≤p < q <+∞.
(a) Soit(An)n∈N∈ AN∞ une suite d’ensembles disjoints. Montrer que
µ [
n∈N
An
!
<+∞.
(b) Soit f : Ω→R une fonction mesurable minor´ee par1. Montrer que sif ∈Lq(µ), alors f ∈Lp(µ).
(c) Pourf : Ω→Rmesurable,Lp-int´egrable etn∈N, on note En={n+11 ≤ |f|<n1}. Montrer que En∈ A∞.
(d) En d´eduire que
Lq(µ)⊂Lp(µ).
4. Donner un exemple de mesure sur un compact ne satisfaisant pas (1). Qu’en est-il des mesures de probabilit´e ?
Exercice 3. On consid`ere un jeu o`u il y a une infinit´e d´enombrable de joueurs not´es(J0, J1, . . . , Jn, . . .).
Les joueurs s’affrontent lors de duels selon les r`egles suivantes :
• Lors du premier duel,J0 affronteJ1. Ce dernier a une probabilit´e p1 de gagner. Le perdant est d´efinitivement ´elimin´e.
• Lors dun-eme duel, le vainqueur du(n−1)-eme duel affronteJn. Ce dernier a une probabilit´e pn de gagner.
• Les diff´erents duels sont ind´ependants.
Le jeu se termine d`es qu’un joueur a gagn´e deux fois (n´ecessairement cons´ecutives).
1
1. On suppose dans cette question que la probabilit´e de gagner est la mˆeme quel que soit le joueur, i.e. pour toutn≥1, pn=p∈(0,1).
(a) Pour toutn∈N, d´ecrire l’´ev´enementDn={le jeu s’arrˆete `a l’instant n}.
(b) Montrer que le jeu se termine presque sˆurement.
(c) On noteT l’instant o`u le jeu se termine. Pourn≥2, calculerP(T =n).
(d) D´eterminer (si elles existent) la moyenne et la variance deT.
2. On revient maintenant au cas g´en´eral (i.e. la probabilit´e pour le joueur nde gagner son duel est pn). Pourn≥2, on poseβn=Qn
i=2pi.
(a) Exprimer la probabilit´e que le jeu s’arrˆete `a l’instant n(≥2) en fonction des(βi).
(b) En d´eduire que le jeu s’arrˆete si et seulement si βn tend vers 0 lorsquentend vers +∞.
3. On suppose dans toute la suite de l’exercice qu’il existe α >0 tel que pour touti≥2,
pi = 1− 1 iα.
(a) En utilisant un ´equivalent de la suitelnβn, donner une condition n´ecessaire et suffisante surαpour que le jeu s’arrˆete.
On rappelle que T d´esigne l’instant o`u le jeu se termine.
(b) Lorsque α= 1, donner la loi deT ainsi que son esp´erance (si elle est d´efinie).
(c) Lorque α <1, donner un ´equivalent de la suite lnβn. En d´eduire un n3(βn−1−βn)→0 lorsquen→+∞.
(d) Toujours lorsqueα <1, la variable al´eatoire T est-elle int´egrable ?
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