?ROGR,Jii.E DE I,UTI'E DÂ]dS
l/r
REGIO]I DUCOTITRE
I
? OI'TC]IOCERCOSE BiiSS Ii'T DEl,', VOlIi'
Réunion des Représentants
des comités
Na.tionauxpour la lutte contre
lrOnchocercoseÀbidian. 15-l-7 .iuin
f977ctto .77 / 4
@]mr§_p-T*-w§I+q{
DÂNS I,E§ ??OiErs DE DErEr{O-rPEfiEI{[ ECO-1[O]!IQgE --*;:-.-:--ff-
nriltrrs
.irlrAfiL§
D | ocP0.
DANS LEs PROJETS DE DEVELOPPEMENT EEONOMIQUE
RELATIFS A LIAIRE DIOCP
INTRODUEÏION
Le
sigle
OCP (= 0nchocerciasis Control Programme) désigne IeItProgramme de
lutte
contre lronchocercose dansla
région du bassinde
Ia
Voltarr. Exécuté par lt0M5, àlaquelle
sont associésle
PNUD,Ia
Banque MondiaLeet Ia
FAo, ce Programmefut
décidé en 1970,à
la requête de sept gouvernements dtAfrique delr0uest :
Côte-drlvoire,Dahomey (devenu aujourdrhui Bénin), 6hana, Haute-Volta, Ma1i, Niger, Togo.
I1 est
opérationnel depuisle
début de 1975.Entre -La décision
lnitiale et Ie
commencement des opérations surle terrain,
une Mission drAssistance Préparatoire (PnE)a fourni
ungros
travaiL
dontltobjectif était
double:
rrSurIe
plansanitairet elle
devait préparer un plan detravail visant à
éliminer lronchocer- cose dansla totalité
dela
zone recommandée pourIe projat,
an tenant compte du développement économique des sectzurslibérés
deIa
maladie ;elle
devait aussi estimerles
coûtset les
avantages duprojet et
d6ter- minerles
sources possibles de financement pourle
mettre en oeuvte'Sur
le
plan économique,eIle devait
ensuiteidantifier,
àIrintérieur
de
la
zone duprojet,
.!es régionsqui,
en raison deleur
potentieléconomique
et
deleur position
par rapport aux zones fortement peuplées,offraient
despossibilités
de développement; el}a devait
égalementrédiger
les
mandats préliminaires des études defacti-bilité à
effectuer ultéri.etrrcment dans ces région"."(1)De manière compréhensible,
à
1répoque,Ie texte cité réduit
rrleplan sanitajJerr à
la
détermination drunestratégie
pour 1ré.Limination de lronchocercose,et les ttpossiàilités
de dâ,reloppernentrt à cel1es drun essor économique accessibleà
certaines régions dela
zone.0.r
(1)
Rapport PAG, GenÈve, août 1973, éd.fr.,
p.3.ü.3 o.2
Z.
A
six
ans de distance(2),
,uu proolèmes de santé
et
de dével-oopementcarac'térisant l-a zone du Progra'nme méritent une formul-ation moins
restric- tive.
Autrementdit, il-
seraj_t aujourdrhuinaif
drimaginer qutBCp, encontrôl-ant techniquement pendant
vingt
ansla
destruction des simul-iessur
7L.tü.tlLJt] kmZ(et bientôt
da"rrntage) aurafait
pour La santé publique une oeuvxesuffisante ; i1 serait
non moins si-m;:J-iste decroire
que lesort
des 10 ou 12 mi--Ll-ions drhabitantsqui
peuplentcette
zone bénéficiera sÛrement des études sectoriel--Les commisss(età
commettre) par de nombreux économisteset
ingénieurs étrangers, sous 1es auspices des agencesinter-
national-es impliquées dens .le Programme.La santé drune population
et,
de manièreplus
générale, son dévelop- pement dépendent de facteursq,li
ne sontni
strictement techniquesni
strictement économiques. Le présent documentvise à
commentercette
simple évidence.FACTEURS SANITAIREs
I-L semble norma-]" que, dans un
Etat
moderne, lradministrati.on de santé publiquesoit,
à cesujet,
questionnéela
première. CepenCant,prise
en considération des facteurssanitaires
déborde largementle
domaine dtune compétence gouvernemental-e spécifique.
1.1 Probl-èmes
dtinfrastructure et
cie oersonnelAu moment où 0EP
atteint
toute son ampleur géographique,lrhistoire
de latrseconde décennie du développementtrpenche vers son derniertiers.
Le temps
est
certainement venu defaire
1epoint,
en t971,sur le
fonc- tionnement des services de santé dans 1es sept Etats du Programme.Ce
point
ne peut ma.Lheureusementêtre fait
dans -Les paragraphes quisuivent,
faute drun centrequi,
à OCPrait
jusqurà présentréuni
lesinformations
nécessaires. Pourêtre util-isables,
celles-ci
devraient concernerfroldre quantitatif et frordre qualitatj-f. Ainsi
pourraientêtre
exploréset suivis les
chapitres suivantu(3)
!
(2)
Les termes de référence dela
Mission drAssistance Préparatoire crnt été formuLés enjuillet
1970 (cf.Rapport PAGrGenève rLgT3rannexe0-l-,éd.fr.,p.4).
(3)
Four La Haute-vorta, LeMali et
1e lriiger, ces chapitresseront,
enprin- cipe, traités
dans une étude du"profil sanitaire
des pays du saher", dont 1a puolicati-onest
prévue pouravril-mai
.l-977(cf.
ÇqrnElEe ëçrrdu dela
réu- nion deQl5-8 dÉççrnbl:e L976 de lréquipetrRessources humaines", Club des Amisdu Saher, 0uagadougou, 5
janvier
1977, p.5-6et
annexeIII).
une première 1.1a .l-a
a)
Structures centraLeset
régionales desdifférents
ministères nationaux dela
Santé.La
variété
reLative des organigrammesest
unfait
dontil
convient cer- tainement detenir
compte. Encorefaut-if avoir
connaissance de ces orga- nigrammeset
prendreacte,
aufur et
à mesure, deleurs
modifications éventuelles .b)
fquipement-Le nombre
et Ia distribution spatiale
des établissements sanitaires(hôpitaux, dispensaires, maternités, centres
te
santé,Iits disponibles...)
mériteraient qutrnIes
cartographie.Et,
de même qutunecarte
composée àpartir
de vues aériennesdoit être
complétée ausol,
1a cartographie des équipementssanitaires
réclamerait un complètement,sur
1eterrain,
desdonnées accessibles dans
les
départementsmjnistériels et
administratifs.-Dans un ouvrage
édité
par 1e DrJ.
Bryant en 1969(4),tn
nous présente, par exemplerle
tableau (p.373)destrlits
drhôpita1fournis
par deshôpitaux
et
des dispensaires rattachés à des Eglisesrt danssix
Etatsafricains.
Une documentation de ce genxe importe,et il
nrest pas sÛrqurelle figure
systématiquement dansles statistiques officielles.
0r, pour connaîtreIa situation réeIle, iL
vautla
peinedrinventorier
les services assumés par des" rrganisations non gouvexnementales (ONG).c)
Maintenanee.Lrhistoire,
déjà ancienne, delrhôpital
de Mogadiscio (fondé aveclraide
du FED) demeure peut-être un cas extrême.Il-
ntempêche quela définition
drune
stratégie
en matière de santé ne peutaller
sansla
connaissance du volumeet
deltemploi
des budgets de fonctirnnementexistants, -qurif
stagisse de l-rentretienet
de framortissement dumatériel,
ou du système dtapprovisionnementet
dedistribution
pharmaceutiques.d)
Personnel.Sur ce
point,
enparticulier,
Itinformatj-onstatistique
constitue unpremier
palier,
aussi nécessairequrinsuffisant
pouratteindre
.Iesfaits.
"'présentation
des travaux auralieu
àfa fin
du mois de mars 1977(id., p.8), et leur résultat
setraduira, précise-t-rn,
dans un document pro- posant unestratégie
rraux normes réalistesrt(;!g!., p.9-11).(a)
enfrançais :
Dr Jotrn BRYANT, Santé publique et-déve-l-oppement.Parisr
Leséditions inter-nationales
(coll.'tTendancesactueIles"t,
Jc72 -Publicationtrigj-nafe :
Heal-th and the Developinq !üorfdr CornellUniversity Press, Ithaca and London, L969.
4
Par exemple, un document préparatoire
à
OCP(S)t"it état1 pouxla
Côte-dflvoire,
dtune sage-femme pour 21.600 habitants en L97L.Mais, drabord,
cette indication reçoit
unsingulier
éclairage lorsquron}a
compare au tableauci-après,
dressé àpartir
de donnéesqui
datent deL969, époque où La Côte-drlvoire comptait I'en moyennett une sage-femme
pour 27.300 habitants :
Régions Population médecine hospitalière
t7
24 6 9 4 L2 6s
médecine
"o.i"le
( 7)
une sage- femme pour :
51.350 50.900 109.700 34 .600 132.508 34.400 5.r00 Sud (sauf
Abidj an )
Centre Nord Est 0uest
Centre-0uest Abidjan
872.900
L.222.60t
768.000 311.100 530.000 4r.3 .300 489.200
0 0
l
0 0 0 31
Ensuite,
Itefficacité
drun personne.L de santé nrest pas seulementfonction du nombre dremployés (fonctionnaires
et
auxi.Liaires), mais de Leur formation, deleur qualification et
deleur
conscience prof:ssionnelle.De ce
point
de vue,les chiffres
accumulés -mêmeslils
sontexacts-
ne renseignent guèresur Ia
valeur des intéressés,ctest-à-dire'
Bndéfinitive,
au
sujet
de lrimpact des services de santésur le
bien-être drune poPU-lation.
La formation du personnel, saqualification et
sa conscience Pro- fessionnelle entrent dansles
données dont Andoit tenir
comptesi
Iron (S)L"J.
CHARLES, 0nchocerciasis Control Pro.iectin the
Volta River Basinarea. Existinq health preiqrammes and jtlrfrastructure
in
the seven countries ed and oossin the
healthf
ch woul-d adouatelv take account
of the
imminent campaiqn. 0ncho/Accxa/72.3 (fO p.mim.)'(6) Chiffres extraits
dtune Etudesur
1es movens defa
santé publ-iquer analyse de L969,R.C.I.,
Ministère deIa
Santé Publiqueet
deIa
Pipula-tirn, 5.A.P.5.,
Abidjan.(7)
6foUafement( -
médecins + pharmaciens + dentistes + sages-femmes +infirmiers
+ paramÉdicaux +administratifs
+divers ), f"
documentcité fait
apparaitre queIe
personnelest
de3,1
en Médecine Hospitalière pourI
en MédecjneSocia1e.
0n peut aussinoter,
pour 1aviI1e
dlAbidjan(représentant
alors
LW" deIa
populationtotale
du pays),
38rzs du per- snnnel métticalhospitaliex el
34o du personneJ- deIa
médecine socj-ale.Répartiticn des sages-femmes en
R.c.I.
119591(6)L.2
veut
parler,
à bonescient,
des rrfacteurs sanitairestrlors
de 1léIaboration de quelqueprojet
de développement que ce =oi1(8).Mai.s, pour disposer de ces données,
i1 faudrait
commencer parfes
mettre aujour et les
coordonner (cequi
exige beaucoupplus
que desol-liciter lrenvoi
dthypothétiques papiers par des bureauxadministratifs).
De manière
corollaire,
notonslrillusion quril y aurait
à vouloir rapporter mécaniquement1tétat
deseffectifs
actueJ.s aux standards envi- sagés pourla
Régionafricaine
de LtOMSà I'horizon
1980(9).Ecoloqie.
diététique
et_hygièneLlécologie srintéresse aux rapports de
1rêtre vivant
avec son milieu.5i }têtre vivant est,
par exemple, une sociétévillageoise, Ia
santé decette
sociétéest
étroitementtributaire
des produits comestibles que sonmilieu naturel Iui
permet decueillir
ou decultiver.
11y a
des villages sansfruits,
dtautres sanshuile,
pouxIa
simple raison que des plantations possibles nront pasété
pratiquées, ou quela
nature refusela
croissance dtElaeis au-dessus drune certainelatitude,
ou que plusieurs années desécheresse
ont
endommagéles karités
environnants, ou quraucuncircuit
commercial ne
vient
remédier aux abstaclesnaturels. I] faut ajouter
que Lrun des produits naturels dontIa
santé dépend immédiatement, pour unelarge
part, est lteau
(quantitéet qualité).
De nouveaux rapports techniques ou économiques instaurés par un
projet
de développement ne peuventsrétablir
de façonrrsainerrquesi,
corrélativement,Ies
questions draménagement delthabitat,
de culturesvivrières et
de bonneaccessibilité
de lreau sont résolues avec soin.Lrexpérience montre quriJ. nlen va pas toujours
ainsi.
(8) t'Si les
pays en développement continuentà
fonderle
développementde
leurs
persannels de santésur
ltenseignement médicalet infirmier tra-
ditionnei. des paysriches, la planification sociale et fa
séIection destecl-rnotogies
sanitaires
pouratteindre
des buts sociaux neserviront
àrien,
ausoi poussées qurellessoient.
La révolution sociale en santé publique demeureraalors fettre
morte.tt(nr
H. MAHLER, I'Une révolution sociale en santé pubtiriuert, Chronique 0M5, vol.30,6enève,déc.1916, p.534)(g)
envoici
1aliste
pour mémoire : MédecinsInfirmiers
Sages-femmes
Techniciens
- I pour
10.000 habitants,- I pour
5.000,-
1pour
5.000'- I pour
5.000,Auxiliaires sanitaires - I pour
1.000,Techniciens
sanitaires - I pour
15.000,Ingénieurs
sanitaires - I
pour 25U.000.-Ces
objectifs qrrantitatif§ sont,
en L917tloin drêtre atteints. Et, le
fus-sent-ils
en 1980,Ia
santé pub-U.quentaurait
Pasl9I@
progressé.6
Ici, les puits
foréssur
un nouvel espace aménagétarissent
pendant unepartie
de lrannée, ou donnent une eau insupportable, ou sesituent
troploin
decertains quartiers. Aii.leurs,
dansteLle
entreprise drEtat,lrimpératif
deproductivité
a primécelui
drassurer àIa
population recru- tée un ensemble de logements familiaux acceptableset la possibilité
dtune alimentation
équilibrée. Ail.leurs,
Le médecin responsable drunsecteur où
lreau, rare et
po1luée,est
facteur demaladie
srentend vivement reprocher, par lrAdministrationqui lfemploie,
de I'perdre Bontempsrr à
tenter
de résoudre 1e problème entraitant
lui-rnême avecvillageois et
puisatiers.Un peu de bon sens
suffit,
cependant, pour admettre lrimportanceet Ia rentabiLité
dtune prévention écologique deIa
maladie(l0),crest- à-dire la
nécessité deveiller
à ce qutaucunprojet
de développement nestéIabore sans qutintervienne simuLtanément
llaccès
possible à unediététique
et
à une hygiène domestique satisfaisantes.Dlautre
paxt, tout effort
draménagementcblige
àprévoir et affronter
1es répercussions
quril
occasionne en modifiant un biotope nu lesrelations
de lrhomme avec scn envixonnement. Faute de quoi surgiront, par exemple, (ousraccroîtront
ou reviendront)-Ie
paludisme dans}es
aménagements ri-zicc1es,-Ia bilharziose
dansles lacs
de bamage,-la
trypancsomiase dansles villages
réimplantéssur
desaires à forte
concentration de glossines,-le
trachome dans 1es habitats surpeuplés près desquels sraccumulent les déchets.En matière dronchocercose, on
sait
que 1a construction drun barrage peut ou non couespondre à une opération de prévention écologique de].a maLadie(11).
(10) I1 est vrai
qurune analyse decoût, chiffrant le prix
druneÇampagne
sanitaire
contre une maladieexistante,
contente plusllesprit
des techno-économistes que
Itestimation
(malaisémentquantifiable)
du bénéfice rapporté par lrinvestissement de moyens non-médicaux permettantdréviter le
risque deladite
maladie...(rr) ct.
G. QUELENNEC, E. SIM0NKovicH & M. wA77,A, t'Recherche drun type de déversoir de barrage défavorable à J-rimplantation de Simul-iumdamnosumtf,
Bu]l. 0rq.
mond. Santé,38,
Genève, 1968, p.943-956.1.3 Vers une médecine de masse,
Préqe@
?Depuis une dizaine drannées, frBMS, émue par Iréchec assez général des campagnes anti-paludéennes,
insiste sur
.l-a nécessj.té de promouvoir des trsoins de santé primairesrt, des trservicessanitaires
de baselr.Dans
les
Etats du Programme, 1a formule desprojets
de rrDéveloppement des Services de Santé rle Easer (OnnS)(12) aété
largement appliquée'Si les résultats
jusqutà présent obtenus paraissent dé""v.nts(13),iI serait
indiqué deporter
un diagnostic sérieuxsur cet
insuccèsplutôt
que dtarguer théoriquementsur la théorie
du système'Quelques
réalisations
ponctuelles, en cours dans .la zone du Programme, manifestent qutunetentative
de médecine de masse, préven-tive et
éducative peut xéussix aux conditions suivantes :(a) juste identification
des besoinsprioritaires
deIa
papulationlocale
;(b)
présence durable drune ou plusieurs personnalités aptes àsusciter'
dans une population donnée,
Itaction
de quelques hommeset
fenunes quien,iont
partie et
prennent conscience deleur
propre pouvoir en faveur dlun mieux-être commun ;( c
)
aé-tonctionnarisation,
dé-bureaucratisation,
décentrafisation maximales. Positivenent 3liberté
de recours aux moyens pratiques aidant 1e peuple àstaider
lui-même ;(d) intégration
deltentreprise
dans une problématique de développementqui
débordeles
questions de santé.Défiant
les
meilleurs manuelset
toute méthodologie génÉrale, une médecine de masse, préventiveet
éducative ne peutsrétablir
dans 'l-esvillages
que parIe
truchement de contacts suivisr
Personnels, adaptés auxsituations
spécifiques. Ctest
pourquoiil fut
paradoxalement plusfacile
drérarliquerIa variole
(unecollection
de bons techniciens et dedollars y suffisait)
quedrinstaurer
des services de santé de basetant soit
peu consistants.(f2)
Sur 1es principes cie ce développement,voir Ie
document AFR/RCLA/8,présenté à
Ia
18ème session du Comité Régional(sept'
1968)'
(13)
L.J.
Charles(doc.cit.rp.B) notait
en L972 z "11faut,
cependant,reconnaître rlremblée que
(...) ta
majorité des pays dela
Région nrontpas notablement progressé dans ce sens depuis que .Iraccent
a
été mis,iI y a
5-7 ans,sur
untel
aspect des services de santé'trB
Quand
j.l
s tagit
desaires
de repeupJ-ement ouvertes parIa lutte
contre Lronchocercose (pourIaquelle,
rappelons-Ie, ltrréradicationttust
exclue),tton peut bien se demandersi.l-es
aménagements souhai- tables pour organiser, dans ces zones, des servicessanitaires
de basene devraient pas
entrer
dansle
plan draction du Programme 0CP,-tout
au moins lorsque sréIaboreront des
projets détaillés
concernantle
repeuplement des vall-ées aujourdthui inhabitées.rr(14) -Mais
iI
est douteux qurOCP puisse valablementsrinteroger sur
cepoint tant
queles
Etats ne Itestimerontpasr_E!.-E&!,
primordial pour eux-mêmes,et
stentiendront,
dansIa pratique,
àlrentretien vaille
quevaille
des structures
routinières
Celeur
santé publique (structuresoù,
dureste, ils
se sentent probablement aussi mal à .Ltaise queIe petit
David dans lrarmure de 5aü1, avantdtaffronter le
géant Goliath).2.
FACTEURS SOCIAUXLlexpression rrfacteurs sociauxrr
est,
àvrai dire,
!ébuleuse,, -dansles
Ceux sens du terme.0u bienelle
ressemb.Ie à un nuagedegière
lequel se cache ntimpo=tequoi.0u
bieneIIe
seréfère
à un type deconstellation
dontles
éléments sont décelables, moyennant une analyseappropriée.
Retenonsici Ie
rleuxième sensr en indiquant quelques repères analytiques.2.L Terroirs et
saisonsCe
sous-titre
veutsignifier
queIa tradition
de toute sociétérurale
organise un espace(le tegoir villageois) et
un temps (selonIes
rythmessolaire et lunaire) qri
constituent sonbirtope culturel.
0n ne
saurait
j.mpunémentjouer
decette essentielle relation
de (14)L.J.
CHARLES, doc.cit.,
p.9.-Lrélaboration de
tout projet
de repeuplementest i-pi; tafidÉfI-- nition, solidaire
deIa lutte
actuellement merée contre lronchocercose.0n ne
saurait
attendrefa fin
decette .Iutte
pour considérer lescomposantes socio-géographiques associées à lrexistence du couple maladie,/santé.
Cf.,
de cepoint
de vue,Ies
précieuses indications méthodologiques contenues dans.
J.M. HUNIER, Man-environnental hofisrn as an aoProachto
the studvof
dieease transmission andcontrof,
Geneva, MPD,/RCT-TDRrAug.I976 (35 p.). F.L.
DUNN, Human behavioral studieein parasitic
dise€se researchand
control,
Geneva, MPD,/RCT-TDR, Sept.L976 (++ p.1.2.?
lrhomme avec
Ia nature:
corréLative drun genre devie, elIe
conditionnecelui-ci
autant quecelui-ci
La détermine.Par exemple, en Haute-Volta, Bwa
et
Mosi disposent de sol-set
de saisonssimilaires ;
ces donnéesnaturelles
conditionnent Iesproductions de
leur travaif agricole.
Cependant,les
unsont
rrchoisitrlrhabitat
groupé, Iraménagement deleur temoir
en auréoLes concen-triques ; les
autres habitent en ordre plus dispersé,leurs terres
ne sont pas exploitées avec La même cohérence. EntreIes
deux, techniques cuLturales, entretien des champs, calendrier des jachères sediversifient.
Droù
il résulte
quren conjoncture de migration, 1e comportementagricole drune famiLl-e bwa
et celui
dtune fami.l-Ie mosi seront sponta- nément dissemblables.Si
l-ron entend régenterles
comportements parltimposition
de nouveaux standards (par exemple,à ItA.V.V.),
lradap-tation
des deux famifLes atoute
chance de ne pouvoir sropérer selon des schèmes identiques.Si,
en revanche, on accepte La formule des migrations rrsauvagesrr, des conséquences écologiques imprévues (maisprévisibles)
ne tarderont pas à se manifester. Une aussi simple cons-tatation est
lourde drimplications pratiques éventue.Lles, àcourt
età
long terme.Drautres migrations entraînent 1es
villageois
vers des centres urbains. Untel
mouvementparaît
démentir, à première vue, lrattachement paysan auxlieux et
aux rythmes devie habituels.
Mais, dansfa
mesure oùles
zones de repeuplementrural
aujourdrhui envisageables ne Par- viendraient pas à se transformer en espaees cuLturelfement admissibles(autant que culturalement rentabl-es) pour des
villageois
auparavantétablis ailLeurs, if y a fort
àparier
que, rupture pourrupture,
1e prestige de Itaventure urbaine continuera de lremporter auprès des jeunes-De ce
point
de vue,il
vaudraitIa
peine dtexplorer]a
proportionet la stabilité
-ou Le manque destabilité-
des classes drâge actives entre 15et
30 anssur
.l-rensemble des périmètres AVV.Pratiques
culturelles et
attitudesLt
article
précédent ainsisté sur ]e
rapportexistant
entre Ieprofil culturel
drune société et.Le biotope où ell-estest
enracinée.Les
traits
duprofil
se déterminent, enoutre,
dans uncertain
nombre de pratiques,attitudes et
croyancesqui
marquentla vie
de tous lesjours.
Autrementditl
lranalyse dtune configurationculturelle
metobligatoirement au
jour
des composantes e6thétiques. techno-scientifiques,1C
économiques, éthiques,
politiques,
magico-religieuses, dans resquerles se traduisentles relations définies
de lthomme avec ses sembLables et avec son au-delà.11
est
frappant de constater que, dans 1rélaboration des projets de développement,Ia
prérogativeest
ordinairement -sinon exclusivement- donnée aux rrimpératifs'r dtordre techno-scientifiqueet
drordre éco- nomique. Tout (ou beaucoup) se passe commesi la
consistanceet Iréclat
progressif drune ttnébul-euserr social-e dépendaient drabord, partout etsurtout
de ces deux éIéments, compris dansle
sens queleur
attribuentles
sociétés àhistoire i-ndustrielle.
une tel-Le manière devoir
les chosesreflète,
sans doute, un industrialocentrisme dont Les pays consi- dérés comme ttdéve.l-rppé§rr sefont
Les champions plus ou rnoins conscients.Pourtant,
stil- existe
maintenant des normes techno-économiquesuniverse]les, surplombant de haut
ra précarité
des représentations et des artisanats de typeagraire, il
convient de noter(a)
quela
reconnaissance théoriqueet
pratique de ces normesfait
largement défaut dans
les villages
;(b) qurelle est
cependant, dans une certaine mesure, nécessaire ausuccès de
tout projet
moderne de développement ;(")
qu" .Lravènement drunetel-le
reconnaissance,rà
où el-l_efait
défaut, ne va pas desoi
;(a)
quecet
avènementest
possible dans.La mesure oùIrattention
despranificateurs,
dépassant -l.es domaines proprement techniques (de fa gÉologie, delrhydrologie,
dela
pédologie, de lfagronomie, de 1réco- nomie,etc.), tient
un compteobjectif
des composantes culturelLesévoquées au début du présent
article
2.2.un exemple
: si tel
grosprojet
depetits
barrageset
de diguettes de retenue, entrepris naguère par une aide étrangère dans un Etat duProgramme,
stest
soLdé par unfiasco, crest
faute dravoirpris tant soit
peu au sérieux res
attitudes et
pratiques habituell_es des popurations visées parles
bonnesintentions
des donateurs.Dira-t-on
quecet
exemple correspond à un casisolé
?I1 est
étrange, entout
eas, que des mésaventures analogues nesoient pas seurement à ranger dans
le
dossier des eueurs passées.2,3
.La mobilité2.3.1
Allusion a déjàété faite (2.t)
aux migrations. Précisons que la mobi]ité physique desindividus,
desfamilles, voire
dragglomérationsvillageoises
au sein deftaire
du Programme, correspond à un phénomène dont Les causes incombent, depuis longtempsdéjà,
à des facteurs drordresnaturel
(démographique, pédologique, climatique)et culturel
(économique,poLitique, familial).
Lrouverture de prochaines ttzones de repeuplementrrpeut certes modifier
le
volumeet
lrorj-entation des mouvements migra-toires
en cours, mais .l-eurinflexion
consciente suppose deux conditions préeilabIes :L)
Connaitreet suivre
Lesvariations
desflux
migratoires actuels.Un
certain
nombre d'études exj.stent à cesujet (cf.
ORSTOMsur
Mosi etBisa,
travaux du CVRS concernantla
Haute-Volta, documentation surfr0ffice
du Ni.ger,sur
Akosombo,sur
lrAVB,etc.). Mais -sauf
erreux de notrepart-
aucune étude réqiona.l-e nra été entreprise depuisle
temps des indépendances,
et crest
seu.Lement àl-tintérieur
de frontières nationales quele
phénomène a puêtre saisi ;
àcet
égard,!a
récenteenquête de ITORSTOM
est
un exemple typique.2)
La seconde conditionrelève,
encoreplus
évidemment, de décisionpolitique.
Dans
les
cas, eneffet,
où un gouvernement estime préférable drorganiser}a
migration (commesur les
périrnètres de IrAVV en Haute-Volta),à
quelles populationsva-t-il
proPo§erfe transfert ? Veut-il
axer son choix sur descritères
géographiques ou démographiques ou ethniques, ousur
lestrois
àta fois,
ousur
aucun de ceux-là?
-Apartir
du moment où lron décider pêr exempl-e, de créer descollectivités
interethniques, desproblèmes nouveaux se posent,
et leurs
donnéesdoivent,
autant quefaire
sepeut, être
dfabordtirées
aucfair.
Ne pas aborder ce genre dequestions expose à des
difficultés
socialesultérieures sur
lesquelles un contrô.]-e sera mal-aisé.Dans fthypothèse
-fort
envisageable, puisquecrest
cequi
se passe déjà dans uncertain
nombre del-ieux-
oùles
responsables optent Pour unttlaisser-fairert
des mi.grations spontanées,iI
nten demeure pas moins qutune surveiL-l-anceeffective
defa réaLité est
éminemment souhaitable,i
Lron veut seu.Lement savoir oùceffe-ci
conduitIe
Pays'L2
2.3.2 I1 faut souligner,
dfautrepart,
queIa mobilité
social-e actueLfe, repérable dans l-es migrations,est
so-Lidaire drunemobilité culturelfe
non moins notabLe.
(a)
Letravaif
exigé drune populationrurale
pourla
réussite dtunprojet
de développementqui
1a concernediffère,
non seulement dans sesmadalités, mais dans son essence, du
travail
auquelcette
populationétait
accoutumée. Aux yeux deladite
population,il
ne rappellera certes pas Lestrès
mauvais souvenirs durrtravail
forcétt,stil
est réruraéraÉeur.Mais, à
Ia
différence des modèl-es coutumiers,Ia
rémunération sropèxe maintenant avecltgrqgf.
0n
est
étonné, 1àaussi,
de Irindustrialocentrismequi, la plupart
du temps, préside dans ce domaine aux prévisions des planificateurs.Pour eux, à
la limite, iI nty aurait
plus de problème àpartir
du moment où, par exemple, un cl'.efdrexploitation familiale pourrait
gagner15U.000
h
CFA annueLs.0r
un technocrate moderne neréalise
pas ouréalise très
mal lrempleuret
l-arapidité
du mouvementculturel
demandé à une population pour laquell-e on
prévoit,
sanstransition ni
précautionsuffisantes, Ie
passage dtune atmosphère drautosubsistan:e à un monde detlavail-
pJ-us eru moins standardiséet plus
ou moins rétribué monétairement (par eala-ires clu pa:^ ventes des produits) (]5) .Exemple
: la dérision
querepréscntaitr iI y
a deuxans -et
peut-êtreencore aujourdrhui-,
lrinstitution dite
rrcoopérative?r ouverte aux co-Lons dela vallée rizicole
du Kru.Autre exemple
:
danstel terroir
de savane, 1e l.ancement du coton Par une Société drEtat nra eu aucun succès.0n a essayé. La plantecroissait très bien,
mais on nb. pas continué. Explication du chef devillage
:rrLe coton
I
Ça rte se mange pas . t'Ce dernier exemple permet, au Passage,
drinsister sur lrattention
avec J-aque11e
iL
convient drexaminerl-rutilité
dutravaif
requis parun
projet
de développementrural.
Pour nrimporte quelvillageois
ouvillageoise,
1etravail
1e plusutil,e est
ceLuiqui
consiste dans lesactivités vivrières. Et il
enira
toujoursainsi, tant
queles
l-imites(15) Remarquons aussi qurune organisation moderne du
travail
rend cor- réIativement nécessairecelle
dufo.*.r alors
quren conjoncturetra-
ditionnelle
l-runet
-Lrautre coul-aient dtune source commune: le
savqir-vivre
social.de
fa
subsistance afimentaire ne seront pas largement dépassées.De ce
point
de vue,i1
nesuffit
donc pas qurunplanificateur
Prouve auxautorités
nationaleslruti.l-ité
financière dtune cufture de rente(coton, canne à sucre,
etc.)
pour quecelle-ci
corresponde à untravail
admis comme
utile
parles
populations appeléesà lreffectuer.
En revanche, on peut
être sûr
que, pratiquée avecIe
concours desvillageois, llintroducti.on
de facteurs nouveaux dansles
culturesvivrières
sera considérée commeutife
par rrceuxet
celLesqui,
sansêtre
des savants, ont une connaissance profonde deIa teme et
de sa végétation'' (t6).
Quant au
travail
non rémunérateur, imposé dren haut, çàet
1à, sous l-etitre
dminvestissement humainil, sa pratique en miLieurutal
aplutôt
démontré qutonpouuait
aussi bienlrappeler
rrinvestissement inhumaintr.(b)
Lréco1e, avectout
cequrelle
symbolise, contientet induit,
représente un foyer de mobil-ité. Paradoxalement,cette institution,
facteur de changementsocial, est
assez souvent remarquable parlrar-
chaisme de son appareil
et
de ses programmes.Exemple anecdotique: sj.
lron
admet queles
thèmes dutravail et
deltargent,
mentionnés au Paragraphe précédent, sontjusticiables
druntraitement pédagogique,
rù,
dans 1es programmes de Lrécole primaire ou secondaire, sont-i.Ls concrètement ilenseignésrt ?Dans une opération de développement, .Le
travail
éducatif delrécole serait
normalement complémentaire des formations sectorieLles dispensées par un encadrementtechnique.0r il nrest
Pasinoui
quela
question serésolve,
enréalité,
danslralternative
suivante :-ou bien ltéco-l-e existante nfa
rien
àvoir
avec ce queles
encadreursdu Programme de développement
srefforcent
drinculquer,-ou bien
lron
argue de 1a présence dtencadreuxs poux estimer superfluecerle
de rr6ro1"(t7) .En
fait, la
première option témoigne drincohérence, tandis que Ia(]6)Cf.HuguesDUPRIEz'reprisdans@,Bobo-Dioulasso,
CESAO, L916,5,
p.33.
Ltauteurpoursuit (p.35) :
I'LesEtats,
pouxleur
part, devraient compxendre quela
course aux devises, parcequrelle lie lfagri- culteur africain
aux technologiesinternationales,
dégrade profondément les sociétés agraires. Pourtantlles
devisea peuventêtre
obtenues au traversdractivités
prenantleurs
Iacine§ dans Les perceptionset
l"es connais- sances communautairesfr .(t7)
Une variante du deux*ièmet'ou bienrtest la
suivante:
oncrée,
pour Iacampagne, un type dtécole
particulier (vite
considéré comme une sous-école ou comme un marchepied pour accéderà lrrtautre
écolert).L4
seconde peut entraîner un
lourd
préjudice sociaf,(c) ta
-Ie!Lll&.,el1e,
nrest pasfacteurr
maislieu
de mobilité.Dans
les principales
articuLations delrinstitution
fami-Liale (mariage,répartition
des tâches domestiques, éducation des enfants,effectif
desmembres co-résidant
et collaborant),
1révolution des modèIes anciensest notoire.
Cela nesignifie
pas quri.l.ssoient abofis ;
mais uneintervention de développement entraîne presque toujours des conséquences dans Le domaine des structures famiLiales
et
deleur
fonctionnement.Ainsi,
1à où de nouvelles techniquesdragriculture
ou de commercialisationfont Ieur apparition,
1e rô1e des femmes dans 1réconomiefamiliale
risque
drêtre
perturbé sans même qutony
prenne garde,et,
dans ces con-ditions, les
mei-Ileursefforts
drencadrement, non doublés dtune animation Lucide, tourneront court.D'une manière générale,
Ia
réussite des changementsintroduits
dépend de
la
manière dontla
cel-lul-efamiliale,
dans son ensemble,y
adhèreet
enprofite.
Exemple
:
des rrpetitesfr fami-l-les (de type nucléaire)installées
sur un nouveauteroir,
auvillage
de Bémakaha -dans Le nord deIa
Côte-drlvoire-
nront pas pour autant rompuleurs
attaches avec des villages souvent é1oignés de 40 ou 50 km,villages
dans lesquelsleurs
lignagesrespectifs
demeurent étab1is. Droù, à Bémakaha,la
fréquence des dép1a- cementset
des absences (compatibles, durester
êvEC 1e genre de travaux exercéssur le
nouveauterroir).
Autre exemple
: sur tel
périmètre aménagé,la répartition
deslots
destinésà l-thabitat et
ce]Le desterrains
deculture
nront pas tenu compte deltaccroissement devant progressivement
intervenir
dansIa @!}!9
desfamilles
implantées. Lerésultat
decette
imprévo5rance setraduit
dans un émiettement mal-sain des unitésfamiliales traditionnelles
ou dans un abandon puret
simple deslieux. -II est drailleurs
symptomatique queIa
terminologie en honneur dans.l-es zones aménagées fasseétat
dttrunités drexploitationrret
non drttunitésfamilialesrr : la
première formulesatisfait
peut-être des économistes, maisIa
deux-ième seu.Ie cnrreopondà
la réalité
rurale(d)
Ledroit
coutumier, notamment en matièrefoncière,
ne mérite pas moins de considération queIe droit écrit
des nouveaux Etats.Le premier nrest pas iJnmédi.atement aocæs.s,jàle à des allochtones, mais,
plus
divers et
enraciné que Le deuxième,iI
peut nécessiter, dans l-léIaboration de certainsprojets,
des ajustements nonmotivés
-voiremême
contre-indiqués-
drunpoint
de vue technique, Enfait, le
passagedes obligations de
droit traditionnel
àcelles
drun nouveaudroit écrit
demande du temps. Cette
transition
ne s I effectue pas partout simulta-nément
ni
àla
même cadence; elle requiert le
soutien drexplications publiqueset
de commentaires adaptés.Exemple: détournement du
tracé
drun axe goudronné, Eur unitinéraire national,
pour ménagerle statut
ttsacrérr druneaire
déterminée.Autre exemple
: Ia
décision dropérer un changement, mineut en apparence, dansIa
manière de couperle riz
mûr a rencontré, dans une ethnie donnée, de gros obstacles, parce que ce ehangementimpliquait
uneredistribution
des
profits
masculinet
féminin traditionnellement codifiés.Troisième exemple
: la juridiction
desterres
pose toujours question 1àoù
it stagit
de migrationagricole
(organisée ou spontanée)(18).En conséquence, une
politique
nationale des migrations ne peut se défin-ir quren concomitance avecIa définition
nationale drundroit
foncier.(e)
Le facteurpolitique
importe, au pxemiexchef,
dans fes décisions prises concernantles projets
de développement. MaisiI
pénètre aussi
Ia réa1ité
quotidienne des opérations programméeset
devient lui-même, à cetitre,
facteur socia].A propos de
politique
loca1e, vaut drabordla
remarquefaite
au
sujet
dudroit:
selonles lieux et les
circonstances, untransfert plus
ou moins admis, plus ou moins mêlé de syncrétj-smes, plus ou moinsopérationnel caractérise
l-rintégration
despolitiques
coutumières dans unepolitique
nationale.En
règle
généra1e, tousles projets
de déveLoppement sreffectuent parIe
truchement desautorités politiques
nationaLes,et lron sait
]a normale révérence dontles
agences draidesinternationale,
muftina-tionale, bilatérale
doiventfaire
Preuve enversles autorités
gouver-nementales
et
administratives de chaqueEtat. 0r
des incohérences internes à 1apolitique
drunEtat
ou à l-astratégie
drune agence draide (mutations(18)
ttPilot
settlements schemes must begin byquestionrr,
notait
récemmentA.L.
Duersten dans(nov.
1976\ §urles
migrations spontanées vers Bobo-Diou1asso. -Cette assertiona
une portéeaddressing
the
land tenure un rapport préliminaireles
ORD de Dédougouet
detout à fait
généraIe.L6
brusques dans
Ie
personnel responsable,arrêt subit
deIa
Itpompe àphynancerr,
conflits
de groupes, pressions diplomatiques,luttes dtin-
fluence,etc.)
ne peuvent pas se produire sansaffecter,
de manièreplus
ou moins profonde, lrémergence ouIe
succès drunprojet.
Exemple proche
: lors
duconfl-it
malo-vo.l-taïque de L975, 1es hélicoptèresdrOCP nront pas eu, pendant un
certain
temps,lrautorisation
dreffectuerIe trajet direct
Bobo-
Sikasso(et vice versa).
11leur fallait transiter
par Korhogo,-ce qui
accrutdtautant,
àcette
époque,les
coûts dutraitement insecticide.
Ctest
à
dessein que lrexempleici
évoquéreste
anodin. Bien drautres exemplespréci6, à
conséquences beaucoup plusregrettables,
dont les populationsrurales ont fait les frais
sans même 1esavoir,
pourraient, eneffet, être
mentionnés. Mais, enla
matière,Ia
pudeurqui est
de miseà
lrendroit
de certaines aides réciproquementliées
par lrhypocrisiedemande sans doute qulon srabstienne.
Cependant, un cas général vaut
drêtre signalé :
cel-ui des projetsrégionaux. Ceux-ci, dont
lrefficaeité
possibleest
grande (par exemple, en matière dréIevage, de bamages hydro-électriques, de voies de cornrnu-nication,
drimplantationsindustrielles, etc.),
demeurenttrop
rares ou exsangues pour des raisons évirlemmentpolitiques,
droùleur faible
impact.Dans un autre sens, gauchi mais
réel, }a
I'politiquerrintervient
comme facteur
social
au cours drunprojet
de déve.l-oppement, loesqutef.l-esert le
favoritisme aux dépens dela méritocratie, la
palabreindéfinie
aufieu
delraction
pourIe
bien commun,llautoritarisme administratif
au mépris des
initiatives qui
sefont jour
dans 1es communautés villageoises.Exemple
:
uncertain crédit
étranger a été octroyé pouxIa
construction drun centresocial
dans unelocalité
choisie en fonction de critèresobjectifs.
Maisltorigine
régionale detelle
haute personnalité, alors responsable, détermina une modification rtsubjectiverr de flemplacementretenu. -Par
suite
dela
révérence normaLe enversles autorités
en place,]e crédit
étranger ntenfut, draiLleurs,
pas moins octroyé.Autre exemple
:
dans unvillage isolé
oûIe
mot rtpolitiquerr venait defaire
son apparition par emprunt puret
simple du vocablefrançais, le
termesignifiait
rrquerelle, disputerr.Troisième exemple
:
une associationinter-vi'l
l6gs6jss particulièrementdynamique inquiète
tel
représentant 1ocal du gouvernement, assaz enclin à penser:rtSi les
paysans storganisentet
prennentleur
destin6e en main,fiLO» ü*
r"
poumai plus exercerIe
pouvoir,et iI y
auxa deshistoires
lrr3.1.f
Quoiquril
ensoit
cjes ttseuil-s de toJérancerr défin-i-ssables parles
techniciens deIa
-Lutte contre ltonchocer"o"u(19),les
populations migrentet
migreront commeelles
ltentendent,et
-Le bruj"t se répanddéjà chez
elles
queIe
nombre des simulies diminue. Le temps des pro- cédures moderneset
des études préalab1esest
une chose; celui
desmouvements migratoires risque dren
être
une autre.Le premier
travaiL
duconseiller
en santé publiqueaffecté
à OCPpoumait
être,
en dressant avec exactitudeItinventaire
dontiI
est question en1.1,
dlexaminer connnentinfrastructures et
personnels sradaptent ou non àla situation
desaires
en voie de repeuplement.De ce
point
de vue, deux conjonctures as6ezdistinctes
se présentent :(a)
zones de repeuplement organisé,(b)
zones de repeuplement ou de notable croissance démographique spontanég-.Dans La première hypothèse, on
voit
mal comment lrorganisation dtunrepeuplement
ntirait
pas depair
aveclrimplantation
de nouveaux services de santé. Dansla
deuxième hypothèse,iI stagira
moins dtimplantation que de réajustement des services existants.3.
COROLI.JIRESLes pages précédentes ont
insisté1
de manière généralersur
1es composantessanitaires et
sociares dont unprojet
de développementse
doit
detenir
compte. Positivement,ra
réfLexionainsi
esquissée implique, pourla stratégie et la
tactique dr0cP, uncertain
nombre d Iorientations
possibles.Retour aux rrfacteurs sanitairestr
Lrarticle l.l ê,
dtautrepart,
souligné que, pouxêtre profitable,
inventaire concernantles infrastructures et les
personnels de santé peutêtre ni
ponctuelni
purementstatistique.
Après
identification, les situations iiverses
demandent àêtre
suivies,fur et
à mesure des changementsqui
interviennent Ichiffres et
pourcentages sont essentiers, maisils
ne constituent pasindicateurs
suffisants
pour lrappréciation dela réalité.
3.1
3.1.2
UN
ne
(a)
au (b) des