LM334 - Examen 2ème session 2013
Documents autorisés - Calculettes et téléphones portables interdits
Une attention particulière sera portée à la clarté de la rédaction, ainsi qu’à la justification précise et complète de chaque résultat obtenu.
Les deux exercices sont à rédiger sur deux cahiers de composition distincts (une éti- quette sur chaque cahier).
Exercice 1
On s’intéresse à l’approximation d’une fonction f continue et de période 2π par les polynômes trigonométrique. On rappelle que pour n≥0 le noyau de Fejer est donné par
φn(t) = 1 2π(n+ 1)
n
X
k=0 k
X
l=−k
eilt = 1 2π(n+ 1)
sin2((n+1)t2 ) sin2(2t) .
On introduit l’approximation FNf def définie par la somme de Fejer Fnf(x) =
Z π
−π
f(y)φn(x−y)dy.
et on note kgk:= supx∈R|g(x)|= supx∈[−π,π]|g(x)| la norme sup d’une fonction bornée et de période 2π.
1. Montrer que Fnf est un polynôme trigonométrique de degré n, c’est à dire appartient à l’es- pace Tn := Vect{x7→eikx : k =−n, . . . , n}.
2.Montrer que pour tout x∈R, on a f(x)−Fnf(x) =
Z π
−π
(f(x)−f(x−y))φn(y)dy.
3.On suppose dans la suite que f ∈C1(R). Montrer que l’on a kf −Fnfk ≤ kf0kIn avec In :=
Z π
−π
|y|φn(y)dy.
4.Montrer que
0≤In≤ π (n+ 1)
Z (n+1)π
0
sin2(t/2) t dt 5.En déduire pour n >1une estimation de convergence de la forme
kf −Fnfk ≤Ckf0kln(n)n−1.
6.Que peut-on dire de cette estimation de convergence par rapport à celles dont on dispose dans le cours pourming∈Tnkf−gk?
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Exercice 2
On notekgk= supx∈R|g(x)|la norme sup d’une fonction bornée surR. On se donne une fonction réelle f ∈ C2(R) telle que 0 < c ≤ |f0(x)| et |f00(x)| ≤ C pour tout x ∈ R, où c, C > 0 sont deux constantes fixées.
1. Montrer que f change nécessairement de signe sur R (on pourra discuter ses limites en +∞
et−∞) et montrer qu’il existe un unique x∗ ∈R telf(x∗) = 0.
Dans la suite de cet exercice, on étudie une méthode de type Newton dépendant d’un paramètre
τ ∈R
x0 donné dans R,
xn+1 =xn−τ f0(xn)−1f(xn).
2. Soit la fonction gτ(x) = x −τ f0(x)−1f(x). Montrer que x∗ est un point fixe de g et calculer gτ0(x∗).
3. Déterminer un intervalle ]a, b[ le plus large possible tel que la méthode soit convergente pour τ ∈]a, b[et pour x0 choisi suffisament près de x∗.
4.Déterminer les valeurs de τ dans cet intervalle telles que : 4.1) la convergence soit géométrique.
4.2) la convergence soit quadratique.
5.A présent nous étudions ce qu’il se passe pour τ positif assez petit et pour un point de départ x0 quelconque. On définit
I(x0) = {x∈R : |f(x)| ≤ |f(x0)|}.
Montrer que I(x0)est un intervalle fermé borné.
6.On définit ensuite
k(x0) = max
x∈I(x0)
f(x) f0(x)2
≥0.
Montrer que x∗ ∈I(x0)et que
|f(gτ(x))| ≤
1−τ +kf00kk(x0) 2 τ2
|f(x)| pour tout0< τ <1et tout x∈I(x0).
7.En déduire qu’il existe τ >0 suffisamment petit tel quegτ(I(x0))⊂I(x0).
8. Montrer que f(xn) tend vers 0 (indication : on pourra penser à utiliser h la fonction réciproque de f : h(f(x)) = x pour tout x ∈ I(x0)). En déduire que pour tout x0 ∈ R la méthode converge à condition de prendre τ suffisament petit.
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