LM334 - Examen de de Janvier 2013
Documents autorisés - Calculettes et téléphones portables interdits Les deux exercices doivent être rédigés sur deux cahiers différents
Une attention particulière sera portée à la clarté de la rédaction, ainsi qu’à la justification précise et complète de chaque résultat obtenu.
Exercice 1
Dans cet exercice on suppose queA∈ Mn(IR)est auto-adjointe et inversible et on noteλ1, . . . , λn∈IR ses valeurs propres. On considèref :IRn→IRnune fonctionL-Lipschitzienne pour la norme euclidienne c’est à dire telle que
kf(x)−f(y)k ≤Lkx−yk, pour toutx, y∈IRn, oùk · kdésigne la norme euclidienne sur IRn.
1.Montrer queA−1 est aussi auto-adjointe. Que peut-on dire sur les vecteurs propres et valeurs propres deA−1 par rapport à ceux deA?
2.Montrer que la norme deA−1subordonnée à la norme euclidienne vérifiekA−1k=min{|λ 1
1|,...,|λn|}. 3. Montrer que si L < min{|λ1|, . . . ,|λn|}, alors l’application g(x) = A−1f(x) est contractante pour la norme euclidienne sur IRn.
4. Soit h : IRn → IRn définie par h(x) := Ax−f(x). Montrer que si L < min{|λ1|, . . . ,|λn|}, l’équa- tion
h(x) = 0, admet une unique solutionx∗∈IRn.
5. Montrer que quelque soit x0 ∈ IRn, la suite (xk)k≥0 définie par xk = g(xk−1) converge vers x∗ et donner une estimation dekx∗−xkk.
6.Soitα >1 etβ∈IR. Etablir une condition suffisante surα, β pour que le système d’équations x1+αx2−sin(βx2) = 0
αx1+x2−cos(βx1) = 0 admette une unique solutionx∗= (x∗1, x∗2)∈IR2.
Exercice 2
Soit[a, b]un intervalle etn >0. On considère la fonction de[a, b]n+1 dans IR+ définie par
G(x0, x1, . . . , xn) =
n
Y
i=0
Y
j∈{0,...,n}−{i}
|xi−xj|
= Y
(i,j)∈{0,...,n}2eti6=j
|xi−xj|.
On admet dans un premier temps queGadmet un maximum en un point (x∗0, x∗1, . . . , x∗n)∈[a, b]n+1 et que lesx∗i sont deux à deux distincts. Les nombres x∗0, x∗1, . . . , x∗n sont appelés points de Fekete d’ordre nsur[a, b]. On s’intéresse à l’opérateurIn d’interpolation polynomiale de degrénaux points de Fekete.
On considère pour cela les fonctions de base de Lagrange
`i(x) = Y
j∈{0,...,n}−{i}
x−x∗j x∗i −x∗j.
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1.Montrer que pour touti∈ {0, . . . , n} etx∈[a, b], on a
|`i(x)|2= G(x0, . . . , xn) G(x∗0, . . . , x∗n), oùxj:=x∗j pourj6=ietxi:=x.
2. En déduire l’estimation Λn ≤ n+ 1 pour la constante de Lebesgue associée aux points de Fekete qui est définie parΛn:= maxf∈C([a,b])kIkfknfk, oùkgk:= maxx∈[a,b]|g(x)| désigne la norme max sur[a, b].
3. Etablir l’estimation suivante : pour tout entier m > 0, il existe une constante C qui dépend de m etb−atelle que pour toute fonctionf ∈Cm([a, b])on a
kf−Infk ≤Cn−(m−1)kf(m)k.
4.Montrer l’existence des points de Fekete, c’est à dire du maximum deGsur[a, b]n+1. 5.Montrer que ces points sont deux à deux distincts.
6.Montrer queaetb font toujours parties des points de Fekete.
7.Trouver les positions des trois points de Feketex∗0, x∗1, x∗2 dans le casn= 2.
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