Afrique, 2005.
SUJET Partie 1.
On appelle f et g les deux fonctions définies sur l’intervalle [0 ; +∞[ par f(x) = ln(1 + x) − x et g(x) =ln(1 + x) − x + x²
2 .
1. Etudier les variations de f et de g sur [0 ; +∞[
2. En déduire que, pour tout x ≥ 0, x − x²
2 ≤ ln(1 + x) ≤ x Partie 2.
On se propose d’étudier la suite (un) de nombres réels définie par : u1 = 3
2 et un+1 = un (1 + 1 2n+1 ) 1. Montrer par récurrence que un > 0 pour tout entier naturel n ≥ 1.
2. Montrer par récurrence que, pour tout entier naturel n ≥ 1 : ln un = ln(1+1
2 ) + ln(1 + 1
22 ) + … + ln(1 + 1 2n ) 3. On pose : Sn = 1
2 + 1 22 + 1
23 + … + 1
2n et Tn = 1 4 + 1
42 + 1
43 + … + 1 4n . A l’aide de la première partie, montrer que : Sn − 1
2 Tn ≤ ln un ≤ Sn
4. Calculer Sn et Tn en fonction de n. En déduire limn→+∞ Sn et limn→+∞ Tn. 5. Etude de la convergence de la suite (un).
a. Montrer que la suite (un) est strictement croissante.
b. En déduire que (un) est convergente. Soit L sa limite.
c. On admet le résultat suivant : si deux suites (vvnn) et (wn) sont convergentes et telles que vvnn ≤ wn pour tout n entier naturel, alors limn→+∞ vvnn ≤ limn→+∞wnn. .
Montrer alors que 55//66 ≤≤ llnn LL ≤≤ 11 et en déduire un encadrement de L.
Partie 1.
1. Etudions les variations de f et de g sur [0 ; +∞[.
Construites par composition et somme de fonctions dérivables sur [0 ; +∞[, f et g sont dérivables sur [0 ; +∞[
f’(x) = 1
1 + x − 1 = -x 1 + x
Sur [0 ; +∞[, −x ≤ 0 et 1+x > 0 donc f’(x) ≤ 0 donc f . De plus, comme f(0) = 0, f(x) ≤ 0
g’(x) = 1
1 + x − 1 + x = x² 1 + x
Sur [0 ; +∞[, x² ≥ 0 et 1+x > 0 donc g’(x) ≥ 0 donc g De plus, comme g(0) = 0, g(x) ≥ 0.
2. Déduisons en que, pour tout x ≥ 0, x − x²
2 ≤ ln(1 + x) ≤ x
On a vu que : pour x ≥ 0, f(x) ≤ 0 donc ln(1 + x) ≤ x. De même, g(x) ≥ 0 donc ln(1 + x) ≥ x − x² 2 . Ainsi, pour tout x ≥ 0, x − x²
2 ≤ ln(1 + x) ≤ x.
Partie 2.
On se propose d’étudier la suite (un) de nombres réels définie par : u1 = 3
2 et un+1 = un (1 + 1 2n+1 )
- 2 –
D. PINEL, Site Mathemitec : http://perso.numericable.fr/~pinedavi/mathemitec/Index.html 1. Montrons par récurrence que un > 0 pour tout entier naturel n ≥ 1.
Soit P(n) la proposition « un > 0 ».
initialisation : u1 = 3/2 donc u1 > 0 donc la proposition est vraie pour n = 1.
hérédité : supposons que un > 0 et montrons que un+1 > 0 pour tout entier n ≥ 1, 1 + 1
2n+1 > 0 donc si un > 0 alors un+1 > 0 conclusion : pour tout entier naturel n ≥ 1, un > 0
2. Montrons par récurrence que, pour tout entier naturel n ≥ 1 : Q(n) « ln un = ln(1+1
2 ) + ln(1 + 1
22 ) + … + ln(1 + 1
2n ) » est vraie.
initialisation : u1 = 3/2 donc ln u1 = ln(3/2) = ln(1+1
2 ) donc la proposition est vraie pour n = 1.
hérédité : supposons que un = ln(1+1
2 ) + ln(1+1
22 ) + … + ln(1+1
2n ) et montrons que un+1 = ln(1+1 2 ) + ln(1+1
22 ) + … + ln(1+ 1 2n+1 ) On a : un+1 = un (1 + 1
2n+1 ) et les deux membres de cette égalité sont > 0 donc ln un+1 = ln [un(1 + 1
2n+1 )] = ln un + ln (1 + 1
2n+1 ) = ln(1+1
2 ) + ln(1 + 1
22 ) + … + ln(1 + 1
2n ) + ln (1 + 1
2n+1 ). On obtient bien le résultat souhaité …
conclusion : pour tout entier naturel n ≥ 1, ln un = ln(1+1
2 ) + ln(1 + 1
22 ) + … + ln(1 + 1 2n )
3. On pose : Sn = 1 2 + 1
22 + 1
23 + … + 1
2n et Tn = 1 4 + 1
42 + 1
43 + … + 1 4n . On a montré que pour tout x ≥ 0, x − x²
2 ≤ ln(1 + x) ≤ x pour x = 1
2 , on obtient 1 2 − 1
2 ×1
4 ≤ ln(1 + 1 2 ) ≤ 1
2 pour x = 1
22 , on obtient 1 22 − 1
2 ×1
42 ≤ ln(1 + 1 22 ) ≤ 1
22
…..
pour x = 1
2n , on obtient 1 2n − 1
2 ×1
4n ≤ ln(1 + 1 2n ) ≤ 1
2n
En ajoutant ces n encadrements membre à membre, on obtient Sn − 1
2 Tn ≤ ln un ≤ Sn
4. Calculons Sn et Tn en fonction de n.
→Sn = 1 2 + 1
22 + 1
23 + … + 1
2n est la somme de n termes consécutifs d’une suite géométrique de raison 1 2 . Par conséquent, Sn = Sn − 1
2 Tn × 1 - (1/2)n
1 - 1/2 = 1 − 1
2n et quand n → +∞, 2n → +∞ car 2 > 1 donc limn→+∞ Sn = 1.
→Tn = 1 4 + 1
42 + 1
43 + … + 1
4n est la somme de n termes consécutifs d’une suite géométrique de raison 1 4 . Il s’en suit que Tn = 1
4 × 1 - (1/4)n 1 - 1/4 = 1
3 (1 − 1
4n ) et quand n → +∞, 4n → +∞ car 4 > 1 donc limn→+∞ Tn = 1/3.
5. Etude de la convergence de la suite (un).
a) un+1 = un (1 + 1
2n+1 ) et ∀ n ∈ IN, un > 0
Par conséquent : un+1
un = 1 + 1
2n+1 et 1
2n+1 > 0 donc un+1
un > 1 ce qui prouve que un+1 > un et donc que (un) est strictement croissante.
b) On a vu que : pour tout n ≥ 1, ln un ≤ Sn donc un ≤ eSn
Or Sn est croissante (Sn+1 − Sn = 1/2n+1 > 0) et tend vers 1 donc Sn ≤ 1 donc eSn ≤ e.
On a alors : pour tout n ≥ 1, un ≤ e ce qui prouve que (un) est majorée : (un) étant croissante et majorée, (un) converge vers un réel L.
c) On a vu que : pour tout n ≥ 1, Sn − 1
2 Tn ≤ ln un ≤ Sn : comme (Sn), (Tn) et (un) donc (ln un) sont convergentes, d’après le résultat donné : limn→+∞( Sn − 1
2 Tn ) ≤ limn→+∞ln un ≤ limn→+∞Sn, c’est à dire 1 − 1 2 ×1
3 ≤ ln L ≤ 1 soit 5/6 ≤ ln L ≤ 1.
Finalement, 5/6 ≤ ln L ≤ 1 donc e5/6 ≤ L ≤ e (la fonction exp est croissante sur IR).
Merci à ma collègue pour ce corrigé.
- 4 –
D. PINEL, Site Mathemitec : http://perso.numericable.fr/~pinedavi/mathemitec/Index.html annabac 2006 p 47. Afrique. juin 2005.
Partie 1.
On appelle f et g les deux fonctions définies sur l’intervalle [0 ; +∞[ par f(x) = ln(1 + x) − x et g(x) =ln(1 + x) − x + x²
2 .
1. Etudier les variations de f et de g sur [0 ; +∞[
2. En déduire que, pour tout x ≥ 0, x − x²
2 ≤ ln(1 + x) ≤ x Partie 2.
On se propose d’étudier la suite (un) de nombres réels définie par : u1 = 3
2 et un+1 = un (1 + 1 2n+1 ) 1. Montrer par récurrence que un > 0 pour tout entier naturel n ≥ 1.
2. Montrer par récurrence que, pour tout entier naturel n ≥ 1 : ln un = ln(1+1
2 ) + ln(1 + 1
22 ) + … + ln(1 + 1 2n ) 3. On pose : Sn = 1
2 + 1 22 + 1
23 + … + 1
2n et Tn = 1 4 + 1
42 + 1
43 + … + 1 4n . A l’aide de la première partie, montrer que : Sn − 1
2 Tn ≤ ln un ≤ Sn
4. Calculer Sn et Tn en fonction de n. En déduire limn→+∞ Sn et limn→+∞ Tn. 5. Etude de la convergence de la suite (un).
a) Montrer que la suite (un) est strictement croissante.
b) En déduire que (un) est convergente. Soit l sa limite.
c) On admet le résultat suivant : si deux suites (vvnn) et (wn) sont convergentes et telles que vvnn ≤ wn pour tout n entier naturel, alors limn→+∞ vvnn ≤ limn→+∞wnn
MoMonnttrreerr aalloorrss qquuee 55//66 ≤≤ llnn ll ≤≤ 11 eett eenn ddéédduuiirree uunn eennccaaddrreemmeenntt ddee ll..
annabac 2006 p 47. Afrique. juin 2005.
Partie 1.
On appelle f et g les deux fonctions définies sur l’intervalle [0 ; +∞[ par f(x) = ln(1 + x) − x et g(x) =ln(1 + x) − x + x²2 .
1. Etudier les variations de f et de g sur [0 ; +∞[
2. En déduire que, pour tout x ≥ 0, x − x²
2 ≤ ln(1 + x) ≤ x Partie 2.
On se propose d’étudier la suite (un) de nombres réels définie par : u1 = 3
2 et un+1 = un (1 + 1 2n+1 ) 1. Montrer par récurrence que un > 0 pour tout entier naturel n ≥ 1.
2. Montrer par récurrence que, pour tout entier naturel n ≥ 1 : ln un = ln(1+1
2 ) + ln(1 + 1
22 ) + … + ln(1 + 1 2n ) 3. On pose : Sn = 1
2 + 1 22 + 1
23 + … + 1
2n et Tn = 1 4 + 1
42 + 1
43 + … + 1 4n . A l’aide de la première partie, montrer que : Sn − 1
2 Tn ≤ ln un ≤ Sn
4. Calculer Sn et Tn en fonction de n. En déduire limn→+∞ Sn et limn→+∞ Tn.
5. Etude de la convergence de la suite (un).
d) Montrer que la suite (un) est strictement croissante.
e) En déduire que (un) est convergente. Soit l sa limite.
f) On admet le résultat suivant : si deux suites (vvnn) et (wn) sont convergentes et telles que vvnn ≤ wn pour tout n entier naturel, alors limn→+∞ vvnn ≤ limn→+∞wnn
MoMonnttrreerr aalloorrss qquuee 55//66 ≤≤ llnn ll ≤≤ 11 eett eenn ddéédduuiirree uunn eennccaaddrreemmeenntt ddee ll..