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Contribution à l'étude de la condensation de la vapeur d'eau par détente dans l'air et divers autres gaz

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00242620

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242620

Submitted on 1 Jan 1913

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d’eau par détente dans l’air et divers autres gaz

L. Besson

To cite this version:

L. Besson. Contribution à l’étude de la condensation de la vapeur d’eau par détente dans l’air et divers autres gaz. Radium (Paris), 1913, 10 (10), pp.318-323. �10.1051/radium:019130010010031801�.

�jpa-00242620�

(2)

ques numérations faites avec l’appareil dont les

dimensions correspondent à la fig. 1. Les sources de

rayons étaient le polonium pour les rayons x et le radium E pour les rayons B. On vomit qu’entre 4 100 et

1580 volts la pointe utilisée réagissait sur les rayons « et qu’à partir de 1180 volts le nombre des déviations observées était constant aux erreurs d’expériences près. Au-dessus de 1580 volts commençaient les décharges spontanées. Avec les rayons B le nombre

des particules observées ne commence à devenir con-

stant qu’à partir de 1420 volts. Pour un potentiel déterminé, la grandeur moyennes de la déviation était

un peu plus faible avec les rayons S qu’avec les

rayons u, mais pas du tout dans le rapport des pou-

voirs ionisants des deux sortes de rayons. Un écart d’un millimètre correspondait à peu près à un poten- tiel d’un volt. Pendant les mesures, le polonium

était distant de 2,4 cm, le radium E de 5 cm de la fenêtre de l’appareil (ouverture 4, 4 mm,.). Comme

les sources rayonnantes avaient un diamètre de plu-

sieurs millimètres, le faisceau de rayons entrant dans

l’appareil était fortement divergent. Avec les rayons

B cette divergence était encore accrue par la forte

dispersion des rayons dans l’air. Comme les rayons B qui pénètrent très obliquement ne peuvent plus pro- duire la décharge aux bas potentiels, on s’explique

que ce soit précisément pour les rayons 8 que les nombres observés aux bas potentiels soient trop fai- bles. Avec les rayons ce, on a vérifié que même sous incidence très oblique on obtenait encore des décharges.

Quoi qu’il en soit, il faudrait, par des mesures quanti- tatives, n’utiliser que des faisceaux de rayons autant que possible parallèles.

, Les numérations ont fait voir que le polonium employé émettait par seconde 4,0.103 particules u.

Ce nombre est en bon accord avec celui qu’on déduit d’expériences d’ionisation. On a également pu établir que le nombre des particules 8 correspondait à l’acti-

vité de la préparation du radium E. La fige 2 montre

les courbes d’enregistrement du mouvement du fil

avec les rayons 8 (courbe supérieure) et les rayons x

(courbe inférieure).

Signalons encore le fait que l’appareil répond

encore très bien même aux radioactivités faibles. On

prend à cet effet une grande ouverture d’entrée qu’on recouvre d’aluminium mince. Si l’on approche

alors un morceau de pechblende, les rayons x produi-

sent un mouvement énergique du fil, si l’on intercale

une feuille de papier on n’observe plus que les rayons B, dont le nombre est encore très grand, car

ils peuvent provenir des parties profondes du minéral.

On peut même déceler les rayions y en interposant

une lame de plomb de 2 mm. Les mouvements qu’on

observe encore proviennent alors des rayons B secon-

daires produits par les rayons y. Des expériences sim- ples de ce genre permettent aussi de rnettre en évidence la réflexion et la diffusion des rayons B. D’une manière

générale on peut espérer que l’appareil décrit ci-dessus fournit un moyen simple d’étudier dans diverses conditions les rayons « et B. Des expériences sont entreprises dans ce sens à la Physikalische Technische

Reichsanstalt.

Résume.

-

On décrit une méthode simple pour compter les particules oc et B, méthode fondée sur

l’amorçage de la décharge par pointe. Les déviations électrométriques fournies ainsi par une seule particule

u ou B correspondent à des potentiels de 10 à

20 volts.

[Manuscrit reçu le 15 Octobre 1913].

Contribution à l’étude de la condensation de la vapeur

d’eau par détente dans l’air et divers autres gaz

Par L. BESSON

[Collège de Saint-Dié.

-

Laboratoire de Physique].

On sait que la condensation de la vapeur d’eau peut être produite par détente. Les expériences de

M. C. T. R. Wilson’ ont mis en évidence l’existence d’une limite inférieure du degré de détente nécessaire pour la production du phénomène et d’une limite

supérieure au-dessus de laquelle la condensation est très forte et semble se produire sur les propres molé-

1. C. T. R. WILSO.X, Phil. Trans. 1897.

cules de la vapeur d’eau ou du gaz auquel elle est mélangée.

Quand le gaz est soumis à l’ionisation préalable

des rayons de Rôntgen, la condensation est plus importante, mais les limites restent les mên1es.

Enfin, au cours de ces expériences, M. ’Vilson1 a signalé une dissymétrie présentée par les ions négatifs

’1. C. T. R. WILSON, loc. cil.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:019130010010031801

(3)

et positifs relativement à la condensation de la vapeur d*eau. Les ions négatifs la produisent plus aisément

que les ions positifs et il en est ainsi aussi long- temps qu’on ne dépasse pas une valeur limite de la détente à partir de laquelle la dissymétrie cesse

d’exister.

Dans l’air, cette détente limite est 1,55 et les

détentes extrêmes sont /1,25 et 1,58.

Je ne crois pas que d’autres expériences aient été

faites depuis sur ce sujet, soit pour vérifier simple-

ment les résultats de M. Wilson, soit dans le but de mo lifier la méthode ou d’étendre les recherches à d’autres gaz.

Dans ce travail, commencé en 1908, je me suis proposé de reprendre ces expériences, en particulier

celles qui sont relatives à la dissymétrie et de recher-

cher s’il ne serait pas possible de substituer à la méthode subjective employée jusqu’ici une méthode photographique permettant de conserver l’image des

Fig. 1.

phénomènes observés et d’en permettre une comparaison plus aisée.

Je me suis proposé éga-

lement d’utiliser d’autres gaz que l’air et diverses

sources ionisantes ; rayons X

et radium.

1

L’appareil utilisé a été imaginé par M. Langevin,

c’est une modification de celui de M. Wilson rendant les manoeuvres plus simples.

Il se compose (fig. 1), d’une

chambre de condensation C fermée à sa partie supérieure

par une plaque d’aluminium de 1 mm d’épaisseur,

fixée à une couronne de verre rodé et s’adaptant

exactement par un joint au suif sur le bord supérieur

de la chambre. La tubulure inférieure, également rodée, s’adapte par un joint au suif à la tubulure

supérieure d’un cylindre de verre B portant une graduation en millimètres. Ce cylindre est encastré

par sa base dans une garniture métallique qui repose elle-même sur une plate-forme portée par un cy- lindre métallique communiquant d’une part avec

l’air extérieur- par l’intermédiaire d’un tube à robi- net R, d’autre part avec un gros récipient D, grâce

à une soupape M qui se manaeuvre de l’extérieur.

Lu tube partant de la partie supérieure permet eii

outre la communication avec le piston P constitué par un cvlindre métallique creux terminé à sa partie supérieure par une calotte sphérique. Vers la base

de la calotte se trouve un trait circulaire servant de

repère. On réunit le cylindre de verre et le cylindre métallique inférieur par l’intermédiaire d’une ron-

delle de caoutchouc suifée, à l’aide de trois vis de serrage. Le récipient D est mis en relation avec la trompe à eau.

Dans la chambre de condensation se place une plate-forme métallique K portée par trois pieds métalliques plongeant dans un peu d’eau destinée à rendre plus sûrement l’atmosphère de la chambre saturée de vapeur d’eau et reliant, d’autre part, le

trépied à un anneau de platine soudé au verre. Entre

la plate-f orme et le couvercle on peut établir une diffé-

rence de potentiel,

Connaissant la division n en regard de laquelle se

trouve le repère tracé sur le piston quand ce dernier

est soulevé on peut calculer le degré de détente cor-

respondant à une chute brusque du piston.

Inversement, si l’on veut obtenir un degré de

détente déterminé on peut calculer la division en

regard de laquelle il convient d’amener le repère

tracé sur le piston.

Dans une première série d’expériences effectuées

sans champ, la chambre était éclairée par un faisceau de rayons lumineux sensiblement parallèles prove- nant d’une lampe à arc et dirigés horizontalement.

L’appareil rempli d’air était abandonné à lui-même environ 12 heures pour permettre aux poussières de

tomber.

J’ai retrouvé, par observation directe, très sensible-

ment les valeurs de M. Wilson : d = 1,25 environ

pour la limite inférieure, d= 1, 57 environ pour la limite supérieure. J’ai en outre observé un accroisse-

ment très net de condensation pour la valeur d- 1,33.

Cet accroissement avait été signalé par M. Wilson,

mais seulement pour le cas l’air était préalable-

ment ionisé. Dans la suite, j’aurai l’occasion de signa-

ler des coïncidences analogues.

L’incertitude pour la limite inférieure tient à ce

qu’au commencement il y a peu de gouttes et le début du phénomène est laissé un peu à l’apprécia-

tion personnelle de l’opérateur. L’incertitude pour la limite supérieure tient à ce que deux expériences suc-

cessives sont séparées par un long intervalle de temps,

ce qui rend la comparaison des nuages ou brouillard difficile.

L’évaporation spontanée des gouttes du brouillard observé laisse en effet subsister des centres résiduels invisibles capables de produire la condensation pour des détentes même très faibles et il importe de les

éliminer avant de passer à l’essai suivant. Abandonnés à eux-mêmes, ces centres mènent de :-;0 ii 45 minutes avant de disparaître : on activc’ un peu la disparition

en multipliant les détentes t’ailJlc5.

Dans sa théorie de la condensation, M. Langevin 1

rend compte de 1 existence de ces centres qui seraient

1. LANGEVIN, cours du Collège de France, 1903-1904

(4)

constitués par des gouttes très petites et cependant

très stables provenant de l’évaporation incomplète de gouttes d’abord visibles.

La compression brusque n’a pas fait disparaître ces

centres invisibles; elle a, au contraire, fait apparaître

dans l’air privé de tout centre de condensation des germes capables de provoquer la condensation pour

une détente même trèi faible. Ces dernières expé-

riences ont été faites avec un appareil auxiliaire ei.

les résultats s’accordent avec ceux de M. Barus’ éta-

blissant, verts la même époque, que le réchaulfement par compression de l’air contenant des centres rési-

duels a pour effet d’augmenter le nombre de ces centres.

Si on établit une différence de potentiel de 8 volts

entre les deux plateaux métalliques de la chambre de condensation distante de 5 cm, 5 le degré de détente

doit atteindre d=1,312 (au lieu de 1,25) pour que la condensation commence à se produire, et pour des valeurs supérieures la condensation obtenue est plus

faible que celle observée dans les mêmes conditions mais sans champ.

M. Wilson’ 2 avait déjà signalé cette action d’un

faible champ sur les centres de condensation pré-

existants dans l’air. J’ai observé en outre que l’action rlu champ persiste partiellement alors même que ce

dernier a été supprimé; les centres préexistants dans

l’air et qui ont été éliminés par le champ faible ne

se reproduisent pas instantanément; il faut un cer-

tain temps pour se retrouver dans les conditions nor-

males.

Enfin, le gaz étant soumis à l’action des rayons X,

la limite infériell te du degré de clétertte (sans champ)

se trouve abaissée; elle est comprise entre 1,25 et 1,24 et on obtient plus rapidement une pluie nette qui rend moins incertaine la détermination de cette limite. Le degré de détente augmentant, on détient bientôt des nuages épais difficilement comparables.

Il

La méthode photographique employée utilise un éclairage latéral permettant d’observer sur fond sombre les gouttes vivement éclairées. Le cratère d’un

arc est projeté en vraie grandcur dans la chambre de

condensation et on arrête le mieux possible les rayons

calorifiques. Un microscope peu grossissant disposé horizontalement, orienté de façon à faire un angle

d’environ 401 avec l’axe du faisceau éclairant, permet de viser à peu près au milieu de la distance des deux plateaux à 1 cm en arrière de la paroi pour évi-

ter les perturbations qui se produisent au voisinage

de cette dernière. Le mouvement des gouttes s’observe

1. BARUS. The Ameriran Journal of Science, t. XX V, 1980.

2. WILSON. Phil. Mag., juin 1904.

sur le verre dépoli d’un appareil photographique placé en arrière du microscope. Ce dispositif ne con-

firent pas pour observer de faibles pluies, car il n’y a

pas toujours des gouttes au point dans le champ de l’appareil et, de plus, le manque d’homogénéité de la pluie ne permet pas d’avoir des résultats comparables.

Avec un nuage un peu intense il y a plus d’homogé-

néité et il y a toujours des gouttes au point, de sorte

que la méthode devient surtout avantageuse à partir

du moment où l’observation directe devient difficile;

elle convient donc pour le cas où le gaz est ionisé et en particulier pour l’étude de la dissymétrie.

Pour produire les rayons X on a utilisé soit un

tube de Crookes, soit un tube focus bianodicluel. Un

écran de plomb présentant une fente étroite laissait passer un mince faisceau de rayons venant raser la

plate-forme intérieure. Une différence de potentiel de

4 volts était établie entre les deux plateaux et un

inverseur permettait de faire prédominer à volonté

les ions positifs ou négatifs.

Dans la très grande majorité des cas, la dissymétrie

a été observée en utilisant des détentes un peu supé-

rieures à d=1,25; les figures 2 et 5 rendent compte

du résultat. S’il y a incertitude dans quelques cas,

cela tient à ce que les difficultés rencontrées sont nombreuses et qu’il est très difficile de se placer dans

des conditions expérimentales identiques :

1° On ne peut pas espérer obtenir rigoureusement

la même détente dans deux expériences successives;

2° La source ionisante n’est pas rigoureusement

constante;

5° Au moment de la détente il se produit des

remous qui agitent diversement la masse gazeuse et

qui font que deux détentes identiques ne donnent

pas naissance à la même apparence sur le verre

dépoli.

Au cours de ces recherches, j’ai observé dans cer-

tains cas, l’existence de radiations parasites parais-

sant se produire en même temps que les rayons X

et qui ont beaucoup d’analogie avec les radiations très

pénétrantes signalées par M. Barus2. C’est ainsi que

l’épaisseur des écrans interposés ne paraît pas avoir

grande influence sur leur action et que l’effet de la distance est moins sensible avec ces rayons qu’avec

les rayons X. Je n’ai rétenu que cette dernière pro-

priété qui m’a permis de négliger ces radiations para- sites en approcliant suffisamment le tube de la chambre de condensation de façon à faire prédominer l’action

des rayons X.

-

D’ailleurs, par mesure de précautions, dans les expériences suivantes utilisant les rayons X, il a été

employé un écran de plomb très épais et le tube focus

1. E. BESSOx. C. R. Acad. des Sc..t. CLIII, 24 juillet 1911,

p. 250,

2. RadÎll1n, 1006 (Résumé des expériences de M. Barus par

M. L. Bloch).

(5)

rig. 2.

-

Ions négatifs en excès. Fig. 3. - Ions positifs en excès. Fig. Í. - D = 1,46.

Fig. 5.

-

D==1,47. Fig. 6.

-

D=1,51. Fig. 7.

-

D = 1,523.

Fig. 8.

-

Ions negatits eu excès. Fig. 9.

-

Ions positifs en excès. Fig. ’l0.

-

Sans champ.

Fig. Il.

-

Ions négallts en excès. Fig. 1 ’2.

-

Ions positifs en excès. Fig. 13.

-

Sans champ.

a été placé il l’intérieur d’une caisse métallique reliée

au sol.

III

Le remplissage de mon appareil ne pouvant se laire que par déplacement de l’air par le gaz, j’ai tout

d’abord utilisé un gaz plus lourd que l’air, le gaz CO2.

Un tube à C02 liquide permettait d’obtenir un violent dégagement gazeux et le gaz eu expérience n’était

d’abord soumis à aucun rayonnement1. La présence

1. E. BESSON. C. JL Acad. des Sc.. J février 1912.

(6)

(1,’ttne petite quantité el’ ait abaisse notablenent la limite inférieure du degré de détente et il importe

d’élimiiiei- toute trace d’ail’.

Sans champ, la limite inférieure a été trouvée égale

à 1,545, la limite supérieure égale à 1,52 et il a été

observé un accroissenlent brusque de la condensa-

tion pour la valeur d=1,477. Les figures 4 et 5

montrent cet accroissement brusque.

Pour des détentes comprises entre 1,47 et 1,51 inclus, les photographies sont peu différentes. Quand

on passe de la valeur (1=- 1,51 (fig. 6) à la valeur d = 1 , j 25 (fi,. 7) il y a une différence énorme en

faveur de cette dernière; le nuage chi1nge complète-

ment d’aspect et fait place à un brouillard épais.

La détermination de la limite supérieure du degré

de détente se fait donc ici d’une manière très nette;

sa valeur est d= 1,525. En ce qui concerne la li-

mite inférieure il y a la même incertitude que pour l’air .

M. Wilson a trouvé 1,56 comme limite inférieure et 1,55 comme limite supéricure.

J’ai dit que la présence de traces d’air abaisse sen-

siblement la valeur limite inférieure, du degré de

détente ; ceci explique peut-être pourquoi mes valeurs

sont un peu plus faibles que celles de àI. Wilson,

mon appareil se prêtant moins bien à un bon rem-

plissage.

Une obligeante remarque de 51. A.-B. Ghaaveau, du Bureau central météorologique m’a conduit à passer des valeurs de la détente aux valeurs corres-

pondantes de la sursaturation et, en prenant 1,52

pour valeur de C C dans le cas de C02, on trouve les

mêmes valeurs limites de la sursaturation pour l’air

et pour C02.

C’est d’ailleurs ce qu’avait déjà signalé M. Wilsoiil.

Le gaz ayant été ensuite sournis à l’action ionisante des rayons X2, l’étude photographique de la conden- sation a donné des résultats analogues à ceux obtenus

sans ionisation préalable : même limite supérieure

du degré de détente, accroissement brusque de la

condensation pour la valeur d=1,476. Toutefois,

I

la limite inférieure s’est trouvée abaissée d= 1,33 environ, au lieu de d = 1,345.

un champ de sens variable étant établi commc il a

été dit précédemment, la dissymeti-ie appa1"aît très

nettement déjà pal’ observation directe; la photo- graphie l’indique aussi et montre qu’elle se manifeste

à tous les degrés de détente inférieurs à 1,476. Pour

cette valeur et pour des détentes supérieures, elle n’apparaît plus.

Au cours de ces expériences, j’ai observé une 300-

malie singulière : pour un même degi-é de clétente,

le 12 llage obtenu sans champ n’est pas plus intense

1. WILSON. Pjiil. ’Frans., 1897.

2. E. BEssoN. C. R. Acad. des Sc., 14 octobre 1912, p. 711.

cltce celui obtenu avec ch(l1np lorsque les ions néga- ti fs sont en excès.

Les photographies 8, 9, 10 sont relatives au degré

de détente cl = 1,453, la dissymétrie est visible. Les

photographies 1 i, 12, 15 sont relatives au degré de

détente d = 1,476, la dissymétrie ne s’observe plus;

dans les deux cas, l’anomalie s’observe.

Elle ne s’observe plus, quand la différence de po- tentiel entre les plateaux dépasse une certaine valeur

qui parait être environ 20 volts dans mes expériences.

Il y a lieu de rapprocher la valeur du degré de

détente d=1,476, à partir de laquelle la dissymétrie

cesse d’exister, de la valeur du degré de détente d-- 1,477 pour laquelle la condensation observée

sans ionisation préalable augmente brusquement.

La cause qui fait cesser la dissymétrie est sans

doute aussi celle qui provoque l’augmentation brusque observée sans ionisation.

Si on se place ici encore au point de vue de la sur- saturation, on trouve 7,1 sensiblement pour COI et 7,2 pour l’air; ce qui revient à dire que pour ces deux gaz la dissymétrie cesse de se produire quand

on atteint le même degré de sursaturation.

IV

L’étude de la condensation a été tentée ensuite

avec le méthane, obtenu en faisant réagir lu carhure d’aluminium sur l’eau à chaud.

Sans ionisation préalable, la limite inférieure du

degré de détente est 1,52 sensiblement, correspon- dant à la sursaturation 5,87, plus faible que 4,4, qui

est le nombre relatif à l’air et au gaz COI. Ne pouvant

m’assurer que le gaz en expérience était pur, en par- ticulier exempt d’air, j’ai envisagé la question à un

autre f oint de vue.

En admettant que les phénomenes de condensation

dépendent du degré de saturation, indépendamment

de la nature du gaz, on peut calculer la valeur que devrait avoir C C pour que la sursaturation 4,4 corres- ponde à d= 1,32, et ensuite on peut calculer 1(s valeurs remarquables du degré de détente auxquelles correspond ’un accroissement brusque de condensa- tion ou la limite supérieure, on trouve 1,45 et 1,48.

L’expérience a vérifié très sensiblement ces prévi-

sions ; un accroissement brusque de condensation a été observé pour d=1,44, et la limite supérieure correspond à d= 1,482. Pour cette valeur, en effet,

on obtient non plus un nuage, mais un brouillard.

Le gaz étant soumis à l’action des rayons X, la limite inférieure se trouve abaissée (d=1,30), et

la dissymétrie s’observe très nettement pour des dé-

tentes un peu supérieures. Elle s’observe encore pour d- 1)42; mais pour des valeurs supérieures l’étude

correcte n’a pu être faite, les nuages obtenus ayant

(7)

une tendance à s’évanouir rapidement, ce qui rend l’emploi de la mélhotle photographique bien difficile.

J’ai observé aussi parfois des condensations irrégu- lières, qui rend,’n l’étude avec le i-néthane beaucoup plus difficile qu’avec COI.

Enfin, les trois gaz ont été ionisés par le radiuln,

et voici les résultats obtenus :

10 Avec tous ces gaz, la tirrxite inférieure du degré de rlétente est la même qu’avec les rayons X,

c’est-il-dire plus basse que sans ionisation préa- lable ;

2° La dissymétrie n’a éte observée ni avec

l’air, ni avec le 1nélhane. Elle a été observée avec

le gaz C02, mais ncoins bien cju’en utilisant les rayons X ; il se produit parfois des irrégularités

dont on ne soupçonne pas la cccuse;

5° L’an01110lie observée avec COI ne se produit

pas quand ce gaz est ionisé par’ le ra(lium.

On pouvait s’attendre à trouver celle source ioni- sante plus régulière que le tube focus, il n’en a rien

été dans ces expériences.

Conclusions.

1° Ce travail m’a permis de vérifier sensiblement,

par observation directe, les résultats de M. Wilson, quand le gaz est l’air, et de faire quelques observa-

tions nouvelles;

2° Grâce à la "méthode photographique, il m’a

été possible de fixer les apparences observées, et de

les conlparer aisément. J’ai été le premier à obtenir

des photographies de ces phénomènes de condensation

et en particulier de la dissymétrie présentée par les ions positifs et négatifs, et j’ai effectué I*étude systé- matique de la condensation par détente dans une

atmosphère de gaz C02 ainsi que celle de la dissymé-

trie qui n’avaient pas encore été faites;

5- Les expériences avec le méthane vérinent que les phénomènes de condensation paraissent dépendre uniquement du degré de sursaturation et non de la

nature du gaz ;

4° La limite inférieure du degré de détente est abaissée lorsque le gaz est soumis à une ionisation

préalable ;

5° Si l’ionisalion par le radium et les rayons X

conduisent au même résultat pour la valeur limite inférieure de la détente, il n’en est pas de même pour tous les phénomènes observés en particulier

pour la dissymétrie.

Posiérieurement à mes essais, M. C. T. R. ii’i’son

a utilisé, lui aussi, une méthode photographique

dans le but de rendre visibles les chemins des parti-

cules ionisantes.

1. Radium, janvier 1Ü13.

[Manuscrit, reçu le 2 octobre 1913].

ANALYSES

1 onisation

Désagrégation des métaux aux températures élevées. Centres de condensation produits par des fils chauffés. - Roberts (J. H. T.) (Univ. de Liverpool) [Phil. Mag., 25 (1915) 270-29C].

-

La perte

de poids suhie par le platine et l’iridium portés a haute température est un phénomène connu, qui se manifeste par

exemple dans les pyromètres et les fours électriques en pla- tine ; divcrs auteurs l’ont étudié, en déterminant pardes pesées directes la perte de matière après une chauff’e prolongée.

On a constaté ainsi que l’atmosphère se trouve placé le

métal jouait un rôle important et que la désagrégation

était accélérée en présence d’oxygène; mais à cause de l’opinion admise par les chimistes que le platine ne peut jamais se combiner directcment a l’oxygène, on ·’est géné-

ralecnent refusé à expliquer le phénomène par une owla- tion. L’auteur a repris cette étude en se servant d’une

méthode qui est incomparablement plus sensible que celle des pesées: elle a consisté u employer les particules arra-

chées au métal en qualité de centre., pour la condensation

de la vapeur d’eau sursaturée. l’n fil de platine W est.

chauffé dans un ballon de verre C au moyen d’un courant

qui le traverse; la température du fil est donnée par un

couple thermoélectrique dont le joint est soudé sur le fil

W. Le ballon C peut être reinpli de différentes gaz ou bien évacué complètement; il communique avec la chambre de

condensation G de l’appareil Ü détentes bien connu de C. T. R.

BYilson; la communication est établie il traverse un tube oil l’on peut produire un champ afin d’arrêter les particules qui seraient chargées ; disons de suite que ce champ n’a

pas d’influence sur ce phénomène étudié, c’est-à-dire que les centres de condensation ne ont pas des ions. Un détail expérimental cst à signaler : pour faire entrer dans

1"appareil de l’air atmosphérique exempt de poussières,

l’auteur recommande l’usage d’une bouteille de 2 litrcs de

capacité, dont le bouchon, hermétiquement scellé. est tra-

Ner,é par deux tubes, Fun communiquant aBec t’intérieur cle l’appareil et l’autre avec l’atmo sphère: ce dernier tube arrive presque jusqu’au fond df la bouteille; il est rempli

de ouate légèrement entassée et imbibée de glycérine : au

fond de la bouteille, il y a également un peu de ghcérinc

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