PCSI 1 - Stanislas DM de PHYSIQUE N◦9 - 27/05/14 A. MARTIN
Système liquide-vapeur de l’eau
(d’après CCP MP 2007)
Diagramme de Clapeyron
(p, v)du système liquide-vapeur de l’eau.
1. a) On représente la courbe de saturation en gras ci-contre.
b) Les deux isothermes sont représentées en traits fins.
2. On définit letitre massique en vapeurpar x= mG
mL+mG oùmLetmG sont respectivement les masses de liquide et de gaz.
SoitY une grandeur extensive du système diphasique (iciV ouH) ety sa grandeur massique associée :
Y =YV+YG⇔(mL+mG)y=mLyL+mGyG⇔y= (1−x)yL+x yG donc x= y−yL
yG−yL, ce qui peut s’écrire avecvouhen particulier.
L + V L
V
v p
C
T < TC T=TC
3. a) Par définition `V(T) =hG(T)−hL(T) .
b) On part d’un système liquide seul de massemà la températureT0, qui subit une transformation conduisant à l’état diphasique de titre massique en vapeurxà la températureT. La transformation est décomposée en un changement de température du liquide suivit d’un changement d’état isotherme (et donc isobare) : ∆S= ∆S1+ ∆S2=m cLlnTT
0+mG`VT(T). En divisant par la masse totalem, on retrouve bien l’expression proposée.
Détente adiabatique réversible d’un système liquide-vapeur
4. Le volume massique vautv=V /m= 1,00 m3.kg−1. D’après les données, à cette températureT= 100◦C on avL< v < vGdonc il s’agit bien d’un mélange diphasique. On obtient x= v−vL
vG−vL = 0,60.
5. La détente étant isentropique, on a ∆s= 0 =cLlnTT0+lVT(T00)x0−lVT(T)x, d’où x0= T0
hG(T0)−hL(T0)
hG(T)−hL(T)
T x+cLlnT T0
= 0,57. (1)
On a donc appauvrit le système en gaz.
6. En écrivantx=x0=x00dans le bilan précédent, on obtient x00=cLlnT
T0
hG(T0)−hL(T0)
T0 −hG(T)−hL(T) T
−1
= 0,45.
Cette transformation est possible car la vaporisation d’une masse dexkg de liquide n’a pas le même coût énergétique à deux températures différentes (lV(T0)6=lV(T)).
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Modèle de fonctionnement d’une turbine à vapeur - Cycle de Rankine.
7.
On obtient le cycle ci-contre.
On constate dans les données que les pressions p1 etp2 sont respectivement les pressions de saturation aux températures T1= 35◦C etT2= 285◦C. Donc sur les deux paliers de chan- gement d’état on aTF=TA=T1etTD=TE=T2.
L + V F E D
A B
L V
v p
C
T1
T2 p1
p2
8. De nouveau on a affaire à une transformation isentropique, donc 0 =cLdTT −αvLdp, ce qui donne en intégrant (avecvLsupposé constant et ∆TT1) :∆TT
1 ≈ln1 +∆TT
1
=αvcL
L ∆p. D’où
∆T≈αvL
cL (p2−p1)T1 = 0,08T1.
9. DeEàF le système subit une détente adiabatique réversible. En réutilisant l’Eq. (1) (question 5.) avec x=xE= 1, on obtient
xF= T1
hG(T1)−hL(T1)
hG(T2)−hL(T2) T2
+cLlnT2
T1
= 0,66. On en déduit hF= (1−xF)hL(T1) +xFhG(T1) = 1,74×103kJ.kg−1.
10. a) Dans le condenseur :q1= ∆hF A=hA−hFdonc
q1=hL(T1)−hF=−xF(hG(T1)−hL(T1)) =−1,60×103kJ.kg−1. Dans le générateur de vapeur :q2= ∆hBE= ∆hBD+hE−hDdonc
q2=cL(T2−T1) +hG(T2)−hL(T2) = 2,55×103kJ.kg−1.
b) Le premier principe appliqué à un cycle complet conduit pour une masse unité à 0 =w+q1+q2, donc w=−q1−q2 =−955 kJ.kg−1.
c) La centrale joue le rôle de moteur. Le transfert thermique apporté par la source chaude est consommé pour produire du travail. Donc le rendement est définit par ρ=−w
q2
= 0,37.
Le rendement de Carnot s’obtient en considérant un cycle réversible, doncqT1
1+Tq2
2= 0. En effet en l’absence de données dans l’énoncé, on suppose que les sources sont à la température des paliers de changement d’état, ce qui est cohérent avec l’hypothèse d’un cycle réversible (pas d’hétérogénéïté de température). Ceci conduit avecw=−q1−q2à ρC= 1−T1
T2
= 0,45, ce qui est naturellement supérieur au rendement réel.
11. Exprimons la variation élémentaire d’enthalpie massique sur un chemin réversible, ce qui est possible puisque c’est une fonction d’état1:
dh= du+ d(pv) =δQrev−pdv+pdv+vdp= ds+vdp .
La transformation étant isentropique, on obtient ∆hAB=RABvLdp. En supposantvL constant (incom- pressible) on obtient ∆hAB=vL(p2−p1) = 6,91 kJ.kg−1. Cette variation est approximativement de trois ordres de grandeur plus petite que celles calculés pécédemment. Cela est cohérent avec l’hypothèse souvent faites pour les phases condensées : ∆hAB≈∆u(ici ∆u≈0).
1. La relation différentielle établie ici s’appelle laseconde identité thermodynamique, la première étant celle portant sur la fonction u: du=Tds−pdv. Avant 2013, ces deux relations faisaient partie intégrante du cours dans le programme de Sup. Elles sont bien entendu valables aussi sous forme extensive, cad pour les grandeurs non massiques : dU=TdS−pdVet dH=TdS+Vdp.
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12. D’après les questions précédentes : w = −q1−q2 = −∆hF A−∆hBE = hF −hE+ ∆hAB, donc w≈hF−hE. Cette relation exprime bien que le travail utile produit par la centrale est récupéré au niveau de la turbine. Son mouvement est transmis au rotor, qui permet ensuite de produire une tension alternative.
Cycle de Rankine avec soutirage
13.On obtient le cycle ci-contre. Le circuit se dédouble enE0. Le trajet en pointillé représente celui de la vapeur soutirée.
On constate dans les données que la pression p0 est la pression de saturation à la température T0= 185◦C. Donc sur le palier de changement d’état intermédiaire on a TE0=TE00=TD0=TB0=T0.
E D
A
V B’’
L
B’
F L + V m−m’
m
D’ m’
E’
E’’
v p
C
T1
T2 p1
p2
T0
14. La vapeur saturante part de l’étatE0. Le liquide du réchauffeur part de l’étatB0. Les deux sous-systèmes se rejoignent enD0. On prend pour système l’ensemble {vapeur saturante + liquide dans le réchauffeur }, qui subit une transformation adiabatique (ils échangent de la chaleur entre eux) et isobare, donc isenthalpique : ∆H = 0 = ∆Hvap+ ∆Hliq = −m0`v(T0) + (m−m0)cL(T0−T1), ce qui conduit à
m0 m =
1 +hG(T0)−hL(T0) cL(T0−T1)
−1
= 0,239.
15. a) On réutilise l’Eq. (1), entreEetE0(avecx= 1,x0=x01,T=T2etT0=T0) : x01= T0
hG(T0)−hL(T0)
hG(T2)−hL(T2) T2
+cLlnT2
T0
= 0,81.
On en déduit h01= (1−x01)hL(T0) +x01hG(T0) = 2,40×103kJ.kg−1.
b) Après soutirage dem0, le mélange diphasique restant est enE00. Son titre en vapeur est x001 = (mx01−m0)/(m−m0) doncx001=x1−m01−m00/m/m= 0,75. De ce point on applique à nouveau l’Eq. (1), d’où
x2= T1
hG(T1)−hL(T1)
hG(T0)−hL(T0) T0
x01−m0/m
1−m0/m +cLlnT0 T1
= 0,63.
On en déduit h2= (1−x2)hL(T1) +x2hG(T1) = 1,66×103kJ.kg−1.
16. Sous l’hypothèse que les phases de compression sont approximativement isenthalpiques, et en raisonnant en grandeurs massiques, on a de nouveauws=−q1s−q2s, mais cette fois
q1s=m−m0
m ∆hF A= (1−m0
m) (hA−hF) = (1−m0
m) (hL(T1)−h2) =−1,15×103kJ.kg−1 et q2s= ∆hB00E= ∆hB00B0+ ∆hB0E=cL(T2−T0) +hG(T2)−hL(T2) = 1,93×103kJ.kg−1. On obtient alorsws=−771 kJ.kg−1.
17. On en déduit ρs=−ws
q2s
= 1 +q1s
q2s
= 0,40> ρ. Le rendement est donc amélioré par le soutirage.
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