HAL Id: jpa-00237781
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Submitted on 1 Jan 1881
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Du partage des courants instantanés
Marcel Brillouin
To cite this version:
Marcel Brillouin. Du partage des courants instantanés. J. Phys. Theor. Appl., 1881, 10 (1), pp.24-30.
�10.1051/jphystap:018810010002401�. �jpa-00237781�
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ouvertes.
Or,
dans cescirconstances,
ni l’étathygrométrique
nila
température
de l’air n’avaient eu letemps
de varier.On
peut
donc conclure de toutes cesexpériences
que les iiidi- cations doniiées par lepsychromètre el fronde
sontindépendantes
dit lieu où
l’on opère
etindépendantes
de la vitesse du vent.On a donc dans le
psychromètre
à fronde unappareil
extrême-ment commode à D1anier’ et à
transporter,
et suffisammentprécis, puisqu’il
donne la tension de la vapeur d’eau àomm,
iprès
environ.IV. De toutes ces
expériences
onpeut
tirer encore une autreconclusion,
que lesexpériences
deRegnault.,
discutéesplus
haut(’voir
lafig. i), permettent
deprévoir.
La valeur moyenne de B étanto, 525
et lapression
moyenne au lieu où furent faites toutesles observations étant
758mm,
onpeut
calculer la constante A dela ,
formule
d’August :
On trouve ainsi A =
o, ooo693,
valeurqui
ne diffère quede -/0
eii-,Iroi-1 de la valeur
théorique (0,000635),
calculéepar August.
DU PARTAGE DES COURANTS
INSTANTANÉS;
PAR M. MARCEL
BRILLOUIN,
Docteur ès Sciences mathématiques.
J’ai étudié ailleurs
1 ’ )
la distribution des courants dans des sys- tèmes de fils conducteursimmobiles,
àchaque
instant de lapériode
variable. C’est du
partage
desquantités
totales d’électricité miseen jeu pendan t
cettepériode que je
veuxparler
ici.I. Je considère un fil
communiquant,
par ses deuxextrémités,
soit avec un
système
de fils conducteursf’ermés,
soit avec des capa-(’ ) Thèses présentées à la Faculté des Sciences pour le doctorat ès Sciences ma-
thématiques, juillet 1880 (Annales de l’École Normale, janvier 1881).
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018810010002401
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cités suffisantes pour que l’on
puisse regarder
l’intensité commeuniforme à
chaque
instant dans toute l’étendue du fil.On sait que
1 équation générale
de l’induction dans cefil,
enFig. 1.
présence
d’autres fils parcourus par des courantsvariables,
ainsique
d’aimants,
estôù E est la force électromotrice constante ou variable de la
pile rapportée
à la directionpositive AB, VB, VA
lespotentiels
électro-statiques
variables aux extrémités dufil,
R la résistance constanteou variable du
fil AB, w
lepotentiel électrodynamique
du fil sur lui-même
( coefficient
deself-induction),
’V lepotentiel
mutuel du fil donné avec les fils voisins(coefficient
d’inductionmutuelle),
po-tentiels
qui
sont constants ou variables suivant que les fils sont immobiles ou subissent desdéplacements
et déformations(1),
et- e travail, rapporté
à l’unité d’intensité dansle fil,
des forcesdit
électromagnétiques qui
s’exercent entre les aimantspermanents
et le filpendant
les déformations oudéplacements
relatifs.Considérons un groupe de fils réunis par leurs
extrémités,
demanière que chacun fasse
partie
d’un circuit fermé quecomplètent
les autres fils. Aux divers sommets de ce groupe
peuvent
d’ailleurs aboutir d’autresconducteurs,
parlesquels
arrivent des courantsdont on
ignore l’origine.
(1) Si tous les circuits ne sont pas fermés, les expressions analy tiques de w et 1Y
ne sont connues qu’a une fonction près des distances des extrémités des fils :
26
L’équation
dechaque
fil estoù les i
désignent
les intensités dans les fils du groupe, et les 1 les intensités dans les fils extérieurs.Les
équations
des sommets sontMultiplions par dt
etintégrons depuis
un étatpermanent jus- qu’à
un autre étatpermanent;
ilvient,
ensupposant
la résistanceconstante,
et
Cela tient à l’impossibilité de soumettre la fonction 9 à l’expérience, soit que les
Fig. 2.
circuits se ferment toujours, comme le suppose Maxwell, soit qu’on n’ait pas encore trouvé la forme d’expérience décisive.
J’ai montré dans le travait déjà cité, et c’est presque évident, que dans des sys- tèmes de fils quelconques, n’ayant pas d’extrémité libre, les phénomènes d’induction sont complètement indépendants des fonctions q. On s’assurera facilement qu’il en
est de même dans tous les cas que je vais examiner ici.
Il n’y a pas d"ambiguïté pour
dN dt,
l’action d’un aimant sur un élément de cou- rant étant directement accessible à l’expérience.27
Prenant les
équations
relatives à une série de fils du groupe formant un circuitfermé,
etajoutant
avec unsigne
déterminé par le senspositif
choisi sur lefil,
lespotentiels électrostatiques
auxsommets
disparaissent,
et l’on a deséquations analogues
à celles deKirchhoff,
mais
qui
sont engénéral compliquées
de termessupplémentaires.
On voit
cependant
que dans certains cas ces termespeuvent
dis-paraitre.
Il y a donc deux divisionsprincipales
à faire dans cetteétude,
suivant que lepartage
suit ou ne suit pas les lois d’Ohm.Examinons d’abord le
premier
cas.1. - PARTAGE DES QUANTITÉS D’ÉLECTRICITÉ
SUIVANT LES LOIS D’OHM.
Toutes les
fois
qitel’énergie
totale de l’unité (le courant danschacun
des fils
dit groupereprend
àlajin
de lapériode
la valeurqu’elle
avait aittlébitt,
lepartage
desquantilés
d’électricité sefait
comme si les lois d’Uhmas’appliquaient,
les résistances et les forces électromotrices despiles
étantsupposées
constantes.Les termes
sont en effet
nuls,
et leséquations
se réduisent àpour
chaque fil,
et, pourchaque système
formant un circuitfermé, à
c’est-à-dire ce
qu’auraient
donné leséquations
de Kirchhoff rela-28
tives à l’état
permanent, intégrées
pour le même intervalle de oà t,
si les variations des forces électromotrices des
piles
avaient été lesmêmes
pendant
cet intervalle. Pour que la condition relative auxforces électromotrices des
piles
soit satisfaite dans lapratique,
ilfaut supposer
qu’aucun
fil du groupe ne contienne depile polari- sable,
car la force électromotricedépend
alors de l’intensité du courantqui
traverse lapile
àchaque
instant.CAS PARTICULIERS. _ 1. Circuits et aimants
Ùllnzobiles.
- Lepartage
desquantités
d’électricité se fait comme celui des courants constants si les intensités de tous les courantsqui
arrivent par les fils extérieurs aux sommets d u groupe considéréreprennen t
à la fin de la
période
la même valeurqu’au
début.Les courants dans les fils mêmes du groupe
reprennen t
aussi leur valeurinitiale,
etl’énergie
totale nechange
pas.Exenzpif;s.
- Lapériode
variable dans les fils extérieurspeut
être
produite
par des mouvementsd’aimants,
ou d’autres courantsvoisins,
par les variations d’intensité deceux-ci,
pourvuqu’ils
nesoient pas en communication conductrice directe ou indirecte avec
les fils du groupe et en soient assez
éloignés
pour n’avoir pas d’in- fluence inductrice directe sur ces mêmes fils.La
décharge
d’unepile polarisée
dePlanté,
celle d’unecapacité
satisfont aux mêmes conditions.
2. Circuits et ccimcclzts mobiles. - L’immobilité des fils et des aimants
pendant
lapériode
variableproduite
par l’arrivée d’élec- tricité aux sommets du groupe n’est pas nécessaire pour que lesquantités
d’électricité separtagen t
comme feraient des intensitéspermanentes.
Je suppose
toujours
que les courantsqui
arrivent par les fils ex- térieurs aient même intensité à la finqu’au
début et, deplus,
que les mouvements du groupe de fils considéré soient achevés dans le même espace detemps
de o à t : alors les intensités dans tous les filsreprendront
la même valeur. Il suffit que les W et les N re-prennent
aussi la mêmevaleur,
pour quel’énergie
totale soit con-servée.
Exemples.
- 1° Certaines bobines des fils du groupe tournent de 36oO autour d’un diamètre.29 2° Toutes les bobines
qui
ont des actions mutuelles tournent àla fois de 180° si aucun aimant
n’agit
sur elles.3° Toutes les bobines
qui
ont des actionsmutuelles,
ainsiqu’avec
un certain nombre d’aimants
permanents,
tournent de180°,
ainsi que les aimants.En
effet,
dans lepremier
cas, les BV et N restent exactement les mêmes.Dans le deuxième et le troisième cas, pour une
partie
des bo-bines et des aimants
n’ayant
d’actionqu’entre
eux, onchange
dieuxfois les
signes
dans les W etN,
sanschanger
les valeursabsolues,
ce
qui,
en somme, ne fait aucune altération.Il
importe
de remarquer que rienn’exige
que la durée de cettepériode
variable soit très courte.3. Un des cas
particuliers
lesplus importants
est celui d’ungalvanomètre employé
avec un shunt.Si un courant variable traverse un
galvanomètre
avec un shun timmobile,
et que les intensités initiale et finale soient lesmêmes,
lepartage
du courant instantané se fait comme celui des courants constants.Il cme
paraît
d’autantplus important
designaler
cettepropriété théorique,
que,après
avoir été admise sansréflexion,
elle a étécontestée il y a
quelques
années par AI. Preece(1),
à la suite d’ex-périences
sur lesdécharges
decapacités,
et par AI.Trowbridge (2),
dans des
expériences
sur les courantsinduits, qui
toutes satis-faisaient à la condition
qu’indique
la théorie.Toutefois,
dans lesexpériences
citées par 31. Preece et exécutées par MM. HerbertTaylor
et FrankLambert,
on reconnut que lacause d’erreur était due au mouvement de
l’aiguille pendant
la dé-charge.
Eneffet,
deuxgalvanomètres identiques
étantdisposés
demanière à se servir de shunt l’un à
l’autre,
lepartage
se faisaitéga-
lement entre eux
quand
les deuxaiguilles
étaient libres.Mais,
sil’on fixait
l’aiguille
de l’und’eux, l’impulsion
de l’autreindiquait
une
quantité
d’électricité moindre que dans le premier cas; le par-tage
n’était doncplus égal.
Cesexpériences
ne sont doncpoint
(1) Journal of the .Societ-y of telegraph Engineers, t. Il, p. 16.
(2) Silliman’s american Journal, 1873.
30
en désaccord avec la
théorie ;
elles montrent seulementqu’une
con-dition essentielle de
l’emploi
desgalvanomètres
pour la mesure descourants
instantanés,
à savoir l’immobilité del’aiguille pendant
ladurée de la
décharges,
n’était pas satisfaite.Quant
auxexpériences
de M.Trowbridge,
ladescription
ne per-met pas de se rendre
compte
de la cause àlaquelle
il faut attribuer les différencesqui
seproduisent
par l’addition d’une dérivation.Depuis lors,
on s’est doncabstenu,
dans toutes les recherchesprécises
sur lesdécharges, d’employer
l’artifice siingénieux
dushunt. Aussi m’a-t-il paru intéressant de
reprendre
l’étude de cettequestion
et de déterminer avecprécision
les condi tions dans les-quelles
on doitemployer
legalvanomètre d’impulsion,
avec ousans
shunt,
ainsi quel’importance
relative des diverses correctionprincipales :
amortissement parl’air,
amortissement par induction.Des
expériences
ont étéentreprises
au laboratoire dePhysique
duCollège
deFrance,
avec les conseils de M.Mascart ; j’en
rendraicompte quand
elles seront terminées.(A suivre.)
EXPLORATEUR
ÉLECTRIQUE
DE M.TROUVÉ;
PAR M. C.-M. GARIEL.
Cet
explorateur
est formé par deuxtiges métalliques placées
acôté l’une de
l’autre,
maisséparées
par une matièreisolante,
etterminées par deux
pointes
finessoigneusement
acérées. Des filsconducteurs sont attachés à l’extrémité
opposée
de cestiges
etcontribuent à former un circuit
qui
contient unpetit
élément(pile
àrenversement)
et un trembleur depetites
dimensionsplacé
entre deux lames de verre, de telle sorte que l’on
peut sentir,
en-tendre et voir le mouvement du ressort
qu’il comprend. Mais l’ap- pareil
tel que nous venons de le décrire nepeut
fonctionner : le circuit n’est pascomplet,
il existe une solution de continuité entreles deux
pointes.
Latige
à doublepointe
étant introduite dans laplaie,
si lespointes
viennent à rencontrer un corpsmétallique,
une
balle,
un éclatd’obus,
etc., le circuit se ferme et le trembleurentre en action. Il n’en est pas de même si les