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Spectres de bande de haute multiplicité
E. Miescher
To cite this version:
LE
JOURNAL
DE
PHYSIQUE
ET
-LE RADIUM
SPECTRES DE BANDE DE HAUTE
MULTIPLICITÉ (1)
Par E. MIESCHER.(Bâle.)
Sommaire. 2014
Les spectres d’émission de Mn Cl et Mn Br ont été photographiés en collaboratien avec
W. Muller, celui de Mn F en collaboration avec J. Bacher, au moyen d’un dispositif décrit. Pour Mn I,
le spectre d’absorption seul a pu être obtenu.
Les structures observées s’interprètent en admettant que l’on doit retrouver dans le schéma des termes moléculaires la structure multiplet de l’atome Mn, en particulier des termes septuples ou
quintuples suivant que le spin de l’électron de l’halogène se place en position parallèle ou antiparallèle
par rapport au spin de la couche 3 d5 du Mn.
SÉRIE VIII. - TOME IX. N° 5. -~~IAI 19~8.
Dans la littérature
spectroscopique
on mentionnefréquemment
desspectres
de bandes dontl’analyse
et le classement dans un schéma connu de
fréquences
est difficile sinonimpossible.
Engénéral
on attribueces
systèmes
de bandes à des moléculespolyatomiques
mais sanspouvoir
indiquer
les valeurs desfréquences
de vibration
correspondantes.
Mentionnons le travailde
Mesnage
[i]
qui
trouva dessystèmes
de bandecomplexes
dans leproche
ultraviolet en excitant des vapeurs de chlorure et de bromure demanganèse
(Mn
CI,
et MnBr2)
pardécharge
en hautefréquence.
Cesspectres
montrent,
malgré
leurcomplexité,
unerégularité
évidenteindiquant
une structure cachée.Indiquons
également
que Rochester et Olsson[2],
enétudiant
l’absorption
des vapeurs surchauffées du fluorure demanganèse
MnF2,
onttrouvé;
à côté d’unsystème
de bande à structuresimple
situé dans l’ultraviolet lointain et attribué à la molécule MnF,
un autre
système
de bandesd’absorption,
à structurecomplexe,
situé dans leproche
ultraviolet. Dans cesdeux cas, les auteurs attribuent ces
spectres
com-plexes
aux moléculestriatomiques
MnX,
bienqu’il
paraisse
improbable
que de telles moléculespuissent
être excitées en haute
fréquence
et surtout êtredétectées dans
l’absorption
de la vapeur surchauffée.Dans les
spectres
des atomespossédant
de nombreux électrons dans des couchesincomplètes,
(1) Communication présentée au Colloque de Spectroscopie
moléculaire, Paris, mai 1947.
la structure de
multiplet
constitue larégularité
laplus prononcée.
Dans l’atome demanganèse
la couche 3 d contientcinq
électronsqui
ne laremplis-sent
qu’à
moitié. Tous ces électrons ont desspins
parallèles
et forment uneconfiguration
particuliè-rement stable de
multiplicité
6. L’état fondamental de l’atome Mn est un état 6S et dans laplupart
des états excités la couche
(3 c~5
ne subit aucunemodification. Comme la formation d’une molécule
peut;
en un certain sens, être assimilée à la formation d’un état excité on doit s’attendre à retrouverdans le schéma des termes moléculaires la structure
multiplet
de l’atome Mn faisantpartie
de la molécule. On doit donc essayerd’interpréter
de cettefaçon
la structure
complexe
observée. A lacomplexité
des vibrations d’une molécule
polyatomique
ilconvient donc de substituer la
multiplicité
des termes d’une moléculediatomique,
multiplicité
engendrée
par lespin
des électrons.La théorie des termes
multiples
(Mulliken
[3],
Herzberg
[4])
fournit,
dans le cas où lecouplage
du
spin
résultant avec l’axe moléculaire estintense,
une
décomposition
en sous-niveauxéquidistants
dont le nombre
correspond
à lapleine multiplicité.
Dans le cas de la molécule Mn X où un électronsupplémentaire
nonparié provient
de l’atomed’halogène
X,
on doit obtenir ainsi des termesseptuples
ouquintuples
suivant que lespin
de cesixième électron se
place
enposition parallèle
ouantiparallèle
parrapport
auspin
de la couche 3 d5.154
Les diverses
composantes
du termemultiple
se caractérisent le mieux par le nombrequantique S?
qui correspond
au momentcinétique
total autour de l’axe moléculaire etqui
estrégi
par larègle
dè
sélection ,lf2 = o ou - iDans un travail
publié
en collaboration avecW. Muller
[5]
nous avons donnél’analyse
détailléede la structure
complexe
desspectres
de Mn Clet Mn Br
après
avoirphotographié
et mesuré cesspectres
obtenus engrande
dispersion,
à l’aided’un réseau concave de 3 m, en 2e ordre,
dispersion
de
2,8 Â :
mm. Cesspectres
se divisent en groupesqui
se succèdent à des distancescorrespondant
auxfréquences
de vibration.Chaque
groupecons-titue un
multiplet
moléculaire(septet-septet)
qui
correspond
auxprévisions théoriques.
Lafigure
1Fig. 1. - Mn Cl. Émission.
montre un extrait du
spectre
de lamolécule
MnCl,
à côté du schéma des termes de vibration et de
multiplet.
Entre
temps
Nevin[6]
aanalysé complètement
une bande extrêmement
complexe
del’hydrure
demanganèse (Mn
H).
La structure de rotationindique
qu’il
s’agit
d’une transition 71I - 7l:.En collaboration avec Bacher
[7]
nous avonsrephotographié
lespectre
sùs-mentionné de lamolécule Mn F. Comme dans un tube de
qu.artz
le fluorure
produit
les bandes intenses etgênantes
de Si F nous avons dûemployer
un tube dedécharge
spécial :
Nous avonsproduit
unedécharge
lumi-nescente concentrée à
l’intérieur
d’un tube de ferdans un courant d’hélium. La vapeur de
fluorure,
sortant d’unpetit
creuset deplatine
chaufféélectri-quement,
pénètre
directement dans larégion
excitéeet émet intensément les bandes de ~VIn
b’,
prati-quement
pures. Lespectre
d’émission s’étend surle domaine de
longueurs
d’onde de3670-3330 Á
et formecinq
groupeslargement séparés
les uns desautres. Il
coïncide,
àpart
des différencescaracté-ristiques
dans larépartition
d’intensité,
avec lesystème
observé enabsorption
par Rochesteret Olsson
[2].
Le groupe leplus
intense,
situéentre 352o et
3480 Á
forme lemultiplet
de la transi-tion o,o. Pourcompléter
l’étude desspectres
desmolécules Mn X nous avons enfin
photographié
les bandes de Mn I. Les essais pour obtenir desspectres
d’émission n’ont pasabouti,
par contre,les
spectres d’absorption
de la vapeur de MnI2
surchauffée à environ, 11000 C dans un tube dequartz
ont révélé l’existence d’unsystème
encoreinconnu dans le domaine
3g6o-!~180
A. Cespectre
possède également
une structurecomplexe qui
155
molécules Mn X . Il
s’agit
sans aucun doute dusystème
multiplet
de la molécule Mn I. Lasépa-ration en groupes
correspondant
à la structure devibration,
n’estplus
apparente;
on reconnaît laTABLEAU r.
- -__ . _ - -
-_ _ 1
tù ~ fréquence de vibration (en cui-1);
1v == intervalle des composantes de multiplet (en cm-’).
fréquence
fondamentale de l’ordre de 238 cm-1 de la molécule Mn 1qui
est ici du même ordre degrandeur
que l’intervalle des termes demultiplet.
On devine l’existence des bandes 0,0 à l’endroit
où
l’absorption
est laplus
intense,
vers4o2o
Â,
mais
l’analyse
détaillée n’est pas encore achevée.Le Tableau 1 réunit les données relatives aux
termes
multiplets
des molécules Mn X . Deplus
les
spectres
de MnF,
Mn Cl et Mn Brprésentent
chacunprès
de 5ooo À unsystème
debandes,
intense en émission. Ces
systèmes
sont de caractères trèsanalogues
et detype
complexe.
Leurdistance
ausystème
duproche
ultraviolet est de l’ordrede 6000 cm-1 et
correspond
de manièrefrappante
à la différencie entre les termes de
multiplicités
différentes de l’atome de
manganèse.
BIBLIOGRAPHIE.
[1] P. MESNAGE, Ann. de Physique, 1939, 12, p. 5.
[2] G. D. ROCHESTER et E. OLSSON, Zeit. f. Phys., 1939, 114, p. 495.
[3] R. S. MULLIKEN, Rev. Mod. Phys., 1930, 2, p. 60; 1931,
3, p. 89.
[4] G. HERZBERG, Molekülspektren, 1939.
[5] E. MIESCHER et W. MULLER, Helv. Phys. Acta, 1942,
15, p. 319 et 1943, 16, p. 1.
[6] T. E. NEVIN, Proc. Roy. Irish. Acad. A., 1942, 48, p. 1 ;
1945, 50, p. 123.
[7] E. MIESCHER et J. BACHER, Helv. Phys. Acta, 1947,
20, Helft 3.
Note additionnelle à la correction (18-6-48.) 2014 Pour détails et
progrès de l’interprétation voir l’article de J. BACHER,
parais-sant en Helv. phys. acta. 1948.
ÉTUDE
DES SPECTRESÉLECTRONIQUES
DE
QUELQUES
OXYDESDIATOMIQUES
ETTRIATOMIQUES (1)
Par B. ROSEN,
Institut
d’Astrophysique
de l’Université deLiége.
Sommaire. 2014 Le laboratoire despectroscopie moléculaire de l’Institut d’Astrophysique de l’Université de Liège a procédé durant les dernières années à l’étude des spectres de certains oxydes diatomiques et
triatomiques. La méthode d’explosion de fils minces a été modifiée en vue de permettre l’étude
spectro-scopique de Al O, Fe 0, Ni 0, Co 0, Ca 0, Cu O. Plusieurs nouveaux systèmes électroniques de ces
oxydes ont été obtenus et l’analyse de vibration a pu être effectuée pour certains d’entre eux.
Les spectres d’absorption de SO2, Se O2 et Te O2 ont été étudiés dans le visible et l’ultraviolet. Le caractère et les constantes moléculaires de plusieurs systèmes ont été obtenus. Il a été possible d’étudier à grande dispersion le spectre de SO2 dans l’ultraviolet lointain (1200-1800 Å). Il a été constaté que les
bandes de cette région forment plusieurs systèmes indépendants, qui ont pu être partiellement analysés.
Ces dernières recherches sur les molécules triatomiques ont été effectuées par M. Jules Duchesne et moi-même en collaboration avec MM. R. et P. Migeotte et M. Robert.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. SÉRIE VIII, TOME IX, MAI 1948.
Au cours de ces dernières années, le laboratoire
de
spectroscopie
moléculaire de l’Institutd’Astro-physique
de l’Université deLiége,
s’estoccupé
de l’étude d’une série de
spectres
d’oxydes
diato-miques
ettriatomiques.
Unexposé général
desméthodes utilisées et des résultats
acquis
semble(1) Communication présentée au Colloque de Spectroscopie
moléculaire, Paris, mai ~947~
~
se
justifier,
car les recherches en cause n’ont étépubliées
jusqu’à
présent
que très brièvement[ 1]
et engrande
partie
dans unpériodique
difficilement accessible.[3,
4, 5,
6,8,
g].
Pour l’étude des
spectres
d’oxydes
diatomiques,
la méthoded’explosion
de fils minces a été surtoututilisée.
Jusqu’à
toutrécemment,
cette méthoden’était utilisée que pour l’étude des