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Pour toutn deN∗, on notepn la probabilité qu’on n’ait jamais deux fois pile consécutivement durant nlancers successifs d’une pièce équilibrée

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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PSI* — 2020/2021 — Corrigé partiel du T.D. 11a Page 1

13. Pour toutn deN, on notepn la probabilité qu’on n’ait jamais deux fois pile consécutivement durant nlancers successifs d’une pièce équilibrée. Calculer p1,p2,p3.

Établir une relation de récurrence entre pn,pn+1 etpn+2. Montrer quepnn−→→∞0.

Solution : notons Ppour pile etF pour face.

Évidemmentp1= 1etp2= 3

4 (un seul résultat parmi les 4 possibles donne deuxPconsécutifs !).

Pour n= 3, 8 résultats possibles dont 3 contiennent deux P consécutifs : (P,P,P), (P,P,F), (F,P,P).

Ainsi

p1 = 1,p2 = 3

4 et p3 = 5 8.

Pour obtenir la relation de récurrence, je note, pour i, j dans N tels que i < j,Si,j l’événement : “on n’a pas obtenu deux P consécutifs durant les lancers numérotés dei àj”.

Notons qu’il n’y a pas d’ambiguïté, P(Si,j) ne dépend pas du nombre n de lancers effectués au total.

Plus précisément, de par la naturesans mémoire du processus,P(Si,j) ne dépend que du nombre de lancers considéré (j−i+ 1). Cette remarque est cruciale pour le raisonnement suivant. . .

Par définition pn = P(S1,n). Je note Fk l’événement “le lancer k donne F” et j’utilise additivité et probabilités composées :

pn+2 = P(F1∩S1,n+2) +P F1∩S1,n+2

= P(S1,n+2 |F1).P (F1) +P F1∩F2∩S3,n+2

OrP(S1,n+2|F1) =P(S2,n+2)(processus sans mémoire) etF1,F2,S3,n+2 sont mutuellement indépen- dants (ne concernent que des ensembles disjoints de lancers).

Enfin, selon la remarque précédente,

P(S2,n+2) =P(S1,n+1) =pn+1 et P(S3,n+2) =P(S1,n) =pn En conclusion

pn+2= 1

2pn+1+1

4pn,cela pout toutndans N.

On vérifie avec plaisir quep1,p2,p3 vérifient la relation (ou alors on rectifie son étourderie du début !).

On vérifie aussi que ladite relation est vraie aussi pourn= 0à condition de poserp0 = 1(valeur somme toute logique : si l’on ne lance pas la pièce on est certain de ne pas avoir deux Pconsécutifs !).

L’équation caractéristique de cette relation de récurrence linéaire double est4r2−2r−1 = 0, dont les solutions sont

a= 1−√ 5

4 ≈ −0,3 et b= 1 +√ 5

4 ≈0,8.

On constate notamment que|a|<1et|b|<1, il en résulte quetoutesles suites vérifiant cette relation convergent vers 0, puisqu’elles s’écrivent comme combinaison linéaire des suites géométriques (an) et (bn). En particulier

(pn) converge vers 0.

Ce résultat est conforme à l’intuition : il est presque impossible de ne jamais obtenir deuxPconsécutifs en lançant sans cesse la pièce. . .

L’énoncé ne le demande pas, mais on peut bien sûr expliciter A et B réels tels que pn =Aan+Bbn pour tout n.

La théorie nous dit queAetBexistent et pour les déterminer en pratique il suffit de résoudre le système A+B=p0= 1

Aa+Bb=p1 = 1 soit





A= 1 2− 3

10

√5

B= 1 2 + 3

10

√5 et finalement

∀n∈N pn= 1 2

1 +√ 5 4

n

+ 1−√ 5 4

n

+ 3√ 5 10

1 +√ 5 4

n

− 1−√ 5 4

n

N.B.La formule du binôme permet de se convaincre que ces valeurs sont bien des nombres rationnels. . .

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