A NNALES DE L ’I. H. P., SECTION A
A NTONIO G RECO
Discontinuités des rayons et stricte exceptionnalité en magnétohydrodynamique relativiste
Annales de l’I. H. P., section A, tome 22, n
o3 (1975), p. 217-227
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217
Discontinuités des rayons et stricte exceptionnalité
en
magnétohydrodynamique relativiste (*)
Antonio GRECO
Istituto di Matematica, Università di Messina
VoL XII, n° 3, 1975, Physique théorique.
RÉSUMÉ. - On remarque
qu’il
n’est paspossible
de définir laperturbation
de la direction des rayons de
façon
covariante si l’onde n’est pasexception- nelle ;
il est, eneffet, possible
de lui donnern’importe quelle
valeur. Ainsipour les ondes
soniques
tant enhydrodynamique
relativiste(HDR) qu’en magnétohydrodynamique
relativiste(MHDR).
On étudie ensuite les dis- continuités et les chocs en MHDR dans le cascomplètement exceptionnel
du fluide
incompressible
en déterminant des conditions de stricteexception-
nalité.
ABSTRACT. - It is
pointed
out that it is notpossible
togive
a definitecovariant form for the disturbance of the rays if the waves are not excep-
tional ;
so for the sonic waves both in relativistichydrodynamics (HDR)
and in relativistic
magnetohydrodynamics (MHDR).
Afterthis,
the firstorder discontinuities and the shocks are examined in the
completely
excep-tional case of an
incompressible
fluid and the conditions of strictexceptiona- lity
aregiven.
1. INTRODUCTION
Dans l’étude de la HDR et de la MHDR il a été montré par Lichnero- wicz
[1]
que les discontinuités infinitésimales(discontinuités
des dérivées(*) Travail exécuté sous contrat de recherche avec le C. N. R. « Gruppo Nazionale per la Fisica Matematica ».
Annales de l’Institut Henri Poincaré - Section A - Vol. XXII, n° 3 - 1975.
premières
ou dupremier ordre)
duchamp,
à la traversée des frontsd’onde,
se
propagent
lelong
des rayonsqui engendrent
les surfacescaractéristiques respectives.
Ensuite dans[1]
on donne de même une évaluation de la dis- continuité de la direction des rayons associés aux ondessoniques, qui,
engénéral,
ne sont pasexceptionnelles
tant en HDRqu’en
MHDR. Dans cetravail,
aux numéros 2 et 3 on remarque, enreprenant
une note récente de Boillat[2],
que laperturbation
de la direction des rayons n’a pas une détermination covarianteunivoque
à moins que l’onde ne soitexceptionnelle.
Plus
précisément,
au numéro 2 on montre que dans le cas de laHDR,
enutilisant
l’équation
de l’ondesonique,
onpeut
choisir uneexpression
durayon associé dont la
perturbation
n’est pasnulle,
tandis que au numéro3,
pour les ondes
magnétosoniques
on donnera uneexpression
de la directiondu rayon de
façon
que saperturbation
soit nulle. Ces résultats ne concordent pas avec les déterminations obtenues dans[1],
où on trouve uneperturbation
nulle dans le
premier
cas et différente de zéro dans le deuxième. Ce manqued’unicité,
sans doute ennuyeux,qui
est essentiellement lié à ladépendance
du rayon du
quadri-gradient superficiel,
est éliminé dans le cas des ondesexceptionnelles,
telles que les ondes matérielles de la HDR et les ondes matérielles et d’Alfvén de la MHDR. De même pour les ondessoniques,
des conditions
d’exceptionnalité
ont été données tant en HDR[2], [3]
qu’en
MHDR[4].
Dans le numéro 4 on
reprend
la MHDR dans le cascomplètement
excep-tionnel
[4]
et on étudie les discontinuités infinitésimales en relevant certaines différences notablesqui
seprésentent
parrapport
au casgénéral.
Dans lenuméro 5 enfin on cherche les conditions de stricte
exceptionnalité,
c’est-à-dire les conditions pour
lesquelles chaque
choc est nécessairement carac-téristique.
On démontre que cela se passe pour le fluideincompressible,
pourvu
qu’une
certaine fonction del’entropie,
engénéral arbitraire,
se réduise à une constante.2. FLUIDE PARFAIT RELATIVISTE
Le
système
de laHDR,
constitué par leséquations
de conservation del’énergie-impulsion
etl’équation
de conservation du nombrespécifique
departicules, peut
s’écrire :complété
parl’équation thermodynamique
qui permet
de déduire deséquations (1) l’équation
dite de flotadiabatique
Nous avons
indiqué
avecle tenseur
énergie-impulsion, Va
est la dérivation covariante parrapport
à lamétrique gap supposée donnée,
c la vitesse de lalumière, r
la densitépropre de matière
(correspondant
au nombrespécifique
departicules), f
= 1 + l’indice dufluide,
i étantl’enthalpie spécifique,
ua laquadri-
vitesse unitaire
(uaua
=1), p
lapression.
En outre dansl’équation (2)
T
indique
latempérature
propre du fluide et S sonentropie spécifique.
Comme il est bien connu il y a deux
espèces
de surfacescaractéristiques, supposées
mutuellementexclusives, qui correspondent respectivement
àles ondes
d’entropie
ou de matièreles ondes
soniques
= constante, étant
l’équation
de la surface d’onde E.Pour les
premières,
si 03B4indique l’opérateur
de discontinuitéinfinitésimale,
on a
bp
=0,
5S et deuxcomposantes
de ~u"pouvant
être arbitraires. Elles sontmultiples
d’ordre 3 et, comme lesystème (1)
estconservatif,
elles sontexceptionnelles [5].
Les ondes
soniques,
aucontraire,
ne sont pas engénéral exceptionnelles
et les discontinuités associées sont données par :
~
étant arbitraire. Le rayon Ycorrespondant
pR~,
défini par pR~ = - 20142014 ,
2~
peut s’écrire,
en utilisant P =0,
sous la formeoù
est la
composante
deu~ tangente
à la surface d’onde E.En tenant
compte
del’équation (4)
onpeut
montrer[1] que
=0,
d’où on tireOn en conclut que la direction du rayon n’est pas
perturbée
parl’opéra-
teur
5,
c’est-à-direproportionnel
àRP.
En effectuant la
perturbation
on asupposé
=0,
cequi
vient du faitVol. XXII, n° 3 - 1975.
que étant solution de P =
0,
estsupposée
de classeC2,
et que lespotentiels
sont continus aupremier
ordre[6].
Maintenant,
dans les mêmeshypothèses,
nous pouvons écrirequi
se réduit àRP
sur E comme il est facile de le voir en tenantcompte
deséquations (4)
et(5).
En évaluantt5R’P
on trouvequi
n’est pas colinéaire àR’P,
cequi
montre que la direction du rayon n’est pas conservée. Cetteambiguïté disparaît
si on seplace
dans les conditionsthermodynamiques qui
assurentl’exceptionnalité
des ondessoniques.
Onsait que cela se passe dans le cas extrême du fluide
incompressible [3] :
Dans ce cas les ondes
soniques
coïncident avec les ondesgravitationnelles :
G =
0,
et les rayonsassociés, géodésiques
des surfacesisotropes, gardent
leur direction
après
laperturbation.
Pouranalyser
cephénomène rappelons
le critère
général d’exceptionnalité, qui
en forme covariante[2]
s’écrit :si
est
l’équation
de la surface d’onde E.Si
R~
est un vecteurqui
a la direction du rayon, en écrivanton a,
quel
que soit le vecteurR’~
=RfJ
sur E en vertu de(b),
et, si l’ondeest
exceptionnelle,
de même sur Een vertu de
(b)
et de(a). Si,
aucontraire, (a)
n’est pas uneconséquence
de
(b),
c’est-à-dire si l’onde n’est pasexceptionnelle,
on a encore surE,
R’P
=RP,
mais il vientavec 0 bien
déterminé,
et, en choisissantconvenablement ~~
onpeut
donner à la valeurqu’on
veut. Onpeut
ainsi énoncer lapropriété
suivante
caractéristique
des ondesexceptionnelles :
sontexceptionnelles
les ondes pour
lesquelles
la discontinuité infinitésimale des rayons associésa une détermination covariante
univoque.
En concluant cette
section,
nous observons que si lesystème
deséquations
du
champ
estconservatif,
toutes les ondesmultiples
sontexceptionnelles [5]
de
façon
que, s’il y a des ondesqui
ne le sont pas, elles sont nécessairementsimples.
Dans ce cas toutes les discontinuités sont connues en fonction d’une d’entre elles. Enl’indiquant
avec bu(pour
les ondessoniques
nous avonspris bp)
onpeut
écrire la relation(c)
sous la formeoù
FP
etF #
0 sont des fonctions tensorielles duchamp
et duquadri- gradient superficiel
déterminées. En choisissantqa
= -F~/F
on trouve= 0.
En utilisant cette
observation,
dans le numéro3,
nous déterminerons unvecteur
ayant
sur les surfaces d’ondemagnétosoniques
la direction du rayon et dont laperturbation
est nulle.3.
MAGNÉTOHYDRODYNAMIQUE
RELATIVISTEIl
s’agit
ici d’étudier l’évolution d’un fluideparfait chargé
de conductivité infinie. Leséquations
duchamp peuvent
s’écrireavec
T°
=(e2r!
+qgrxp -
et oùb2 - -
b" -
= ~
étant le dual du tenseurélectromagné- tique
laperméabilité magnétique
du fluidesupposée
constante et oùon a
p osé q
= p+ 2 1 b2.
Les autressymboles gardent
la mêmesignification
du numéro 2 ainsi que les deux
premières équations (7),
la troisièmeconstituant les
équations
de Maxwell dans les conditions considérées. On suppose encore valablel’équation thermodynamique (2), qui,
dans ce casaussi, permet
de déduire àpartir
deséquations (7) l’équation (3).
Directe-ment des
équations (7),
en effectuant la substitution~03B1
-03C603B103B4
et en serappelant
que5~
=0,
on tireet on a dans ce cas trois
espèces
de surfacescaractéristiques
qu’on
suppose mutuellement exclusives.Vol. XXII, n° 3 - 1975. 16
Il est bien connu
qu’on peut
avoir une discontinuité infinitésimale del’entropie
à la traversée des ondes matérielles et que à la traversée des ondes d’Alfvén une telle discontinuitépeut
seprésenter
pour lescomposantes tangentielles
de la vitesse et duchamp magnétique,
tandis que leurs compo- santes normales et lapression peuvent
être discontinues aupremier
ordreà la traversée des ondes
magnétosoniques.
On adéjà
montré[4]
que les ondes matérielles et les ondes d’Alfvén sonttoujours exceptionnelles,
tandis que les ondesmagnétosoniques
deviennent telles seulement si ona y
= 1. Dansce cas de
l’équation (2)
on tirel’équation (6)
et les ondesmagnétosoniques, qui
coïncident avec les ondesgravitationnelles,
sepropagent
avec la vitesse limite c : onappelle incompressibles
les fluidesqui
obéissent à laloi extrême
(6).
En
général, quand
P =0,
onpeut
avoir 0 et onpeut
donner toutes les autres discontinuités en fonction de Les rayonsassociés,
définis parR03B2 = 1
~P ~03C603B2admettent
l’expression
avec
et
où 03BD03B2
est donnée par(5)
etest la
composante tangentielle
à la surface d’onde X duchamp magnétique b~.
En utilisant P =
0,
et parconséquent U #
0 etA # 0,
dans[1]
on montreque le vecteur
est colinéaire à
R~.
IciX~
=1 (Avil + BM~ )
est la composante tangen-
tielle à la surface d’onde L de W~,
r = f/r
est le volume dynamique
et on
a posé
Évidemment X~
etM~
ne sont pascolinéaires,
et commerU, XP, MP
ai nsque
f B (comme
onpeut
le vérifierfacilement)
sont invariants par(5,
il résultev
En utilisant encore P =
0,
onpeut exprimer bQ
en termes de~p ~
0comme il suit
[1] :
Annales de l’Institut Henri Poincaré - Section A
Ainsi
n’est pas
proportionnel
à~~
et on en déduit que la direction du rayon n’est pas conservée. Suivant l’observation à la fin du numéro2,
nous écrivonsQuel
que soit~,
surE, Q’P
=QP
et ainsi colinéaire àRP,
tandis que,comme
[4]
si on choisit
~ = 2014 - M’~,
il en résulte =0,
en contradiction avec le Présultat
précédent.
On sort de cetteambiguïté,
comme on le verra dans laprochaine section,
si on seplace
dans les conditions decomplète exception-
nalité pour le
système (7).
4.
DISCONTINUITÉS
POUR LE FLUIDE INCOMPRESSIBLE
Nous considérons désormais valable
l’équation (6)
et parconséquent y= 1.
Dans ces conditions les surfaces d’onde sont données par
qu’on
suppose mutuellementexclusives,
et lesystème
estcomplètement exceptionnel.
Observons d’abord que A = 0 entraîne P = 0. Ainsi les ondes d’Alfvén deviennent doubles et à leurtraversée,
à la différence du casgénéral,
onpeut
avoir une discontinuité infinitésimale non seulement descomposantes tangentielles
à la surface duchamp magnétique
et de laquadri- vitesse,
mais encore de leurscomposantes
normales et de lapression.
Toutesles discontinuités
dépendront
dans ce cas de deuxparamètres
et, si on exclut le casparticulier
oùcjJr/.
est une combinaison linéaire de b03B1 et de u03B1(ce qui
dans le
repère
propre se traduitpar b n)
onpeut
lesexprimer
de lafaçon
suivante :
Vol. XXII, n° 3 - 1975.
où
bp
et K sont lesparamètres
susdits. Les formules(9)
s’obtiennent direc- tement àpartir
deséquations (8)
en yfaisant y
= 1 et en utilisant A = 0 et parconséquent U #
0 etG #
0. En outre le coefficient de but dans la(91)
est
toujours
différent de zéro(négatif) pouvant
s’annuler seulement dans lecas
particulier
que nous avons exclu.Pour ce
qui
concerne la direction des rayonsassociés,
elle est invariantepar
l’opérateur 03B4
comme dans le casgénéral.
Pour lemontrer, décomposons
Adans ses deux facteurs
Supposons
que A = 0 découledeAj=
0. Alors les rayons associés sontdonnés par
R~ =
+b2u"
+ b". Pour en évaluer la per- turbation observons avant toutqu’en
contractant leséquations (9) par b03B1
eten en faisant combination on obtient
bq
=0,
tandis que, del’équation (6),
comme 5S =
0,
on tire2p)
= 0. Ces deux dernières nous donnentb(e2rf
+b2)
= 0 et laperturbation
deR~ peut
s’écrire :En
multipliant
cette relation par le facteur( G 2014 U2
+B2 b2 )u
~ 0 et enutilisant
l’équation (9)
on a,compte
tenu deA;
=0,
qui,
utilisant encoreAI
=0,
nousdonne,
comme onvoulait,
De
façon pareille
onpeut
montrer l’invariance parl’opérateur 03B4
du rayon associé au facteurAn
donné parvi e2r!
+ ha..Considérons maintenant les ondes
magnétosoniques
G = 0. A leur tra-versée toutes les discontinuités sont connues en termes d’une d’entre elles
comme dans le cas
général,
mais naturellement les liaisons fonctionnellessont
changées. Si,
parexemple,
nous prenons commeparamètre 5~
entenant
compte
deA #
0 etU # 0,
nous trouvons :Les rayons
associés,
donnés par lesgéodésiques
des surfacesisotropes,
sont évidemment invariants par
l’opérateur
5.Les ondes
matérielles, enfin,
données par U =0, 0,
neprésentent
pas de différences substantielles par
rapport
au casgénéral.
Annales de l’Institut Henri Poincaré - Section A
5.
EXCEPTIONNALITÉ
STRICTE POUR LE FLUIDE INCOMPRESSIBLEOn sait
[5]
que, lesystème
étantcomplètement exceptionnel,
un chocinitial
peut
se résoudre par une succession de chocscaractéristiques.
On se demande s’il y a d’autres
possibilités,
c’est-à-dire si les relations deRankine-Hugoniot
admettent d’autres solutions. Dans le cas contraire toutes les surfaces de choc sontcaractéristiques
comme pour leschamps
linéaires et le
système
est dit strictementexceptionnel [7].
Pour le
système (7)
les relations deRankine-Hugoniot
nous donnentl’invariance par le choc des deux vecteurs W~ et Ma et de l’invariant rU :
Ici
[g] indique
la discontinuité d’unequantité g quelconque
à la traverséede la surface de choc
E,
différence entre les valeurs que gprend
dans l’étatpostérieur
au choc gi, et l’état antérieur au choc go :[g]
= gl - go. En outre nousdésignerons
par un tilde la valeurmoyenne: g = 1 (g 1
+go).
Nous montrerons que le
système (7)
est strictementexceptionnel
si lefluide est
incompressible
pourvu que dansl’équation (6) 0(S) = 2p*
= constante > 0
(que
l’onpeut
aussi choisir nulle[8]) :
On sait que cette condition est nécessaire comme on le voit dans le cas
de la HDR
[5].
On voit tout de suite que leséquations (11)
sont satisfaitesavec
U
= 0 et l’on a dans ce cas les chocs de contact,qui
neprésentent
pas des différences substantielles parrapport
au casgénéral.
Écartée
désormais cettepossibilité (ce qui emplique U # 0),
si on contractel’équation (112)
par on obtient :qui,
en introduisant A etcompte
tenu del’équation (113), peut
s’écrire defaçon équivalente
sous la formeEn contractant
l’équation (111)
par4Ja.’ compte
tenu del’équation (12),
on a
Le
produit W"M",
en vertu des relationsprécédentes,
nous donneVol. XXII, n° 3 - 1975.
et
enfin,
leproduit Wr:l.W r:I.’ compte
tenu de(6’)
et dequi
suit deséquations (12), ( 113)
et(14),
nous donne :Par
comparaison
avecl’équation ( 13)
on tire :Il découle de
l’équation (13)
ou G =0,
ou bien[q]
= 0.Le
premier
cas nous donne les chocsisotropes,
tandis que ledeuxième,
en vertu de
l’équation (12’),
nous donne[A]
=0,
c’est-à-direD’autre
part, d’après l’équation (113),
De
plus,
de[ fB]
= = 0 on tire :Nous avons ainsi un
système
linéairehomogène
pour les trois inconnues[r], [U]
et[B],
dont le déterminant est donné par leproduit ÃI.ÃII.
Si0 on a alors
[r]
=[U] = [B]
=0,
tandis que deséquations (111)
et
( 112)
on tire[u~] _
= 0 et le choc est nul. La seulepossibilité
estdonc
ÃI.ÃII
=0,
et, comme[A]
=0,
on trouve bien les chocs d’Alfvén.En résumant on
peut
construire le schéma suivant :Remarquons
en outre que, les surfaces de choc étant toutes caractéristi- ques,chaque quantité qui
est continue aupremier
ordre est conservée par le choc et vice versa[4].
Pour conclure nous observons que la stricte
exceptionnalité
estplus
res-trictive que la
complète exceptionnalité.
Parexemple,
tant dans le cas de laHDR que de la MHDR on atteint la deuxième
propriété
si le fluide estincompressible : c2rf - 2p
=~(S),
lapremière si,
deplus, ~(S)
se réduit àune constante.
Annales de l’Institut Poincaré - Section A
RÉFÉRENCES
[1] A. LICHNEROWICZ, Relativistic Fluid Dynamics, C. I. M. E., Bressanone 7/16 giugno 1970, p. 87. Ed. Cremonese, Roma, 1971.
[2] G. BOILLAT, J. Math. Phys., t. 14, n° 7, July 1973, p. 973.
[3] Y. CHOQUET BRUHAT, Journ. Math. Pures et Appl., t. 48, 1969, p. 117.
[4] A. GRECO, Acc. Naz. dei Lincei, S. VIII, vol. LII, fasc. 4, aprile 1972.
[5] G. BOILLAT, Comptes Rendus, t. 274, série A, 1972, p. 1018; t. 275, série A, 1972, p. 1255.
[6] A. LICHNEROWICZ, Théories relativistes de la gravitation et de l’électromagnétisme, Masson, Paris, 1955.
[7] G. BOILLAT, Comptes Rendus, t. 278, série A, 1974, p. 909 ; A relativistic fluid for which shock fronts and wave surfaces are the same (à paraître).
[8] A. H. TAUB, Commun. math. Phys., t. 29, 1973, p. 79.
(Manuscrit reçu le 12 novembre 1974 )
Vol. XXII, n° 3 - 1975.