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Academic year: 2022

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(1)

————————————

Arithmétique des entiers

————————————

Université d’Eleuthéria-Polites

Exercices Bruno Deschamps

Exercice.—Pour un réelxdonné, on appellepartie entière(resp. partie décimale) dexl’entier noté [x] (resp. le réel élément de [0,1[ noté{x}) et défini comme étant le plus grand entier relatif inférieur àx(resp. l’entier égal àx−[x]). Montrer les propositions suivantes :

a)x= [x]+{x}et, réciproquement, sin∈Zetd∈[0,1[ sont tels quex=n+dalorsn= [x] etd={x}. b) [x]≤x <[x] + 1 et, réciproquement, sin∈Zetel quenx < n+ 1 alorsn= [x].

b’)x−1<[x]≤xet, réciproquement, sin∈Zetel quex−1< nxalorsn= [x].

c) Sixeentier alors [x] =xet{x}= 0, et, réciproquement, si l’une de ces deux égalités evérifiée, alorsxeentier.

d) [−x] =−[x]−1 sauf sixeentier, auquel cas [−x] =−[x].

e) [x] + [y]≤[x+y]≤[x] + [y] + 1.

f) Sim, x≥1 sont des réels, alors il y a exaement [x/m] multiples demcompris entre 1 etx.

g) Soient x < y deux réels non entiers. Montrer que [x] = [y] si et seulement si, il n’exie pas d’entier dans l’intervalle ]x, y[.

h) Soientx∈Retn∈Z, montrer que [n+x] =n+ [x].

Exercice.—(Théorème de Beatty) Pour un réelλ >0, on considère l’ensemble Sλ={[nλ]/ n∈N}

(2)

/ a) Montrer queSλ⊂Nsi et seulement siλ≥1.

b) Montrer que siλ <1 alorsSλ=N.

c) Montrer que siλ≥1 alors, pour toutn, m∈Non a [nλ] = [mλ]⇐⇒n=m.

d) Soientλ, µ≥1, montrer queSλ=Sµ⇐⇒λ=µ.

/ a) On suppose dans cette queion queλ e irrationnel et l’on considère un entier k >0.

Montrer quekSλsi et seulement si, il exie un entiern

#k λ,k+ 1

λ

"

.

b) En déduire que siαetβsont des réels irrationnelsriement positifs vérifiant 1 α+1

β = 1 alors les ensemblesSαetSβ forment une partition deN.

/ On suppose dans cette queion donnés deux réels α et β tels que les ensembles Sα et Sβ forment une partition deN.

a) En dénombrant, pour un entierk≥2 donné, les éléments de l’ensemble{1,· · ·, k−1}, montrer quek−1≤

"

k α

# +

"

k β

#

k+ 1. En déduire, en faisant tendrekvers l’infini, que 1 α+1

β = 1.

b) En raisonnant par l’absurde, montrer queαetβsont irrationnels.

/ On fixe un entier `≥1. Montrer qu’il exie une et une seule suite riement croissante d’entiers non nuls (un)n1 telle que, si l’on pose vn =n`+un pour tout n≥1, U ={un/ n≥1} et V ={un/ n≥1}, alors{

NU =V et décrire cette partie grâce à ce qui précède. Etudier plus particulièrement le cas`= 1.

Exercice.—Pourn≥0 entier, calculer explicitement X

k0

"

n+ 2k 2k+1

#

= n+ 1

2

+ n+ 2

4

+ n+ 4

8

+· · ·

(Ind. On pourra commencer par montrer que, pour tout réelx, on a [2x] = [x] + [x+ 1/2].) Exercicebis.—On se donne un entiern≥2 et un réelx. Montrer que

[nx] =

n1

X

k=0

[x+k/n]

Exercice.—/ On se donne un entiera≥0 et, pour tout entiern≥1, on pose Qa(n) =

Xn

h=1

ha= 1a+ 2a+ 3a+· · ·+na

a) Prouver que, pour tout entierh≥1, on aQa+1(h+ 1)−Qa+1(h) =ha+1+

a

X

i=0

Ca+1i hi, et en déduire

que a

X

i=0

Ca+1i Qi(n) = (n+ 1)a+1−1

Expliquer alors comment on peut calculer, par récurrence sura, les valeursQa(n).

b) Donner des expressions polynomiales faorisées ennpourQ0(n), Q1(n), Q2(n), Q3(n) etQ4(n).

/ On se donne un nombre premierpet un entiern≥0. On souhaite calculer

Sn=

p1

X

k=1

"

k2n+1 p

#

(3)

Pour tout entieri≥0, on noteQi=Qi(p−1).

a) En remarquant queSn=

p1

X

k=1

"

(p−k)2n+1 p

#

, montrer que 2Sn= 1−p+

2n

X

i=0

(−1)iC2n+1i p2niQi. b) Calculer explicitementS0, S1etS2en fonion dep.

Exercice .— Montrer que pour tout n≥ 0, n(n+ 1)(n+ 2)(n+ 3) e divisible par 24, et que n(n+ 1)(n+ 2)(n+ 3)(n+ 4) edivisible par 120.

Exercice.—Déterminer les entiern≥1 tels que 3n1+ 5n1divise 3n+ 5n. Exercice.—Trouver le ree de la division euclidienne de 1001000par 13.

Exercice.—Déterminer le dernier chiffre de l’écriture en base 10 de l’entier 777777

7

.

Exercice.—a) Montrer que le ree de la division euclidienne par 8 du carré de tout nombre impair e1.

b) Montrer de même que tout nombre pair vérifiex2≡0,4 mod(8).

c) Soient a, b, c trois entiers impairs. Déterminer le ree modulo 8 de a2+b2+c2 et celui de 2(ab+ac+bc). En déduire que ces deux nombres ne sont pas des carrés puis queab+bc+canon plus.

Exercice.—Soienta≥2 etn≥1 tel quean+ 1 soit premier. Montrer quene en fait une puissance de 2.

Exercice.—Soientaetndeux entiers≥1. Montrer que√n

ae, soit entier, soit irrationnel.

Exercice.—Montrer que, pour tout entierk≥0, il exie des entiersntel qu’il n’exie aucun nombre premier dans l’intervalle [n, n+k].

Exercice.—En s’inspirant de la preuve d’Euclide de l’infinitude de l’ensemble des nombres premiers, montrer qu’il exie une infinité de nombre premier congru à−1 modulo 4.

Exercice.—Soientn≥2 un entier eta, b≥1 deux entiers

a) Soitb=aq+rla division euclidienne debpara. Donner le quotient et le ree de la division euclidienne denb−1 parna−1 en fonion deqetr. En déduire que les propositions suivantes i)a|b,

ii) (na−1)|(nb−1), sont équivalentes.

b) Soitd >0. Montrer que les propositions suivantes i)d= (a, b),

ii)nd−1 = (na−1, nb−1), sont équivalentes.

Exercice.—Soientaetbdeux entiers non nuls. Montrer queaetbsont premiers entre eux si et seulement si les entiersabet (a+b) le sont aussi.

Exercice.—Pour tout entiern≥1, on posesn=

n

X

k=1

k3.

) Montrer, par récurrence sur l’entiern≥1, que Xn

k=1

k=n(n+ 1)

2 .

(4)

) Montrer, par récurrence sur l’entiern≥1, quesn=





 Xn

k=1

k







2

. En déduire une expression simple desnen fonion den.

) Pourn≥1 on posedn= pgcd(sn, sn+1). Calculerdnen diinguant le casnpair du casnimpair.

) Prouver finalement que, pour toutn≥1, pgcd(sn, sn+1, sn+2) = 1.

Exercice.—a) Soientp≥1 un entier et, pour touti= 1,· · ·, n, un entier non nulaipremier avec p. Montrer que l’entierA=a1.· · ·.anepremier avecp.

b) En déduire que sipeun nombre premier alorspdivise le coefficient binomial Cpi =p(p−1)· · ·(p−i+ 1)

i(i−1)· · ·1 pour touti= 1,· · ·, p−1.

(Ind. On pourra utiliser le lemme de Gauss.)

c) Prouver alors que, pour touta∈Net toutp premier, on aapa mod(p) (Petit théorème de Fermat).

Exercice.—(Fraions égyptiennes)

/ Soit`≥1 un entier etc >0 un réel. Montrer que l’ensemble (

(x1,· · ·, x`)∈N`/ 1 x1

+· · ·+ 1 x`

=c )

efini.

/ a) Soientx, y, z≥1 trois entiers. Montrer que1 x+1

y =1

z si et seulement si, il exie trois entiers u, v, w≥1 avec (u, v) = 1 tels que









x = u(u+v)w y = v(u+v)w z = uvw

b) On considèreu, v, w, u0, v0, w0≥1 six entiers tels queuvw=u0v0w0et tels que (u, v) = (u0, v0) = 1.

Montrer que

( u(u+v)w=u0(u0+v0)w0

v(u+v)w=v0(u0+v0)w0 ⇐⇒u=u0, v=v0, w=w0

c) En déduire que, si n≥ 1 e un entier dont la décomposition en faeurs premiers e n= p1e1· · ·pekk, alors l’ensemble

(

(x, y)∈N2/ 1 x+1

y =1 n )

contient exaement 1 + Xk

i=1

2iσi(e1,· · ·, ek) où lesσi désignent les fonions symétriques élémen- taires d’ordrek.

Exercice.—A/ (Triplets pythagoriciens) Un triplet d’entiers (x, y, z)∈N3editpythagoricien six2+y2=z2. On dira d’un triplet pyhtagoricien (x, y, z) qu’il eprimitif si en plus pgcd(x, y, z) = 1.

.— Expliquer comment la recherche des triplets pythagoriciens se ramène à la recherche des triplets pythagoriciens primitifs.

.—On suppose dans cette queion que (x, y, z) eun triplet pyhtagoricien primitif.

.a.—Montrer que les entiersx, y, zsont en fait premiers entre eux deux à deux.

(5)

.b.—En raisonnant par l’absurde, montrer quezenécessairement impair. En déduire quexet ysont de parités différentes.

.c.—Montrer que sixeimpair alors les entierszyetz+ysont premiers entre eux. En déduire que chacun de ces entiers eun carré.

.—Montrer que les triplets pyhtagoriciens primitifs (x, y, z) tels quexsoit impair etysoit pair, sont exaement les entiers de la forme

x=kl, y=k2l2

2 , z=k2+l2 2

ketlsont deux entiers impairs premiers entre eux tels quek > l. Donner alors trois exemples de triplets pythagoriciens primitifs.

.—Montrer que les triplets pyhtagoriciens primitifs (x, y, z) tels quexsoit pair etysoit impair, sont exaement les entiers de la forme

x= 2nm, y=m2n2, z=m2+n2

netmsont deux entiers premiers entre eux et de parités différentes tels quem > n.

B/ (L’équationX4h+Y4h=Z4h)

.—On souhaite montrer dans cette queion que six, yetzsojt trois entiers tel quex4+y4=z2 alors au moins un de ces entiers enul (i.e. xyz= 0). On raisonne par l’absurde en supposant l’exience d’un triplet (x, y, z)∈N3tel quex4+y4=z2etxyz,0.

.a.—Montrer que l’on peut choisir le triplet (x, y, z) de sorte quezsoit minimal, c’e-à-dire que si (x0, y0, z0)∈N3désigne un triplet tel quex04+y04=z02etx0y0z0,0 alorsz0z.

.b.— Montrer que x et y sont premiers entre eux et en déduire que (x2, y2, z) e un triplet pythagoricien primitif.

Quitte à intervertir le rôle dexet deyon va supposer dans la suite quex2epair. Il exie donc deux entiers premiers entre euxnetmde parités différentes tels quem > netx2= 2nm,y2=m2n2, z=m2+n2.

.c.—Montrer qu’il exie deux entiersp > qpremiers entre eux et de parités différentes tels que n= 2pq,y=p2q2etm=p2+q2.

.d.—Montrer quem, petqsont des carrés et, en écrivantm=z02,p=x02etq=y02, montrer que x04+y04=z02. En déduire une absurdité.

.—Soienth≥1 un entier etn= 4h. Montrer que si (x, y, z)∈N3esolution de l’équation Xn+Yn=Zn

alorsxyz= 0. En déduire toutes les solutions entières de cette équation.

Exercice.—) Soientx, y∈R. Montrer, par récurrence sur l’entiern≥1, que xnyn= (x−y).

n1

X

k=0

xkyn1k

) Soienta, b, pdes entiers naturels non nuls.

a) Montrer que s’il exie un entierl∈Ntel queb=a+pl, alors pour touth∈N, il exie un entier mh∈Ntel quebh=ah+pmh.

b) En déduire que siabedivisible parp, alors l’entier

p1

X

k=0

akbp1kl’eaussi.

c) Prouver finalement que siabedivisible parpnpour un certain entiern≥1, alorsapbpe divisible parpn+1.

(6)

 Exercice.—Le but de cet exercice ede montrer que, pour toutn≥0, l’entier 7n+n3n’epas divisible par 9.

) a) Soita∈N, montrer que 7a≡1 mod(9) si et seulement siaedivisible par 3.

b) Montrer que, pour toutn≥0,n3≡0,1 ou −1 mod(9).

) On considère un entiern≥0 tel que 9 divise 7n+n3. a) Montrer quen6≡1 mod(9) et donc que 72n≡1 mod(9).

b) En déduire quenedivisible par 3 et conclure.

Exercice.—(Autour de la série harmonique) On considère, pour toutn≥1, le réel H(n) = 1 +1

2+· · ·+1 n

/ Montrer que la suite (H(n))ntend vers +∞.

/ Prouver que, pour tout n≥1,v2(H(n)) =−rre le plus grand entier tel que 2rn. En déduire queH(n) n’eentier que pourn= 1.

/ On fixe un entierm≥1 et pour toutn≥0, on poseun=H(m+n)H(m) etan=v2(un).

a) Montrer quean=−max

1knv2(m+k).

b) En déduire toutes les valeurs denetmpour lesquellesH(m+n)H(m) eentier.

/ Soitp≥3 un nombre premier. On écrit H(p−1) = 1 +1

2+· · ·+ 1 p−1=a

baetbsont premiers entre eux. Montrer quepdivisea.

/ (Théorème de Wolenholme)

a) Pourn≥1, expliciter le polynômePn(x) =

n1

X

k=0

(−1)k+1

k+ 1 Cnkxk+1. En déduire la valeur de

n1

X

k=0

(−1)k+1 k+ 1 Cnk. b) Montrer que, pour toutn≥1, on aH(n) =

n

X

k=1

(−1)k+1 k Cnk.

(Ind. On pourra étudier la quantitéH(n+ 1)−H(n) et utiliser la queion précédente.) c) Montrer que sin≥3 désigne un entier impair alors

2H(n−1) =

n1

X

k=1

(−1)k+1 (n−1)!

k!(nk)!

n(n−2k) k(nk)

d) On suppose désormais quen=p≥3 eun nombre premier. Montrer qu’il exie un entierλ tel que

2H(p−1) = λp2 (p−1)!−2p

p1

X

k=1

(−1)k+1 (p−1)!

k!(pk)!

1 (p−k)

e) Montrer que, pour toutk = 1,· · ·, p−1, on a (p−1)· · ·(p−k+ 1) ≡(−1)k+1(k−1)! mod(p). En déduire qu’il exie un entierλktel que

(p−1)!

k!(pk)!=λkp

k! +(−1)k+1 k f) En déduire qu’il exie un entierµtel que

2H(p−1) = λp2

(p−1)!−2p µp (p−1)!−2p

p1

X

k=1

1 k(pk)

(7)

et montrer alors qu’il exie un entierMtel que

6H(p−1) = Mp2 (p−1)!

f) Prouver finalement que sip≥5 désigne un nombre premier et siH(p−1) = 1 +12+· · ·+p11=baaetbsont premiers entre eux alorsp2divisea(ce théorème généralise le/).

/ Pourn≥1, on poseH(n) =a(n)

b(n)a(n) etb(n) sont deux entiers positifs premiers entre eux.

On veut montrer qu’il exie une infinité d’entiersnpour lesquelsa(n) n’epas une puissance d’un nombre premier. On raisonne par l’absurde et l’on suppose l’exience d’un entierN ≥1 tel que, pour toutnN,a(n) ela puissance d’un nombre premier.

a) En utilisant le/, montrer que, pour toutn≥1, on ab(n)> n/2.

b) En utilisant le /et le /, montrer qu’il exie un rangN0N tel que, pour tout nombre premierpN0, l’entiera(p−1) eune puissance au moins carrée dep.

c) SoitpN0un nombre premier. Montrer, par récurrence sur l’entierk≥1, que l’entiera(pk−1) eune puissance au moins carrée dep.

(Ind. On pourra remarquer queH(pk+11) =H(pk1)

p +

pk1 X

q=1 p1 X

r=1 1 pq+r.)

d) En déduire quea(pkp) eaussi divisible parppour toutk≥2.

(Ind. On pourra remarquer queH(pkp) =H(pk1) p1 X

r=1 1 pkr.)

e) On choisit un premierpN0, un entiern≥1 tel quepnne divise pasa(p−1) et un entierk > n tel quepkp >2pn. On écrit

H(pk−1)−H(pkp) = 1

pk−1+· · ·+ 1

pkp+ 1=a b avecaetbdes entiers premiers entre eux.

i) Montrer quepn|a.

ii) Montrer quea(p−1)≡amod(pk).

iii) Conclure.

Exercice.—(Nombres de Fermat.)

) Soitm≥2 un entier.

a) On suppose quempossède un diviseur impairq≥3 et l’on posem=kq. Montrer que l’entier (2k+ 1) eun diviseur de l’entier 2m+ 1.

b) En déduire que si 2m+ 1 eun nombre premier alorsaepair etmeune puissance de 2.

) Len-ième nombre de Fermat e, par définition, l’entierFn= 22n+ 1.

a) Vérifier queFneun nombre premier pourn= 0,· · ·,4.

b) Montrer que, pour tout entiern≥0,Fn+1= (Fn−1)2+ 1.

c) En déduire que, pour tout entiern≥2, le chiffre des unités deFne7.

d) En déduire aussi que, pour tout entiern≥1,Fn−2 =Qn1 k=0Fk.

e) Prouver alors que sin,msont deux entiers, les entiersFnetFmsont premiers entre eux.

) Soitp un nombre premier et a≥2 un entier tel qu’il exie un entier k ≥1 vérifiant : ak ≡ 1 mod(p). On considère alorsk0 le plus petit de ces entiersk≥1. Montrer que sik ≥1 vérifie

(8)

ak≡1 mod(p) alorsk0|k.

(Indication. On pourra considérer la division euclidienne dekpark0.)

) On se donne un entiern≥1 et un nombre premierp,FndivisantFn. a) Montrer que 2p1≡1 mod(p).

b) Montrer que 22n+1 ≡1 mod(p) et quek0= 2n+1ele plus petit entierktel que 2k≡1 mod(p).

c) En déduire quep=h2n+1+ 1 oùh≥1 possède un diviseur impair≥3.

) a) Montrer que les diviseurs premiers éventuels de F5 sont de la forme p= 64h+ 1 où h= 3,5,6,7,9,10,· · ·eun entier qui possède un diviseur impair≥3.

b) Tenter sa chance avech= 10.

Exercice.—a) Montrer que pour toutn≥0 et toutk≥1, on a 22n+k−1 =

22n−1

k1

Y

i=0

22n+i+ 1

b) Pour tout entiern≥0, on pose Fn = 22n+ 1 (n-ième nombre de Fermat). Montrer que pour n,m,FnetFmsont premiers entre eux.

c) En déduire une nouvelle preuve de l’infinitude de l’ensemble des nombres premiers.

Exercice.—(Ecriture en base) On considère une suite d’entiers (nk)k0telle quen0= 1 etnk≥2 pour toutk≥1.

a) Montrer que, pour tout entierm≥1, il exie un unique indicek0≥0 et une unique suite finie d’entiersa0,· · ·, ak0telle queai∈ {0,· · ·, ni+1−1}pour touti= 0,· · ·, k0etak0,0 et telle que

m=a0n0+a1n0n1+· · ·+ak0n0n1· · ·nk0

b) Enoncé le résultat précédent lorsque la suite (nk)k0econante égale à un entierb≥2 pour k≥1.

Exercice.—Calculer le pgcd des entiers 2445+ 7 et 15.

Exercice.—Le but de cet exercice ede chercher les triplets d’entier (a, b, k) aveck≥0,ab≥ 1 vérifiant l’équation

(E) 2k=a2+b2

/ Soienta, b∈ZetN =a2+b2. En étudiant le congruence deN modulo 4 montrer que siN e un multiple de 4, alorsaetbsont pairs.

/ En déduire, par exemple en opérant une récurrence, que pour tout entiern≥0, l’équation (E) ne possède pas de solution aveck= 2n.

/ Montrer que pour tout entiern≥0, l’équation (E) possède une unique solution aveck= 2n+ 1.

Exercice.—(Critères de divisibilité)

/ On considère les écritures en base 10. Montrer qu’un entier edivisible par a) 10 si et seulement s’il se termine par 0.

b) 5 si et seulement s’il se termine par 0 ou 5.

c) 2 si et seulement s’il se termine par un 0,2,4,6 ou 8.

d) 3 (resp. 9) si et seulement si la somme de ses chiffres l’eaussi.

e) 4 si l’entier formé par ses deux derniers chiffres l’eaussi.

f) 11 si la somme de ses chiffres de rang pair diminuée de la somme de ses chiffres de rang impair edivisible par 11.

(9)

/ On considère les écritures en baseb≥2.

a) Montrer que siddiviseb, alors un entier edivisible pardsi et seulement si le dernier chiffre de son écriture en basebelui-même divisible pard.

b) Montrer que siddiviseb−1, alors un entier edivisible pardsi et seulement si la somme des chiffres de son écriture en basebeelle-même divisible pard.

Exercice.—Le but de cet exercice ede démontrer que

√2 eirrationnel en utilisant l’algorithme d’Euclide. On raisonne par l’absurde et on suppose qu’il exie deux entiersriement positifs aetbtels que

2 =a/b. On posec=

√ 2 + 1.

a) Vérifier quea=b+bc, puis quec= 2 +1c.

b) Démontrer queb/ceun entier, et qu’il eégal au reer1de la division euclidienne deapar b.Quel ele quotientq1de cette division ?

c) Montrer que, dans la division euclidienne de b par r1, le quotient e q2 = 2 et le ree e r2=r1/c.

c) Soit n un entier supérieur ou égal à 2. Démontrer que l’algorithme d’Euclide appliqué au couple (a, b) comporte au moinsnétapes, que len-ième quotient eqn= 2, et que len-ième ree ern=rn1/c. Conclure.

Exercice .—(Autour de l’algorithme d’Euclide) Pour a, b deux entiers naturels non nuls, on noter0> r1>· · ·> rN(a,b)la suite des rees de l’algorithme d’Euclide pouraetb.

I) a) Montrer que, pour tout pour touti∈ {0,· · ·, N(a, b)−2}, on ari+2<ri 2. b) En déduire queN(a, b)<2 log2b+ 1.

II) a)Que représente l’entierrN(a,b)pour le couple (a, b)?

b) ComparerN(b, a) etN(a, b).

c) Soita=bq+rla division euclidienne deaparb. ExpliciterN(b, r) en fonion deN(a, b) quand r,0.

d) Prouver que sia0 désigne un entierriement positif tel queaa0 mod(b) alors N(a, b) = N(a0, b).

e) Expliquer comment, grâce aux queions précédentes on peut, sans faire le calcul, dresser le tableau à double entrées des valeurs de N(a, b) pour a, b ∈N. Dresser ce tableau pour a, b ∈ {1,· · ·,10}.

III) On considère dans cette queion la suite (Fn)n récurrente linéaire d’ordre  (dite de Fi- bonacci) définie parF0= 1,F1= 2 et pour toutn≥0,

Fn+2=Fn+1+Fn

) a) Donner l’expression explicite de la suite (Fn)n en fonion du nombre d’orω= 1 +

√ 5 2 et de son conjugué algébrique ωe= 1−

√ 5

2 . En déduire un équivalent simple de la suite (Fn)n en fonion deω.

b) Montrer que pour toutn≥0 on a 1− ωe ω

!2

√ 5Fn

ωn+2 ≤1− ωe ω

!3

et en déduire que pour toutn≥0 on a E(logωFn) =n.

) Montrer que pour toutn≥0, les entiersFnetFn+1sont premiers entre eux.

) On pose N =N(a, b). Si (rn)0nN désigne la suite finie des rees de l’algorithme d’Euclide appliqué au couple (a, b), on note ( ¯rn)0nNla suite finie définie par ¯r0=rN,r¯1=rN1,· · ·,r¯N =r0. a) Montrer que pour toutn= 0,· · ·, Non aFnr¯n.

Leonardo Pisano ditFibonacci, mathématicien italien,(Pise?) -(Pise?)

(10)



b) Montrer queN(a, b)≤logωbet comparer ce résultat avec ceux précédemment établis.

c) Pour toutn≥0, évaluer explicitement en fonion denl’entierN(Fn+1, Fn).

d) En déduire qu’il exie une infinité d’entiersb >0 tels qu’il exie des entiersa >0 vérifiant N(a, b)>logωb−1.

Exercice.—On considère la suite de Fibonacci (Fn)n(voir exercice).

a) Montrer que, pour toutn≥1, on aFn+1Fn1Fn2= (−1)n. En déduire que pgcd(Fn, Fn+1) = 1.

Retrouver ce résultat en utilisant l’algorithme d’Euclide.

b) Montrer que, pour toutn≥0 et toutm≥1, on a Fn+m =FmFn+1+Fm1Fn. En déduire que pgcd(Fn, Fm+n) = pgcd(Fn, Fm) puis que, pgcd(Fn, Fm) = pgcd(Fn, Fr) oùrele ree de la division euclidienne demparn.

c) Prouver finalement que pgcd(Fn, Fm) =Fpgcd(n,m).

Exercice.—(Théorème des quatre carrés) L’objet de cet exercice e de montrer la théorème suivant, conjeuré par Claude-Gaspard Bachet de Méziriac enet démontré par Joseph Louis Lagrange en:tout entier positif esomme de quatre carrés.

/ a) Montrer que pourx1,· · ·, x4, y1,· · ·, y4∈Zon a la relation (dite d’Euler) suivante :

(x12+x22+x23+x24)(y21+y22+y32+y42) = (x1y1+x2y2+x3y3+x4y4)2+ (x1y2x2y1+x4y3x3y4)2 +(x1y3x3y1+x2y4x4y2)2+ (x1y4x4y1+x3y2x2y3)2. b) En déduire que pour montrer le théorème des quatre carrés, il suffit de montrer que tout nombre premierpesomme de quatre carrés. Le montrer pourp= 2.

/ On considère un nombre premier impairp.

a) Soienta, b∈ {0,· · ·,(p21)}tels quea.bmod(p), montrer quea2.b2mod(p).

b) Soienta, b∈ {0,· · ·,(p21)}tels quea.bmod(p), montrer que−a2−1.−b2−1 mod(p).

c) En déduire qu’il exie deux entiersuetvet un entier 0< n < ptels quenp= 1 +u2+v2.

/ On considère un nombre premier impairp.

a) Montrer qu’il exie un plus petit entierm≥1 tel quemp=x21+x22+x23+x24(pourx1, x2, x3, x4∈Z) et quem < p. On suppose dans la suite quem,1.

b) Pouri= 1,· · ·,4, l’on considère l’unique entieryi ∈[m+12 ,m2] tel queyixi mod(m). Montrer quey12+y22+y32+y42=mrreun entier tel que 0< r < m.

c) Montrer que l’on ampmr =z21+z22+z23+z24 où les entierszi sont divisibles par m, pour tout i= 1,· · ·,4.

d) En déduirem= 1 et donc quepesomme de quatre carrés.

Exercice.—(Formule de Legendre) On considère un entiern≥2 et un nombre premierp. Pour tout entierk≥0, on considère les sous-ensembles finisUk,Vk etΩk deNdéfinis par

Uk = {a∈ {1,· · ·, n}/ pk divisea} Vk = {a∈ {1,· · ·, n}/ pk ne divise pasa} Ωk = {a∈ {1,· · ·, n}/ vp(a) =k}

) Juifier qu’il exie un plus petit entierk0≥0 tel quen < pk0. Montrer quek0≥1 et expliciter k0en fonion denetp.

) a) Montrer que, pour toutk∈ {0,· · ·, k0−1}, l’ensembleUk+1 e riement inclus dansUk et que pourkk0on aUk=∅.

b) Montrer que, pour toutk∈ {0,· · ·, k0−1}, l’ensembleVke riement inclus dansVk+1et que pourkk0on aVk={1,· · ·, n}.

(11)



c) Prouver que la famille de parties{Ω0,· · ·,k01}forme une partition de l’ensemble{1,· · ·, n}.

) a) Pour toutk≥0, établir une relation ensemblie entreΩk,UketVk+1. b) Calculer, pour toutk≥0,]Uket]Vk puis]Ωken fonion den, p.

) Montrer que,vp(n!) =X

k0

k.]Ωket en déduire que

vp(n!) =X

k1

"

n pk

#

) Montrer que, pour tout entiern,2 et tout premierp, on a

"

n p

#

vp(n!)≤

"

n−1 p−1

# et que np

p−1−logn

logp< vp(n!)

Exercice.—Grâce à la formule de Legendre, déterminer le nombre de 0 qui terminent l’écriture décimale de 2016!.

Exercice.—Pour tout entiern≥1, on poseδ(n) = ppcm(1,2,· · ·, n).

/ a) Etudier la suiteδ(n)/δ(n−1).

b) Montrer que, pour tout premierp∈P,vp(δ(n)) =

"

logn logp

# . c) En déduire queδ(n) =Y

pn

pvp(δ(n)) et, par suite, queδ(n)nπ(n)π(n) désigne le nombre de nombres premiers inférieurs àn.

/ En utilisant la formule de Legendre, montrer que, pour toutn≥1, l’entierCn2ndiviseδ(2n).

/ a) Prouver que, pour toutn≥1, on aC2nn ≥ 4n 2√

n.

b) Montrer finalement que, pourn≥2, on aπ(n)≥log(2) n logn−1.

Exercice.—On souhaite montrer dans cet exercice que siaetnsont deux entiers≥1, alorsn!

divise le produit

n1

Y

k=0

(anak).

) Montrer que la propriété evraie pourn= 1,2.

) On supposen≥3 et l’on considère un nombre premierp.

a) Montrer quevp(n!)≤

"

n p−1

# . b) Sivp(a)≥1, montrer que

vp







n1

Y

k=0

(anak)







n(n−1)

2 ≥n

c) On suppose dans cette queion quevp(a) = 0.

c.i) Soitkun entier tel quenksoit multiple dep−1. Montrer quevp(ank−1)≥1.

c.ii) Prouver alors quevp







n1

Y

k=0

(anak)







"

n p−1

# .

) Conclure.

(12)



Exercice.—On souhaite montrer le résultat suivant :pour tout entiern >1, parmi2n−1entiers (non nécessairement diins), on peut toujours en trouverndont la somme edivisible parn.

/ On suppose donnés deux entiersnetmvérifiant la propriété annoncée et l’on considère une familleF de 2nm−1 entiers.

a) Montrer que l’on peut trouver 2m−1 sous-famillesF1,· · ·,F2m1deF , disjointes deux à deux et comptant chacunenentiers telles que les sommes respeives de ces sous-familles,s1,· · ·, s2m1

soient toutes divisibles parn.

b) On note d = pgcd(n, m) et l’on considère la famille G = {s1

d,· · ·,s2md1}. En considérant une certaine sous-famille de m éléments de G montrer qu’il exie une sous-famille de F denm éléments dont la somme edivisible parnm.

c) En déduire quenmvérifie alors la propriété annoncée et, par suite, que pour montrer la pro- priété en toute généralité il suffit de la montrer pourn=ppremier.

/ On se donne un nombre premierpeta1,· · ·, a2p1entiers. En considérant dans le corpsZ/pZ les deux polynômesX1p1+· · ·+X2pp11 eta1X1p1+· · ·+a2p1X2pp11 et en appliquant le théorème de Chevalley-Warning (voir exercice), montrer qu’il exie une sous famille depéléments de a1,· · ·, a2p1dont la somme edivisible parp.

/ Montrer que, pour toutn≥2, il exie 2n−2 entiers tels que l’on ne puisse pas trouvernentiers parmi eux dont la somme edivisible parn.

Exercice.—(Conante de Mills) On note (pn)nla suite croissante des nombres premiers et on admet le résultat (profond) de Ingham qui affirme qu’il exie une conanteK >0 telle que, pour toutn≥1,pn+1pn< Kp5/n8.

/ a) Montrer que siNK8 désigne un entier, alors il exie un nombre premierptel queN3<

p <(N+ 1)3−1.

b) En déduire qu’il exie une suite de nombres de premiers (qn)n telle que, pour tout n≥0, q3n< qn+1<(qn+ 1)3−1.

/ Pour toutn≥0, on poseun=qn3n etvn= (qn+ 1)3n.

a) Montrer que la suite (un)nconverge vers un réelAqui vérifie que, pour toutn≥0,un< A < vn. b) Montrer que, pour toutn≥0, l’entierh

A3ni

epremier (théorème de Mills).

Exercice.—(Majoration de la fonionπ.)

Dans cet exercice, la lettrep désignera toujours un nombre premier, y compris quand elle sera utilisée comme indice de somme ou de produit. Par exemple,Y

pn

p désigne le produit des nombres premiers inférieur àn. Pour toutn≥1 on noteraπ(n) le nombre de nombres premiers compris entre 1 etn(ainsiπ(1) = 0,π(2) = 1, π(3) = 2, etc.). Siab désigne deux entiers, on notera b

a

!

= b!

a!(ba)! le coefficient binomial.

) a) Prouver que pour tout entiern≥1, on a 2n n

!

<4n. (Ind. On pourra développer l’égalité 4n= (1 + 1)2n.)

b) Montrer que sia etb désignent deux entiers tels que 0< b/2≤a < b alors le produit Y

a<pb

p divise b

a

!

(le produit considéré esupposé être égal à 1 dans le cas où il n’y aurait pas de nombre premierpdans l’intervalle ]a, b]).

En particulier, montrer que pour toutn≥1, le produit Y

n<p2n

pdivise 2n n

! .

(13)



c) Soitm≥1 un entier. Comparer les coefficients binomiaux 2m+ 1 m

!

et 2m+ 1 m+ 1

!

. En déduire que 2m+ 1

m

!

≤4met, par suite, que l’on a l’inégalité Y

m+1<p2m+1

p≤4m. (Ind. On pourra développer la quantité (1 + 1)2m+1.)

d) Prouver que pour tout entiern≥1, on aY

pn

p≤4n.

(Ind. On pourra démontrer par récurrence, pourn≥1, la propriétéPnsuivante : pour toutk= 1,· · ·,2non aY

pk p≤4k.)

) a) Montrer que pour tout entierm≥1 on am!>

m e

m

. (Ind. On pourra se rappeler que pour toutx∈Ron aex=X

n0 xn n!.)

b) Déduire de ce qui précède que pour toutn≥2,π(n)!≤4net, par suite que, π(n) logπ(n)π(n)nlog 4

c) Prouver alors, en raisonnant par l’absurde, que pour toutn≥2 on aπ(n)≤16 n logn. Exercice.—(Divergence de la sérieX

pP

1 p)

On note (pn)nla suite (croissante) des nombres premiers. On veut prouver que la sérieX 1 pn edivergente. On raisonne par l’absurde.

) Montrer qu’il exie un entierntel que X

kn+1

1 pk ≤1

2.

) Fixons un entierN. On considère l’ensemble

A={h∈ {1,· · ·, N}/kn+ 1, pk|h} et l’ensembleB={1,· · ·, N} −A.

a) Montrer que]AN /2 et, par suite, que]BN /2.

b) Montrer que le nombre d’élémentqBsans faeur carré emajoré par 2n. c) Montrer que le nombre de carrés dansBemajoré par

N. d) En déduire que]B≤2n

N et conclure.

) En utilisant lethéorème des nombres premiers(du indépendamment à Hadamard et La Vallée Poussin) qui affirme queπ(n)'n n

logn(oùπ(n) =]{1,· · ·, n} ∩P), donner un équivalent simple de la suite (pn)n. En déduire un équivalent simple de la suite des sommes partielles





 Xn

k=1

1 pk







n

.

Exercice.—(Théorème de Wilson) Soitpun entier naturel non nul. Montrer que les proposi- tions suivantes sont équivalentes :

i)pepremier, ii) (p−1)!≡ −1 (p).

(Ind. Pour le sens dire, on pourra essayer de voir les classes modulopdes entiers (p−1)! et−1 comme le coefficient conant d’un même polynôme.)

(14)



Exercice.—L’Hioire raconte que les chinois procédaient de la façon suivante pour compter leur armées :le général demandait aux soldats de se mettre en rang deux par deux, et notait s’il reait un soldat isolé ou non. Il leur demandait ensuite de se mettre en rang trois par trois et notait encore le nombre de soldats isolés qu’il reait. On continuait ainsi, en se mettant en rang ensuite cinq par cinq, puis sept par sept, puis onze par onze, puis treize par treize et dix-sept par dix-sept.

Montrer que pour des armées de moins de cinq cent mille hommes, cette méthode permet effeivement de compter les soldats.

Exercice.—(Anneaux des fonions arithmétiques) On considèreS leC-espace veoriel des suites complexesu:N→C. Un élément deSs’appelle une fonion arithmétique.

On notee la suite définie pare(1) = 1 et pour toutn≥2, e(n) = 0 et, siu et v sont deux éléments deS, on définit le produit de convolutiondes suitesu etv comme étant la suiteuv définie pourn≥1 par

(u∗v)(n) =X

ab=n

u(a)v(b) =X

d|n

u(n/d)v(d) =X

d|n

u(d)v(n/d)

/ a) Montrer que muni du produit de convolution,Seun anneau commutatif unitaire intègre.

b) Montrer qu’un élémentuSeinversible, pour∗, si et seulement siu(1),0.

c) Donner des exemples d’éléments premiers deS.

/ On définit la fonion de Möbius,µS, par













µ(1) = 1

µ(p1· · ·pk) = (−1)k sip1,· · ·, pk désigne des nombres premiers diins

µ(n) = 0 sinon

a) Prouver que µe l’inverse, pour∗, de la suite c conante égale à 1 (i.e. pour tout n≥1, c(n) = 1).

b) En déduire laformule d’inversion de Möbius: sif etg sont deux éléments deS tels que pour toutn≥1

f(n) =X

d|n

g(d) alors pour toutn≥1 on a

g(n) =X

d|n

µ(d)f(n/d) =X

d|n

µ(n/d)f(d)

c) Montrer que pour tout entiern≥1 on aX

d|n

ϕ(d) =nϕdésigne l’indicateur d’Euler.

(Ind. On pourra procéder par récurrence sur le nombre de faeurs premiers den).

d) Déduire de ce qui précède une formule permettant de calculer simplementϕ(n).

Exercice.—(Calcul de det(pgcd(i, j))1i,jn)

Pour n≥1 donné, on considère la matriceMn = (pgcd(i, j))1i,jn ∈ Mn(Z). On se propose de calculer det(Mn).

a) Montrer que pour tout 1≤i, jnon a pgcd(i, j) = X

k|i et k|j

ϕ(k) oùϕdésigne l’indicateur d’Euler.

b) On considère les deux matrices A = (ai,j)i,j ∈ Mn(Z) et B = (bi,j)i,j ∈ Mn(Z) définies, pour 1≤i, jn, par

ai,j=

( ϕ(j) sij|i

0 sinon bi,j=

( 1 sii|j 0 sinon CalculerAB.

(15)



c) En déduire que det(Mn) = Yn

k=1

ϕ(k).

Exercice.—En utilisant l’exercice, montrer que lim sup

n

ϕ(n)

n = 1 et lim inf

n

ϕ(n) n = 0.

Exercice.—(Nombres parfaits)

/ Prouver que si l’entier 2p−1 epremier alorspelui-même premier. Les nombres premiers de la forme 2p−1 sont appelés nombres premiers de Mersenne.

/ On considère les fonion arithmétiques "nombre de diviseurs" et "somme des diviseurs", notée respeivementδetσ, et définies pourn≥1, par

δ(n) =X

d|n

1 et σ(n) =X

d|n

d

a)Quelles relations la formule d’inversion de Möbius permet-elle d’obtenir pourδetσ ? b) Soitn=pα11.· · ·.pkαk la décomposition en faeurs premiers de l’entiern≥1. Montrer que

δ(n) = Yk

i=1

i+ 1) et σ(n) = Yk

i=1

pαii+1−1 pi−1

c) En déduire queδetσ sont arithmétiquement multiplicatives (i.e. si (n, m) = 1 alorsδ(nm) = δ(n)δ(m) etσ(nm) =σ(n)σ(m)).

d) Prouver queδ(n) eimpair si et seulement sineun carré parfait.

e) Montrer que, pour toutn≥1,Y

d|n

d=

nδ(n).

/ Un entier naturel edit parfait s’il ela somme de ses diviseurs positifsris, autrement dit neparfait si et seulement si 2n=σ(n). Par exemple 6 eparfait.

a) Montrer que si 2p−1 e un nombre premier de Mersenne, alors l’entiern= 2p1(2p−1) e parfait.

b) On considère un nombre parfait pairn. On écritn= 2hmavecmimpair eth≥1. Montrer que les rapportsσ(m)/2h+1etm/(2h+1−1) sont égaux à un même entiert. Prouver quet= 1 et que par suiten= 2h(2h+1−1) avec 2h+1−1 nombre premier de Mersenne.

Exercice.—Pour tout entiern≥1, on noted(n) le nombre de diviseurs positifs den.

/ a) On considèren=pα11· · ·pαhhla décomposition en faeurs premiers den. Montrer qued(n) = Yh

i=1

i+ 1).

b) En déduire que, sinetmsont des entiers premiers entre eux, alorsd(nm) =d(n)d(m).

/ a) Soient n≥1 et k∈ {1,· · ·, n}. Montrer que n+ 1

k

= n

k

si et seulement sik ne divise pas n+ 1.Que vautn+ 1

k

sik|(n+ 1) ?

(Ind. On pourra étudier les divisions euclidiennes denetn+ 1 park.) b) En déduire que, pour tout entiern≥1, on ad(1) +· · ·+d(n) =

n 1

+· · ·+ n

n

. c) Prouver alors que

n

X

k=1

d(k) =nlogn+O(n).

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