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Academic year: 2022

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L'ATOME PAR L'IMAGE

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D U M E M E A U T E U R :

I N I T I A T I O N A L ' A T O M E .

A P A R A I T R E :

L E S S E P T FLAMMES.

L E S S E C R E T S DE LA P R Ê T R E S S E D'AMON.

( E t u d e s u r l ' E g y p t e a n t i q u e . )

© 1959 - Editions Franco-Suisse

Tous droits d'adaptation, de reproduction et de traduction réservés pour tous pays.

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Roger SPILMONT

L ' A T O M E

PAR L'IMAGE

EDITIONS FRANCO-SUISSE AMBILLY-ANNEM A S SE

1959

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AU LECTEUR

Ce livre n ' e s t p a s fait p o u r les « scientifiques » q u i s a v e n t et a i m e n t évoluer p a r m i les c h i f f r e s et les f o r m u l e s .

Il a été c o n ç u p o u r t o u s c e u x d o n t les é t u d e s n ' o n t p a s été orientées vers les sciences, et q u i p o u r t a n t d é s i r e n t se m e t t r e au c o u r a n t des choses de l ' A t o m e p a r c e qu'elles s o n t de b r û l a n t e actualité.

Il est p r é s e n t é sous la f o r m e d ' u n rêve où t o u s les c o m p o - sants s o n t des p e r s o n n a g e s q u e l'on voit t r a v a i l l e r et d o n t on p e u t suivre les alliances.

Certaines c o n n a i s s a n c e s ne s o n t accessibles q u e p o u r des s u j e t s privilégiés ou doués, m a i s o n p e u t é g a l e m e n t y a r r i v e r p a r u n e a u t r e route, m ê m e si elle semble à p r i o r i é t o n n a n t e o u pué- rile.

A c h a c u n ses capacités. Q u e l'on atteigne u n e crête p a r le m o y e n h é r o ï q u e et s p e c t a c u l a i r e d ' u n e cordée, ou t o u t simple- m e n t assis d a n s u n t é l é p h é r i q u e , le c h a m p visuel e s t le m ê m e p o u r tous, u n e fois a r r i v é s a u s o m m e t .

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A V A N T - P R O P O S

A l'étude d'un livre traitant de sujets scientifiques, il est très rare que le lecteur saisisse aussitôt la totalité des explications.

Alors, il est possible qu'il souligne ce qu'il comprend, et laisse un vide aux textes dont il ne voit pas encore le sens.

Il lit ensuite un deuxième ouvrage portant sur le même sujet, et certaines explications du second livre lui permettent de « jeter des ponts » au-dessus des vides, des creux, qui subsistaient après la première étude.

Et parfois, il sera encore nécessaire d'étudier une troisième, voire une quatrième œuvre, avant que tous les « ponts » soient placés, et permettent de franchir tous les « ravins ».

Sans avoir aucunement la prétention d'être un planificateur, mais désireux de faciliter, dans la mesure du possible, l'étude au jeune débutant voulant s'instruire, l'auteur a complété son travail par quelques croquis humoristiques pouvant servir de « ponts » et de panneaux d'indication, afin qu'il soit plus facile de se retrouver dans le texte, parmi les quelques chiffres et les formules qu'il possède. A titre de test, les dessins ont d'abord été soumis à des éducateurs spécialisés et à des membres du personnel ensei- gnant, qui les ont présentés à leurs élèves. Les croquis trop com- pliqués, dont le sens n'était pas rapidement saisi p a r les jeunes, ont été éliminés. Afin de mieux retenir l'attention, certaines images, telles p a r exemple qui représentent l'action des ralentis- seurs, les phénomènes de la fission et de la réaction en chaîne, ont été reproduites de plusieurs façons, toutes différentes les unes des autres, entretenant ainsi l'esprit d'observation. Les dessins qui agrémentent ce livre ont donc été sélectionnés, parce que compris facilement par tous.

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Un de nos savants, Louis Leprince Ringuet, Directeur du Laboratoire de recherches nucléaires de l'Ecole Polytechnique, et membre du Comité Directeur du C.E.A., disait récemment qu'il y avait trop peu de scientifiques en France, p a r rapport aux litté- raires. (Il y aurait, dans notre pays, une classe de maths pour trois classes de philo.)

Il ajoutait que pour remédier à cette situation, il serait utile d'orienter les enfants vers des classes plus scientifiques dès leur jeune âge.

C'est en 5 ou en 4 , disait-il, qu'il faut accroître beau- coup l'effectif de ces spécialisations et pour cela, présenter aux étudiants les sciences sous une forme attrayante...

Les pages qui suivent correspondent justement à cette idée.

P a r une convention tacite, admise depuis des générations, les Mathématiques, les Sciences, étaient expliquées par des chiffres et des lettres.

Et pour ceux qui ne comprenaient pas ?

Dans les chiffres, les équations, les formules, il faut donner : de l'AIR — de la LUMIERE — des IMAGES.

Afin d'intéresser les jeunes, et peut-être également les...

« moins jeunes », cet ouvrage traite d'une façon simple, mais aussi fidèlement que possible, les mystères du Monde Atomique.

Ainsi, entre Studia et Pierre, le lecteur fera la connaissance des êtres qui gravitent dans l'infiniment petit.

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L E R Ê V E D E P I E R R E

— Comment ! Tu es encore là ?

Il était près de minuit. L'ingénieur Naveil venait de passer une partie de la soirée avec des amis. Le principal objet de leur conversation avait été l'avenir de l'industrie atomique, et Pierre, un grand garçon de quinze ans, brun aux yeux vifs, se faisait oublier dans un fauteuil du studio.

Il avait essayé de comprendre, mais l'aridité des nombres et des formules avait toujours été son cauchemar, les noms lui sem- blaient barbares et tourbillonnaient dans ses oreilles, comme s'il eut entendu une langue étrangère.

Lui, qui n'était déjà pas très bien noté par ses professeurs dans le domaine des sciences, aurait voulu assimiler une partie de la conversation mais, dès le début, il avait semblé à Pierre qu'une sorte de vide remplaçait son cerveau. Les données premières lui manquaient, et il en était désespéré.

A l'exclamation de son père, il releva la tête, bredouilla quelques excuses, et après avoir salué ses parents et leurs amis, il s'en alla maussade. Il avait justement à passer dans la semaine une composition de « physique-chimie » et les formules ne l'inté- ressaient guère. Il aurait voulu apprendre comme dans un livre d'images, comme dans un de ces petits contes qu'il aimait tant lire lorsqu'il était plus jeune, mais les contes n'étaient plus de son âge...

Lorsqu'il fût dans sa chambre, il ne se coucha pas. Il s'assit devant sa table, ouvrit un livre avec l'intention très ferme d'étudier.

Il commença à lire attentivement, à essayer de comprendre mais bientôt les chiffres, les formules dansèrent devant ses yeux, et ceux-ci se brouillèrent. Tout devint vague, les lignes s'estom-

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pèrent... Pierre courbé, la tête reposant sur ses deux bras repliés sur la table, venait de s'endormir.

. . . Et le sommeil dans lequel il venait de plonger, devint bien vite agité...

Il vit une forme blanche s'approcher.

C'était une femme, grande, belle, majestueuse. Lorsqu'elle fût tout près, elle lui posa la main sur l'épaule.

Pierre se souleva, contempla cette femme mystérieuse, au regard profond et au sourire amical.

— Qui êtes-vous ? Que venez-vous faire ici ?

— Je suis la Science ! Tout ce que tu as entendu ce soir peut être enregistré dans ton cerveau, et tu pourras, si tu veux t'en donner la peine, comprendre.

— Mais, comment cela ?

— Veux-tu essayer ?

— Oui, je voudrais bien... seulement...

— Seulement quoi ?

— Je n'aime pas les formules ni les nombres. Je n'arrive jamais à comprendre. Ils sont froids, secs, ce sont des chiffres, ils n'ont pas d'âme !

— Tu apprendras à bien les connaître. Je vais te présenter une compagne qui a ton âge. Elle est très instruite sur le chapitre des sciences. Elle t'initiera aux mystères de l'Atome.

Son nom est Studia.

La voici.

A ce moment, une jeune fille parut près de la grande dame.

Svelte, élancée, ses cheveux coupés à la « Diane » encadraient son visage d'un ovale parfait. Elle était vêtue d'une robe blanche, légère, dont l'absence de manches, laissait voir ses bras, légère- ment dorés par le soleil.

La Science reprit :

— Studia, je te charge d'emmener Pierre pendant quelques heures au pays de l'Atome. Il verra par lui-même, il s'instruira en te posant des questions et en voyant évoluer et travailler les

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différents constituants qui provoquent les phénomènes de l'éner- gie atomique.

La jeune fille tendit simplement la main à son nouveau com- pagnon. Ses yeux, ordinairement espiègles, étaient devenus très doux, et son franc sourire fit disparaître le froncement de sour- cils du jeune homme, qui voyait déjà sans plaisir la perspective de recevoir des leçons d'une jeune fille de son âge !

— Nous serons de bons camarades, Pierre, j'en suis persua- dée. Tu verras combien ce sera amusant ! Nous ferons une simple visite, ainsi que dans un musée, et tu me questionneras sur ce que tu ne comprendras pas, comme si j'étais un guide.

— Je vous laisse, dit la Science. A la fin de votre voyage, Studia me rejoindra, et j'espère que Pierre sera satisfait de ce qu'il aura appris.

Elle disparut soudainement, comme elle était venue, laissant les deux jeunes gens face à face, mais nullement intimidés, comme s'ils se connaissaient depuis toujours.

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STUDIA

— J e pense, dit Studia, qu'il s e r a i t i n t é r e s s a n t que je te retrace, d ' a b o r d b r i è v e m e n t , les diverses étapes de la science q u ' e s t la P h y s i q u e nucléaire, et si tu veux bien m e suivre, n o u s r e m o n t e r o n s j u s q u ' a u x p r e m i e r s m a i l l o n s de la chaîne, afin de p o u v o i r c o m p r e n d r e les expériences et les théories qui a b o u t i r e n t a u x c o n n a i s s a n c e s actuelles.

T o u t d ' a b o r d , viens avec moi au « P a y s des O n d e s » p o u r q u e j e te p r é s e n t e les p e r s o n n a g e s p r i n c i p a u x qui é v o l u e r o n t a u t o u r de nous.

T u saisiras m i e u x leurs rôles respectifs.

P i e r r e se laissa e n t r a î n e r et t o u t de suite, il p l a n a dans le merveilleux.

— O h ! m a i s n o u s s o m m e s e n t r e T e r r e et Ciel ! C o m m e je m e sens léger ! J e glisse d a n s l'azur et p o u r t a n t j e ne fais p a s u n m o u v e m e n t !

Studia, r e g a r d e là, là d e v a n t nous, encore bien loin, n e dirait- on p a s u n e ellipse ? Mais non, cela c h a n g e de forme. E t quels sont ces petits cercles, l'un très b r i l l a n t au c e n t r e et l ' a u t r e foncé à u n e e x t r é m i t é ? ( q u o i q u e on ne puisse guère p a r l e r de l'extrémité d ' u n cercle ! ) On d i r a i t u n e petite planète, mais avec l'ensemble cela r e s s e m b l e r a i t p l u t ô t à u n e sorte de s y s t è m e solaire en minia- t u r e ! Ou encore la f o r m e d ' u n p o i n t e n t o u r é d ' u n e « trace », d ' u n e trajectoire, d o n t le diamètre, la forme, l'orientation, c h a n g e n t c o n s t a m m e n t .

— C'est l'atome d'hydrogène. Nous allons lui r e n d r e visite.

C'est u n p e r s o n n a g e . C'est m ê m e u n Monde ! On a c r u p e n d a n t très l o n g t e m p s que l ' a t o m e était la p l u s petite p a r t i c u l e de m a t i è r e q u ' o n p o u v a i t i m a g i n e r , m a i s à force de t r a v a u x et d'expériences,

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les s a v a n t s o n t d é c o u v e r t que l ' a t o m e se c o m p o s a i t de divers élé- m e n t s , et qu'il était m ê m e possible de le f r a c t i o n n e r . (1)

A v a n t de p é n é t r e r d a n s ce vaste p e t i t Univers, il f a u t que tu te souviennes q u e c h a q u e é l é m e n t est c o m p o s é de m i l l i a r d s d ' a t o m e s , et Dieu sait s'il y a des é l é m e n t s divers s u r la T e r r e ! On peut, d ' a p r è s leur c o m p o r t e m e n t d a n s la chimie, d o n t les for- m u l e s t ' e f f r a i e n t parfois, c l a s s e r les a t o m e s c o n n u s a u j o u r d ' h u i , en u n e c e n t a i n e de sortes.

Tiens, en s u p p o s a n t q u e t u p r e n n e s u n e g o u t t e d'eau. Non, choisissons encore q u e l q u e chose de p l u s petit, u n i n f i m e c o r p u s - cule de neige à peine visible à l'œil n u , et qui n ' e s t a u t r e q u e de l'eau solidifiée. Essaie m e n t a l e m e n t de diviser cette i n f i m e petite partie de la m a t i è r e a u t a n t qu'il t ' e s t possible de la f r a c t i o n n e r . T u a u r a s à la fin, la p l u s p e t i t e p a r t i c u l e d ' e a u qu'il est p e n s a b l e d'exister.

E h bien, cette p a r t i c u l e a les m ê m e s p r o p r i é t é s q u e la g o u t t e d'eau ou que le c o r p u s c u l e de neige qui était n o t r e p o i n t de départ. Elle est f o r m é e d ' h y d r o g è n e et d'oxygène. S eu l em ent , si cette p a r t i c u l e possède les m ê m e s p r o p r i é t é s que la g o u t t e d ' e a u ou que le c o r p u s c u l e de neige, nos sens visuels ne p e u v e n t l'aper- cevoir. Cette m i n u s c u l e p a r t i e de la m a t i è r e est appelée u n e Molécule.

P a r p o i n t de c o m p a r a i s o n , i m a g i n e u n m i l l i m è t r e f r a c t i o n n é en 200.000 parties.

Rien que s u r u n e seule de ces p a r t i e s , t u p o u r r a i s aligner 20 molécules.

D e s c e n d o n s encore. P a r t o n s m a i n t e n a n t d ' u n e molécule : elle est f o r m é e de d e u x a t o m e s d ' h y d r o g è n e et d ' u n a t o m e d'oxy- gène. (Chacun des trois a t o m e s qui c o n s t i t u e n t la molécule d'eau, occupe à p e u près le tiers du v o l u m e total de la m o l é c u l e ) .

J ' a t t i r e t o u t de suite ton a t t e n t i o n s u r le fait q u e les a t o m e s p e u v e n t être différents e n t r e eux, il y a l ' a t o m e de zinc, celui de cuivre... p o s s é d a n t c h a c u n u n c a r a c t è r e qui lui est p r o p r e .

— Alors, c'est ce qui existe de p l u s p e t i t ?

— Non ! dit en s o u r i a n t Studia. Ce n ' e s t p a s encore ce qui existe, à n o t r e c o n n a i s s a n c e , de p l u s petit. L ' a t o m e est c o m m e u n espace vide. Tiens, regarde-le ! T u le vois d e v a n t toi.

(1) Voir Initiation à l'Atome, du même auteur.

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