• Aucun résultat trouvé

Analyse des impacts environnementaux du projet de construction de 200 logements sociaux dans la ville de Natitingou au Nord Bénin

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Analyse des impacts environnementaux du projet de construction de 200 logements sociaux dans la ville de Natitingou au Nord Bénin"

Copied!
76
0
0

Texte intégral

(1)

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI (UAC)

******

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI (EPAC)

******

DEPARTEMENT DE GENIE DE L’ENVIRONNEMENT (GEn)

******

OPTION : Aménagement et Protection de l’Environnement (APE)

******

Rapport de fin de formation pour l’obtention du Diplôme de Licence Professionnelle

******

Thème

Co-superviseur :

Dr. Romaric EHINNOU KOUTCHIKA Enseignant à l’EPAC/UAC

Superviseur :

Dr. Jacques Boco ADJAKPA Maître de Conférences (CAMES) Enseignant chercheur à l’EPAC/UAC

Analyse des impacts environnementaux du projet de construction de 200 logements sociaux dans la ville de

Natitingou au Nord Bénin

Soutenu le 25 Mars 2021 devant le jury composé de :

13ème Promotion

ANNEE ACADEMIQUE : 2019-2020 Présenté par :

Achille Parfait TCHEKE

Maître de stage : Dr. Jean DOSSOUMOU

Directeur Technique de AERAMR-Conseils

Président : Prof. Daniel CHOUGOUROU, Enseignant chercheur à l’EPAC/UAC Rapporteur : Dr. Jean DOSSOUMOU, Directeur Technique de AERAMR-Conseils Examinateur : Dr. Baï Sêdami ADJAHOSSOU, Enseignant chercheur à l’EPAC/UAC

(2)

Page i

Dédicace

Je dédie ce travail à :

ma chère mère Joséphine SAKOU, mon cher père Roger K. TCHEKE.

Qui n’ont jamais cessé de formuler des prières à mon égard, de me soutenir et de m’épauler pour que je puisse atteindre mes objectifs.

(3)

Page ii

Remerciements

Après avoir rendu grâce à Dieu le Tout Puissant et le Miséricordieux, je tiens à remercier vivement tous ceux qui, de près ou de loin ont participé à la rédaction de ce document. Il s’agit plus particulièrement de :

 Dr. Jacques Boco ADJAKPA, Maître de Conférences des Universités (CAMES) et Enseignant-Chercheur à l’École Polytechnique d’Abomey-Calavi, mon superviseur pour sa contribution dans la réalisation de mes travaux ;

 Dr. Romaric EHINNOU KOUCTHIKA, le Co-superviseur de ce travail qui, malgré ses multiples occupations a accepté de me suivre dans la réalisation et la finition de mes recherches ;

 Dr. Jean DOSSOUMOU, mon maître de stage pour son suivi et intervention tout au long de la réalisation de mes travaux ;

 M. Vincent ATEGUI, Directeur du bureau d’étude AERAMR-Conseils pour son assistance au cours de la réalisation de ce document ;

 tous les enseignants de l’EPAC et particulièrement ceux du département du Génie de l’Environnement pour leur effort en vue de nous transmettre leurs connaissances ;

 tous les membres du personnel du Cabinet AERAMR-Conseils et particulièrement M.

Christian SAN’TANNA et Mlle Abiguel AFFOUDA pour leur aide ;

 tous mes frères et sœurs : Victoire TCHEKE, Martiale TCHEKE, Joël TCHEKE et Pulchérie TCHEKE ;

 toute la famille TCHEKE, SAKOU ;

 tous mes camarades de la 13ème promotion de la licence professionnelle ;

 les membres du jury pour nous avoir accordé un peu de leur temps afin de juger de la qualité de ce document et y apporter leur avis et correction en vue de son amélioration.

(4)

Page iii

Table des matières

DEDICACE ... i

REMERCIEMENTS ... ii

TABLE DES MATIERES ... iii

SIGLES ET ABREVIATIONS ... v

LISTE DES FIGURES ... vi

LISTE DES PLANCHES ... vi

LISTE DES TABLEAUX ... vii

RESUME ... viii

INTRODUCTION ... 1

CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE ... 3

1.1. Problématique ... 4

1.2. Objectifs et hypothèses de recherche ... 5

1.2.1. Objectif général ... 5

1.2.2. Objectifs spécifiques ... 5

1.2.3. Hypothèses de travail ... 5

1.3. Clarification de quelques concepts ... 6

1.4. Revue de littérature ... 7

CHAPITRE 2 : MILIEU D’ETUDE ... 9

2.1. Localisation du site d’accueil des logements dans la ville Natitingou ... 10

2.2. Milieu physique ... 11

2.2.1. Sols ... 11

2.2.2. Caractéristiques climatiques ... 13

2.2.3. Relief ... 15

2.2.4. Hydrographie ... 15

2.2.5. Voie d’accès au site de construction des logements... 17

2.3. Milieu biologique ... 17

2.3.1. Végétation ... 17

2.3.2. Faune ... 17

2.4. Milieu humain ... 18

2.4.1. Population ... 18

2.4.2. Activités économiques ... 19

2.4. Caractéristiques du site d’accueil ... 21

(5)

Page iv 2.4.1. Description du site de construction des logements sociaux et économiques à

Natitingou ... 21

2.4.2. Usage actuel du site ... 22

CHAPITRE 3 : MATERIEL ET METHODES ... 23

3.1. Matériel ... 24

3.2. Méthodes ... 24

3.2.1. Recherche documentaire ... 24

3.2.2. Collecte des données ... 24

3.2.3. Outils d’analyse environnementale et d’évaluation des impacts du projet ... 24

3.2.4. Méthode d’évaluation des impacts ... 26

3.2.5. Traitement des données ... 27

CHAPITRE 4 : RESULTATS ET DISCUSSION ... 28

4.1. Résultats ... 29

4.1.1. Détermination des composantes environnementales touchées par le projet ... 29

4.1.2. Evaluation des impacts environnementaux et sociaux du projet ... 33

4.1.3. Proposition de mesures ... 48

4.2. Discussion ... 58

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS ... 60

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ... 61

WEBOGRAPHIE ... 62

ANNEXES ... x

GRILLE D’OBSERVATION ... xi

(6)

Page v

Sigles et abréviations

°C : Degré Celsius

a : Are

ABE : Agence Béninoise pour l’Environnement

AERAMR Association pour Etude et Réalisation des Aménagements en Milieu Rural

ca : Centiare

CC : Chef Chantier

CE : Chef d’Equipe

CT : Conducteur des Travaux DAL : Défécation à l’Air Libre

DREAL : Direction Régionale de l’Environnement, Aménagement et du Logement DRV : Débit de Réfrigérant Variable

DT : Directeur Technique

EIES : Etude d’Impact Environnemental et Social EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi GASP : Groupe Actions Solutions Pauvreté GPS : Global Positionning System

ha : Hectare

IEC : Information Éducation et Communication

INSAE : Institut National de la Statistique et de l’analyse Economique IST : Infections sexuellement transmissibles

Km : Kilomètres

MCVDD : Ministère du Cadre de Vie et du Développement Durable MEHU : Ministère de l’Environnement de l’Habitat et de l’Urbanisme MST : Maladie sexuellement transmissible

PAG : Programme d’Actions du Gouvernement PDC : Plan de Développement Communal PIC : Plan d’Installation du Chantier PVC : PolyChlorure du Vinyle

RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitation RNIE : Route Nationale Inter-Etats

SIDA : Syndrome d’Immuno Déficience Acquise UAC : Université d’Abomey-Calavi

VIH : Virus de l’Immunodéficience Humaine VRD : Voirie et Réseau Divers

(7)

Page vi

Liste des figures

Figure 1: Schéma simplifié de l’environnement ... 6

Figure 2: Localisation du site de construction des logements sociaux dans la ville de Natitingou ... 11

Figure 3 : Carte pédologique de la commune de Natitingou ... 12

Figure 4 : Variation des cumuls pluviométriques de 1989 à 2018 ... 14

Figure 5 : Réseau hydrographique de la Commune ... 16

Figure 6 : Evolution de la population de Natitingou de 1979 à 2013 ... 19

Figure 7: Processus d’évaluation des impacts environnementaux du projet ... 25

Figure 8: Principales étapes de l’évaluation et l’analyse des impacts ... 25

Liste des planches

Planche 1: Etat de la voie d’accès au site ... 17

Planche 2: Production maraîchère dans la ville de Natitingou ... 20

Planche 3 : Divers usages du site par les populations ... 22

(8)

Page vii

Liste des tableaux

Tableau 1: Données démographiques de RGPH4-2013 de la ville de Natitingou ... 18

Tableau 2: Grille d’évaluation de l’importance des impacts ... 27

Tableau 3: Composantes de la Matrice de Léopold pour l’identification et l’évaluation des impacts du projet ... 31

Tableau 4: Impacts positifs potentiels sur le milieu humain ... 34

Tableau 5: Impacts négatifs potentiels sur le milieu biophysique et humain ... 37

Tableau 6: Impacts positifs potentiels sur le milieu humain ... 38

Tableau 7: Impacts négatifs potentiels sur le milieu physique et biologique ... 41

Tableau 8: Impacts potentiels négatifs sur le milieu humain ... 45

Tableau 9: Impacts positifs potentiels sur le milieu humain ... 46

Tableau 10: Impacts négatifs potentiels sur le milieu humain ... 47

Tableau 11: Impacts négatifs potentiels sur le milieu physique ... 48

(9)

Page viii Résumé

Le manque de logements ou d’habitations constitue un problème majeur qui se ressent sur le territoire béninois. Le gouvernement, se référant à cette pénurie, tente d’y apporter de solutions en inscrivant dans le PAG 2016-2021, le projet de construction des logements sociaux dans quelques localités du pays. Cette étude vise à analyser les impacts environnementaux liés à la réalisation de ce projet dans la ville de Natitingou. La démarche méthodologique adoptée comprend la recherche documentaire ; la collecte des données ; les outils d’analyse environnementale et d’évaluation des impacts du projet ; la méthode d’analyse des impacts et le traitement des données recueillies. Les résultats obtenus montrent que le site qui accueille le projet est situé dans le 3ème arrondissement et ce dernier compte 22011 habitants. Les impacts identifiés sont : la création d’emplois, l’amélioration du cadre de vie des acquéreurs de logements sociaux, d’une part ; et d’autre part, la perte et perturbation de l’habitat de la faune et du couvert végétal, la modification du paysage habituel et de la structure du sol, la pollution/émission de particules dans l’air, les accidents de travail, la prévalence des maladies (IST et VIH/SIDA). Pour maximiser et/ou atténuer ces impacts, des mesures ont été prises. Il s’agit de : l’organisation de la procédure de dédommagement des présumés propriétaires terriens avant le démarrage des travaux, la restauration des carrières et des sites d’emprunts après exploitation, accessibilité des logements sociaux à la population de Natitingou, Information Education et Communication envers le personnel de chantier et les populations riveraines sur les risques de MST-SIDA, la construction des voiries urbaines, protection et préservation de la biodiversité, notamment des espèces menacées et des écosystèmes sensibles.

Mots clés : logements sociaux, impact, analyse environnementale, Natitingou, Bénin

(10)

Page ix Abstract

The lack of housing or housing is a major problem that is felt in Benin. The government, referring to this shortage, is trying to find solutions by including in the 2016-2021 PAG, the project for the construction of social housing in some localities of the country. This study aims to analyze the environmental impacts linked to the realization of this project in the town of Natitingou. The methodological approach adopted includes documentary research ; the data collection ; tools for environmental analysis and project impact assessment; the impact analysis method and the processing of the data collected. The results obtained show that the site hosting the project is located in the 3rd arrondissement and the latter has 22,011 inhabitants. The impacts identified are: job creation, improvement of the living environment for buyers of social housing, on the one hand; and on the other hand, the loss and disturbance of wildlife habitat and plant cover, modification of the usual landscape and soil structure, pollution / emission of particles in the air, work accidents, the prevalence of diseases (STIs and HIV / AIDS). To maximize and / or mitigate these impacts, measures have been taken. These are: the organization of the compensation procedure for the alleged landowners before the start of work, the restoration of quarries and borrow sites after exploitation, accessibility of social housing to the population of Natitingou, Information Education and Communication to site personnel and local populations on the risks of STDs and AIDS, the construction of urban roads, protection and preservation of biodiversity, in particular endangered species and sensitive ecosystems.

Keywords : social housing, impact, environmental analysis, Natitingou, Benin

(11)

Page 1 Introduction

Le logement est un élément crucial dans les cinq besoins fondamentaux de l’homme. D’après Dorvil et al. (2002), le logement conditionne l’ensemble des autres aspects de la vie des femmes et des hommes. Un logement social est destiné, à la suite d’une initiative publique ou privée, à des personnes à revenus modestes qui ont des difficultés à se loger sur le marché privé. Ainsi, cela constitue l’un des objectifs principaux d’un logement. Cependant, la croissance démographique urbaine très poussée constitue un facteur conditionnant l’atteinte de cet objectif.

Selon Geslin (2003), la population urbaine des pays moins développés passera de 1,9 milliard en 2000 à 3,9 milliards en 2030. Avec une telle estimation, la construction des logements s’avère très indispensable dans le but de satisfaire le besoin en logement à tous. Jeanneret-Gris (1956) ne manque pas d’exprimer son avis sur cette indispensabilité. Selon lui, le logis, c’est le temple de la famille. Le logement est à la fois un abri, un foyer autour duquel se structure la famille, un lieu où l’on se détend et, de plus en plus, un lieu où l’on travaille (Parise, 2015).

Non seulement le logement porte ces mérites, mais aussi, il positionne l’individu dans l’espace social, c’est même devenu l’un des principaux « marqueurs sociaux ». En effet, « choisir son logement, c’est choisir son environnement, le milieu social auquel on appartient. Mais le logement est aussi, désormais, au cœur du sentiment d’insécurité qu’éprouvent les classes moyennes » (Mistral et al., 2004). La loi a pour objectif de réaliser une mixité sociale et urbaine grâce à la réalisation des logements sociaux là où il y en a peu ou pas du tout. En fait, dans la plupart des pays développés, une politique visant la construction des logements sociaux est considérée comme étant un palliatif aux imperfections du marché privé et un moyen de redistribution du revenu (Kuyena, 1996). Le Bénin est dépourvu de cette politique. Ainsi, grâce au programme pour l'habitat à la deuxième Conférence Mondiale pour Habitat (Habitat II) en Juin 1996 à Turquie, le Bénin s’est engagé à atteindre les deux objectifs fondamentaux suivants : “le logement convenable pour tous” et “l’aménagement des zones d’habitation viables dans un monde en pleine urbanisation”, et à mettre en œuvre le plan d'action conforme à ces objectifs.

Dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’Actions Gouvernemental (PAG) 2016-2021, le gouvernement du Bénin a inscrit le plan de développement urbain susceptible de répondre plus efficacement aux besoins des populations. C’est dans cette optique que le Ministère du Cadre de Vie et du Développement Durable (MCVDD) a lancé cette deuxième vague de construction de 8500 logements sociaux et économiques. Ainsi, 200 de ces logements seront construits dans la ville de Natitingou, spécifiquement dans le quartier Ourbouga dans le

(12)

Page 2 3ème arrondissement. La mise en œuvre d’un projet de telle envergure ne reste pas sans impacts environnementaux et sociaux. Soucieux des impacts qu’aura ce projet de construction sur l’environnement, il a été retenu comme thème d’étude : « Analyse des impacts environnementaux du projet de construction de 200 logements sociaux dans la ville de Natitingou au Nord Bénin ». Le développement de ce thème a été réparti en quatre (04) chapitres se présentant comme suit : le premier chapitre aborde le cadre théorique comprenant les objectifs et les hypothèses sur lesquels reposent les études, le second évoque le milieu d’étude avec ses composantes ; le troisième met l’accent sur les matériel et méthodes exploités pour réaliser les travaux et le dernier chapitre aborde les résultats et leur discussion.

(13)

Page 3

Chapitre 1 : Cadre Théorique

(14)

Page 4 1.1. Problématique

De nos jours, la question de logement est au cœur des préoccupations de nombreux gouvernements et organismes internationaux. Elle se pose avec acuité dans les capitales économiques africaines en raison du déséquilibre entre une demande sans cesse croissante et une offre stagnante (ONU-Habitat, 2013). Dès lors, se loger, mais se loger décemment est devenue une question sensible au point de constituer l'un des besoins fondamentaux de l'homme (Dansou, 2005).

Au Bénin, le secteur du logement souffre de l’absence d’une politique nationale clairement affirmée. Cette absence est aussi constatée dans le document de « Déclaration de Politique Nationale de l’Habitat » (Ed. 2005). En France, les travaux récents sur le mal logement signalent une aggravation des difficultés d’accès au logement des populations les plus modestes (Belqasmi, 2007). Cela suggère que la question du logement ne se limite pas juste à un pays, c’est plutôt devenu un souci international et tous les concernés sont prêts à se mobiliser pour relever son défi. Autrement dit, le logement est indispensable et capital parmi tous les besoins humains. C’est dans le but d’appuyer cette idée que Pélisson (2007) écrit : « C’est de logement social que nous manquons le plus ». Dans ce même sens, Parmentier(1997) ajoute que l’impossibilité d’accéder à un logement ou l’accès à un logement de mauvaise qualité ne permet pas l’accès aux autres droits sociaux, comme le droit à l’éducation, le droit au travail ou à un revenu minimum d’existence, le droit à la santé et à la protection de la famille, ou le droit aux fournitures de bases comme l’eau et l’électricité. Tout ceci contribue à démontrer le rôle primordial que joue le logement. Cependant, le défi de disposer de son logement qui s’exprime par ‘’mon chez-soi’’ est une réalité sociologique forte au Bénin. Ainsi, si avoir un toit est un rêve pour tout Béninois quelle que soit sa catégorie socioprofessionnelle, réaliser ce rêve demeure un marathon auquel ne parvienne qu’une minorité de béninois moyens. La majorité est contrainte de recourir à la seule solution qui lui est offerte : la location d’un logement. Face à cette situation, le Gouvernement béninois a retenu, au titre de ses quarante-cinq (45) projets phares prévus pour la période 2016–2021, la réalisation d’un programme immobilier d’habitat social et économique portant sur 20 000 logements. C’est un programme d’envergure nationale qui s’inscrit dans la logique de création de villes durables au Bénin. Le choix de la zone d’intervention du programme a fait l’objet d’une analyse minutieuse ; et Natitingou est l’une des communes les plus favorables en termes d’attractivité et de capacités de paiement. C’est alors qu’il a été décidé de la construction de 200 logements dans la ville de Natitingou dans le

(15)

Page 5 quartier Ourbouga, du 3è Arrondissement. Ce projet sera mis en œuvre sur une superficie de 08ha 69a 03ca.

Réaliser un projet occupant un tel espace a forcément des répercutions aussi bien négatives que positives sur l’environnement du milieu. Ceci étant, conformément aux dispositions de la loi n°98-030 du 12 février 1999 portant Loi-cadre sur l’environnement en République du Bénin et d’autre part, à celles concernant le décret n°2017-332 du 06 juillet 2017 portant Organisation des procédures de l’évaluation environnementale en République du Bénin, une étude d’impact environnementale et sociale a été élaborée.

1.2. Objectifs et hypothèses de recherche 1.2.1. Objectif général

L’objectif général est d’analyser les impacts environnementaux du projet de construction des logements sociaux dans la ville de Natitingou.

1.2.2. Objectifs spécifiques De façon spécifique, il s’agit de :

 déterminer les composantes environnementales touchées par la réalisation du projet ;

 évaluer les impacts environnementaux et sociaux potentiels et les risques liés aux activités de construction des bâtiments ;

 proposer des mesures d’atténuation des différents impacts négatifs.

1.2.3. Hypothèses de travail

Les hypothèses de travail suivantes appuient les objectifs ci-dessus énumérés :

 l’eau, l’air, la végétation et l’homme sont impactés par la construction des logements sociaux ;

 les pertes du couvert végétal et des activités agricoles sont importantes sur le site de construction des logements ;

 le reboisement et le dédommagement des présumés propriétaires ont permis d’améliorer le paysage et les conditions de vie de la population.

(16)

Page 6 1.3. Clarification de quelques concepts

Environnement

L’environnement est l’ensemble des conditions naturelles (physiques, chimiques, biologiques) et culturelles (sociologiques) susceptibles d’agir sur les organismes vivants et les activités humaines, et qui peuvent aussi être affectés par ceux-ci (Robert, 2001). Il est également définit comme l’ensemble des éléments naturels et artificiels ainsi que des facteurs économiques, sociaux et culturels qui influent sur les êtres vivants et que ceux-ci peuvent modifier. (MEHU, 1999)

Figure 1: Schéma simplifié de l’environnement Source : DONOU, 2019

D’après cette figure, on retient que l’Environnement peut aussi être défini comme l’ensemble des éléments humains (économie, espace, société, culture et avec ceux naturels (biotique, abiotique) et l’ensemble des phénomènes et interactions qui s’y déploient.

(17)

Page 7

Étude d’impact environnementale (EIE)

L’Etude d’Impact Environnementale est un processus technique et administratif qui assure l’analyse préalable des impacts positifs et négatifs qu’une activité ou qu’un projet peut avoir sur son milieu. En d’autres termes, c’est un processus évaluant les impacts écologiques probables, à la fois bénéfiques et néfastes d’un projet ou d’un aménagement proposé, compte tenu des impacts socio-économiques, culturels et sanitaire connexes (Secrétariat de la convention de Ramsar, 2007).

Impact sur l’environnement

L’impact environnemental désigne l’ensemble des changements qualitatifs, quantitatifs et fonctionnels de l’environnement (négatifs ou positifs) engendrés par un projet, un processus, un procédé, un ou des organismes et un des produits de sa conception à sa fin de vie (Wathern, 1988).

1.4. Revue de littérature

La problématique du logement a été l’objet d’étude de plusieurs recherches. Ces recherches ont pour la plupart du temps porté sur les impacts liés à la construction de celui-ci. Ces impacts affectent à la fois les milieux social, économique et environnemental. Cependant, plusieurs problèmes sont reliés au logement et suscite sa construction. Sur le territoire Québécois, deux problèmes sont liés au logement : le manque de disponibilité de logements locatifs en bon état et l’accessibilité financière au logement qui se manifeste par un pourcentage élevé de ménages qui doivent consacrer plus de 30% de leur revenu pour se loger (GASP, 2012). En Afrique, la problématique du logement est liée à la croissance urbaine avancée. Autrement dit, plus la croissance démographique est élevée, plus le manque de logement se fait ressentir. Selon Dansou (2005), le continent africain dans son ensemble se caractérise par une croissance urbaine extrêmement rapide. Au début du 20ème siècle la population africaine était rurale à 95%.

Après la colonisation, notamment après la 1ère guerre mondiale, l’Afrique a connu un taux de croissance urbaine très élevé comparable à ceux des pays latino-américains et dépassant largement celui des pays industrialisés (Dansou, 2005). En France, près de 15 millions de personnes sont aujourd’hui victimes de la crise du logement et soumises à des formes plus ou moins graves de mal-logement : 4 millions sont mal logées et 12 millions fragilisées dans leur rapport au logement (Fondation Abbé Pierre, 2017).

De tout ce qui précède, la construction de logements sociaux est due au mauvais état des logements locatifs existants, l’insuffisance de fonds pour se procurer d’un logement décent des personnes à revenus modestes et la croissance démographique urbaine très poussée. Cela dit,

(18)

Page 8 les logements sociaux procurent aussi bien des avantages aux bénéficiaires, que des inconvénients.

Au nombre des avantages, sur les plans économique et social, les acquéreurs des logements sociaux dépensent moins que d’habitude et peuvent faire des économies. C’est suivant cette logique que Trevien (2014) admet que les loyers des logements sociaux sont nettement inférieurs à ceux demandés pour les logements du parc privé. Sur le plan environnemental, la construction des logements sociaux contribue à l’amélioration du milieu concerné.

Cependant, la construction des logements sociaux affecte négativement l’économie de la région bénéficiaire. Avec 2,2 Milliards € en 2018, le chiffre d’affaires bâtiment du logement social représente 21% du chiffre d’affaires total du bâtiment réalisé sur le secteur du logement (DREAL, 2019). Gboho (2008) rejoint cette même idée en affirmant que le logement social nécessite un investissement colossal. Aussi, la construction d’un logement, de par les activités à y mener agit négativement sur l’environnement en général. Selon Mendouga (2013), les projets immobiliers sont généralement des projets de la catégorie A car leur mise en œuvre peut avoir des incidences graves sur l’environnement avec des impacts négatifs importants et parfois irréversibles.

De tous les auteurs qui ont abordé les impacts du logement social, on retient que les logements affectent l’économie des acquéreurs de ces logements, ainsi que leur cadre de vie que ce soit positivement soit négativement. En fonction de leur divers raisonnements face au sujet de logement, la présente étude se propose de compléter la littérature existante en abordant les impacts potentiels du projet de construction de logements sociaux dans la ville de Natitingou.

(19)

Page 9

Chapitre 2 : Milieu d’Etude

(20)

Page 10 2.1. Localisation du site d’accueil des logements dans la ville Natitingou

La ville de Natitingou est l’agglomération urbaine qui accueille le projet. Elle est une ville géographiquement située au Nord-Ouest de la République du Bénin. D’une superficie de 3045km², elle est limitée au Nord par la commune de Toucountouna, au Sud-Est par la commune de Kouandé, au Sud-Ouest par la commune de Copargo, à l’Ouest par la commune de Boukoumbé. Elle constitue un pont de passage vers le Burkina-Faso et le Mali.

Fondée par un chasseur-Meunier du nom de Nanto, signifiant littéralement en langues Waama et Ditammari, « La ville de Nanto », le nom de la ville de Natitingou a été attribué par les missionnaires européens. Elle fut un temps le siège du palais du gouverneur pendant la colonisation française.

Grâce à l’Arrêté Général du 11 mai 1955, la ville de Natitingou est devenue officiellement le chef-lieu du Département de l’Atacora. Elle est une ville géographiquement située au Nord- Ouest de la République du Bénin. Cette merveilleuse agglomération est souvent fréquentée par des touristes, sûrement grâce à ses attraits touristiques tels que : les chutes de Kota, le musée ethnographique régional ou encore la chaîne de l'Atacora.

Le site d’implantation des 200 logements sociaux économiques est un domaine qui couvre une superficie de 08ha 69a 03ca. C’est une partie d’un grand domaine de 11ha 74a 07ca réservé par la Mairie de Natitingou pour la construction de la cité administrative départementale et les logements sociaux et économiques. Le domaine est situé dans le quartier Ourbouga, dans le 3ème Arrondissement de la Commune de Natitingou. Le site affecté à la construction des logements sociaux est au bord de la Route Nationale Inter-Etat n°3 (RNIE3) à l’entrée droite de la ville de Natitingou en quittant Djougou. Il est situé entre le cours d’eau Yarpao et le carrefour Kaba.

Selon la Loi n° 2013-005 portant création, organisation, attributions et fonctionnement des unités administratives locales en République du Bénin, la ville de Natitingou compte vingt (20) quartiers répartis en trois Arrondissements (Natitingou I, II et III).

(21)

Page 11 Figure 2: Localisation du site de construction des logements sociaux dans la ville de Natitingou 2.2. Milieu physique

2.2.1. Sols

Dans la ville de Natitingou on rencontre trois types de formations pédologiques : des sols peu évolués des sols ferrugineux tropicaux à concrétion et des sols ferrugineux tropicaux hydromorphes.

(22)

Page 12 Sur le site de construction des logements sociaux, les sols sont de type ferrugineux tropicaux à concrétion, très lessivés (dans la dépression) et latéritique (en amont). Ces sols sont caillouteux, sablonneux et argileux. Ils sont pour la plupart lessivés et dégradés, avec pour conséquence une baisse considérable de leur fertilité en raison de la forte dégradation dont ils sont l’objet. Les techniques culturales inadaptées et la faible capacité de gestion des eaux ont contribué à cette dégradation avancée des sols. Des affleurements rocheux sont observés à la surface par endroit.

(Mairie de Natitingou, 2017).

Figure 3 : Carte pédologique de la commune de Natitingou Source : Mairie de Natitingou, 2017

(23)

Page 13 2.2.2. Caractéristiques climatiques

1- Climat

La ville de Natitingou bénéficie d’un climat tropical de type soudano-guinéen à saisons contrastées (une saison sèche et une saison pluvieuse), caractérisé par l’alternance d’une longue saison humide de 6 à 7 mois, allant d’avril/mai à octobre et d’une longue saison sèche de 5 à 6 mois, allant de novembre à mars/avril.

La ville, comme toute la région d’ailleurs, connaît de décembre à février le harmattan, un vent sec et frais qui souffle du Sahara vers l’Ouest sur l’Afrique occidentale. Par ailleurs, elle enregistre depuis quelques années des aléas climatiques (inondations, sécheresse) caractérisés par une irrégularité des pluies, auxquels s’ajoutent les tornades qui affectent la productivité des cultures. (Mairie de Natitingou, 2017)

2- Température

Les températures de la ville de Natitingou subissent de grandes variations pendant l’année. La moyenne annuelle est d’environ 27°C. Les températures durant la période où souffle le harmattan sont basses et peuvent descendre à 17°C. En saison sèche, la température peut atteindre 35°C.

En ce qui concerne l’humidité relative de l’air, elle est maximale en saison pluvieuse (avril à octobre) et minimale en saison sèche. Elle varie de 17% à 99% suivant le mois et le moment de la journée. Pendant le harmattan, le pouvoir évaporant est fort et l’humidité relative moyenne est inférieure à 50% (décembre à mars). L’indice d’humidité de Mangenot (1951) est de l’ordre de 2,37. (Mairie de Natitingou, 2017)

3- Données pluviométriques générales

La station synoptique secondaire de Natitingou enregistre une moyenne annuelle de 1300 mm d’eau en 90 jours avec une concentration sur juillet, août et septembre (Idrissou, 2014). Depuis 1950, des années comme 1953, 1955, 1959, 1980 et 1984, ont été déficitaires. Les précipitations cumulées durant les mois de novembre à mars excèdent rarement 100 mm, (Tente, 2005). La pluviométrie est influencée par la présence du relief de la chaîne atacorienne. Les pluies orageuses au niveau de la ville de Natitingou représentent environ 70 % des précipitations totales (Boko, 1988). Ces intenses pluies sont à l’origine de l’érosion des sols et de la dégradation des infrastructures privées et socio-communautaires.

(24)

Page 14 Les cumuls annuels varient entre un maxima de 1 496 mm en 2003 et un minimum de 930 mm en 1993. La figure suivante illustre les variations des cumuls annuels entre 1989 et 2018.

Figure 4 : Variation des cumuls pluviométriques de 1989 à 2018 Source : AERAMR-Conseils, 2020

De manière générale, on observe deux périodes pluviométriques nettement distinctes.

de 1989 à 2000 : on note une pluviométrie dont les pics varient entre 930 mm/an en 2000 et 1 432 mm en 1991. Pendant cette période la moyenne annuelle est de 1 160 mm/an.

de 2000 à 2018 : on assiste à une succession d’années très pluvieuses et d’années moyennement pluvieuses. Les cumuls annuels varient entre 1 017 mm en 2006 et 1 496 mm en 2003 pour une moyenne dans la période de 1 233 mm/an. Pendant cette période, la pluviométrie a globalement augmenté par rapport à la période précédente.

Durant la période 1989 - 2009, on assiste à des cycles successifs d’augmentation et de baisse des cumuls pluviométriques, chaque cycle durant 2, 3, et 4 années.

De 1989 à 1991 : 1047 mm/ an à 432 mm/an ;

De 1991 à 1993 : 1432 mm/ an à 1043 mm/an ;

De 1993 à 1995 : 1043 mm/ an à 1365 mm/an ;

De 1995 à 2000 : 1365 mm/ an à 930 mm/an ;

1047 1086

1432

1088 1043

1314 1365

1274

1018 1494

1161

930 10991103

1496

1333

1160

1017 13431318

1476

1331 1260

1380

1002 956

10891079 1157

1053

900925 950975 10001025 10501075 11001125 11501175 12001225 12501275 13001325 13501375 14001425 14501475 15001525 1550

1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

Précipitation (mm)

Année

(25)

Page 15

De 2000 à 2003 : 930 mm/ an à 1496 mm/an ;

De 2003 à 2006 : 1496 mm/ an à 1017 mm/an ;

De 2006 à 2009 : 1017 mm/ an à 1476 mm/an.

A partir de 2009, une période de tendance baissière s’installe avec une des pics hauts mais qui n’atteignent pas les pics précédents et des pics bas dans la moyenne des pics bas des années précédentes.

2.2.3. Relief

Le relief de l’ensemble de la Commune à laquelle appartient la ville de Natitingou, présente des formes variées, allant des zones de montagne de la ville aux plateaux et pénéplaines des villages environnants. La Commune est caractérisée par un relief accidenté composé surtout de la chaine de l’Atacora, de plateaux et de collines dont les vallées se présentent souvent en pente forme.

Le relief de la ville Natitingou est un facteur qui influence l’extension spatiale du tissu urbain.

En effet, la topographie du site de la ville présente d’énormes contraintes à l’urbanisation. La zone urbanisable a des pentes variant entre 2 et 5%. La disponibilité d’espace plat pour la construction des habitations et autres infrastructures sociocommunautaires impose un développement de la ville en couloir dans la vallée où la terre est aménageable. Par conséquent, le relief de Natitingou doit être pris en compte dans tout processus de d’aménagement urbain.

(Mairie de Natitingou, 2017) 2.2.4. Hydrographie

La ville de Natitingou se développe dans la vallée du cours d’eau Fourigninkèrè à l’Ouest et à l’Est, le long de la vallée de la Yarpao, derrière la colline de Kantaborifa. La rivière Fourigninkèrè est le principal exutoire naturel qui reçoit les eaux pluviales de plus de 4/5 des quartiers de la ville. Tchouchoukou et Yori-Nyèri sont ses principaux affluents.

Le tissu urbain de Natitingou s’est développé de part et d’autre de cette rivière. Il s’agit des quartiers comme Bagri, Yokossi, Dassakaté, Winkè, Santa, Boriyouré, Tchirimina, Djindjiré- béri, Kokotamou, Kantchagoutamou, Sountchirantikou, Yimporima, Nagoutantè, Ourbouga, etc. Du côté Est de la ville, se trouve la rivière Yarpao, derrière la colline de Kantaborifa. Elle Constitue l’exutoire naturel des eaux pluviales de la périphérie et de la ville de Natitingou. Il s’agit des quartiers comme Yétapo, Tambarika, Bérécingou, Ouroubonna, etc. Sur l’ensemble de ces cours d’eau qui servent d’exutoires naturels aux eaux pluviales dans la ville de Natitingou, certains ont un régime d’écoulement permanent sur 31,85 km linéaire et d’autres

(26)

Page 16 ont un régime d’écoulement temporaire et font un linéaire cumulé de 116,03 km. (Mairie de Natitingou, 2017)

Figure 5 : Réseau hydrographique de la Commune Source : Mairie de Natitingou, 2017

(27)

Page 17 2.2.5. Voie d’accès au site de construction des logements

Le site est accessible par deux voies. Une voie tracée par les usagers du site et la voie bitumée (RNIE 1) située en bordure de ce dernier.

Planche 1: Etat de la voie d’accès au site Source : AERAMR-Conseils, 2020

La planche ci-dessus illustre la voie tracée par les usagers pour accéder au site. Cette voie est peu praticable surtout en saison pluvieuse à cause de son état glissant dû à la boue. En bordure de cette voie se remarque des habitations et quelques pieds d’arbres. Il est donc impératif de soit améliorer l’état de cette voie pour faciliter l’accès, soit d’utiliser uniquement la voie bitûmée.

2.3. Milieu biologique 2.3.1. Végétation

La végétation est caractérisée par plusieurs types de formations végétales dont la savane arborée, arbustive et herbacée. Elle est constituée de 127 pieds isolés d’arbre de certaines essences ligneuses au milieu des champs et jachères. Le domaine est fortement anthropisé et occupé par les agglomérations, des champs et jachère et une haie à Gmelina arborea.

La richesse spécifique du peuplement des ligneux (dbh ≥ 10) sur le domaine (11,75 ha) est de 16 espèces. L’espèce la plus représentée est Gmelina arborea avec un taux de présence de 38,58

% suivi de Parkia biglobosa avec un taux de présence de 22,05 %.

Les fruitiers Vitellaria paradoxa et Manguifera indica sont présent respectivement avec 7,09%

et 6,3%. Le Danielia oliveri et Lanna acida avec 4,72% chacune. (Mairie de Natitingou, 2017) 2.3.2. Faune

Le patrimoine faunique de la Commune reste très peu diversifié dans les formations végétales.

On y recense quelques céphalophes, des singes, des reptiles, des écureuils, des rats et même des perdrix et des chauves-souris. Les ressources fauniques sont. On rencontre également quelques

(28)

Page 18 animaux d’élevage tels que les chiens, les volailles, etc. Les batraciens, reptiles et des varans sont observés au niveau de la rivière Yarpao.

Actuellement, c’est la chasse à la battue, aux fusils artisanaux et aux modernes, aux pièges et à la lance qui est la plus pratiquée par les populations. (Mairie de Natitingou, 2017)

2.4. Milieu humain 2.4.1. Population

D’après le recensement de 2002 (RGPH3), la Commune de Natitingou comptait 75 620 habitants, dont 37 388 hommes et 38 232 femmes.

En 2013, la Commune de Natitingou comptait 103 843 habitants avec 50 968 hommes et 52 875 femmes. Le 3ème arrondissement qui fait l’objet du présent projet était le plus peuplé avec 22 011 habitants et l’arrondissement le moins peuplé était celui de Kouandata avec 4 915 habitants. La proportion des habitants de Natitingou vivant en milieu urbain est de 44,17% et celle vivant dans les arrondissements ruraux est de 55,83%.

Tableau 1: Données démographiques de RGPH4-2013 de la ville de Natitingou Répartition de la population par

arrondissement

Effectif de la population

Total Homme Femme

Natitingou 1 12 309 5 897 6 412

Natitingou 2 11 551 5 807 5 744

Natitingou 3 22 011 10 768 11 243

Péporiyakou 7 413 3 504 3 909

Kotopounga 17 420 8 655 8 765

Perma 15 323 7 704 7 619

Kouandata 4 915 2 381 2 534

Tchoumi-Tchoumi 5 656 2 795 2 861

Kouaba 7 245 3 457 3 788

Total 103 843 50 968 52 875

Source : INSAE, 2019

La figure suivante illustre l’évolution de la population de Natitingou depuis 1979 jusqu’à ce jour.

(29)

Page 19 Figure 6 : Evolution de la population de Natitingou de 1979 à 2013

Source : INSAE, RGPH 1, 2, 3 et 4 - 1979, 1992, 2002, 2013

L’analyse de ce tableau montre d’une part, un accroissement de la population de la commune de Natitingou de 39089 habitants selon le RGPH1 de 1979 à 103.843 habitants selon le RGPH4 de 2013. Le taux d’accroissement de la population de Natitingou est de 2,75 entre 1979 et 1992, 2,84 entre 1992 et 2002 et 2,86 entre 2002 et 2013.

Au vu de cette croissance démographique, il urge pour la commune de Natitingou de prendre les dispositions nécessaires pour garantir un avenir meilleur pour la génération actuelle et future du point de vue habitation.

2.4.2. Activités économiques

Agriculture

Du fait d’un relief particulièrement accidenté, l’agriculture urbaine à Natitingou reste concentrée au niveau des bas-fonds, des marécages et le long de la rivière Fourigninkèrè. Il s’agit du maraîchage dominé par la culture de la tomate et par les légumes. C’est un secteur porteur de richesse pour la commune qui ne dispose pas suffisamment de terres arables.

L’évaluation faite lors de l’élaboration du PDC3 indique que la Commune dispose de 874,24 ha de bas-fond rizicole dont 215,25 ha aménagés et d’une multitude de sites propices au maraichage estimée à 114 ha. (Mairie de Natitingou, 2017)

39089

57153

75620

103843

10000 30000 50000 70000 90000 110000

1979 1992 2002 2013

Population

Année

(30)

Page 20

Planche 2: Production maraîchère dans la ville de Natitingou Source : AERAMR-Conseils, 2020

Les photos ci-dessus présentent des champs de bananeraies (A) et de cultures des tomates et légumes (B). Ces cultures sont plus dominantes à Natitingou et cette dominance s’explique par le relief peu accidenté de la commune. L’agriculture reste donc concentrée au niveau des bas-fonds, des marécages et le long de la rivière Fourigninkèrè.

Elevage

Les activités d’élevage sont pratiquées sous leur forme traditionnelle avec une prédominance de la divagation des animaux qui est une source de conflits entre communautés. Dans l’ensemble, le cheptel de la commune est dominé par l’élevage de case que tous les producteurs pratiquent en appoint à l’agriculture. Il s’agit des bovins et de certains animaux de la basse-cour (volailles, caprins, porcins…). (Mairie de Natitingou, 2017)

Pêche

Concomitamment à l’élevage, les activités de pêche et de pisciculture ne sont pas pour autant développées dans la commune. Certes elles sont pratiquées dans les rivières telles que Perma, Yarpao, Tchatiko, Tchoumi-Tchoumi, Kpohou, etc. Mais à l’échelle de l’espace urbain, la pêche est juste pratiquée de façon extensive par le Lycée Technique Agricole de Natitingou et quelques centres privés de la place. Il s’agit d’une pêche artisanale qui se fait à la ligne avec l’utilisation des claies et filets traditionnels, des hameçons et des nasses. Les principales espèces pêchées sont les silures, les carpes, les poissons sardines, etc. L’utilisation de ces équipements inadéquats conduit le plus souvent à la destruction des écosystèmes aquatiques. Il faut souligner que le diagnostic du secteur a révélé qu’il existe des jeunes dévoués et aptes à s’ingérer et s’insérer dans cette activité.

A B

A : Plant de maïs et de bananiers B : Culture de tomates et de légumes

(31)

Page 21 Dans toutes les communes, la branche d’activité ‘’agriculture, pêche et chasse’’ est pratiquée à plus de 70% sauf dans la commune de Natitingou qui est estimée à 48,3%. (Mairie de Natitingou, 2017)

Tourisme

La commune de Natitingou dispose d’importants sites touristiques qui jalonnent les arrondissements. Il s’agit des Chutes de Kota, le Musée de Natitingou, les Tata somba de Perma, Kouandata, Kouaba et Péporiyakou, le paysage montagneux regorgeant des grottes et marres pittoresques et les sites aurifères de Natitingou, de Perma et de Kotopounga. La grande majorité des activités économiques de la commune sont organisées autour de ces richesses touristiques. Le musée tient une place importante dans les activités touristiques de la Commune de Natitingou, en ce sens qu’il draine le plus grand nombre de touristes.

Le développement du tourisme dans la Commune de Natitingou est également lié à l’existence d’attractions touristiques au niveau des communes voisines, ce qui entraîne un partage de la clientèle. Ces attractions touristiques sont situées entre autres dans les communes de Kouandé (les palais de Kouandé, les sites de résistance de Kaba), Tanguiéta (les chutes d’eau de Tanongou, sites de Tanéka, le paysage de la chaîne de l’Atacora, Parc Pendjari, etc.), et Boukoumbé (les tatas Somba et le massif montagneux, etc.) et la richesse culturelle des différents groupes socioculturels. De ce fait, la ville de Natitingou est le point de chute et de départ des touristes dans le Département de l’Atacora. La position de la ville de Natitingou comme chef-lieu du département et principal centre de concentration des services, des infrastructures socio communautaires et d’hébergement lui donnent également une place de choix dans le tourisme de l’Atacora. (Mairie de Natitingou, 2017)

2.4. Caractéristiques du site d’accueil

2.4.1. Description du site de construction des logements sociaux et économiques à Natitingou

Le grand domaine est constitué d’espace loti par la Mairie, comptant 175 parcelles. On y trouve des parcelles friches et des parcelles bâties. On dénombre vingt-sept (27) constructions dont dix-sept (17) sont habités. Au total quarante-cinq (45) présumés propriétaires ont été recensés sur le site.

Sur la partie du domaine devant accueillir les logements sociaux et économiques on dénombre 127 parcelles et vingt-cinq (25) constructions dont 15 habités. Sur les parcelles bâties, on

(32)

Page 22 dénombre neuf (09) bâtiments construits en terre battue, quinze (15) en brique et une (01) en pierre. Aucune infrastructure sociocommunautaire n’est construite sur le site, ni aux abords.

2.4.2. Usage actuel du site

Les espaces-friches du site sont exploités pour les activités agricoles telle que la production du niébé et des cultures de contre saison. Il est constaté que les présumés propriétaires occupent ces espaces depuis plus de 5ans déjà.

Planche 3 : Divers usages du site par les populations Source : AERAMR-Conseils, 2020

D’après la planche, on retient que le site sur lequel sera implanté le projet est un terrain en exploitation. Les occupants actuels du site ont construit des maisons dessus et y vivent (A).

L’espace restant est utilisé pour la réalisation de quelques activités économiques notamment l’agriculture. Il s’agit des champs d’igname et de niébé (B et C). Sur le site d’implantation des logements, plusieurs pieds d’arbre ont été remarqués et seront impactés par le projet.

L’exécution du projet engendrera donc la perte du couvert végétal et la délocalisation des propriétaires actuels du site. Il faudra alors songer à un dédommagement de ces occupants avant que les travaux ne soient réalisés.

Habitations (A) Champs d’igname (B) Champs de niébé (C)

A B C

(33)

Page 23

Chapitre 3 : Matériel et Méthodes

(34)

Page 24 3.1. Matériel

Le matériel de collecte de données et information est composé de :

appareil photographique numérique : pour la prise des vues instantanées utilisées pour les illustrations ;

stylo, crayon, règle…sont utilisés pour la prise des notes ;

GPS : pour enregistrer les coordonnées géographiques du site ;

grille d’observation ;

logiciels (Word et Excel) : pour le traitement des données.

3.2. Méthodes

Les méthodes utilisées pour la réalisation de cette étude sont subdivisées en cinq (05) étapes. Il s’agit des recherches documentaires, les collectes de données, les outils d’analyse environnementale et d’évaluation des impacts du projet, des méthodes d’analyse des impacts, et le traitement des données collectées.

3.2.1. Recherche documentaire

La recherche documentaire a consisté à consulter les documents en rapport avec le thème. Ces documents ont concerné les rapports généraux notamment les rapports généraux de la Commune de Natitingou. De même, les rapports sur les données du Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) 3 et 4, les informations relatives au contexte législatif et réglementaire de l’étude d’impact environnemental au Bénin.

3.2.2. Collecte des données

Les travaux de terrain, effectués sur le site du projet et dans ses zones d’influence directes (quartiers Ourbouga et Koussantigou), ont porté sur la visite du site. Elle a été faite à partir de la grille d’observation afin d’observer les réalités qui prévalent sur le site d’implantation du projet et de son environnement immédiat et un questionnaire adressé aux différentes parties prenantes du projet (ouvriers, exploitants des sites, populations riveraines, autorités locales). Les informations ainsi collectées ont été consignées sur des fiches de relevés préparées à cet effet.

3.2.3. Outils d’analyse environnementale et d’évaluation des impacts du projet Quatre grandes étapes permettent d'évaluer les impacts des activités du projet sur les différents éléments du milieu social et écologique (environnemental sensu stricto).

Les figures 7 et 8 présentent l'essentiel du processus menant à l'évaluation des impacts ainsi que les intrants et les extrants de chacune des étapes.

(35)

Page 25 Identification de l’impact

Figure 7: Processus d’évaluation des impacts environnementaux du projet Source : AERAMR-Conseils, 2020

Figure 8: Principales étapes de l’évaluation et l’analyse des impacts Source : AERAMR-Conseils, 2020

Nature de la composante Nature de l’activité

Valeur composante Valeur composante

Mesures d’atténuation spécifique

Importance de l’impact résiduel

Etendue de l’impact Intensité de l’impact Durée de l’impact

(36)

Page 26 3.2.4. Méthode d’évaluation des impacts

La méthode utilisée pour analyser l’importance des impacts est celle de Fecteau (1997) : méthode qui évalue l’importance d’un impact suivant les trois paramètres de caractérisation que sont : la durée de l’impact, l’étendue de l’impact et l’ampleur ou l’intensité de l’impact.

3.2.4.1. Durée de l'impact

Un impact peut être qualifié de temporaire ou de permanent. Un impact temporaire peut s'échelonner sur quelques jours, semaines ou mois, mais doit être associé à la notion de réversibilité. Par contre, un impact permanant à un caractère d'irréversibilité et est observé de manière définitive ou à très long terme.

3.2.4.2. Étendue de l'impact

L'étendue de l'impact fait référence au rayon d'action ou à la portée, c'est-à-dire, à la distribution spatiale de la répercussion. Ainsi, un impact peut être d'étendue ponctuelle, lorsque ses effets sont très localisés dans l'espace, soit qu'ils se limitent à une zone bien circonscrite et à de superficie restreinte. Un impact ayant une étendue locale touchera une zone ou une population plus étendue. L’ensemble d'un village sera considéré comme ayant une étendue locale.

Finalement, un impact d'étendue régionale se répercuterait dans l'ensemble de la zone d'étude et parfois au-delà.

3.2.4.3. Intensité de la perturbation

L'intensité de la perturbation est fonction de l'ampleur des modifications observées sur la composante du milieu touchée par une activité du projet ou encore des perturbations qui en découleront. Ainsi, une faible intensité est associée à un impact ne provoquant que de faibles modifications à la composante visée, ne remettant pas en cause son utilisation, ses caractéristiques ni sa qualité. Un impact de moyenne intensité engendre des perturbations de la composante du milieu touché qui modifient son utilisation, ses caractéristiques ou sa qualité.

Enfin, une forte intensité est associée à un impact qui résulte des modifications importantes de la composante du milieu, qui se traduisent par des différences également importantes au niveau de son utilisation, de ses caractéristiques ou de sa qualité.

Le tableau 2 est destiné à déterminer l'importance de l'impact à partir des facteurs précités.

(37)

Page 27 Tableau 2: Grille d’évaluation de l’importance des impacts

CRITERES IMPORTANCE

ABSOLUE

Intensité Etendue Durée

Forte

Régionale

Longue Majeure

Moyenne Majeure

Courte Majeure

Locale

Longue Majeure

Moyenne Majeure

Courte Majeure

Ponctuelle

Longue Majeure

Moyenne Moyenne

Courte Mineure

Moyenne

Régionale

Longue Majeure

Moyenne Moyenne

Courte Moyenne

Locale

Longue Moyenne

Moyenne Moyenne

Courte Moyenne

Ponctuelle

Longue Moyenne

Moyenne Moyenne

Courte Mineure

Faible

Régionale

Longue Majeure

Moyenne Moyenne

Courte Mineure

Locale

Longue Moyenne

Moyenne Moyenne

Courte Mineure

Ponctuelle

Longue Mineure

Moyenne Mineure

Courte Mineure

Source : Fecteau, 1997

3.2.5. Traitement des données

Les données collectées ont été synthétisées, organisées puis traitées par catégorie. Ces travaux ont été nécessaires à la bonne description de l’état initial du milieu récepteur du projet, à l’analyse judicieuse des interactions entre les activités du projet et les composantes du milieu récepteur et à la proposition de mesures d’amélioration conséquentes.

(38)

Page 28

Chapitre 4 : Résultats et Discussion

(39)

Page 29 4.1. Résultats

4.1.1. Détermination des composantes environnementales touchées par le projet 4.1.1.1. Principales activités sources d’impact du projet

L’identification des activités sources d’impact consiste à déterminer à partir des travaux à exécuter dans le cadre du projet, les activités susceptibles d’entraîner des modifications substantielles du milieu physique ou des impacts sur les composantes du milieu naturel et humain. Cette identification découle de la description technique du projet et de la connaissance du milieu naturel. Les activités sources d’impacts du projet de construction des logements sociaux et économiques dans la ville de Natitingou sont présentées en trois phases de réalisation. Il s’agit de la phase préparatoire, de construction et d’exploitation.

4.1.1.1.1. Phase préparatoire

Les principales activités, sources d’impact concernent :

 main d’œuvre ;

 mobilisation du personnel technique clé de chantier (DT, CT, CC et CE) ;

 délimitation de l’emprise et sa matérialisation ;

 libération de l’emprise de construction des logements sociaux et économique ;

 choix du site et installation de la base vie de l’entreprise ;

 mobilisation et apport des machines : les camions et autres matériels roulants de chantier

;

 préparation des aires des installations, y compris le débroussaillage, l'abattage d'arbres, les terrassements éventuels ;

 construction des aires et des hangars de stockage des matériaux et des fournitures, et toutes les dispositions nécessaires à la vie et au travail du personnel pour le bon fonctionnement du chantier, en particulier en ce qui concerne la sécurité et l'hygiène ;

 construction des toilettes pour les besoins du personnel de chantier ;

 branchements et fournitures d’eau potable et électricité dans la base vie de chantier ;

 construction de la clôture et délimitation du site du projet ;

 approvisionnement du chantier en matériaux.

4.1.1.1.2. Phase de construction des bâtiments et infrastructures connexes

Pendant la phase de construction, les principales activités sources d’impact sont entre autres :

 recrutement de la main d’œuvre ;

 dégagement de l’emprise du site de construction des logements ;

(40)

Page 30

 implantation des 200 logements ;

 mise en œuvre des travaux de fouilles ;

 exploitation des sites de carrière et apport des matériaux de construction ;

 exécution des travaux de génie civil : (i) le béton de propreté ; (ii) les travaux de fondation ; (iii) le montage des agglos ; (iv) les travaux de coulage des bétons des poteaux et des chainages, etc. ;

 travaux de menuiserie-bois-métalliques-alu vitrerie ;

 carrelage du sol de l’intérieur de chaque bâtiment ;

 travaux VRD (approvisionnement en eau, plomberie, électrification, assainissement, espaces verts).

4.1.1.1.3. Phase d’exploitation

Pendant la phase d’exploitation, les activités sources d’impacts sont liées à :

 usage des logements ;

 activités d’entretien (nettoyage réseaux, peintures, espaces verts) ;

 gestion des déchets.

4.1.1.2. Identification des interactions du projet avec les composantes environnementales

Le projet et son milieu d'accueil (environnement immédiat) ont été décrits précédemment ; la mise en corrélation d’une part des activités associées aux travaux avec d’autre part, les éléments de l'environnement, a permis d'identifier les interactions possibles pouvant découler de la mise en œuvre du projet.

La Matrice de Léopold traduit cette interaction des activités du projet avec les composantes de l'environnement. Le tableau 3 résume sous forme de matrice simplifiée, les types d’interactions potentielles des activités sources d’impacts du projet avec les composantes de l’environnement.

(41)

Page 31 Tableau 3: Composantes de la Matrice de Léopold pour l’identification et l’évaluation des impacts du projet

PHASES

ACTIVITÉS SOURCES D’IMPACT

MILIEU

PHYSIQUE BIOLOGIQUE HUMAIN

AIR EAU SOL FLORE FAUNE ECONOMIE EMPLOI SANTE SÉCURITÉ

I Phase préparatoire

1.1. Dégagement de l’emprise du

site (nettoyage) x x x x x x

1.2.

Mobilisation du personnel technique clé de chantier (DT, CT, CC et CE)

x

1.3.

Mobilisation et apport du matériel sur le terrain (les machines, camions et autres matériels roulants de chantier)

x x x x x

II Phase de construction

2.1. Recrutement de la main-

d’œuvre x x

2.2. Approvisionnement des

matériaux sur le chantier x x x x x

2.3.

Gros œuvres : Travaux de génie civil (implantation des

bâtiments, béton de propreté ; travaux de fondation ; montage des agglos ; travaux de coulage des bétons des poteaux et des chainages, etc.)

x x x x x x x x x

2.4. Travaux de menuiserie-bois-

métalliques-alu vitrerie x x x

(42)

Page 32

PHASES

ACTIVITÉS SOURCES D’IMPACT

MILIEU

PHYSIQUE BIOLOGIQUE HUMAIN

AIR EAU SOL FLORE FAUNE ECONOMIE EMPLOI SANTE SÉCURITÉ

2.5.

Travaux de finition

(approvisionnement en eau, plomberie, électrification, assainissement, espaces verts)

x x x x x

2.6. Repli du chantier x x

III Phase d’exploitation

3.1.

Utilisation des logements (Entretien et gestion des déchets)

x x x x

3.2.

Activités d’entretien

(nettoyage, réseaux, peintures, espaces verts)

x x x x x

Légende : (x) signifie qu’il y’a interaction entre la composante et l’élément du milieu.

Source : Léopold, 1971

(43)

Page 33 4.1.2. Evaluation des impacts environnementaux et sociaux du projet

4.1.2.1. Phase préparatoire

Les impacts pendant cette phase de réalisation du projet sont liés d’une part, à la mobilisation du personnel technique clé de chantier (DT, CT, CC et CE) ; les études géotechniques et élaboration des dossiers d’exécution et d’autres part, la libération de l’emprise de construction des logements sociaux et économique, le choix du site et installation de la base de chantiers de l’entreprise et de la mission de contrôle (base-vie, locaux et logements de l’entreprise, parc matériel, construction des aires de stockage divers, etc.) , la mobilisation et amenée sur le terrain, les machines ; camions et autres matériels roulants de chantier, la préparation des aires des installations, y compris le débroussaillage, l'abattage d'arbres, les terrassements éventuels, débroussaillage, coupe d’arbre et dégagement de l’emprise de construction des logements sociaux, etc.

4.1.2.1.1. Impacts positifs potentiels sur le milieu humain

Les impacts positifs liés aux travaux identifiés en phase préparatoire porte essentiellement sur la composante humaine de l’environnement. Il s’agit de :

amélioration de revenus des populations ;

disponibilité de produits ligneux pour la population.

4.1.2.1.1.1. Amélioration des revenus des populations

Pendant cette phase de préparation, la réalisation du projet va nécessiter la location de maisons aussi bien pour l’installation de la base vie de la mission de contrôle, de l’entreprise adjudicataires et les lieux de résidence du personnel technique de chantier de même que les premiers ouvriers. Cet état de chose pourrait apporter des revenus nouveaux escomptés pour la population. Aussi, il sera ressenti une redynamisation de l’économie locale à travers le développement circonstanciel de petites activités commerciales (vente d’eau de boisson, restauration) et des services autour de la base vie de chantier et/ou dans certains quartiers. Les revenus tirés des activités par la population pourraient contribuer à la réduction de la pauvreté dans la localité.

4.1.2.1.1.2. Disponibilité de produits ligneux pour la population

En prélude aux travaux de construction des logements sociaux et économiques, le site de près de 8ha devra faire l’objet d’un nettoyage adéquat comprenant le déboisement, le dessouchage, le sarclage. Cette activité va libérer des produits ligneux qui pourront être mis à la disposition

Références

Documents relatifs

Projet de parc éolien de Beg ar C’Hra Marie-Pierre Gosset – Paysagiste / Décembre 2016 - Version complétée septembre 2019 / juin 2021 68 2.5 Les impacts visuels du projet

Projet de parc éolien de Beg ar C’Hra Marie-Pierre Gosset – Paysagiste / Décembre 2016 - Version complétée septembre 2019 / juin 2021 100 2.6 Les impacts visuels du projet

Objectif : L’objectif global de l’étude était d’évaluer les impacts socio-environnementaux des activités agricoles dans les Communes de Natitingou, Boukombé,

Analyse des impacts environnementaux des activités agricoles au nord-ouest de l’Atacora Outils de collecte des données : Les outils de collecte des données ci-après

Dans le but d'évaluer le potentiel de chaque batterie du kart pour en connaître son niveau de charge, nous avons décidé de le faire à l'aide d'un bargraph numérique qui se

Pour ce périmètre (gros œuvre et second œuvre), le bâtiment à ossa- ture acier présente un indicateur changement climatique supérieur de 8 % à celui du bâtiment à ossature

Contribution à l’analyse des impacts socio-environnementaux du projet de construction de l’usine de nettoyage du sorgho à Salak, Maroua (Cameroun)..

Copyright and moral rights for the publications made accessible in the public portal are retained by the authors and/or other copyright owners and it is a condition of