Impacts négatifs potentiels sur le milieu biophysique et humain

Les impacts négatifs à la phase préparatoire seront ressentis sur certaines composantes de l’environnement notamment, la flore, le sol, l’air, la santé et la sécurité humaine. Ces impacts identifiés à cette phase de réalisation du projet sont les suivants :

pertes de parcelles et des habitations ; perte du couvert végétal ;

perte et perturbation de l’habitat de la faune ; modification du paysage habituel ;

modification du profil des sols ;

émissions de particules et augmentation de la pollution de l’air par les gaz d’échappement des véhicules ;

pollution des eaux par les déchets solides et ménagers ; pollution sonore ;

accidents de circulation.

4.1.2.1.2.1. Pertes de parcelles et des habitations

La libération de l’emprise du site de projet engendrera la perte des parcelles des habitants du milieu et des habitations se trouvant dessus. Ces parcelles friches et bâties appartiennent à des présumés propriétaires qui doivent être dédommagés.

4.1.2.1.2.2. Perte du couvert végétal

L’installation de la base de chantier et les autres travaux connexes (aménagement des aires de stockage des matériaux) et le dégagement de l’emprise du site de construction des logements sociaux et économiques entraîneront le débroussaillage, l’abattage des arbres, sont susceptibles d’avoir pour conséquence, la perte des formations végétales, notamment la perte de 127 pieds d’arbres. Les essences forestières concernées sont dans leur ordre d’importance : Gmelina

Page 35 arborea, Parkia biglobosa, Vitellaria paradoxa, Mangifera indica, Daniellia oliveri, Lannea acida, Bombax costatum, Diospyros mespiliformis, Psidium guajava, Blighia sapida, Sterculia setigera, Vitex doniana, Anacardium occidentale, Azadirachta indica, Cocos nucifera et Entada africana.

En effet, les opérations de nettoyage concernent l’ensemble de la superficie du site devant abriter les logements sociaux. Malgré l’anthropisation de l’espace, le site abrite encore des peuplements ligneux de 16 espèces dont le dbh ≥ 10. Les espèces comme Blighia sapida (02), Bombax costatum (05), Daniellia oliveri (06), Diospyros mespiliformis (03), Parkia biglobosa (28), Vitellaria paradoxa (09) et Vitex doniana (02), soit cinquante-cinq (55) arbres sont menacées de disparition et protégées par la Loi N° 93-009 du 02 Juillet 1993 portant Régime des forêts en République du Bénin.

4.1.2.1.2.3. Émissions de particules et augmentation de la pollution de l’air par les gaz d’échappement des véhicules

Les impacts envisagés sont essentiellement négatifs et concernent les formes de pollution de l’air dues aux émissions de poussière (particule de sable, de ciment et de limailles de fer), de gaz d’échappement de moteur des engins et machines sur le site. Les gaz tels que les dioxydes de carbone, le dioxyde de soufre et d’azote, de plomb, résultats des fumés d’échappement des véhicules et engins de chantiers et des vapeurs d’hydrocarbures affecteront la qualité de l’air.

Aussi, on assistera à un soulèvement important de poussières lors des travaux de décapage de l’emprise du site. Ceci engendrerait le soulèvement des particules dans l’air.

4.1.2.1.2.4. Perte et perturbation de l’habitat de la faune

Les travaux de dégagement de l’emprise du site sur la faune vont se matérialiser en termes de destruction d’individus et d’habitats, de dérangement temporaire, de délogement de petits rongeurs, de quelques reptiles et autres ainsi analysés :

 Dérangement temporaire : les dérangements temporaires seront ressentis par toutes les espèces fauniques. Ils sont liés à une présence humaine inhabituelle ;

 Faune délogée temporairement : la faune délogée est la faune dont l’habitat est situé à proximité immédiate du chantier. Sans être détruit, cet habitat sera abandonné durant la phase de construction du projet du fait de la gêne ressentie par ces animaux ;

 Faune à habitat détruit : la faune à habitat détruit est la faune dont l’habitat est situé à l’intérieur du chantier. Sont concernés par ce cas, les oiseaux qui ont niché sur le site ;

Page 36 L’impact des travaux se manifestera aussi par la destruction de gîtes de certains reptiles, batraciens, lézards et insectes entraînant ainsi une perturbation de leurs aires d’habitation.

Il existe une relation d’interdépendance entre la faune et la flore au niveau des écosystèmes de sorte que lorsque l’un est perturbé, l’autre en ressent les effets.

4.1.2.1.2.5. Modification du paysage habituel

Pendant les travaux de dégagement de l’emprise du site devant abriter les logements sociaux et économiques, il sera exécuté des travaux de démolition d’environ vingt-cinq (25) bâtiments, actuellement présents sur le site. Cette démolition sera accompagnée de la présence des tas de gravats sur le site. Ceci ajouté au tas de bois coupés modifiera le paysage habituel du site.

4.1.2.1.2.6. Modification du profil du sol

L’installation du chantier, la construction des aires de stockage, etc. et les travaux de dégagement de l’emprise du site de construction des logements sociaux, nécessiteront par endroit le déplacement des blocs de cailloux et le nivellement des surfaces avec le compactage et le tassement de la surface. Il sera aussi constaté une altération des terres (propriétés d’infiltration, d’aération et de pénétration des racines) qui les prédisposera à l’érosion hydrique et éolienne. En outre, le profil du sol sera modifié par ces différents travaux.

4.1.2.1.2.7. Pollution des eaux par les déchets solides et ménagers

La phase de préparation coïncide avec la production de divers déchets (solides ménagers et inertes). Il s’agit par exemple des débris de bois, des feuillages, des emballages de ciment, de limailles de fer et autres. Cette pollution modifiera le paysage visuel du site et peut être source de contamination des eaux de surface et des risques sanitaires.

4.1.2.1.2.8. Pollution sonore

La production de vibrations et de bruits s’observeront lors des travaux de dégagement de l’emprise et de démolition des habitations, du déploiement des équipements, de la construction de l’aire de traitement. Ces impacts vont s’intensifier à la phase des travaux. Ces bruits auront un impact direct sur les individus.

Page 37 4.1.2.1.2.9. Accidents de circulation

Au cours de l’amenée du matériel, les véhicules du transport du personnel d’encadrement et des matériaux de construction sont susceptibles de causer ou de subir des accidents de circulation dans les environs du site.

Tableau 5: Impacts négatifs potentiels sur le milieu biophysique et humain Analyse

Impact

Durée Etendue Intensité Importance Perte de parcelles et des habitations Permanente Locale Forte Majeure Perte du couvert végétal Temporaire Locale Forte Moyenne Emissions de particules et

augmentation de la pollution de l’air par les gaz d’échappement des véhicules

Temporaire Locale Forte Moyenne

Perte et perturbation de l’habitat de la faune

Temporaire Locale Faible Mineure Modification du paysage habituel Temporaire Locale Faible Mineure Modification du profil des sols Temporaire Locale Faible Mineure Pollution des eaux par les déchets

solides et ménagers

Temporaire Locale Faible Mineure

Pollution sonore Temporaire Locale Faible Mineure

Accidents de circulation Temporaire Locale Faible Mineure