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La station synoptique secondaire de Natitingou enregistre une moyenne annuelle de 1300 mm d’eau en 90 jours avec une concentration sur juillet, août et septembre (Idrissou, 2014). Depuis 1950, des années comme 1953, 1955, 1959, 1980 et 1984, ont été déficitaires. Les précipitations cumulées durant les mois de novembre à mars excèdent rarement 100 mm, (Tente, 2005). La pluviométrie est influencée par la présence du relief de la chaîne atacorienne. Les pluies orageuses au niveau de la ville de Natitingou représentent environ 70 % des précipitations totales (Boko, 1988). Ces intenses pluies sont à l’origine de l’érosion des sols et de la dégradation des infrastructures privées et socio-communautaires.

Page 14 Les cumuls annuels varient entre un maxima de 1 496 mm en 2003 et un minimum de 930 mm en 1993. La figure suivante illustre les variations des cumuls annuels entre 1989 et 2018.

Figure 4 : Variation des cumuls pluviométriques de 1989 à 2018 Source : AERAMR-Conseils, 2020

De manière générale, on observe deux périodes pluviométriques nettement distinctes.

de 1989 à 2000 : on note une pluviométrie dont les pics varient entre 930 mm/an en 2000 et 1 432 mm en 1991. Pendant cette période la moyenne annuelle est de 1 160 mm/an.

de 2000 à 2018 : on assiste à une succession d’années très pluvieuses et d’années moyennement pluvieuses. Les cumuls annuels varient entre 1 017 mm en 2006 et 1 496 mm en 2003 pour une moyenne dans la période de 1 233 mm/an. Pendant cette période, la pluviométrie a globalement augmenté par rapport à la période précédente.

Durant la période 1989 - 2009, on assiste à des cycles successifs d’augmentation et de baisse des cumuls pluviométriques, chaque cycle durant 2, 3, et 4 années.

De 1989 à 1991 : 1047 mm/ an à 432 mm/an ;

1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

Précipitation (mm)

Année

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De 2000 à 2003 : 930 mm/ an à 1496 mm/an ;

De 2003 à 2006 : 1496 mm/ an à 1017 mm/an ;

De 2006 à 2009 : 1017 mm/ an à 1476 mm/an.

A partir de 2009, une période de tendance baissière s’installe avec une des pics hauts mais qui n’atteignent pas les pics précédents et des pics bas dans la moyenne des pics bas des années précédentes.

2.2.3. Relief

Le relief de l’ensemble de la Commune à laquelle appartient la ville de Natitingou, présente des formes variées, allant des zones de montagne de la ville aux plateaux et pénéplaines des villages environnants. La Commune est caractérisée par un relief accidenté composé surtout de la chaine de l’Atacora, de plateaux et de collines dont les vallées se présentent souvent en pente forme.

Le relief de la ville Natitingou est un facteur qui influence l’extension spatiale du tissu urbain.

En effet, la topographie du site de la ville présente d’énormes contraintes à l’urbanisation. La zone urbanisable a des pentes variant entre 2 et 5%. La disponibilité d’espace plat pour la construction des habitations et autres infrastructures sociocommunautaires impose un développement de la ville en couloir dans la vallée où la terre est aménageable. Par conséquent, le relief de Natitingou doit être pris en compte dans tout processus de d’aménagement urbain.

(Mairie de Natitingou, 2017) 2.2.4. Hydrographie

La ville de Natitingou se développe dans la vallée du cours d’eau Fourigninkèrè à l’Ouest et à l’Est, le long de la vallée de la Yarpao, derrière la colline de Kantaborifa. La rivière Fourigninkèrè est le principal exutoire naturel qui reçoit les eaux pluviales de plus de 4/5 des quartiers de la ville. Tchouchoukou et Yori-Nyèri sont ses principaux affluents.

Le tissu urbain de Natitingou s’est développé de part et d’autre de cette rivière. Il s’agit des quartiers comme Bagri, Yokossi, Dassakaté, Winkè, Santa, Boriyouré, Tchirimina, Djindjiré-béri, Kokotamou, Kantchagoutamou, Sountchirantikou, Yimporima, Nagoutantè, Ourbouga, etc. Du côté Est de la ville, se trouve la rivière Yarpao, derrière la colline de Kantaborifa. Elle Constitue l’exutoire naturel des eaux pluviales de la périphérie et de la ville de Natitingou. Il s’agit des quartiers comme Yétapo, Tambarika, Bérécingou, Ouroubonna, etc. Sur l’ensemble de ces cours d’eau qui servent d’exutoires naturels aux eaux pluviales dans la ville de Natitingou, certains ont un régime d’écoulement permanent sur 31,85 km linéaire et d’autres

Page 16 ont un régime d’écoulement temporaire et font un linéaire cumulé de 116,03 km. (Mairie de Natitingou, 2017)

Figure 5 : Réseau hydrographique de la Commune Source : Mairie de Natitingou, 2017

Page 17 2.2.5. Voie d’accès au site de construction des logements

Le site est accessible par deux voies. Une voie tracée par les usagers du site et la voie bitumée (RNIE 1) située en bordure de ce dernier.

Planche 1: Etat de la voie d’accès au site Source : AERAMR-Conseils, 2020

La planche ci-dessus illustre la voie tracée par les usagers pour accéder au site. Cette voie est peu praticable surtout en saison pluvieuse à cause de son état glissant dû à la boue. En bordure de cette voie se remarque des habitations et quelques pieds d’arbres. Il est donc impératif de soit améliorer l’état de cette voie pour faciliter l’accès, soit d’utiliser uniquement la voie bitûmée.

2.3. Milieu biologique 2.3.1. Végétation

La végétation est caractérisée par plusieurs types de formations végétales dont la savane arborée, arbustive et herbacée. Elle est constituée de 127 pieds isolés d’arbre de certaines essences ligneuses au milieu des champs et jachères. Le domaine est fortement anthropisé et occupé par les agglomérations, des champs et jachère et une haie à Gmelina arborea.

La richesse spécifique du peuplement des ligneux (dbh ≥ 10) sur le domaine (11,75 ha) est de 16 espèces. L’espèce la plus représentée est Gmelina arborea avec un taux de présence de 38,58

% suivi de Parkia biglobosa avec un taux de présence de 22,05 %.

Les fruitiers Vitellaria paradoxa et Manguifera indica sont présent respectivement avec 7,09%

et 6,3%. Le Danielia oliveri et Lanna acida avec 4,72% chacune. (Mairie de Natitingou, 2017) 2.3.2. Faune

Le patrimoine faunique de la Commune reste très peu diversifié dans les formations végétales.

On y recense quelques céphalophes, des singes, des reptiles, des écureuils, des rats et même des perdrix et des chauves-souris. Les ressources fauniques sont. On rencontre également quelques

Page 18 animaux d’élevage tels que les chiens, les volailles, etc. Les batraciens, reptiles et des varans sont observés au niveau de la rivière Yarpao.

Actuellement, c’est la chasse à la battue, aux fusils artisanaux et aux modernes, aux pièges et à la lance qui est la plus pratiquée par les populations. (Mairie de Natitingou, 2017)

2.4. Milieu humain 2.4.1. Population

D’après le recensement de 2002 (RGPH3), la Commune de Natitingou comptait 75 620 habitants, dont 37 388 hommes et 38 232 femmes.

En 2013, la Commune de Natitingou comptait 103 843 habitants avec 50 968 hommes et 52 875 femmes. Le 3ème arrondissement qui fait l’objet du présent projet était le plus peuplé avec 22 011 habitants et l’arrondissement le moins peuplé était celui de Kouandata avec 4 915 habitants. La proportion des habitants de Natitingou vivant en milieu urbain est de 44,17% et celle vivant dans les arrondissements ruraux est de 55,83%.

Tableau 1: Données démographiques de RGPH4-2013 de la ville de Natitingou Répartition de la population par

La figure suivante illustre l’évolution de la population de Natitingou depuis 1979 jusqu’à ce jour.

Page 19 Figure 6 : Evolution de la population de Natitingou de 1979 à 2013

Source : INSAE, RGPH 1, 2, 3 et 4 - 1979, 1992, 2002, 2013

L’analyse de ce tableau montre d’une part, un accroissement de la population de la commune de Natitingou de 39089 habitants selon le RGPH1 de 1979 à 103.843 habitants selon le RGPH4 de 2013. Le taux d’accroissement de la population de Natitingou est de 2,75 entre 1979 et 1992, 2,84 entre 1992 et 2002 et 2,86 entre 2002 et 2013.

Au vu de cette croissance démographique, il urge pour la commune de Natitingou de prendre les dispositions nécessaires pour garantir un avenir meilleur pour la génération actuelle et future du point de vue habitation.

2.4.2. Activités économiques

Agriculture

Du fait d’un relief particulièrement accidenté, l’agriculture urbaine à Natitingou reste concentrée au niveau des bas-fonds, des marécages et le long de la rivière Fourigninkèrè. Il s’agit du maraîchage dominé par la culture de la tomate et par les légumes. C’est un secteur porteur de richesse pour la commune qui ne dispose pas suffisamment de terres arables.

L’évaluation faite lors de l’élaboration du PDC3 indique que la Commune dispose de 874,24 ha de bas-fond rizicole dont 215,25 ha aménagés et d’une multitude de sites propices au maraichage estimée à 114 ha. (Mairie de Natitingou, 2017)

39089

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Planche 2: Production maraîchère dans la ville de Natitingou Source : AERAMR-Conseils, 2020

Les photos ci-dessus présentent des champs de bananeraies (A) et de cultures des tomates et légumes (B). Ces cultures sont plus dominantes à Natitingou et cette dominance s’explique par le relief peu accidenté de la commune. L’agriculture reste donc concentrée au niveau des bas-fonds, des marécages et le long de la rivière Fourigninkèrè.

Elevage

Les activités d’élevage sont pratiquées sous leur forme traditionnelle avec une prédominance de la divagation des animaux qui est une source de conflits entre communautés. Dans l’ensemble, le cheptel de la commune est dominé par l’élevage de case que tous les producteurs pratiquent en appoint à l’agriculture. Il s’agit des bovins et de certains animaux de la basse-cour (volailles, caprins, porcins…). (Mairie de Natitingou, 2017)

Pêche

Concomitamment à l’élevage, les activités de pêche et de pisciculture ne sont pas pour autant développées dans la commune. Certes elles sont pratiquées dans les rivières telles que Perma, Yarpao, Tchatiko, Tchoumi-Tchoumi, Kpohou, etc. Mais à l’échelle de l’espace urbain, la pêche est juste pratiquée de façon extensive par le Lycée Technique Agricole de Natitingou et quelques centres privés de la place. Il s’agit d’une pêche artisanale qui se fait à la ligne avec l’utilisation des claies et filets traditionnels, des hameçons et des nasses. Les principales espèces pêchées sont les silures, les carpes, les poissons sardines, etc. L’utilisation de ces équipements inadéquats conduit le plus souvent à la destruction des écosystèmes aquatiques. Il faut souligner que le diagnostic du secteur a révélé qu’il existe des jeunes dévoués et aptes à s’ingérer et s’insérer dans cette activité.

A B

A : Plant de maïs et de bananiers B : Culture de tomates et de légumes

Page 21 Dans toutes les communes, la branche d’activité ‘’agriculture, pêche et chasse’’ est pratiquée à plus de 70% sauf dans la commune de Natitingou qui est estimée à 48,3%. (Mairie de Natitingou, 2017)

Tourisme

La commune de Natitingou dispose d’importants sites touristiques qui jalonnent les arrondissements. Il s’agit des Chutes de Kota, le Musée de Natitingou, les Tata somba de Perma, Kouandata, Kouaba et Péporiyakou, le paysage montagneux regorgeant des grottes et marres pittoresques et les sites aurifères de Natitingou, de Perma et de Kotopounga. La grande majorité des activités économiques de la commune sont organisées autour de ces richesses touristiques. Le musée tient une place importante dans les activités touristiques de la Commune de Natitingou, en ce sens qu’il draine le plus grand nombre de touristes.

Le développement du tourisme dans la Commune de Natitingou est également lié à l’existence d’attractions touristiques au niveau des communes voisines, ce qui entraîne un partage de la clientèle. Ces attractions touristiques sont situées entre autres dans les communes de Kouandé (les palais de Kouandé, les sites de résistance de Kaba), Tanguiéta (les chutes d’eau de Tanongou, sites de Tanéka, le paysage de la chaîne de l’Atacora, Parc Pendjari, etc.), et Boukoumbé (les tatas Somba et le massif montagneux, etc.) et la richesse culturelle des différents groupes socioculturels. De ce fait, la ville de Natitingou est le point de chute et de départ des touristes dans le Département de l’Atacora. La position de la ville de Natitingou comme chef-lieu du département et principal centre de concentration des services, des infrastructures socio communautaires et d’hébergement lui donnent également une place de choix dans le tourisme de l’Atacora. (Mairie de Natitingou, 2017)

2.4. Caractéristiques du site d’accueil

2.4.1. Description du site de construction des logements sociaux et économiques à Natitingou

Le grand domaine est constitué d’espace loti par la Mairie, comptant 175 parcelles. On y trouve des parcelles friches et des parcelles bâties. On dénombre vingt-sept (27) constructions dont dix-sept (17) sont habités. Au total quarante-cinq (45) présumés propriétaires ont été recensés sur le site.

Sur la partie du domaine devant accueillir les logements sociaux et économiques on dénombre 127 parcelles et vingt-cinq (25) constructions dont 15 habités. Sur les parcelles bâties, on

Page 22 dénombre neuf (09) bâtiments construits en terre battue, quinze (15) en brique et une (01) en pierre. Aucune infrastructure sociocommunautaire n’est construite sur le site, ni aux abords.

2.4.2. Usage actuel du site

Les espaces-friches du site sont exploités pour les activités agricoles telle que la production du niébé et des cultures de contre saison. Il est constaté que les présumés propriétaires occupent ces espaces depuis plus de 5ans déjà.

Planche 3 : Divers usages du site par les populations Source : AERAMR-Conseils, 2020

D’après la planche, on retient que le site sur lequel sera implanté le projet est un terrain en exploitation. Les occupants actuels du site ont construit des maisons dessus et y vivent (A).

L’espace restant est utilisé pour la réalisation de quelques activités économiques notamment l’agriculture. Il s’agit des champs d’igname et de niébé (B et C). Sur le site d’implantation des logements, plusieurs pieds d’arbre ont été remarqués et seront impactés par le projet.

L’exécution du projet engendrera donc la perte du couvert végétal et la délocalisation des propriétaires actuels du site. Il faudra alors songer à un dédommagement de ces occupants avant que les travaux ne soient réalisés.

Habitations (A) Champs d’igname (B) Champs de niébé (C)

A B C

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