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Submitted on 1 Jan 1925
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dans la région de Schumann (Suite et fin)
Léon Bloch, Eugène Bloch
To cite this version:
Léon Bloch, Eugène Bloch. Nouvelles recherches sur quelques spectres d’étincelle dans la ré-
gion de Schumann (Suite et fin). J. Phys. Radium, 1925, 6 (5), pp.154-165. �10.1051/jphys-
rad:0192500605015400�. �jpa-00205188�
NOUVELLES RECHERCHES SUR QUELQUES SPECTRES D’ÉTINCELLE DANS LA RÉGION DE SCHUMANN (Suite et fin). (*)
par MM. LÉON ET EUGÈNE BLOCH
Sommaire. 2014 Dans la première partie de leur travail, les auteurs ont décrit les méthodes spectrographiques qu’ils emploient dans l’étude de la région de Schumann, et
donné la description des spectres d’étincelle du fer, du nickel, du cobalt, et du tungstène.
Dans cette seconde partie, ils étudient par les mêmes méthodes les spectres d’étincelle du manganèse, du chrome, du cuivre, de l’argent, de l’or et du platine. Les listes des raies de ces éléments, sont notablement plus complètes que celles dont on disposait jusqu’ici.
..
Manganèse.
’
Les tables de Kayser [Handbuch SjJektroskop£e, t. 5] donnent les raies du lnanga- nèse jusqu’à la longueur d’onde 9-215 Â seulement. Takamine et Nitta, dans le travail
plusieurs fois cité, ont donné les raies d’étincelle de cet élément entre 3 000 et 1842 ~.
Aucune mesure ne paraît encore avoir été faite dans la région de Schumann proprement
dite (’).
La liste suivante donne les raies d’étincelle du manganèse entre les limites 1869 et f£64 1. A l’exception d’une quinzaine de raies du début de la liste, qui ont déjà été données
par Takamine et Nitta, toutes les raies sont nouvelles. L’échantillon de manganèse qui a été
utilisé est très pur et nous le devons encore à M. Pierre Weiss. Nous avons noté cependant quelques raies qui appartiennent probablement au carbone et aussi quelques autres qui appartiennent peut-être au fer.
Les phénomènes d’absorption plusieurs fois signalés déjà paraissent avoir joué ici,
ainsi que dans le cas du chrome qui sera étudié ensuite, un rôle particulièrement gênant :
le spectre réel du manganèse est probablement beaucoup plus riche en raies qu’il ne parait d’après notre liste et la répartition véritable des intensités y est sans doute assez différente.
Nous ne pensons donc avoir atteint dans l’étude de cet élément ainsi que du suivant
(chrome) qu’une première approximation.
1
(*j Erratum à la première partie de ce travail : =
’
La dernière ligne du tableau du cobalt, page 116, doit être reportée en tête du tableau de la page 117.
(1) Un travail récent de Trans., 224 ( 9 92’~), p. 3-Àl], dont nous n’avons eu connaissance- qu’après la rédaction de ce mémoire donne 26 raies du manganèse dans la région où nous en obtenons 178.
De plus, les valeurs numériques des longueurs d’onde sont en désaccord.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:0192500605015400
,
Chrome.
,La liste cles raies du chrome donnée par Kayser [Handbuch der t. 7]
s’arrête à la longueur d’onde 1994. Cet élément ne paraît encore avoir fait l’objet d’aucune
étudie dans l’extrême ultraviolet ordinaire; ni dans la région de Schumann (1). La liste
suivante comble en partie cette lacune. Elle donne les raies d’étincelle du chrome entre les
longueurs d’onde 19?6 et 1505 À.
Elle doit être regardée, comme celle du manganèse et pour les mêmes raisons, comme
une première approximation : les phénomènes d’absorption, encore plus gênants ici qu’avec
les autres éléments qui font l’objet de notre étude, ont probablement altéré très notable- ment les valeurs des intensités et surtout supprimé un certain nombre de raies.
L’échantillon de chrome que nous avons utilisé est assez fortement carburé. Nous avons
~
supprimé de notre liste les raies du carbone, mais il est vraisemblable qu’il reste d’autres
(f) LANG dans le travail cité ci-dessus, donne 20 raies dans le domaine où nous en obtenons 182. L’accord
numérique est encore très mauvais.
156
.
Cuivre.
Le spectre d’étincelle du cuivre n’a été jusqu’ici l’objet que de deux séries de mesures dans la région de Schumann : celle de Handke, dans sa Dissertation de 1909 (1) et la nôtre,
au cours de notre premier travail (1920 et 192i) (’). Ces mesures s’arrêtent à la longueur
d’onde 1543. Le spectre d’arc a été étudié à deux reprises par Mac Lennan et ses élèves (3), qui ont obtenu 1i raies au delà de cette limite en utilisant un réseau dans le vide. Toutes
ces mesures sont rassemblées dans le tome VII du Handbuch der Spektroskopie de Kayser.
La liste qui suit étend le spectre d’étincelle du cuivre jusqu’à la limite 1359 angstrôms.
Elle se raccorde au début avec les nombres donnés par Eder (4) pour l’extrémité du spectre ultraviolet ordinaire, et, dans sa première partie, est moins complète que la liste de Handke. Sur les 117 raies qu’elle contient, environ 90 sont nouvelles. Il en est ainsi, en particulier, de toute la partie extrême de la liste depuis 1543 : cette partie comprend beaucoup de raies faibles et il y aurait avantage à en reprendre l’étude avec des poses
beaucoup plus longues.
(1) HANDKE, Dissertation, Berlin (1909).
(2) LÉON et EuGÈNB BLOCH, Comptes Rendus, t. 474 (,1920), p. 909 et Le Journal de Physique et le Radium,
t. Z (49?i), p. 229.
(3) .MAC AiNSLIE et FULLER, ProC. Roy. SOC., t. 95 (1919), p. 3il.
-MAC YOUNG et IRETON, Proc. Roy. Soc., t. 98 (1920), p. 95.
(4) EDER, Si1Jungsbe>.ichte Akad. JVien, t. 123 (t914), p. 8 .
158
~
Argent.
Le spectre d’étincelle de l’argent a été étudié pour la première fois dans le début de la
région de Schumann par Handke (1). Ses mesures s’arrêtaient à 167£ Á. Nous avons
prolongé ce spectre jusqu’à 1497 dans notre travail de 1921 (1). A peu près à la même époque, Mac Lennan, Young et Ireton (3) étudiaient le spectre d’arc du même élément
jusqu’à une limite moins éloignée (1540 environ).
La liste qui suit commence à 4889 et s’étend jusqu’à 1389. Au début elle se raccorde donc avec les mesures que nous avons publiées en 1914 ainsi qu’avec celles qu’Eder a faites
dans le même domaine et à la même époque (1). Les raies destinées à établir ce raccord sont marquées « B et E
»(Bloch et Eder). La fin de notre liste, à partir de 9 ~9~ est entière- ment nouvelle. Pour les autres parties, nous apportons des compléments et des rectifications
importantes, puisque, sur les 296 raies publiées, plus de 2ÓO le sont pour la première fois.
Le carbone paraît exister comme impureté dans cet élément comme dans tous ceux qui
font l’objet de ce mémoire. Nous signalons dans la colonne
«Observations » certaines raies
qui paraissent devoir lui être rapportées. Indiquons aussi que la raie 1499,37 est peut-être
renversée et que les deux raies 1508,96 iet 1508,72 pourrait être aussi, en raison de leur
aspect, les deux parties extérieures d’une raie unique spontanément renversée.
(1) HANDEE, Dissertalîon, Berlin (1909).
(2) LÉo:oi et ECGÈNE BLOCH, Le Jour/lai de Physique et le Radium, t. 2 (192f), p. 2 i3 [non cité dans KAYSER, ,t. 7 (i924)J.
(3) MAC LENNAN, YOUNG et IRaTox, Proc. Soc., t. 98 (1920), p. 95, fnon cité dans t. 7 (1924)].
(i) LÉON et EUGÈNE BLOCH, Journal de Physique, t. 17 (1914), p. 636.
-EDER, Sitzunqsberichte Ahad.
Ivien, t. 123 (1914), p. Il.
-Le Handbuch der Spektroskopie de KAYSER [t 7 (1924)] ne fait état que du
second de ces travaux. Il ne tient pas non plus compte du mémoire de TAKAMiNE et NiTTA of lmp. tui-
ICyoto, t. 2 (19ll), p. 1251, qui avait ajouté quelques raies à celles qU’EDER et nous-mêmes avions
données en 1914.
160
Or.
Le spectre d’étincelle de l’or, donné d’abord par Handke (1) jusqu’à la longueur d’onde
1G22 À, a été prolongé par nous en 1921 (2) jusqu’à la limite 1402 Á. Dans le travail actuel,
nous rectifions et complétons les nombres antérieurs en les étendant jusqu’à la limite
i342 Á. Sur les 3S9 raies publiées, plus de 200 sont nouvelles (3). Afin de faciliter le raccord de notre liste avec les précédentes, nous indiquons au début du tableau qui commence
à la longueur d’onde i 919 Á, les raies mesurées par Eder en i914 (4). Nous signalons
aussi quelques raies qui appartiennent probablement au carbone ou au silicium.
Le spectre de l’or contient un grand nombre de raies très fines et s’étend très loin dans la région de Schumann. C’est peut-être, parmi les métaux à raies nombreuses que nous
avons étudiés, celui qui fournirait les meilleurs étalons.
1
(1) HA.NDKE, Dissertation, Berlin (~909). Voir aussi et NITTA, toc. cita
’
(2) LÉON et EuGfxE BLocH, Comptes Rendu,, t. 172 (4921), p. 962.
-Le /ournal de et le Radiuni,
t. 2 (1921), p. 254.
(s) Voir cependant le récent travail de ÏANG, déjà cite plusieurs fois.
,(4) EDER, Sit=ungsberichte Akad. Hïen, t. ’123 (1914), p, ~0.
’
162
,