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Spectres d'absorption du sélénophène et du N-méthylpyrrole dans la région de Schumann

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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HAL Id: jpa-00234948

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00234948

Submitted on 1 Jan 1954

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Spectres d’absorption du sélénophène et du N-méthylpyrrole dans la région de Schumann

G. Milazzo, E. Miescher

To cite this version:

G. Milazzo, E. Miescher. Spectres d’absorption du sélénophène et du N-méthylpyrrole dans la région de Schumann. J. Phys. Radium, 1954, 15 (5), pp.401-402. �10.1051/jphysrad:01954001505040100�.

�jpa-00234948�

(2)

401.

SPECTRES D’ABSORPTION DU SÉLÉNOPHÈNE ET DU N-MÉTHYLPYRROLE DANS LA RÉGION DE SCHUMANN

Par G. MILAZZO,

Istituto di Sanità, Laboratorio di Chimica, Rome (Italie),

et E. MIESCHER,

Physikalische Anstalt der Universität, Bâle (Suisse).

LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. TOME 15, MAI 1954, 1

Les spectres fournis par ces deux composes pr6sen-

tent un aspect analogue.

Le spectre du s6l6noph6ne s’inscrit, h premiere

vue, comme un continu, présentant trois maxima surimpos6s tres faibles, mais dont la réalité est d6montr6e par le fait qu’ils se présentent reguliere-

ment et toujours au meme point dans les courbes . photométriques des différents spectres.

Dans le spectre du m6thylpyrrole on peut distinguer

trois syst6mes : le premier de 19°0 a 1810 X, le deuxi6me de 1810 a 1750 A et le troisième de 1750

a 1650 A. Le premier systeme montre plusieurs

bandes nettes du cote des plus grandes longueurs d’onde, tandis que la partie du cote des plus courtes longueurs d’onde est partiellement couverte par un

continu, provenant du deux!6me système, qui rend

les bandes h peine visibles. Les bandes du deuxième et du troisi6me systeme se ressemblent entre elles,

car elles se présentent comme des maxima tres aplatis

d’une absorption continue. L’intensit6 des divers

syst6mes observes dans le s6l6noph6ne et le methyl- pyrrole, exprim6e sous une forme de coefficients d’extinction molaire s, est de l’ordre de grandeur

de 2 000-3 00o et correspond par consequent a des transitions 6lectroniques permises.

Etant donne que les differences entre les nombres d’onde correspondants semblent etre trop 6lev6es

pour pouvoir etre consid6r6es comme energie de vibration, les trois bandes observées dans le spectre

du selenophene doivent etre attribuées h trois transi- tions 6lectroniques diff erentes.

Cette hypoth6se est confirm6e par la considération que l’ absorption continue tres intense indique une

dissociation photochimique tres prononc6e, et que si la molecule h 1’6tat excite est tellement instable que l’ absorption de lumiere en provoque la dissociation (absorption continue), il est tres improbable qu’on puisse observer encore des bandes de vibration. Les memes considerations s’appliquent 6galement au méthylpyrrole. La difference d’aspect entre les bandes

du premier systeme jusqu’a 1810 et les bandes sui- vantes est trop frappante et, par conséquent, le premier systeme peut etre bien isol6. Les bandes suivantes doivent etre aussi attribuées a deux syst6mes différents, les considérations d6velopp6es a propos du s6l6noph6ne 6tant egalement valables, etant donne

qu’un 6tat 6lectronique instable ne saurait expliquer

une energie de vibration d’environ 4 ooo cm-1.

Le materiel experimental ne permet aucune ana-

lyse de ces syst6mes; il semble seulement que nous

pouvons affirmer dans ces deux molecules, avec une probabilité raisonnable, 1’existence de trois niveaux 6lectroniques instables qui repr6sentent les 6tats sup6rieurs des transitions observ6es.

Considérations generales (par G. Milazzo). -

11 a semble interessant de faire la comparaison des spectres de tous les composes simples a noyau a cinq atomes avec un seul hétéroatome. Les donn6es correspondantes ont ete rassembl6es dans le tableau suivant :

Regions spectrales des systèmes d’ absorption des hétérocycles à noyallx pentaatoniiqites.

(*) ExtrAmement dotitetix; spectre de solution s 0 1.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01954001505040100

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402

Les spectres du furane et du pyrrole dans l’ultra- violet moyen 6tant constitués par des spectres de solution avec E o,1, soit en raison des impuret6s qu’ils pourraient contenir, soit en raison de 1’exis- tence d’une transition interdite, par exemple singu-

let + triplet, constituent un cas particulier, et ne peuvent etre pris en consideration dans la compa- raison qui va suivre.

Le cyclopentadiène se distingue des autres molecules

cycliques a cinq atomes par le fait qu’il ne dispose

que de quatre électrons 1t seulement, tandis que les autres molecules poss6dent, en outre, un couple

d’electrons non liants p2 (s2 dans le pyrrole et le méthylpyrrole) susceptible d’entrer dans une conju- gaison homocyclique avec les quatre electrons ;. des atomes de carbone. 11 a 6t6 introduit dans la s6rie

comme exemple d’un compose cyclique a caractère di6nique pur (absence de conjugaison entre les elec- trons non liants de l’hétéroatome et les electrons x).

Le benzene aussi a ete introduit, etant donne qu’il repr6sente, a 1’a,utre extreme de la s6rie, une sub- stance dans laquelle six electrons forment le sextet

6lectronique caractéristique pour les molécules aro-

matiques avec conjugaison homocyclique complete.

Un essai d’interprétation de 1’ensemble des spectres

de ce groupe de composes pourrait etre le suivant :

le spectre typique d’un compose di6nique a noyau ferme est le spectre du cyclopentadiene, certainement attribuable a 1’excitation des electrons 7: du systeme

de doubles liaisons conjugu6es.

Tous les autres composes, mentionn6s dans le tableau, montrent un systeme de bandes dans la région de 2 000 h. Ce systeme peut etre attribu6

soit h 1’excitation de l’un des quatre electrons 1t, sojt à l’ excitation de l’un des deux electrons du couple

non liant de l’hétéroatome, soit encore au systeme

de six électrons de type benz6noide (dans le cas ou

la formation d’un pareil sextet serait possible par

conjugaison homocyclique entre les quatre elec-

trons 7C et les deux electrons du couple non liant).

Apres la comparaison des spectres du furane et

du pyrrole avec les spectres des composes satur6s tétrahydrofurane et pyrrolidine, par des conside- rations qui ne peuvent etre developpees en detail ici,

il semble extr6mement probable que les syst6mes

de bandes h 2 ooo 3x du furane et du pyrrole doivent

etre attribués a 1’excitation d’un des electrons non

liants de l’hétéroatome, avec un petit deplacement

vers le rouge dans le pyrrole, df £ une interaction,

entre le couple d’ electrons non liants et les quatre electrons 7:, plus forte dans le pyrrole que dans Ie furane.

Le m6thylpyrrole peut etre considere comme un

terme de transition avec les autres membres de la s6rie. L’effet inductif du groupe CH3 lie a 1’azote augmente la mobilite du couple d’61ectrons non liants du type benz6noide par conjugaison homocyclique.

11 en résulte un nouveau et faible deplacement vers

le rouge du systeme 2 ooo A du méthylpyrrole, en

meme temps que 1’apparition d’un second niveau 6lectronique, semblable au premier niveau 6lectronique

excité du benzene, qui, dans les deux composes, repr6-

sente le terme sup6rieur du systeme de bandes 2 5oo A.

Le fait que la conjugaison homocyclique, entre le couple non liant de l’hétéroatome et les électrons T:

des C, soit plus prononc6e encore dans le thiophene explique aussi un autre deplacement vers le rouge du systeme 2 ooo 1 et la presence du niveau 6lectro- nique sup6r!eur du systeme de bandes dans l’ultra- violet moyen, ainsi que 1’ensemble de ses propri6t6s chimiques et physiques.

Le membre suivant de la s6rie est le s6l6noph6ne,

dans lequel les dimensions plus grandes de 1’h6t6- roatome peuvent se manifester par des effets diff6- rents. Tandis que 1’energie de liaison moindre du couple

d’electrons non liants contribue, d’une part, a faciliter la conjugaison homocyclique (par consequent pr6-

sence des niveaux et du comportement benzénoïde),

les dimensions plus grandes de 1’atome de Se peuvent,

d’autre part, engendrer des tensions internes et 6ven- tuellement une deformation de la configuration plane du noyau. Cette déformation, devrait entrainer

une diminution de la conjugaison homocyclique et, par consequent, un deplacement vers les plus courtes longueurs d’onde du systeme a 2 o00 Ä, correspon- dant a ce que l’on observe expérimentalement, ainsi qu’un comportement chimique moins semblable

a celui du benzene. Une 16g6re deformation, avec

sortie possible de 1’atome de Se du plan du noyau,

est confirm6e par les resultats des recherches sur les

spectres Raman et infrarouge.

Des calculs par la m6thode MO-LCAO sont en train pour verifier si les conclusions tir6es a titre d’essai pourront etre confirm6es ou non (1).

(1) Voir le detail des deux communications s6par6es dans

Gazzetta Chimica Italiana, x953, 83, 782, 787.

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