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Analyse harmonique L² de la transformée hypergéométrique de Laplace

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Academic year: 2021

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Analyse harmonique L

2

de la transformée hypergéométrique de Laplace

Mathieu Bohr

To cite this version:

Mathieu Bohr. Analyse harmonique L2 de la transformée hypergéométrique de Laplace. Mathéma- tiques générales [math.GM]. Université Paul Verlaine - Metz, 2010. Français. �NNT : 2010METZ016S�.

�tel-01752731�

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AVERTISSEMENT

Ce document est le fruit d'un long travail approuvé par le jury de soutenance et mis à disposition de l'ensemble de la communauté universitaire élargie.

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UFR M.I.M Ecole Doctorale IAEM Lorraine´ Universit´e Paul Verlaine - Metz

TH `ESE DE DOCTORAT DE L’UPV-M pr´esent´ee par

Mathieu BOHR

afin d’obtenir le diplˆome

de DOCTEUR de l’Universit´e Paul Verlaine - Metz sp´ecialit´e : Math´ematiques.

Titre : Analyse harmonique L2 de la transform´ee hyperg´eom´etrique de Laplace.

soutenue le 04 novembre 2010.

devant le jury compos´e de :

Salah MEHDI Professeur, UPV - Metz Examinateur

Gestur ´OLAFSSON Professeur, Louisiana State University - Bˆaton Rouge Rapporteur

Angela PASQUALE Professeur, UPV - Metz Directeur de th`ese

Michael PEVZNER Professeur, URCA - Reims Rapporteur

Hubert RUBENTHALER Professeur, ULP - Strasbourg I Pr´esident

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Remerciements

Je tiens avant tout `a exprimer ma profonde reconnaisance `a Angela Pasquale pour avoir accept´e de diriger cette th`ese. Sa disponibilit´e et ses pr´ecieux conseils m’ont ´et´es d’une grande aide, en particulier dans mes moments de doutes. Je l’en remercie vivement.

Tous mes remerciements vont ´egalement `a Hubert Rubenthaler pour avoir accept´e de pr´esider le jury de cette th`ese me faisant ainsi un grand honneur.

Je remercie Gestur ´Olafsson et Michael Pevzner d’avoir accept´e la lourde tˆache de rapporteurs, et plus encore pour l’attention avec laquelle ils s’en sont acquitt´es : leur remarques et commentaires etaill´es m’ont ´et´e d’une aide pr´ecieuse.

Enfin, c’est pour moi une grande joie de remercier Salah Mehdi de faire partie de ce jury.

(6)
(7)

Introduction

Le but de cette th`ese est l’´etude de l’analyse harmoniqueL2 pour une transform´ee int´egrale, dite transform´ee hyperg´eom´etrique de Laplace, qui g´en´eralise la transform´ee classique de Laplace. Dans le cas classique, la transform´ee de LaplaceLest d´efinie pour des fonctionsf assez r´eguli`eres sur la demi-droite r´eelle ]0, +∞[ par

L[f](z) = Z +∞

0

f(x)ezxdx pour toutzC tels que l’int´egrale converge.

L’espace de HardyH2(Reλ <0) sur le demi-planC, Reλ <0}est d´efini comme l’espace des fonctions aholomorphes surC, Reλ <0}telles que

sup

σ<0

Z +∞

−∞

|a(σ+iλ)|2dλ <+∞.

On sait que toute fonction a H2(Reλ < 0) admet une valeur au bord sur l’axe imaginaire, c’est-`a-dire, il existe une fonction a+L2(iR) telle que

σ→0lima(σ+iλ) =a+(iλ)

dans L2, pour toutλ R. Pour simplifier, on notera a+(iλ) = a(iλ). La norme sur H2(Reλ <0) est alors donn´ee par

kak2H2 = Z +∞

−∞

|a(iλ)|2dλ.

Muni du produit scalaire associ´e `a cette norme, H2(Reλ < 0) devient un espace de Hilbert. Un th´eor`eme classique, dˆu `a Paley et Wiener (voir [25], p. 8 theorem V), montre que L ealise un isomorphisme isom´etrique de l’espace L2(]0, +∞[) des fonctions de carr´e int´egrable sur la demi- droite r´eelle surH2(Reλ <0) :

∀f L2(]0, +∞[), kL[f]kH2 =kfk2.

On dira que ce th´eor`eme est un th´eor`eme “de type Plancherel” par analogie avec le cas de la transform´ee de Fourier.

La transform´ee hyperg´eom´etrique de Laplace est une g´en´eralisation de la transform´ee classique de Laplace. Elle est d´efinie pour des fonctions f assez r´eguli`eres sur ]0, +∞[ par

Lf(λ) = Z +∞

0

f(t)Q(a, b)λ (t)δ(t)dt

(8)

o`u

Q(a, b)λ (t) = (2cht)λ−a−b−12F1

a+b+ 1λ

2 , ab+ 1λ

2 ; 1λ; ch−2t

est la fonction de Jacobi de deuxi`eme esp`ece, et

δ(t) = 22b−1(sht)2a−1(cht)2b−1.

Si a=b =12, alors la transform´ee hyperg´eom´etrique de Laplace se r´eduit `a la transform´ee clas- sique de Laplace.

La transform´ee hyperg´eom´etrique de Laplace joue un rˆole important en physique math´ematique pour le casa= n−22 etb=12. C’est le cas “g´eom´etrique” dans lequel elle est (`a une normalisation pr`es) la transform´ee sph´erique de Laplace sur l’hyperbolo¨ıde `a une nappeSOo(1, n)/SOo(1, n1).

Les hyperbolo¨ıdes `a une nappe sont des espaces sym´etriques pseudo-Riemanniens particuliers. Ils appartiennent `a la classe remarquable des espaces non compactement causaux.

L’analyse harmonique sur les espaces non compactement causaux a ´et´e commenc´e dans [10] et est actuellement un sujet de recherche tr`es intense. L’analyse harmonique L2, c’est-`a-dire, essentielle- ment les th´eor`emes d’inversion, de Paley-Wiener et de Plancherel, n’est encore seulement consid´er´ee que dans des cas tr`es particuliers. Le travail de cette th`ese donne en particulier des r´esultats dans le cas des hyperbolo¨ıdes et dans le cas complexe (qui correspond aux espaces non compactement causaux dits de type Olshanskii).

Le th´eor`eme principal de la th`ese pour le cas de la transform´ee hyperg´eom´etrique de Laplace en dimension 1 (th´eor`eme 12 du chapitre 2) montre que la transform´ee hyperg´eom´etrique de Laplace ealise un isomorphisme isom´etrique entre l’espaceL2 ]0,+∞[, δ(t)dt

et un espace de type Hardy not´e H2(Reλ < 0). Comme dans le cas classique, il consiste en des fonctions holomorphes sur le demi-plan C, Reλ < 0}, et chacune de ces fonctions poss`ede une valeur au bord sur l’axe imaginaire. Mais `a la diff´erence du cas classique deH2(Reλ < 0), les valeurs au bord ne sont pas dansL2 mais dans des espaces de Sobolev opportuns. La norme deH2(Reλ <0) est donn´ee par

kak2 = Z +∞

−∞

|a(iλ)a(−iλ)|2|λc(iλ)|2 o`u c(λ) est la fonctionc de Harish-Chandra (voir (2.2)).

Les premi`eres informations sur l’espace H2(Reλ < 0) viennent du th´eor`eme de Paley-Wiener qui caract´erise l’image des fonctions lisses `a support compact (th´eor`eme 6 du chapitre 2). Dans le cas eom´etrique des hyperbolo¨ıdes `a une nappe, ce th´eor`eme a ´et´e d´emontr´e par Anderson et ´Olafsson (voir [1]). Leur preuve se g´en´eralise dans le cas g´en´eral de syst`emes de racines pas n´ecessairement eduits et de multiplicit´es positives (th´eor`eme 5 du chapitre 2). La norme surH2(Reλ <0) est fix´ee de fa¸con canonique par la relation entre la transform´ee hyperg´eom´etrique de Laplace, la transform´ee hyperg´eom´etrique de Fourier (´egalement appel´ee transform´ee de Jacobi) et le bien connu th´eor`eme de Plancherel pour cette derni`ere (voir section 2.3).

Le th´eor`eme de Paley-Wiener fixe un sous espace dense de H2(Reλ < 0) et la norme est fix´ee comme on l’a dit pr´ec´edemment. Le point important est de donner une expression explicite du compl´et´e de ce sous espace dense par rapport `a cette norme. La construction de ce compl´et´e est evelopp´ee dans la section 2.5.

(9)

On a mentionn´e pr´ec´edemment que dans des cas tr`es particuliers, l’analyse L2 est connue. En terme de fonctions de multiplicit´e m= (mα, m), ces cas sont les suivants :

mα =m= 0 : C’est le cas Euclidien classique.

mα = 1 et m = 0 : L’isomorphisme a ´et´e montr´e par Stein et Wainger (voir [28]). Ce cas correspond au cas g´eom´etrique de SL(2, R), et la m´ethode s’´etend de fa¸con naturelle au cas o`umα+m <2.

mα =n1 et m= 0 : Dans ce cas, on a des r´esultats partiels montr´es par J. Unterberger (voir [33]), qui n’a consider´e seulement quelques propri´et´es de la transformation de Laplace appliqu´ee `a L2 ]r, +∞[

, pour r >0, sans en d´eterminer une image isom´etrique deL2. La g´en´eralisation des r´esultats de Stein et Wainger pour le cas deSL(2,R) est l’une des motivations principales aux r´esultats de cette th`ese, en particulier pour ce qui concerne les applications aux eveloppements en s´eries de polynˆomes de Jacobi de la section 1 du chapitre 3.

Il faut toutefois remarquer que le cas mα = 1 et m = 0 (et plus g´en´eralement le cas o`u mα +m < 2) est substentiellement diff´erent du cas mα +m 2. Cette diff´erence vient du comportement de la fonction |c(λ)|2 qui intervient dans la norme canonique sur l’image. Il faut

´

egalement remarquer que parmi les cas g´eom´etriques,SL(2,R) est l’unique tel quemα+m<2.

Dans cette th`ese, on construit les espacesH2(Reλ <0) de fa¸con uniforme par rapport `a la fonction de multiplicit´em. Notre d´efinition est `a priori diff´erente de celle de Stein et Wainger, mais dans la section 2.6, on v´erifie que ces definitions co¨ıncident bien.

Dans le chapitre 3, nous donnons quelques applications des r´esultats du chapitre 2. Tout d’abord, nous consid´erons des s´eries de polynˆomes de Jacobi dont les coefficients sont des multiples de la transform´ee de Laplace d’une fonction f. Nous montrons que, sous certaines conditions sur f, la erie d´efinie une fonctionL2 (avec une certaine mesure) et que cette fonction s’´etend en une fonction holomorphe sur l’espace coup´e C\[1, +∞[.

Le deuxi`eme type d’applications concerne les hyperbolo¨ıdes r´eelles et utilise les premi`eres sections du chapitre 3. C’est dans ce contexte que l’on voit le lien avec la physique math´ematique. En par- ticulier, les r´ef´erences pour cette partie sont les travaux de Bros et Viano, bien que les m´ethodes utilis´ees ainsi que les propri´et´es de r´egularit´e de la classe de fonctions ´etudi´ee soient diff´erentes (voir [4], [5] et [6]). Le cadre de leur travail est la physique th´eorique, plus pr´ecis´ement, la th´eorie quantique des champs sur une vari´et´e espace-temps en forme d’hyperbolo¨ıde (l’univers de De Sit- ter).

Enfin, dans le chapitre 4, nous ´etudions le cas complexe, c’est-`a-dire le cas d’un syst`eme de racines Σ (pas n´ecessairement de rang un) tel que mα = 2 pour tout α Σ. Nous voyons comment la th´eorieL2 de la transform´ee hyperg´eom´etrique de Laplace se ram`ene dans ce cas au cas Euclidien.

En particulier, ces r´esultats nous permettent d’´etudier l’analyse harmonique L2 sur les espaces sym´etriques de type Olshanskii.

(10)
(11)

Table des mati` eres

Remerciements i

Introduction iii

1 Notations et rappels 1

1.1 Notations . . . . 1

1.1.1 Notations g´en´erales . . . . 1

1.1.2 La transform´ee de Fourier . . . . 1

1.1.3 La transform´ee de Laplace . . . . 3

1.1.4 La transform´ee de Hilbert . . . . 3

1.1.5 Int´egrale de Poisson et int´egrale de Poisson conjugu´ee . . . . 4

1.2 Pr´eliminaires . . . . 5

1.2.1 Syst`emes de racines . . . . 5

1.2.2 Structure des alg`ebres de Lie r´eelles semi-simples . . . . 5

1.2.3 Paires sym´etriques et espaces sym´etriques . . . . 7

1.2.4 Espaces sym´etriques NCC . . . . 7

2 Th´eorie L2 de la transform´ee hyperg´eom´etrique de Laplace en rang un 11 2.1 Fonctionsc . . . . 11

2.2 Op´erateurs de Jacobi . . . . 13

2.3 Transform´ee hyperg´eom´etrique de Fourier . . . . 16

2.4 Transform´ee hyperg´eom´etrique de Laplace . . . . 17

2.5 efinition de l’espaceH2(Reλ <0) . . . . 25

2.5.1 Les espacesL2s etHs . . . . 25

2.5.2 L’espaceH(s)(Reλ <0) . . . . 26

2.5.3 Noyau de Cauchy et transform´ee de Cauchy-Bochner . . . . 27

2.5.4 Les espacesH(s)(Reλ <0) . . . . 31

2.5.5 L’espaceH2(Reλ <0) . . . . 34

2.6 Th´eor`eme de Plancherel pourLe . . . . 35

2.7 Propri´et´es compl´ementaires de l’espace H2(Reλ <0) . . . . 40

2.8 H2(Reλ <0) en tant qu’espace de Hilbert de fonctions holomorphes . . . . 42

3 Applications 45 3.1 eveloppements en s´eries de polynˆomes de Jacobi . . . . 46

3.2 Espaces sym´etriques riemanniens de type compact et leurs fonctions sph´eriques . . . 53

3.3 Analyse harmonique sph´erique L2 sur les hyperbolo¨ıdes r´eelles . . . . 55

(12)

3.3.1 Espaces hyperboliques r´eels . . . . 55 3.3.2 Structure deX+n et de Xn . . . . 57 3.3.3 Fonctions sph´eriques et transform´ee sph´erique . . . . 58 3.3.4 Param´etrisation deXn

C,Xn etSn . . . . 60 3.3.5 Extension holomorphe de s´eries de fonctions sph´eriques sur la sph`ereSn . . . 61 4 Th´eorieL2 de la transform´ee hyperg´eom´etrique de Laplace dans le cas complexe 65 4.1 La transform´ee Θ-hyperg´eom´etrique dans le cas complexe . . . . 65 4.2 La transform´ee de Laplace sur les cˆones dans Rn . . . . 70 4.3 Le th´eor`eme de Plancherel pour la transform´ee Θ-hyperg´eom´etrique dans le cas com-

plexe . . . . 73 4.4 Analyse harmonique L2-sph´erique sur les espaces sym´etriques de type Olshanskii . . 74

Bibliographie 76

(13)

Chapitre 1

Notations et rappels

1.1 Notations

1.1.1 Notations g´en´erales

Dans toute la th`ese, on utilisera les notations suivantes : Nest l’ensemble des entiers naturels ou nuls.

Zest l’ensemble des entiers relatifs.

Rest l’ensemble des nombres r´eels.

Cest l’ensemble des nombres complexes.

R+ esigne l’ensemble des r´eels positifs ou nuls.

R+ esigne l’ensemble des r´eels strictement positifs.

1.1.2 La transform´ee de Fourier

On rappelle que pour f L1(Rn), la transform´ee de Fourier de f est la fonction fbefinie sur Rn par

fb(ξ) = 1 (2π)n2

Z

Rn

f(x)eiξ·xdx= Z

Rn

f(x)eiξ·xdm(x) (1.1)

o`u dxest la mesure de Lebesgue surRn,dm(x) = (2π)−n/2dx etξ·x=Pn

j=1ξjxj.

On note aussi fb = F[f]. La transform´ee de Fourier est bien d´efinie sur l’espace Cc(Rn) des fonctions de classe C `a support compact. La caract´erisation de F

Cc(Rn)

est l’objet d’un th´eor`eme classique dˆu `a Paley et Wiener :

Soit R >0. Une fonction F surRn est la transform´ee de Fourier d’une fonctionf de classe C `a support contenu dans la boule de centre 0 et de rayonR, si et seulement siF admet un prolongement en une fonction enti`ere sur Cn tel que

sup

ξ∈Cn

e−R|Imξ|(1 +|ξ|)N|F(ξ)|<+∞

pour toutN N.

(14)

On rappelle ´egalement la formule d’inversion, c’est-`a-dire, sif Cc(Rn) (ou plus g´en´eralement si f L1(Rn) et fbL1(Rn)), alors

f(x) = Z

Rn

fb(ξ)e−iξ·xdm(ξ). (1.2)

Le th´eor`eme de Plancherel dit que la transform´ee de Fourier d´efinie surCc(Rn) se prolonge en un isomorphisme isom´etrique de L2(Rn) sur lui-mˆeme : pour tout f L2(Rn), on a

kfbk2 =kfk2, c’est-`a-dire Z

Rn

|fb(ξ)|2dm(ξ) = Z

Rn

|f(x)|2dm(x). (1.3) L’´egalit´e (1.3) est appel´ee formule de Plancherel.

Remarque 1 :Selon notre normalisation de la mesure de Lebesgue, on a F[f g] = (2π)n/2F[f]F[g]

pour toutes fonctions f etg assez r´eguli`eres.

Remarque 2 : Soit W un sous groupe du groupe des transformations orthogonales de Rn. On dit qu’une fonctionf efinie sur Rn estW-invariante, sif(wx) =f(x) pour toutwW etxR. Sif est W-invariante, alors pour toutwW, on a

fb(ξ) = Z

Rn

f(x)eiξ·xdm(x) = Z

Rn

f(wx)eiξ·xdm(x)

donc en posant y=wx, et commew est une transformation orthogonale, on obtient fb(ξ) =

Z

Rn

f(y)eiξ·w−1ydm(y) = Z

Rn

f(y)eiwξ·ydm(y) =f(wξ)b c’est-`a-dire,fbest aussiW-invariante.

Si α = (α1, . . . , αn) Nn est un multi-indice, si x = (x1, . . . , xn) Rn et si f C(Rn), on pose

xα = xα11. . . xαnn Dαf = α1+...+αnf

∂xα11. . . ∂xαnn

On appelle espace de Schwartz, l’espace

S(Rn) ={f C(Rn), ∀α, βNn, sup

x∈Rn

xαDβf(x)

<+∞}.

On rappelle queS(Rn) est dense dansL2(Rn) et que la transform´ee de Fourier est un isomorphisme de S(Rn) sur lui-mˆeme. On munitS(Rn) de la topologie associ´ee aux semi-normes

Nα, β(f) = sup

x∈Rn

xαDβf(x)

, α, βNn.

(15)

Le dual topologiqueS0(Rn) deS(Rn) est l’espace des distributions temp´er´ees. Un ´el´ement deS0(Rn) est donc une application lin´eaire continueT :S(Rn)C. Pourf ∈ S(Rn), on notera plutˆot (T, f)

`

a la place deT(f). La transform´ee de Fourier de f ∈ S0(Rn) est alors d´efinie par

∀ϕ∈ S(Rn), F[f], ϕ

= f, F[ϕ]

. (1.4)

De plus, pourϕ∈ S(Rn), on a la transform´ee de Fourier inverse F−1[ϕ](x) =F[ϕ](x) = F[ϕ]

(x) (1.5)

o`u

ϕ(ξ) =ϕ(−ξ). (1.6)

L’application s’´etend `aS0(Rn) par

T, ϕ

= T, ϕ

(1.7) pour T ∈ S0(Rn) et ϕ∈ S(Rn).

1.1.3 La transform´ee de Laplace

Sif est une fonction assez r´eguli`ere deR dansC, alors sa transform´ee de Laplace est d´efinie par L[f](z) =

Z +∞

0

f(x)ezxdm(x) (1.8)

pour tout zCtels que l’int´egrale du second membre converge. Si f est `a support dans R+ et si on notez=σ+iλ, alors on a

L[f](z) = Z +∞

0

f(x)eσxeiλxdm(x) =F

f(x)eσx (λ) 1.1.4 La transform´ee de Hilbert

On peut d´efinir la transform´ee de HilbertHf d’une fonction f L2(R) par la relation

g=Hf ⇐⇒F[g](t) =−iF[f](t)sgn(t) p.p (1.9) o`u

sgn(t) =

1 si t0

−1 si t <0 . On a alors les propri´et´es suivantes :

Lemme 1 Si f L2(R), alors 1. H estC-lin´eaire

(16)

2. Hf L2(R) et kHfk2 =kfk2 3. H(Hf) =−f

4. H f

=−(Hf)

Preuve :

1. Cons´equence de la lin´earit´e deF.

2. D’apr`es la formule de Plancherel (1.3), on akF[f]k2=kfk2. Donc, sig=Hf, on obtient kgk2 =kF[g]k=kiF[f]k2 =kF[f]k2 =kfk2.

3. Sig=Hf, alorsF[g](t) =−iF[f](t)sgn(t), donc

F[f](t) =isgn(t)F[g](t) c’est-`a-dire

F[−f](t) =−isgn(t)F[g](t) d’o`uHg=−f.

4. On a F f

(t) =F[f](−t) = (F[f])(t), donc F

(Hf)

(t) = (F[Hf])(t) = (−isgn(t)F[f](t)) =isgn(t) (F[f])(t) =isgn(t)F f

(t) c’est-`a-dire H(f) =−(Hf).

c.q.f.d.

1.1.5 Int´egrale de Poisson et int´egrale de Poisson conjugu´ee

Pour f L2(R), on d´efinit l’int´egrale de PoissonPf de f et l’int´egrale de Poisson conjugu´ee Pf de f par

Pf(z) = 1

Z

R

f(t)Re 1

itz

dt Pf(z) = 1

Z

R

f(t)Im 1

itz

dt.

pour Rez <0. En calculant Re

1 it−z

et Im

1 it−z

pour z=x+iy avec x <0, on obtient Pf(x+iy) = 1

Z

R

f(t) x

x2+ (yt)2dt (1.10)

Pf(x+iy) = 1

Z

R

f(t) yt

x2+ (yt)2dt (1.11)

(17)

1.2 Pr´eliminaires

1.2.1 Syst`emes de racines

Pour tout ce paragraphe, on peut se r´ef´erer `a [16]. Soit a un espace vectoriel euclidien r´eel de dimension finiel. On notea le dual r´eel dea. Le produit scalaireh·,·iefinit un isomorphisme de a sur a en associant `a un ´el´ement non nul α a l’´el´ement Heα a etermin´e par la condition α(H) =hH, Heαi pour toutH a. Le vecteur normalis´eHα := 2Heα/hHeα, Heαi erifieα(Hα) = 2.

En posant hα, βi:=hHeα, Heβi, on d´efinit un produit scalaire sura. Pour toutα a, on note rα

la r´eflexion dansa efinie par

rα(λ) :=λ2hλ, αi

hα, αiα=λλ(Hα)α, λa.

efinition 1 Un syst`eme de racines dans a est un ensemble fini Σ d’´el´ements non nuls qui en- gendrent a et qui satisfont 2hα, βi/hβ, βi ∈Z et rα(β)Σpour tous α, βΣ. On dit que Σest eduit si2α /Σ pour tout αΣ. Les ´el´ements deΣ sont appel´es les racines.

Pour chaque H a erifiant α(H) 6= 0 pour tout α Σ, on peut d´efinir un ensemble de racines positives Σ+ dans Σ par Σ+ := Σ : α(H) > 0}. Une racine α Σ+ est dite simple si elle n’admet pas de d´ecomposition α =β+γ avec β etγ dans Σ+. L’ensemble Π des racines simples est une base dea et tout ´el´ement de Σ+peut s’´ecrire comme combinaison lin´eaire d’´el´ements de Π avec coefficients entiers non n´egatifs. On dit que Π est le syst`eme fondamental de racines simples associ´e `a Σ+.

Soit Σ un syst`eme de racines dans a. Soit Σ+ un choix de racines positives dans Σ et Π = 1, . . . , αl} le syst`eme fondamental de racines simples associ´e `a Σ+. Le groupe de Weyl W de Σ est le groupe fini des transformations orthogonales de a engendr´e par {rα : α Σ}. On note rj :=rαj. Alors {rj : j= 1, . . . , l} est un syst`eme minimal de g´en´erateurs de W.

On noteaC=aRCla complexification deaeta

Cl’espace des formesC-lin´eaires sura. L’action de W sura s’´etend `aa par dualit´e, et `aa

CetaC parC-lin´earit´e. Le groupeW agit sur des fonctions f efinies sur l’un de ces espaces par (wf)(x) :=f(w−1x) pour wW.

efinition 2 Une fonction de multiplicit´e sur Σ est une fonctionW-invariante m: ΣC. Si on notemα:=m(α) pour toutα Σ, alors m=mα pour toutwW et αΣ. On dit que m est une fonction de multiplicit´e positive si mα0 pour tout αΣ.

1.2.2 Structure des alg`ebres de Lie r´eelles semi-simples

Comme pour la section pr´ec´edente, une r´ef´erence possible pour les notions d´ecrites dans ce pa- ragraphe est [16]. Soit g une alg`ebre de Lie r´eelle semi-simple, c’est-`a-dire la forme de Killing B(X, Y) := tr(adX adY) est une forme bilin´eaire non d´eg´en´er´ee sur g. Soit θ une involution de Cartan deg et

g=kp (1.12)

(18)

la d´ecomposition de Cartan correspondante, c’est-`a-dire,θ est un automorphisme de g, θ2 =id, k etp sont les sous espaces propres deθpour les valeurs propres 1 et −1 respectivement :

k = {Xg, θ(X) =X} (1.13)

p = {Xg, θ(−X) =X}. (1.14)

La formeB est d´efinie positive surpet d´efinie n´egative surk. De telles involutions existent et elles sont toutes conjugu´ees. SoitGun groupe de Lie connexe d’alg`ebre de Lieg. On peut montrer queθ est la diff´erentielle d’un unique automorphisme involutif deGencore not´eθ, et que le sous-groupe des points fixes K :={g G, θ(g) = g} est le sous-groupe connexe de Gd’alg`ebre de Lie k. Si G est non compact, alors le sous groupeK est compact si et seulement siGest de centre fini, et dans ce cas, K est aussi un sous-groupe compact maximal. Supposons queG est de centre fini.

Soit aun sous-espace ab´elien maximal de p. On dit que aest un sous espace de Cartan de g. Tous ces sous-espaces sont conjugu´es parAd(K). On d´efinit le rang r´eel de g comme la dimension dea.

Pour exclure le cas de rang z´ero, on suppose queθ6=id. Pourαa, on note

gα:={X g, [H, X] =α(H)X pour toutHa}. (1.15) On a alorsg0p=a. On notem:=g0k et

Σ :=a\ {0}, dimgα>0}, (1.16) alorsg admet la d´ecomposition

g=maX

α∈Σ

gα. (1.17)

On obtient un produit scalaire suraen prenant la restriction de B `aa. Alors Σ v´erifie les axiomes d’un syst`eme de racines. On dit que Σ est le syst`eme de racines (restreintes) associ´e au couple (g,a).

On note Σ+le sous-ensemble de racines positives associ´e au choix d’une chambre de Weyla+ dea.

On note n:= P

α∈Σ+gα. Alors n est une sous-alg`ebre nilpotente deg. On note mα := dimgα. Le nombre mα est appel´e multiplicit´e de la racine α. La fonctionm : ΣN donn´ee par m(α) =mα est une fonction de multiplicit´e sur Σ. On pose

ρ:= 1 2

X

α∈Σ+

mαα. (1.18)

Soient N := expnetA := expa, alors N et A sont des sous-groupes ferm´es de Gdiff´eomorphes `a net a. On note log :A a le diff´eomorphisme inverse de exp :aA. Pourλa

C etaA, on pose aλ=eλ(loga). Soient

M :=ZK(a) ={kK, Ad(k)H=H pour toutHa} (1.19) et

M0:=NK(a) ={kK, Ad(k)a=a}, (1.20)

alorsM etM0 sont des sous-groupes compacts deK, tous deux d’alg`ebre de Liem, etM est normal dansM0. Le groupeW :=M0/M est fini et est isomorphe au groupe de Weyl du syst`eme de racines Σ. L’action de W sura s’´etend `a A au moyen de l’application exp.

Sig est de rang 1, alors Σ ={α, −α} ou Σ ={α, −α, 2α, −2α} avec αa.

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