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Spectre magnétique des rayons α du dépot actif de l'actinium

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00233069

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00233069

Submitted on 1 Jan 1931

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Spectre magnétique des rayons α du dépot actif de l’actinium

Mme Pierre Curie, S. Rosenblum

To cite this version:

Mme Pierre Curie, S. Rosenblum. Spectre magnétique des rayons α du dépot actif de l’actinium. J.

Phys. Radium, 1931, 2 (10), pp.309-311. �10.1051/jphysrad:01931002010030900�. �jpa-00233069�

(2)

LE JOURNAL DE

PHYSEQUU:

9 T

LE RADIUM

SPECTRE MAGNETIQUE DES RAYONS 03B1 DU DÉPOT ACTIF DE L’ACTINIUM;

par Mme PIERRE CURIE et M. S. ROSENBLUM.

Sommaire. 2014 On décrit brièvement la préparation de fortes sources d’Actinium et d’Actinium X très concentrées. On montre que les rayons 03B1 émis par le dépôt actif de l’Actinium se composent de deux groupes, dont le groupe dû à l’Ac C est un doublet, les deux composantes ayant entre elles une différence énergétique de 352 e KV. La raie dùe à l’Ac C’ par contre est simple. On donne quelques clichés et les vitesses relatives des groupes mis en évidence.

SÉRIE VII. - TOME II. OCTOBRE 193 1 10.

La mesure précise de la vitesse des rayons a émis par une substance radioactive

exige que celle-ci soit utilisée en couche mince pour que le ralentissement des rayons n par la matière traversée ne puisse intervenir. Cette condition est remplie pour les constituants des trois dépôts actifs et pour un dépôt de polonium obtenu par voie électrochimique. Les spectres magnétiques de rayons B1. qui ont fait l’objet de mesures précises sont ceux de RaA, RaC’, ThC, ThC’ et Po. Etudié par la méthode de déviation directe, chacun de ces spectres

se réduit à une raie unique, correspondant à un groupe de rayons qui paraît homogène.

L’emploi du grand électroaimant de l’Académie des Sciences, construit par M. Cotton et installé à l’Office national des Recherches Scientifiques et industrielles, à Bellevue, a cepen- dant permis à l’un de nous de montrer que la raie de ThC possède une structure fine et se

compose de 4 raies voisines, tandis que pour les raies des autres corps signalés plus haut,

la décomposition n’a pas été observée (l). Il était donc intéressant de rechercher la structure fine dans les spectres magnétiques des rayons a de RaC et de Ac(Î qui correspondent à ThC

dans les schémas de filiation des radioéléments.

Pour les rayons a. de AcC, il n’existait pas jusqu’ici de mesures précises de déviation

magnétique. Leur vitesse était déduite par application de la loi de Geiger, de leur parcours dans l’air qui est de o,5i cm à ~ 5° sous pression normale. Un groupe beaucoup plus faible est

émis par AcC’, avec un parcours de 6,5 cm. D’après la forme de la courbe d’ionisation obte-

nue par MI" Blanquies (2) on pouvait envisager une structure complexe du groupe principal.

Cette supposition a été récemment confirmée par Rutherford et ses collaborateurs qui ont

utilisé une méthode d’ionisation différentielle très sensible et ont décelé ponr les rayons a de AcC deux parcours distincts 5,51 cm et 5,09 cm. Ils ont également signalé la structure complexe du faible groupe de rayons a émis par RaC (3). D’après les parcours signalés ci-

dessus pour les rayons a de AcC, il était à prévoir que la séparation des deux groupes cor- respondants ne pourrait être faite par la méthode de déviation directe, mais qu’il serait

facile de l’obtenir avec l’électroaimant de Bellevue, à condition de disposer d’une source de

rayons d’intensité suffisante.

() S. RosENBLUM, f. de (1931), 43-441.

(~~ BLINQUIES. Le 1(ad., 7 (1910),

(3) RCTIIERFORD. WARD et Roy. Soc , A i29 (193Û), 212-234.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. - SÉRIE VII. - T. II. - 10. - OCTOBRE 1931. 23.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01931002010030900

(3)

310

Nous avons disposé d’une telle source grâce aux travaux sur l’actinium qui ont été accomplis dans les dernières années à l’Institut du Radium de Paris et dont un exposé

succinct a été donné dans une publication de l’un de nous (1). Le fractionnement des terres

cériques (principalement lanthane), par précipi tation à l’état d’oxalates en solution nitrique,

conduit à concentrer l’actinium dans les eaux mères, l’enrichissement n’étant limité que par la quantité de matière disponible. Le produit obtenu en dernier lieu en juin 1931 con-

sistait en 1,1 gr d’oxyde de lanthane actinifère contenant 0,3 mg d’actinium, d’après les

mesures faites par la méthode en usage au laboratoire (’). Cette quantité d’actinium corres-

pond à un courant d’ionisation d’environ ~-0 000 UES, pour l’absorption complète dans l’air

des rayons a de AcC.

De cette matière on a extrait l’actinium A" qui s’y était accumulé, en utilisant les pro- cédés décrits dans une note précédente (3). La préparation de AcA’ ainsi obtenue, donnait

lieu à un dégagement d’actinon dont on recueillait le dépôt actif sur la tranche d’une feuille en or de dimensions 2 cm X 0,01 cm, formant cathode par rapport au récipient qui

contenait la matière active (différence de potentiel de 1 000 volts). D’après une mesure faite

avec un électroscope préalablement étalonné au laboratoire Curie et transporté à Bellevue, la quantité de dépôt actif recueillie correspondait à un courant d’ionisation de 7 000 UES pour l’absorption complète des rayons a. Tenant compte de la destruction de AcX depuis

la date de son extraction jusqu’à celle de la mesure (intervalle de 8 jours, période de AcX, 11,2 joursl, on peut éstimer que le rendement en dépôt actif sur l’électrode a été voisin de 30 pour 100.

Le dépôt actif de l’actinon composé des substances Acl3 + AcC - + AcC’, après

destruction de dont la vie moyenne n’est qu’une petite fraction de seconde, décroît

selon la loi caractéristique de AcIJ (période 36 minutes). Il est donc nécessaire d’opérer rapidement. La transformation correspond au schéma

Contrairement à ce qui a lieu pour RaC, la branche de transformation qui conduit à

AcC’ est ici beaucoup plus importante que celle qui conduit à AcC’, les proportions d’atomes

transformés étant 99,68 pour 100 pour le premier mode et 0,3~’ pour 100 pour le second

mode, d’après une évaluation résultant de la numération des rayons de AcC et AcC’.

Le dispositif expérimental utilisé était le même que dans les expériences anté-

rieures (~) (diamètre des pièces polaires 75 cm, entrefer 6 cm, intensité du champ environ 24000 gauss). Sur les clichés on aperçoit 3 raies, dont deux intenses, notées et H, sont attribuables à AcC; la troisième très faible, appartient à AcC’. On trouve pour les

rapports des vitesses :

La différence énergétique u_igc - a1 correspond à 352 un groupe intense de rayons y de cette énergie est attribué à Ac("’. Rappelons que des relations de même nature

( 1) M-- Pierre CuRiE, ./. Phys., 27 (193t», 1.

(2) NAHMiAS, J. (’hint. l’lays., 26 (1129), 310.

(~) Mm° P. CURIE et 1B1. S. HOSENBLUlU, I‘. ~., 193 (1931), 33. Remarquons que la notation employée dans

le mémoire cité diffère de celle adoptée dans 1 article présent, notamment correspond ici à l’ancien x et à a2; pour nous gardons la même signification.

(4) S. ROSENBLUM, Loc. cit.

(5) La vitesse des rayons oc de l’actinium (’est 1,782 (:~) m 109 Clll sec vitesse déterminée par comparaison

avec les rayons a du et du Po, sui, une épreuve les spectres magnétiques de ces substances sont obtenus simultanément.

.

(4)

Le cliché 1 montre les groupes de (’l’h C’ + T1 C).

Le cliché 3 montre les groupes ce de C’ - Ac C).

Le cliché 2 montre les groupes 1 et 3 et en plus les rayons a de Po et ceux du RaC’.

llme PIERRE CURIE et 12. S. ROSENBLUlB1.

(5)
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311

existent entre les différences d’énergie des rayons (Y. de ThC’ et les énergies de groupes de rayons ; attribués à Th C".

Des expériences faites avec des durées de pose différentes, ont montré que si le spectre magnétique des rayons x du dépôt actif de l’actinium comprend encore d’autres raies,

l’intensité ne dépasse pas probablement 1// 000 de celle du groupe principal (1).

Nous adressons tous nos remerciements à M. Cotton pour l’autorisation d’utiliser le

grand électroaimant de l’Académie des sciences, et à M. Dupouy pour son concours dans la mise en 0153uvre de cet appareil.

Nous remercions aussi nos collaborateurs de l’Institut du Radium : M. Kerromès,

M. Reymond et Perey qui ont exécuté de nombreux traitements chimiques en vue de la

concentration de l’actinium, ainsi que M. Grégoire qui a collaboré à une partie des expé-

riences.

°

(1) Cette évaluation est très sommaire et nous ne la donnons qu’à titre d’indication.

Manuscrit reçu le 28 juillet 1.931.

CONSTANTES RADIOACTIVES ADMISES EN 1930. ,

Par suite d’une erreur de la rédaction, le Rapport de la Commission Internationale de l’étalon de Radium a été publié sous le nom de M-1 Joliot-Curie, alors que le titre prévu

était celui qui figure sur la couverture du présent numéro. J. Joliot-Curie nous prie de

faire remarquer qu’elle a seulement collaboré comme expert et donné la traduction française.

Erratum. - Page 275, 6e ligne à partir du bas, lire: .’ Energie cinétique en volt-

rayon a ou en volt-électron.

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