HAL Id: jpa-00234331
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Calcul, entre 0,1 Mev et 8 Mev, de la relation
énergie-parcours des protons, en fonction de la
composition chimique d’une émulsion photographique.
Calcul correspondant pour les deutons, les tritons, les
particules α. Comparaison avec les mesures
expérimentales dans le cas de l’émulsion Ilford c2.
Maarten Bogaardt, Léopold Vigneron
To cite this version:
moment
magnétique
propre bivectorield’environ ’
Ho
de
magnéton
de Bohr et unmoment magnétique
propre
pseudo-vectoriel d’environ I
4 demagnéton
de
Bohr,
maisdirigé
en sens inverse duprécédent.
Il semble que ces valeurs soient
trop
élevées pourpouvoir
être admisespuisque
la valeurpréconisée
par
Schwinger
estOn
peut
d’ailleurs remarquer que la loi de varia-tion de 6 avec Z(en
Z4)
et
avecn en n3)
estanalogue
à celle queprévoit
la théorie de Bethe.Manuscrit reçu le 23 juin ig5o.
CALCUL,
ENTRE0,1
MeV ET8
MeV,
DE LA RELATION
ÉNERGIE-PARCOURS
DESPROTONS,
EN FONCTION DE LA COMPOSITION
CHIMIQUE
D’UNEÉMULSION PHOTOGRAPHIQUE.
CALCUL CORRESPONDANT POUR LESDEUTONS,
LESTRITONS,
LES PARTICULES 03B1.COMPARAISON AVEC LES MESURES
EXPÉRIMENTALES
DANS LE CAS DEL’ÉMULSION
ILFORD C2.Par MAARTEN
BOGAARDT,
Natuurkundig
Laboratorium derRijks-Universiteit
teGroningen,
Hollandet LÉOPOLD
VIGNERON,
Laboratoire de Chimie nucléaire du
Collège
de France, Paris.Sommaire. - Pour calculer la
perte d’énergie, en fonction de l’énergie des protons, au-dessous de o,6 MeV, on a utilisé les mesures expérimentales récentes de ralentissement dans différents éléments,
au-dessus de o,6 MeV, on a appliqué la formule de Bethe en y introduisant les potentiels d’ionisation
expérimentalement déterminés par Mano.
Des courbes pour les deutons, tritons et particules 03B1 ont été déduites de celle relative aux protons.
Pour les protons, entre 0,1 et 5 MeV, et pour les 03B1, entre 2 et 13 MeV, la courbe calculée pour
l’émulsion Ilford C2 est en parfait accord avec les déterminations expérimentales. Au-dessous de 2 MeV,
il y a une faible divergence pour les 03B1, due, soit à des erreurs des expérimentateurs, soit à une
défail-lance encore inexpliquée de la théorie du ralentissement des ions par la matière (1).
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. TOME
11,
DÉCEMBRE1. Choix d’une formule
théorique
sur laperte
d’énergie
desparticules
dans la matière.- Pour établir la courbe
énergie-parcours
relative à uneparticule
donnée dans un milieu ralentissantdonné,
ondispose parfois
de mesuresexpérimentales
du parcours pour diverses
énergies.
Une « courbe
expérimentale »
peut
êtreinterpolée
entre ces
points,
par une formuleempirique,
oumieux par une formule
ayant
desjustifications
théoriques.
Une formule de ce derniertype,
àcondition de
garder présentes
àl’esprit
les limites de validité de lathéorie, permet,
cequi
estprécieux,
d’extrapoler
la courbeénergie-parcours
en dehorsdu domaine
d’énergie
où ont été faites lesexpé-riences
d’étalonnage.
(1) Le présent travail expose et complète la communi-cation verbale que nous avons faite à la Conférence Photo-graphique internationale qui s’est tenue à Bristol, en mars ig5o [1].
Des considérations
théoriques
permettent
aussi deprévoir
les nouvelles relationsénergie-parcours
si on «change
de milieu » ou si on «change
depar-ticule o. L’existence de
phénomènes,
tels que laperte
et lacapture
d’électrons,
liés aux bassesénergies,
et dont une théorie satisfaisante n’a pas encore étéfaite,
introduit,
dans ce dernier cas,dans la formule de
transformation,
une constantequi
doit être déterminéeexpérimentalement.
Geiger [2]
avaitreprésenté
la relationénergie-parcours pour les oc dans l’air par la formule
empi-rique
Sans aucune
justification théorique,
cette formule nepermettait
pas desextrapolations
sûres,
ellereprésentait plus
ou moins la variationprogressive
de courbure de la courbe
expérimentale
dans une zone limitée. La constante k était choisie defaçon
qu’un
«point
expérimental »
enplus
del’origine,
coïncidât avec un «
point
calculé »;
iln’y
avaittout de même pas de très gros écarts entre la loi
de
Geiger
etl’expérience
dans le domained’énergie
4,5
à g MeV.
En
prenant
une formuleempirique
on
peut ajuster
deux constantes defaçon
que lacourbe calculée passe, en
plus
del’origine,
par deuxpoints expérimentaux,
et avoir un accord encoremeilleur
qu’avec
une formule dutype
(1).
Différents auteurs ont établi des formulesthéo-riques
permettant
de donner uneexpression
mathé-matique
de laperte
d’énergie
et,
parsuite,
après
uneintégration,
de la relationénergie-parcours.
Mais si
l’expression
mathématique
est valable dans certains domainesd’énergie,
les coefficients des formules(potentiels d’ionisation)
n’ont puencore être calculés de
façon
satisfaisante. Il fautdonc les
ajuster
pour avoir un bon accord avecl’expérience.
Puisque l’ajustement
des coefficients de formulespurement
empiriques
donnedéjà,
dans un domained’énergie
assezétendu,
un accord presqueaccep-table avec
l’expérience,
il ne faut pas s’étonnerd’avoir un accord presque
parfait,
dans un domained’énergie
étendu,
lorsqu’on ajustera
les coefficients d’une formule dontl’expression
mathématique
a desbases
théoriques.
Il n’est pas nécessaire pour celà quel’expression mathématique
soitrigoureusement
exacte; même si elle est
approchée,
elle estplus
valable
qu’une
formuleempirique,
etl’ajustement
des coefficients
permettra
de compenser dans unetrès
large
mesure le fait quel’expression
mathé-matique
n’est pas absolumentrigoureuse.
Les formules
mathématiques,
donnant laperte
-dEd’énergie
d’uneparticule d’énergie cinétique
E traversant uneépaisseur
dx dematière,
etqui
semblent avoir les bases les
plus
sérieuses sontles suivantes :
10 la formule
simple
de Bethe[3] :
2° la formule de Bloch
[4] :
3° la formule
corrigée
de Bethe[5] :
dans
lesquelles
lasignification
des notations estla suivante :
e,
charge
del’électron;
z, nombre de
charges
de laparticule
enmou-vement ;
Z,
numéroatomique
de la matièretraversée;
N,
nombre d’atomes de la matière ralentissantedans 1
cm3;
m, masse de
l’électron;
v, vitesse de la
particule
en mouvement;I,
potentiel
moyen d’ionisation des électrons duralentisseur;
§ (1),
dérivéelogarithmique
de la fonction I’(j ;
8
§,
partie
réelle de lafonction û
(() ;
i,
symbole
desimaginaires;
CK,
correction calculée par Bethe pour tenircompte
de la diminution d’efficacité des électrons de la coucheK;
h,
constante de Plank.Il est évident que, si le
potentiel
d’ionisationdes électrons de la couche K est
beaucoup
supé-rieur au
pouvoir
ionisant de laparticule
incidente,
le
potentiel
d’ionisation moyen ne doit faireinter-venir que les électrons des autres couches
et,
dans la formule[3]
ilfauchait
prendre,
au lieu deZ,
une valeurZ - 1,81
1(les
électrons Kcomptant
pour
1,81
et non 2,c f .
le Mémoire deLivingston
et
Bethe),
I étant maintenant lepotentiel
d’ioni-sation moyen de toutes les couches sauf la couche K. La correction
CK
a été introduite dans le for-mule(5)
pour tenircompte
des effetsqui
seproduisent
lorsque
la vitesse de laparticule
est de peusupé-rieure à celle des électrons de la couche K. Si on
introduit la correction
C,;,
iln’y
a pas lieu decorriger
Z,
en cequi
concerne les électrons K. Pour les corpslourds,
où lespotentiels
moyens d’ionisation des électrons L et 1Vl sontgrands,
il y aurait lieu de calculer une correction
Cr, et
une correction
CM,
analogues
à la correctionC K,
mais le calcul de telles corrections n’a pas encoreété fait à
ce jour.
Mano
[6]
étudiant le ralentissement des rayons cedans différents éléments dans le
domaine
d’énergie
2 MeV à 8
MeV,
a calculé lespotentiels
d’ionisationde
façon
que, introduits dans la formule(4)
deBloch,
il y ait un bon accord entre les courbesexpérimen-tales de ralentissement et les courbes calculées. Il a donné une table de ces
potentiels
moyensd’ionisation
qui comprend
assez d’éléments pourqu’on puisse
interpoler
d’unefaçon
sûre et avoir lepotentiel
d’ionisation d’un élémentqui
nefigure
pas dans sa table. ’
Mano a constaté
qu’un
accord presque aussibon,
vu la
précision
des mesuresexpérimentales,
étaitpossible
en utilisant la formule(3)
à condition demajorer
d’environ o pour 100 les valeurs despotentiels
d’ionisation donnés dans sa table.Cela confirme ce que nous avons dit
plus
haut,
concernant le faitqu’un
excellent accord avecl’expérience signifie
seulement quel’approximation
Aux
énergies
élevées,
les formules(4)
et(5)
seréduisent
mathématiquement
à la formule(3);
aux
énergies
trèsélevées,
il faut introduire unecorrection de
relativité,
et la formule(3)
doit êtreremplacée
parc
désignant
la vitesse de la lumière etl’énergie
cinétique
étantSi des
expériences
de ralentissement avaient été faites dans un domained’énergies
nettementplus
élevées que celles
qui
ont étéutilisées jusqu’ici,
lespotentiels
moyens d’ionisation(pour
l’ensemble des couchesélectroniques)
seraient connus avec uneprécision
meilleure que o pour ioo.Il est certain que dans
le,
domaine desénergies
moyennes, la formule(4)
estsupérieure
à la for-mule(3)
et que, dans cedomaine,
les formules(4)
et
(5)
sont sensiblementéquivalentes;
en descendantvers les basses
énergies,
la formule(3)
cesse d’être valable lapremière,
puis
les formules(4)
et(5)
perdent
leur validité à peuprès
en mêmetemps.
Il nousparaît
que, la correction par le termeC,,
étant à peuprès
du même ordre que cellequi
estintroduite par les termes correctifs de la formule
(4)
deBloch,
si on utilise la formule(5), il faut
infro-duire dans celle-ci les
potentiels
d’ionisation calculés par Manolorsqu’il
utilise laformule (4)
et non lespotentiels majorés
de o pour 100qu’il
obtientlorsqu’il
utilise la formule(3)
noncorrigée.
La formulation
mathématique
de la formule(5)
étant
plus
simple
que celle de la formule(4),
c’est la formule(5)
que nous avonsutilisée,
plus
loin,
dans nos calculs sur la
perte
d’énergie
dans l’émul-sion.2. Discussion du travail de
Livingston
et Bethe sur la relationénergie-parcours
pour les oc et lesprotons
dans l’air. - Désirantdéterminer la courbe
énergie-parcours
pour les ocdans
l’air,
Livingston
et Bethe[5]
ont admis que.les effets de ralentissement des différents
consti-tuants de l’air étaient
indépendants
et additifs. La formule(5)
restevalable,
à condition de calculer pour l’air unpotentiel
d’ionisation moyen I =8o,5eV.
Cette valeur de I a été choisie de
façon
que,après
intégration
de la formule(5),
la différence calculée des parcours dans l’air desparticules
océmises par le Th C’
(E
=8,7759 MeV)
etpar le
polonium (E
=5,2g84 MeV)
soitégale
à la différence des parcoursexpérimentalement
observés.L’ajustement
de la constante I donne lapossibilité
de faire varier la forme de la courbe
énergie-parcours. Il reste encore à fixer la
position
de la courbequi
n’est pasdéfinie,
autrementdit,
defixer une constante
d’intégration R,, qui
n’est pascalculable
théoriquement.
Livingston
et Bethe ont fixé laposition
de la courbe defaçon
à ce que celle-ci passe, en moyenne,le mieux
possible près
despoints expérimentaux
dans le domained’énergie
5,3
à1 1,5 MeV.
Néanmoins,
la courbe ainsi fixéeprésente
.unecourbure un peu
trop
faible et, dans le domained’énergie
1,5
MeV à4 MeV,
Livingston
et Bethe ontdû faire une très
petite
correction pour amener leurcourbe exactement sur les
points expérimentaux
de Mano[6]
et Neuert[7].
Livingston
et Bethe ont admisqu’en
dessous de i MeV il n’étaitplus
possible
de calculer lacourbe. En dessous de 0,7
MeV,
ils ont utilisé unecourbe
expérimentale
déduite de mesures de Blackettet Lees
[8]
surlesquelles
ils ontaugmenté
lesénergies
de g pour 100, enle
justifiant,
page 262 de leur Mémoire[5].
Le « trou o entre les deux
courbes,
dans la zonecomprise
entre 0,7 et i MeV a été « comblé » par une courbeinterpolée qui
a pu être tracée aujugé,
sa courbure variant d’unefaçon régulière
assuraitun bon raccordement.
Pour déduire la courbe
énergie-parcours
desprotons
dans l’air de celle obtenue pour les oc,Livingston
et Bethe ont utilisé la formule suivante :qui
se déduit immédiatement de la formule(3),
mais estplus générale
et reste valable pourvu que v et v’ soient des vitesses suffisantes pour que lescaptures
et lespertes
d’électrons soientnégligeables.
Ils déduisent de la formule[6]
la formule suivante donnant le parcours desprotons
en fonction decelui des ce :
le terme o,zo cm étant une valeur
expérimentale
déterminée par Blackett et Lees
[8]
etqui
tientau fait
qu’aux
bassesénergies
on connaît mal lacharge
de laparticule
oc et que les constantesd’inté-gration
Ro
pour les a et lesprotons
nepeuvent
être
,déduites
l’une de l’autre par la théorie. La formule(6) permet
de déduire les courbesénergie-parcours
des deutons et des tritons de celle relative auxprotons.
Aucun terme constantà déterminer
expérimentalement
nes’introduit
puisque
ces trois ions sontisotopes
del’hydrogène
et que,pratiquement,
le domained’énergie
où ilscapturent
etperdent
des électrons estnégligeable.
.
Jesse et Sadauskis
[9],
reprenant
récemment unancien travail de
Gurney
[10],
ont montré que,de cette
particule,
ceci n’est pas exact dans l’air.En
conséquence,
ils ont été amenés àcorriger
desmesures
d’énergies
faites par différents auteurs etbasées sur la mesure de l’ionisation dans l’air.
Ils ont donc
corrigé
la courbeénergie-parcours
des «et des
protons
dansl’air,
publiée
dans le Mémoire deLivingston
etBethe,
et basée sur les valeursanciennes. des
énergies.
Cette correction des courbes de
Livingston
etBethe,
donnant le parcours dans l’air en fonction del’énergie,
n’a lieuqu’au-dessous
de i MeV pourles
protons
et au-dessous de4
MeV pour les cx; pour desénergies
plus grandes
les courbes deLivingston
et Bethe sont correctes.3.
Expériences
sur la relationénergie-par-cours dans les émulsions
photographiques.
-Le
développement
croissant des émulsionsphoto-graphiques
comme instrument de recherches nucléairesimpose
l’établissement d’une courbeprécise
énergie-parcours
dans ces émulsions.Il convient de remarquer que, tandis que les
mesures de parcours dans
l’air,
par les différentsauteurs, sont, en
général,
soigneusement
rapportées
à une
température
et à unecomposition
standard,
dans le cas des émulsions
photographiques,
il y ade
petites
variations de lacomposition
chimique
entre deux séries de
plaques
de même numéropréparées
par lefabriquant
à desépoques
différentes,
il y a aussi des variations decomposition chimique
dues au fait que les émulsions se mettent en
équi-libre avec l’humidité ambiante et que les différents auteurs ne
précisent
pastoujours
avec soinquelles
sont les conditions d’humidité dans
lequelles
ilsont
opéré.
Enfin,
les mesures de parcours utilisentle
plus
souvent un micromètreobjectif
commebase de
l’étalonnage,
il y a depetites
variations d’un micromètreobjectif
à un autre[11].
Pources différentes
raisons,
il n’est pas absolumentrigoureux
de raccorder tous les résultatsexpéri-mentaux des différents auteurs en même
temps.
Quelques
donnéesexpérimentales
sont données dans la Table I pour lesprotons
et dans la Table IIpour les
particules
ce.Les résultats de
Lattes,
Fowler,
Cüer[12]
ontété obtenus avec des
plaques
IlfordBI (de
mêmecomposition chimique
que les IlfordC#
maintenues dansl’atmosphère
du laboratoire dont ledegré
hygrométrique
n’est pasprécisé.
Les résultats de Mme H.
Faraggi [13]
ont été obtenus tantôt avec des émulsionssèches,
tantôt avec des émulsions enéquilibre
avecl’atmosphère
du laboratoire. Un certain nombre de valeurs ont
été obtenues avec des rayons (x du
polonium
ralentispar des
écrans,
l’énergie
n’est donc exacte que si on admet la validitéparfaite
des mesures de ralen-tissement dans l’aluminium faites par les auteursauxquels
H.Faraggi
s’est référée. Cespoints
obtenus par ralentissement
sont,
dans la TableII,
marqués
d’unastérisque.
TABLE 1. Protons.Parcours
expérimental
R (enmicrons )
en fonction de
l’énergie
b’ (enMeV)
dans les émulsions Ilford C2.TABLE II. Particules cc
Parcours
expérimental
R (enmicrons )
en fonction de
l’énergie E (en MeV)
dans les émulsions Ilford C2.
(*) La valeur de l’énergie (Sm. x) donnée par Lattes e. a. à 2,1 MeV étant imprécise, nous donnons la valeur 2,18 MeV mentionnée par
Jesse et Sadauskis [8], déterminée par déflection magnétique.
Rotblat
[ 14]
apublié
les parcours departicules
ceou de
protons
projetés
sur une émulsion sèche parle faisceau de deutons du
cyclotron
deLiverpool,
656
qu’il
aitopéré
avec des émulsionssèches,
lespoints
expérimentaux
qu’il
a obtenus ne sont pasdiscer-nables de la courbe
expérimentale
deLattes,
Fowleret
Cüer,
obtenue avec des émulsions enéquilibre
avecl’atmosphère
dulaboratoire ;
en vue de ne pasalourdir,
nous ne les avons donc pas faitfigurer
dans les Tables I et II.Les résultats de Green et
Livesey
ont étépubliés
dans un article de N. Feather[15]
sansqu’il
soitprécisé
si l’émulsion était sèche ou enéquilibre
avec uneatmosphère
humide.Bradner, Smith,
Barkas etBishop
[16]
viennent depublier
des mesuresexpérimentales
de parcourspour des
protons de 17
à 33 MeV dans l’émulsion IlfordC2
sèche,
l’énergie
desprotons
diffusés par unecible était déterminée
d’après
leurtrajectoire
dans lechamp magnétique
nonuniforme,
auvoisinage
du
cyclotron.
On remarquera sur les Tables 1 et II que les
points expérimentaux
sont souvent assezespacés
etqu’on
estgêné
pour faire entre eux uneinterpolation
empirique.
Il est encore moinslégitime d’extrapoler
vers lesénergies
basses ou élevées.Mais le
principal
inconvénient de mesuresexpéri-mentales c’est
qu’elles
nepermettent
nullement,
àmoins de faire intervenir des considérations
théo-riques,
deprévoir
quelle
serait la relationénergie-parcours pour une
composition
différente del’émulsion
(par exemple
pour unpourcentage
double degélatine).
Il est tout à fait
important,
soit pourinterpoler
plus
correctement,
soit pourpouvoir extrapoler
avecsûreté,
soit pour connaître à l’avance larela-tion
énergie-parcours
dans une émulsion decompo-sition
chimique
différente,
de connaître une méthodeprécise
de calcul de cette relation.C’est ce que nous avons
entrepris
dans cetarticle,
pour l’émulsion
C2,
et cequi
peut
être faitimmé-diatement en utilisant les nombres ou courbes que nous
publions
plus
loin,
si on utilise une autreémulsion.
4. Base d’un « calcul de la courbe
énergie-parcours dans les émulsions
photographiques.
- Si tous les atomes d’un absorbant sont de la
même
espèce
i, Ni
étant leur nombre par centimètrecube,
laperte
- dEd’énergie
d’uneparticule
d’énergie
E pour un parcours infinitésimal dxpeut
s’écrire .
[en particulier,
les formules(3),
(4)
et(5)
peuvent
s’écrire sous cette forme
abrégée].
Pour un
composé
chimique,
ou pour unmélange
presque
homogène,
comme le sont les émulsions àgrains
finsd’halogénures d’argent
utilisées enphysique
nucléaire,
on admettra comme valable laloi d’additivité et on aura pour le
mélange :
5.
Critique
des tentativesprécédentes
decalcul de la courbe
énergie-parcours
dans lesémulsions photographiques. -
Enprincipe,
en
intégrant l’équation
(9),
on obtient la relationénergie-parcours.
Ceci n’a pas encore été fait pourl’émulsion,
avant leprésent
travail. Pour obtenir les parcours dansl’émulsion,
Cüer[17]
et Webb[18]
ont
pris
commepoint
dedépart
intermédiaire,
les courbes données parLivingston
et Bethe[5]
pour les parcours dans l’air.Dans ce
qui
suit,
nousdésignerons,
lorsqu’il
y aurarisque
deconfusion,
par unastérisque
lesgrandeurs
relatives àl’air,
par des lettres ordinaires lesgrandeurs
relatives à l’émulsion. Avec des notations différentes desleurs,
nousprésentons
ci-dessous la méthode utilisée par Cüer et par Webb :
La formule
(9)
s’écrit :Dans l’émulsion :
dans l’air normal :
Appelons
A * -1§j
le nombre total des atomes de différents éléments contenus dans 1 cm3 d’airnormal. On
peut
écrirel’équation (11)
sous la formeIl suffit
[5]
d’identifier(11)
et(12)
pour définirla fonction PA
(E).
Sous la forme
(12),
l’expression
de laperte
d’énergie
dans l’air a la même formulation que si l’air étaitconstitué d’atomes tous
identiques, c f .
formule(8).
En
comparant
les formules(10)
et(12),
on aLa
f onction g (E)
estappelée
pouvoir
de ralentis-sement de la matière(ici
l’émulsion)
parrapport
à l’air. Les
fonctions gi
(E)
sontappelées
«pouvoirs
de ralentissement
atomiques
des élémentsconsti-tuant l’émulsion par
rapport
à l’air ».Dans le travail de
Livingston
et Bethe([5],
p.272)
a été calculée la Table XL IX
qui
donne gi
pourcertaines
énergies
et certains éléments. Comme cesnombres varient
régulièrement
avecZ,
il estlégi-time,
pour les élémentsqui
nefigurent
pas dansla
table,
de faire uneinterpolation,
il estlégitime
aussi
d’interpoler
pour desénergies
qui
nefigurent
pas dans la table.
et
Bethe,
les courbesénergies-parcours
desparti-cules oc
(ou
desprotons)
établissent entre le parcourstotal dans l’air et
l’énergie
d’uneparticule
unerelation
ce
qui
permet
d’avoirdx,
distance infinitésimaledans
laquelle
uneparticule d’énergie
Eperd
l’énergie
dE- - .. -- . -
-.-des
équations (13)
et(15)
on tire la relationénergie-parcours dans l’émulsion
Au lieu de considérer
l’équation
différentielle(13),
Cüer et Webb l’ontremplacée
par uneéquation
aux différences finiesfi
(E)
étant une valeur moyenne de la fonction g(E)
dans la bande
d’énergie
El
àE,.
Ayant
divisé l’intervalled’énergie
o à E en uncertain nombre de bandes
d’énergie
delargeur
finie,
ilsprennent
les àx* sur la courbe de parcoursdans l’air R* = h
(E),
calculent les Axcorrespondants
et somment ceux-ci pour avoir le parcours R dans
l’émulsion d’une
particule d’énergie
E.Si les bandes
d’énergies
étaient infinimentpetites,
et
pratiquement
si,
sans être infinimentpetites,
ellesétaient très
étroites,
cettefaçon
defaire,
seraitéquivalente
àl’emploi
de la formule(16).
Webbindique qu’il
a utilisé des bandesd’énergies
larges
de 2 MeV ce
qui
est trèslargement
excessif,
etintroduit des erreurs non
négligeables
dans soncalcul,
Cüer neprécise
pas lalargeur
des bandesd’énergie
qu’il
a utilisées.Il y a une cause d’erreur bien
plus
importante
dans les travaux de Cüer et de Webb. Même s’ils
prenaient
des bandesd’énergie
suffisamment étroites.
pour que leur calcul soit
équivalent
àl’emploi
de la formule(16),
celle-ci,
bienqu’elle
soitexacte,
nepeut
pas êtreappliquée
parcequ’on
ne connaît pas lafonction g (E)
aux bassesénergies,
car on neconnaît pas dans ce domaine les fonctions gi
(E)
utilisées dans la formule
(13)
pour définir g(E).
Il faut se souvenir que
plus
de 80 pour i oo dupoids
de l’émulsion est constitué par des élémentslourds,
argent,
brome,
iode.Or,
dans leur table despouvoirs
d’arrêtatomique
gi(E)
parrapport
àl’air,
Livingston
et Bethe ontcomplètement
renoncé à donner des valeurs pour des vitesses inférieures à io9 cm : s. Pour les éléments
plus
lourds que lecuivre,
ilsindiquent
que, pour cettevitesse,
les nombres de leur table sont «problable-ment affectés d’une erreur considérable ». La
première
valeur
qu’ils
donnent avecsûreté,
pour les éléments lourds est relative à la vitesse de1 ,5 . 109 cm : s
ce
qui
correspond
pour les « à uneénergie
de4,66MeV
et pour les
protons
à uneénergie
de1,1 7 MeV.
Cüer et
Webb,
enextrapolant
dans leurs calculsles valeurs
de g
(E)
jusqu’à
l’énergie
zéro ontfait
uneextrapolation
injustifiée,
puisque
Livingston
etBethe,
dont ils utilisent lesrésultats,
avaientclaire-ment
indiqué
que leur calcul cessait d’êtrè valabledans le domaine des basses
énergies.
Au-dessous de
4,66
MeV pour les « et1,17 MeV,
pour les
protons,
les parcours calculés par Cüer ouWebb n’ont absolument aucune chance d’être
exacts. L’erreur se
répercute
sur les parcoursqu’ils
calculent pour des
énergies plus grandes
etqui,
enréalité,
ne sont calculés par euxqu’à
une constanteprès
qu’on
ne connaît pas.Il ne faut pas s’étonner dans ces conditions que dans
R*
la
figure
9 de l’article deWebb,
les courbesù =Î (E),
donnant lepouvoir
de ralentissement moyen de l’émulsion parrapport
à l’air pour unproton
(ou
uneparticule
a) d’énergie
E,
passent
de 1o à 25 pour 100en dessous des
points
expérimentaux.
Cüer necompare pas clairement les parcours calculés avec
les parcours mesurés
expérimentalement
pour la mêmeénergie
dans la même émulsion.Si on tenait absolument à utiliser intermédiai-rement les résultats de
Livingston
et Bethe sur les parcours R*= h (E)
dansl’air,
la seulefaçon
correcte
d’opérer
aurait été de déterminerexpéri-mentalement,
pour les « parexemple,
le parcoursd’un « de
4,66
MeV dans l’émulsion et d’utiliserl’équation (16)
sous la formeet on aurait pu
légitimement remplacer
l’intégrale
figurant
dans(18)
par une somme de différencesfinies calculées dans des bandes
d’énergie
suffi-samment étroites.Bien
qu’elles
ne soient que des formulesempi-riques,
citons encore deux formulesqui
ont étédonnées
récemment,
etqui
sont relatives à l’émulsion IlfordC2
séchée sous vide.Tout d’abord
Bradner,
Smith,
Barkas etBishop
[16]
représentent
les parcours desprotons
qu’ils
ont mesurés pour desénergies comprises
entre 8 MeV et4o
MeV par la formuledans le domaine
d’énergie
8 à4o
MeV,
la for-mule(19)
donne les parcours à 2 pour ooprès.
Ensuite Hervasio de Carvalho
[19] représente
lepouvoir
moyen de ralentissement de l’émulsion IlfordC2
sèche par la formule658
les électrons entre 3o et 25o
keV,
pour lesprotons
entre 3 et
4o MeV,
pour les a entre 2 et 12 MeV.La formule
(19)
est du mêmetype
que lafor-mule
(2), laquelle
contient comme casparticulier
la loi de
Geiger
relative aux parcours dans l’air.Il est intéressant de remarquer
qu’une
loiempi-rique
du mêmetype
est valable dans des milieuxaussi
différents que l’air et les émulsions richesen bromure
d’argent.
Des formules du
type
(19)
ou(20),
n’étant liéesà aucune théorie du ralentissement n’ont pas
l’intérêt de
pouvoir
servir de test de la théorie.Si elles
peuvent
être commodes pourinterpoler,
il estdangereux
de s’en servir pourextrapoler.
Parexemple,
auxénergies
faibles,
la formule(19)
diverge
gravement
des résultatsexpérimentaux :
pour 3MeV,
elle donne pour lesprotons
un parcoursinférieur de 6 pour ioo à la valeur
expérimentale,
pour
1,5 MeV,
cettedivergence
devient 20 pour 100.De
plus,
si des formulesempiriques
dutype
(19)
et
(20) s’appliquent
vraisemblablement dans lecas d’émulsions de
composition
chimique
différente,
on n’a aucune base
qui
permette
de calculer lescoefficients
numériques
si on se donne la nouvellecomposition
de l’émulsion.6. Calcul direct de la fonction
f
(E)
== 2013 -,-
, dx
pour les
protons
dans l’émulsionphotogra-phique (fig. 2).
- Si on utilise intermédiairementles résultats dans
l’air,
il est certainqu’on
introduitl’imprécision
aveclaquelle
ils sont connus enplus
des autres
imprécisions.
Il y a doncavantage
à calculer directement la courbeénergie-parcours
dansl’émulsion.
Nous avons
composé
les pi(E),
perte
d’énergie
enélectrons-volts par atome par
centimètre
carré,
pourles divers éléments
chimiques
constituantl’émul-sion
[voir
formule(8)].
Les pi(E), figurent
dans la Table IV et sontreprésentés
graphiquement
dans lafigure
i.Le fabricant donne
[20]
lacomposition chimique
de l’émulsionC2
Ilford pour une humidité ambianterelative de 5o pour 100 ; ceci
permet
de calculer lesNi
de la formule(8).
1 cm3 émulsion :
L’emploi
des formules(8)
et(9)
permet
alors decalculer
f
(E), perte
d’énergie exprimée
enélectrons-volts par centimètre de parcours. Les valeurs de
f (E) figurent
dans la Table IV et la fonctionf
(E)
est
représentée
graphiquement
dans lafigure
2.Dans le calcul de
f (E),
nous avonsnégligé
l’iodeet le soufre de l’émulsion. Ceci introduit une erreur
d’environ
i f200e,
qui
estnégligeable
devant l’erreurprovenant
de l’incertitude sur les pi, due àl’impré-cision des mesures de Warshaw
[21]
ou despotentiels
d’ionisation déterminés par Mano[6],
dont nous nous sommes servis.TABLE III.
Potentiels moyens d’ionisation
(interpolés
d’après
Mano[6])
des constituants de l’émulsion.TABLE
IV (Cf. fig.
1 et 2).Perte
d’énerbve
des protons.660
Fig. 3.
TABLE V
(caf. flg.
3). Protons.Parcours fi j en
microns )
dans l’émulsion Ilfordcalculé
en fonction del’énergie
E en 1;eii >,662
Dans le calcul des
Pi (E)
nous avons en effetutilisé : 1
10 Aux
énergies
suffisamment
élevées,
la for-mule(5)
deBethe,
danslaquelle
nous avonsintroduit,
comme nous l’avons
justifié
auparagraphe
1,
les
potentiels
moyens d’ionisationfigurant
dans la table de Mano ouinterpolés
d’après
cettetable,
cequi
estpleinement
justifié ([6],
p.526).
Cespotentiels
ont étéportés
par nous dans la table III.L’emploi
de la formule(5)
de Bethe nepeut
évidemment donner une
approximation
suffisantequ’aux
énergies supérieures
au maximum de lacourbe de
perte
d’énergie
ainsi calculée. Nous nel’avons donc utilisée que pour des
énergies
duproton
supérieures
à 50o I.La Table IV est
séparée
en troisparties
par destraits
noirs,
ce sont les nombres de lapartie
infé-rieure
(E
> 0,7MeV)
qui
ont été calculés parcette méthode.
20 Aux
énergies in f érieures
ào,45 MeV,
nous avons utilisé les mesuresexpérimentales
directesde
Warshaw
[21]
relatives à laperte
d’énergie
desprotons
dans différents éléments. Làaussi,
pour différents constituants del’émulsion,
il a falluinterpoler
entre les différentes courbes données par Warshaw pour différents éléments, cequi pouvait
être fait avec une bonne
précision.
Pourl’hydrogène,
au-dessous de
o,55 MeV,
nous avons utilisé lesrésultats
expérimentaux
de Blackett et Lees[8]
avec une correction de + 9 pour i oo sur lesénergies,
commeLivingston
et Bethe l’ontindiqué [5].
Les nombres ainsi déduits de mesures
expéri-mentales
figurent
dans lapartie supérieure
de la Table IV.30 Entre la zone (( calculable o et la zone «
expéri-mentale », il y a un « trou ». C’est exactement la
même difficulté que
Livingston
et Bethe ontrencontré dans leur travail sur les parcours dans
l’air. Nous l’avons résolue de la même
façon.
Si,
eneffet,
on trace les courbesreprésentatives
des pi
(E) ( fig. 1),
auxénergies
supérieures
à 0,7 MeV et auxénergies
inférieures ào,45 MeV,
on constateque les deux
parties
de la courbe relative à unélément donné sont bien « dans le
prolongement
»l’une de l’autre et
qu’en
traçant
une courberégulière
pour lesraccorder,
iln’y
a pas moyen de le fairede
plusieurs
façons
qui
diffèrent tant soit peu.Les nombres ainsi
interpolés
peuvent
donc êtreconsidérés comme aussi sûrs que ceux
qui
ont été calculés ou que ceuxqui
ont été déduits de mesuresexpérimentales.
Ilsfigurent
dans lapartie
moyennede la Table IV.
Finalement la Table IV donne les valeurs de
f
(E)
pour différentes valeurs distinctes del’énergie.
Auxénergies
basses,
dans la zone oùf
(E)
varierapidement,
les bandesd’énergie
sontlarges
de
o,o5
MeV. Auxgrandes
énergies
oùf (E)
variepeu, les bandes
d’énergies
sontlarges
deo,3
ou
o,4 MeV.
Il suffit deregarder
lafigure
2 pourvoir que le nombre de
points
ayant
servi à tracer la courbe est suffisammentgrand
pour que celle-cipuisse
être tracée avec unegrande précision
dans la banded’énergie
o,075
à 8 MeV.7. Courbes
énergie-parcours
calculées pourles
protons, deutons,
tritons,
particules
xdans l’émulsion
photographique
IlfordC,.
Comparaison
avecl’expérience.
- 10 Protons :Nous avons effectué
l’intégration
avec unegrande
précision,
la courbef -1 (E)
étant tracée àgrande
échelle sur unpapier
millimétré. La constanted’intégration
n’étant pas accessible àl’expérience,
nous avions donc la courbe R
(E)
à une translationprès parallèle
à l’axe des parcours.Nous avons fixé la
position
de la courbe defaçon
qu’elle
passe le mieuxpossible
auvoisinage
despoints expérimentaux
deLattes,
Fowler et Cüer[1?],
de MmeFaraggi
[13],
et de Green etLivesey [15]
dans la zone
d’énergie
o,6 à 5 MeV.La
figure
3représente
la courbe calculée et cespoints expérimentaux (les points expérimentaux
de Rotblatt
[14]
n’ont pas étéfigurés,
ils seplacent
exactement sur la même courbe que ceux deLattes).
Lespoints
calculésfigurent
dans la Table V.L’accord avec
l’expérience
estparfait
deo,6
à 5 MeV. Au-dessus de 5MeV,
on constate une faibledivergence
entre la courbe calculée et lespoints
expérimentaux.
Nous pensons que ceci tient à ce que Mano a
calculé les
potentiels
d’ionisation en admettant la formule(5) [à
peuprès équivalente
à la for-mule(4)]
dans une zoned’énergie
où, pour les corpslourds,
commel’argent
et lebrome,
les électrons Lne
jouent
paspleinement
leur rôle dans leralen-tissement ;
lespotentiels
moyensd’ionisation
qu’il
a calculés seraient ainsi
probablement
un peutrop
faibles dans une zone
d’énergie
plus
élevée. -20 Deutons et tritons. - Nous avons admiscomme masses les valeurs données par
Mattauch
et Flammersfeld[22] :
Aucun terme constant ne s’introduisant
pratique-ment pour les
énergies
bassespuisque
ces ionssont
isotopes
[ci. §
2,
formule(6)]
on a, en touterigueur,
RFI (E)
étant le parcours d’unproton
On
peut
assimiler à deux et à trois lescoefficients
des formules
précédentes,
cequi
estsuffisant,
vula
précision
des mesures absolues dans les émulsions. 30 Particules «( f g.
4). - - RH
(E)
étant le parcoursd’un
proton d’énergie
E,
le parcours d’uneparti-cule «
[cf. §
2,
formule(6)]
est donné par une formuleanalogue
à la formule(7)
R,x(3,97iE) = o,9928RI(E)
+ 0,4 &L.(24)
Le terme constant dans cette formule tient au fait
qu’aux
bassesénergies,
lacharge
de laparticule
aest mal connue car elle
capture
etperd
des électrons. Dans lafigure
4,
la courbe 0 est déduite de la courbe relative auxprotons
par la transformationR(J.(3,97IE’) =
0,9928RH(E).
(25) Endéplaçant
cette courbe par une translationparallèle
à l’axe des parcours nous avons déterminéle terme constant
(0,4 p.)
de la formule(24),
defaçon
que la courbe 1qui
correspond
àl’équa-tion
(24)
passe le mieuxpossible
auvoisinage
despoints
expérimentaux
deLattes, Fowler,
Cüer[12],
de Green et
Livesey [ 15]
et de Mme H.Faraggi [ 13]
dans la banded’énergie
3 MeV à i i MeV. Lespoints
calculés et lespoints
expérimentaux
sont encoredonnés
respectivement
dans les Tables VI et II. On constate sur lafigure
4
qu’aux
énergies
supé-rieures à
2,5
MeV,
la courbeI,
déduite par unetranslation convenable de la courbe
0,
transforméede la courbe relative aux
protons,
rendparfaitement
compte
des résultatsexpérimentaux.
Étant
donné cequi
a été dit pour lesprotons,
et, vue la formule
(25),
onpeut
s’attendre à unefaible
divergence
entre la courbe calculée et lesdéterminations
expérimentales
au-dessus de E ==3,97
X 5 MeV - 20 MeV.Mais,
au dessous de2,5
MeVégalement,
on constateque les
points expérimentaux
relatifs aux a se trouvent sur une courbe IIIqui
s’écarte notablement de la courbe 1(en
fait,
pour ne pas alourdir lafigure
4,
la courbe III n’a pas étédessinée).
Si
d’après
les travauxthéoriques
deBethe,
on admet
qu’une
formule dutype
s’applique, f (v)
nedépendant
pas de la naturede la
particule
traversant lamatière,
jusqu’aux
vitesses très
basses,
où lesphénomènes
de chocatomique
commencent àjouer
un rôle dans leralentissement,
nous avonssignalé
[23] qu’on
devrait s’attendre à observer dans la
figure 4
la courbe III àgauche
de la courbeI,
cequi
esteffectivement la
disposition qui
a été observée[8]
encomparant
les courbesénergie-parcours
desprotons
et des ex dans l’air.
Il
n’y
a aucun doute sur lafigure
4,
relative àl’émulsion,
que la courbe III est située à droite etnon à
gauche
de la courbe I. Un tel effet n’a pas encore étésignalé.
Ainsi que nous l’avonssuggéré
[23]
il faudrait en conclure :
a. soit que des erreurs se sont introduites dans les déterminations
expérimentales
effectuées avecdes rayons ex du
polonium
ralentis par des écransd’aluminium;
b. soit que, contrairement aux théories
admises,
il existe une zone étendue
où,
à vitesseégale,
dansles corps lourds comme ceux
qui
constituentl’émul-sion,
uneparticule
«perd
plus
dequatre
foisplus
d’énergie qu’un
proton.
8. Calcul des relations
énergie-parcours
pour d’autrescompositions
de l’émulsion. - Lescourbes de la
figure
i et les nombres de laTable IV
permettraient,
pour une émulsion decomposition
chimique
différente de celle de l’émulsion IlfordC,,
de calculer les courbesénergie
parcours pour lesprotons,
deutons,
tritons,
et,
moyennant
une translation trèsfaible,
pour lesparticules
a. Le fait que, dans le casparticulier
de l’émulsion IlfordC,,
l’accord avecl’expérience
s’est révélé très
bon,
implique
que la méthode quenous avons suivie pour mener à bien le calcul
des parcours en fonction des
énergies
n’introduit pasd’hypothèses
injustifiées
et donne à penser que les courbes « calculées » pour une nouvelle émulsionseraient correctes.
Manuscrit reçu le 2 juin 1950.
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Isotopen
bericht,
1949. [23] VIGNERON L. et BOGAARDT H. 2014 C. R. Acad. Sc.,1950, 230, 2176.
LOCALISATION
SPATIALE,
ADISTANCE,
D’UN OBJET
MARQUÉ
PAR UNÉMETTEUR
DE RAYONS 03B3(COBALT 60)
Par PIERRE
SÜE
et PAUL BÉLILOVSKY.Laboratoire de Chimie nucléaire du
Collège
de France.Sommaire. - Localisation d’un
objet de 1 cm3, marqué par ~ 500 03BC C de 60Co, dans un volume de 100 000 cm3 d’air, par deux compteurs mobiles entourés d’un collimateur en plomb de forme
spéciale.
En 1 mn, l’objet est localisé dans une sphère de 15 cm3. En 5 mn la détermination est très précise :
80 pour 100 des localisations se situant bien à l’intérieur de l’objet.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. TOME 11, DÉCEMBRE 1950,
Avec
quelle précision
peut-on
déterminer les coordonnées d’unpetit
objet susceptible
de sedéplacer
lentement, dans un espace degrande
dimension ?
A l’intérieur d’un coffre de bois de ion 00o cm3
(5o
X 5o X4o)
ondispose l’objet
constitué par unepetite
boîte en aluminium de cm3(1
cm2 X1 cm),
renfermant environ
50o N C
de radiocobalt 60(oxyde provenant
de lapile
deChatillon)
émetteur de rayons yénergiques
d’environ1,3 MeV.
Avec du cobaltplus
actif,
onpourrait,
pardépôt
élec-trolytique
sur une mince feuillemétallique,
obtenir une source de dimensions et depoids
négligeables.
Les rayons y sont détectés simultanément par deux
compteurs
deGeiger
àparois
d’aluminiumde 0,1 mm
(modèle
Collège
deFrance).
Ils sontlogés
dans un bloc deplomb
de formespéciale
fixésur un
support :
lesdéplacements
verticaux sontobtenus par une crémaillère et les mouvements dans le
plan
horizontal par rotation du bloc deplomb
sur un
pivot;
un indexmétallique
sedéplaçant
devant un
rapporteur
permet
de mesurerl’angle
derotation.
Étant
donnéel’énergie
élevéedes y du 60CO,
nouspouvons utiliser le
compteur
enbout,
sans craindreune
absorption
dans lapartie
terminale(rondelle
en
plexiglass
etcire).
Cemontage
al’avantage
d’alléger
laprotection
enplomb
ducompteur,
représentée
sur lafigure I.
Celle-cipesant
6 700 g, est constituée par un tronc de cônepercé
d’un canal de II mm de diamètre(1
cm2 desection),
que l’onpeut
diminuer en introduisant des tubes deplomb.
Le
compteur
logé
dans lecylindre
a son extrémité avant située à 15 cm du bout du cône. La forme dece dernier a été choisie de telle manière que les
rayons y
plus
inclinés que ceuxcorrespondant
à l’ouverture normale de 30, aient à effectuer unparcours moyen de 70 mm. Pour une telle distance
l’absorption
est presquetotale,
puisque
l’on calculequ’il
n’arrive aucompteur
qu’environ
i pour 100des rayons.
Le contrôle d’efficacité du collimateur en
plomb,
outélescope,
a été effectué avec la sourcedisposée
à
23,5
cm à l’intérieur ducoffre,
c’est-à-dire à38,5
cmdu