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Protons, deutons, tritons et noyaux d'hélium émis par 197Au sous l'action de protons de 154 Mev

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00236521

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00236521

Submitted on 1 Jan 1961

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Protons, deutons, tritons et noyaux d’hélium émis par 197Au sous l’action de protons de 154 Mev

Jeannine Génin, Pierre Radvanyi, Ivan Brissaud, Claude Detraz

To cite this version:

Jeannine Génin, Pierre Radvanyi, Ivan Brissaud, Claude Detraz. Protons, deutons, tritons et noyaux

d’hélium émis par 197Au sous l’action de protons de 154 Mev. J. Phys. Radium, 1961, 22 (10),

pp.615-617. �10.1051/jphysrad:019610022010061500�. �jpa-00236521�

(2)

615.

PROTONS, DEUTONS, TRITONS ET NOYAUX D’HÉLIUM ÉMIS PAR 197Au SOUS L’ACTION DE PROTONS DE 154 MeV

Par JEANNINE GÉNIN, PIERRE RADVANYI, IVAN BRISSAUD et CLAUDE DETRAZ,

Laboratoire de Physique Nucléaire, Faculté des Sciences, Orsay.

Résumé. - Les particules chargées énergiques, émises par 197Au bombardé par des protons

de 154 MeV ont été étudiées à l’aide d’un télescope de scintillateurs dE/dx 2014 E. Les spectres d’énergie des protons, deutons et tritons au-dessus de 30 MeV environ ont été mesurés à 15°, 30°

et 60° et sont comparés à ceux obtenus précédemment pour une cible de carbone. Des indications sont également données sur la production de 3He et 4He de plus de 85 MeV. On examine les

divers mécanismes de formation de deutons énergiques.

Abstract.

-

Charged energetic particles emitted by 197Au bombarded by 154 MeV protons

were studied with a dE/dx 2014 E scintillation telescope. Energy spectra of protons, deuterons

and tritons above 30 MeV were measured at 15°, 30° and 60° and are compared with those obtained

previously for carbon. Indications are also given for the production of 3He and 4He nuclei above 85 MeV. The different mecanisms leading to the formation of energetic douterons are discussed.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM TOME 22, OCTOBRE 1961,

Nous avons étendu au noyau lourd 19?Au l’étude des spectres d’énergie à différents angles des parti-

cules chargées émises sous l’action de protons de

154 MeV par la méthode expérimentale déjà uti-

lisée dans nos expériences précédentes sur le car-

bone [1]. Les particules sont identifiées par la me- sure simultanée de leur perte d’énergie spécifique dE Jdx et de leur énergie E au moyen d’un télescope

de scintillateurs,. La cible d’or employée avait une épaisseur de 0,522 grammes/cm2. La structure en temps du faisceau de protons du synchrocyclotron était améliorée par l’utilisation d’une électrode auxiliaire [2].

Les figures 1, 2 et 3 donnent les spectres d’énergie

obtenus pour les protons, deutons et tritons émis à 15°, 30° et 60° (laboratoire). Quelques limites

d’erreurs statistiques typiques sont indiquées sur

les figures. L’erreur sur les valeurs absolues des sections efficaces différentielles est inférieure à

:J:: 20 %.

Comme dans le Pas du carbone ces spectres com- portent à tous les angles un spectre continu, et à

15° et 30° une composante ou un pic à l’énergie

maximum. Nous avons prêté une attention parti-

culière aux spectres continus qui doivent corres-

pondre essentiellement

-

du moins dans la pre- mière étape de l’interaction directe

-

aux réac- tions (p, pn) et (p, 2p) pour les protons, (p, nd) et (p, pd) pour les deutons, (p, nt) et (p, pt) pour les

tritons.

.

Les rapports des spectres continus au-dessus

de 35 MeV (intégrés en énergie) des différentes

particules sont dans le cas de l’or : plcl = 9,3 envi-

ron à tous les angles étudiés, c’est-à-dire sensi- blement la même valeur que pour le carbone ; d Jt

est compris entre 5,0 et 7,3 selon l’angle, ce qui représente

-

par rapport aux protons

-

presque

2 fois plus de tritons pour l’or que pour le carbone.

Les rapports (spectre continu or) /(spectre continu carbone) pour les protons et les deutons sont com-

pris entre 2,6 et 3,6 aux différents angles.

La presque égalité des rapports p ¡d pour le car- bone et pour un noyau lourd dans nos résultats à 154 MeV semble particulière à cette énergie et n’apparait pas pour des énergies incidentes de 90 MeV et de 300 MeV [3] et [4] ; de même l’émis-

sion de protons du continu et celle de deutons du continu pour un noyau donné ne varient pas de la même manière avec l’énergie.

Les maxima des spectres continus de protons de

l’or se situent en énergie plus bas que ceux du

carbone ; ces derniers correspondaient à peu prés à l’énergie du choc quasi-élastique proton sur nucléon

au repos. Nous n’avons pas encore pu .interpréter complètement le deuxième maximum qui apparait

vers 53 MeV dans le spectre de protons de l’or à 150.

Les deutons de pick-up direct (laissant le noyau résiduel de 196Au dans son état fondamental ou

dans un de ses premiers états excités) apparaissent

nettement au bout du spectre continu à 15° et

encore à 30°. La section efficace de leur formation n’est pas très différente de celle trouvée pour le

carbone, en accord avec les résultats de Selove à 95 MeV pour le plomb [5].

Comme pour le carbone, les spectres continus de

deutons de l’or ressemblent beaucoup aux spectres

continus de protons ; on retrouve des maxima’ou des « bosses» à des énergies voisines. h y a cepen- dant quelques différences notables : à 15° le maxi-

mum de basse énergie (vers 56 MeV) est plus pro- noncé pour les deutons que pour les protons. A 30°

le maximum du spectre de deutons se trouve à une

énergie très différente du maximum des protons ; à

ce dernier correspond cependant une bosse très

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:019610022010061500

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616

nette dans le continu des deutons ; il y a peut-être

encore une autre bosse à une énergie plus élevée.

Les mécanismes pouvant conduire à l’émission de deutons du continu doivent faire intervenir au

moins deux nucléons du noyau. Le processus le plus

FtG. 1.

-

197AU e1ab.

=

15° ; Ev

=

154 MeV.

dantes, et en première approximation sa section

efficace différentielle peut s’écrire comme le produit

de la section efficace de diffusion du proton incident

-

que l’on peut déduire de nos spectres expéri-

mentaux de protons

-

par la probabilité de pick-

up d’un nucléon correspondant. R. Pasquier a en- trepris des calculs dans ce sens qui ont déjà donné

des résultats encourageants [6]. D’autre part un calcul, de pick-up indirect en tenant compte des

états virtuels intermédiaires a été fait pour le car-

bone par d’Hulst, permettant de se rendre compte

de l’importance de ces états [7].

On peut cependant supposer qu’il existe des corrélations de paires entre des nucléons du noyau,

se superposant à l’action du potentiel moyen. De telles corrélations se manifesteront déjà dans la dis-

tribution des quantités de mouvement des nucléons

que l’on peut tirer du pick-up direct, par exemple

par un excès d’impulsions élevées. Mais on peut

alors penser que le deuxième nucléon de la paire en

corrélation aura une probabilité importante de

FIG. 2. -178Au ; Oiab.

----

30° ; Ep = 153,5 MeV. FIG. 3.

-

79Au ; Oiab.

=

60° ; Ep =153,5 MeV.

FIG. 1, 2 et 3.

-

Spectres d’énergie des protons, deutons et tritons émis à 15°, 30° et 60°.

simple est un pick-up indirect [4] : le proton inci-

.

dent diffuse sur un premier nucléon du noyau ; un des deux nucléons de cette collision entraîne par

pick-up en sortant du noyau un autre nucléon

-

initialement sans interaction particulière avec le premier

-

formant ainsi un deuton. Le spectre des

deutons ressemblerait alors au spectre continu des protons. La réaction peut ainsi être considérée

comme s’effectuant en deux étapes indépen-

sortir lui aussi du noyau,ce qui donnerait une réac-

tion (p, pd) ou (p, nd). De la sorte, les corrélations peuvent contribuer aux spectres continus de deu-

tons par deux mécanismes distincts du pick-up

indirect : d’une part le knock-out d’un quasi-

deuton (éjection du noyau d’une sous-structure

proton-neutron) ; des calculs dans ce sens ont été

faits par Bransden [8] et par Blokhintsev[9]. D’autre

part le knoqk-out avec échange (pick-up sur une

(4)

617

sous-structure proton-neutron ou neutron-neutron) ;

des calculs sur un mécanisme de ce type ont été

faits par Heidmann [10]. Le knock-out avec échange doit être surtout important pour les deu- tons émis vers l’avant, et le knock-out simple doit

devenir important à grand angle [11]. Ces processus de knock-out avec ou sans échange expliquent peut

être les maxima des spectres de deutons qui n’ont

pas leur analogue dans les spectres continus de

protons.

Il faut dans ces divers processus tenir compte de

ce que les deutons ne peuvent pratiquement pas sortir de la partie centrale du noyau. Greider [12]

a fait pour le pick-up direct sur le carbone un

calcul d’ondes distordues pour tenir compte de l’absorption et de la réfraction à la fois du proton

entrant et du deuton sortant. Dans un noyau d’or à 154 MeV il pourrait y avoir un ou plusieurs

chocs sur des nucléons aussi bien avant le pick-up qu’avant le knock-out.

Les spectres de tritons à 150 et à 300 vont jusqu’à l’énergie maximum ce qui démontre l’existence de la réaction 19’Au(p, t)195Au à 154 MeV. Les spectres continus de tritons à 150 et à 300 présentent un

maximum. Les mécanismes contribuant aux réac- tions (p, nt), (p, pt)

...

peuvent être les mêmes

que ceux donnant un ’ deuton suivis du Rpick-up d’un!neutron supplémentaire. II pourrait y avoir aussi : le pick-up d’une paire de nucléons en corré-

lation après une première diffusion, ou la fragmen-

tation par le proton incident d’une sous-structure

alpha, ou bien encore le knock-out, avec ou sans

échange, d’un groupe de trois nucléons en corré- lation.

,Nous avons obtenu par ailleurs quelques indi-

cations sur l’émission de 3He et de 4He de grande énergie. Il semble bien y avoir à 150 et à 300 des 3He et des 4He à l’énergie maximum, donc des réactions

197Au(p, 3He)195pt et 1s’Au(p, 4He)194pt. Les sec-

tions efficaces différentielles obtenues sont pour des

énergies supérieures à 85 MeV :

Le rapport t J3He au-dessus de 85 MeV est appro- ximativement égal à 2. ,

Ces expériences feront l’objet d’une publication plus détaillée. Elles se poursuivront avec l’ana- lyseur magnétique actuellement en cours d’essais.

Nous tenons à remercier particulièrement

Mme P. Benoist et M. J. Yoccoz pour toutes les dis- cussions que nous avons eues avec eux sur les pro- blèmes théoriques soulevés par cette étude. Nos remerciements vont également à M. Reide pour l’aide apportée en électronique, ainsi qu’à M.

Bergamaschi et à toute l’équipe qui ont assuré

la marche du synchrocyclotron.

BIBLIOGRAPHIE

[1] RADVANYI (P.) et GÉNIN (J.), J. Physique Rad., 1960, 21, 322.

[2] CABRESPINE (A.), J. Physique Rad., 1960, 21, 332.

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[6] PASQUIER (R.), Thèse de doctorat de 3e cycle, Paris,

1961.

[7] D’HULST, Thèse de doctorat de 3e cycle, Strasbourg,

1961.

[8] BRANSDEN (B. H.), Proc. Phys. Soc.,1952, 65 A, 738.

[9] BLOKHINTSEV (D. I.), J. Exp. Theor. Phys., U. S. S. R., 1957, 33, 1295.

[10] HEIDMANN (J.),. Phys. Rev., 1950, 80, 171.

[11] BELTRAMETTI (E. G.) et TOMASINI (G.), Nuovo Cimento, 1960, 18, 688.

[12] GREIDER (K. R.), Phys. Rev., 1959, 114, 786.

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