• Aucun résultat trouvé

montrer quef est born´ee sur IR+

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "montrer quef est born´ee sur IR+"

Copied!
10
0
0

Texte intégral

(1)

SEMAINE 21

EQUATIONS DIFF ´´ ERENTIELLES

EXERCICE 1 :

On consid`ere l’´equation diff´erentielle

(E) y00+p(x)y= 0,

o`upest une fonction croissante sur IR+, `a valeurs dans IR+. Soitf une solution non nulle de(E)sur IR+.

1.Etudier l’ensemble des z´´ eros def, puis def0.

2.Dans cette question, on suppose pd´erivable. En consid´erant la fonctionhd´efinie par h(x) =f(x)2+f0(x)2

p(x) ,

montrer quef est born´ee sur IR+. Montrer que, siaet bsont deux extremums cons´ecutifs def, on a|f(b)| ≤ |f(a)|.

- - - -

1. NotonsE=f−1({0}) l’ensemble des z´eros de f, etE0 = (f)0−1({0}) l’ensemble des z´eros de f0. On a E ∩ E0 =∅ puisque, si une solution f de (E)n’est pas la fonction nulle, on a

f(x), f0(x)

6= (0,0) pour toutx∈IR+ en vertu du th´eor`eme de Cauchy-Lipschitz.

Les z´eros de f sont isol´es : en effet, si a ∈ IR+ ´etait un point d’accumulation de E, c’est-

`

a-dire s’il existait une suite (an) de points de E distincts de a et convergeant versa, on aurait alorsa∈E carE est ferm´e, puisf0(a) = lim

n→+∞

f(an)−f(a)

an−a = 0 puisque ces taux d’accroissement sont tous nuls eta∈E ∩ E0, ce qui est absurde.

On montre de mˆeme que les z´eros def0 sont isol´es (carf00(a) = 0 =⇒f(a) = 0).

L’ensembleE des z´eros def est infini. Nous allons montrer que ∀a∈IR+ E ∩ [a,+∞[6=∅.

Pour cela, d´emontrons le lemme suivant :

Soientp1etp2 deux fonctions r´eelles continues sur un intervalleI, v´erifiantp2≥p1 surI.

Soit f1 une solution de (E1): y00+p1(x)y= 0 sur I, on suppose que aet b (a < b) sont deux ´el´ements deI tels que f1(a) =f1(b) = 0 et ∀x∈]a, b[ f1(x)6= 0.

Soitf2 une solution de(E2):y00+p2(x)y= 0sur I.

Alorsf2 admet au moins un z´ero sur[a, b].

<D´emonstration du lemme> : supposons f1 > 0 sur ]a, b[, ce qui entraˆıne f10(a) > 0 et f10(b) <0. Supposons quef2 ne s’annule pas sur [a, b], par exemple que f2 > 0 sur [a, b].

Consid´erons le “wronskien crois´e” W =f1f20−f2f10. La fonctionW est d´erivable avec W0 =f1f200−f2f100= (p1−p2)f1f2≤0 sur [a, b],

donc W est d´ecroissante sur cet intervalle. Or, W(a) = −f2(a)f10(a) < 0 et W(b) = −f2(b)f10(b) > 0, d’o`u une contradiction. En faisant d’autres hypoth`eses sur les signes de f1 et f2 dans ]a, b[, on aboutit aussi `a des contradictions. En conclusion, f2 ne peut garder un signe constant sur [a, b], donc s’annule sur cet intervalle.

</D´emonstration du lemme>

Soit maintenanta∈IR+, soitp0=p(a)>0. L’´equation (`a coefficients constants)y00+p0y= 0 admet pour solution sur I = [a,+∞[ la fonction x7→sin√

p0(x−a), qui admet les r´eels

(2)

aet b=a+ π

√p0

comme z´eros cons´ecutifs. La fonctionp´etant croissante, on ap(x)≥p0 sur I, ce qui permet d’appliquer le lemme : la fonction f admet au moins un z´ero dans l’intervalle [a, b].

Les z´eros def peuvent donc ˆetre ordonn´es en une suite strictement croissante (xn)n∈INpuisque f admet au moins un z´ero, et chaque z´ero def admet un z´ero “cons´ecutif”.

Par le th´eor`eme de Rolle, entre deux z´eros cons´ecutifs de f, il y a au moins un z´ero de f0. Mais, entre deux z´eros def0, il y a au moins un z´ero def00 qui est aussi un z´ero def. En conclusion, les z´eros def0 peuvent aussi ˆetre ordonn´es en une suite strictement croissante (x0n)n∈IN et les deux suites (xn) et (x0n) sont “entrelac´ees”, c’est-`a-dire que l’on a

soit 0≤x1< x01< x2< x02<· · · , soit 0≤x01< x1< x02< x2<· · ·

2. D´erivonsh: h0 = 2f f0+2f0f00

p −f02p0

p2 =−f02 p0

p2 ≤0, donc la fonction h est d´ecroissante sur IR+, donc major´ee. A fortiori, f2 est major´ee, donc f est born´ee. Enfin, si a et b sont deux z´eros cons´ecutifs de la d´eriv´ee (ce sont des extremums car la d´eriv´ee seconde ne peut s’annuler en ces points), alors h(b)≤ h(a), c’est-`a-dire f(b)2 ≤ f(a)2, ou encore

|f(b)| ≤ |f(a)|.

EXERCICE 2 :

Soientf etgcontinues de [a, b] vers IR, avecf ≤0 sur [a, b]. Montrer que l’´equation diff´erentielle (E):y00+f(x)y =g(x) admet une unique solution sur [a, b] v´erifiant les conditions aux limites y(a) =y(b) = 0.

- - - -

Montrons d’abord que toute solution (autre que la fonction nulle) de l’´equation sans second membre y00+f(x)y = 0 s’annule au plus une fois sur [a, b] : soit y une telle solution, supposons qu’elle admette au moins deux z´eros distincts dans [a, b]. Soitx0∈[a, b] un de ces z´eros, supposonsx06= max y−1({0})

. On a alorsy0(x0)6= 0, sinony serait identiquement nulle par le th´or`eme de Cauchy-Lipschitz. Supposons y0(x0) > 0. Les z´eros de y ´etant isol´es (cf. exercice 1), soitx1 le z´ero dey cons´ecutif `a x0. On a alorsy >0 sur l’intervalle ]x0, x1[, donc f y ≤ 0 et y00 = −f y ≥ 0 sur [x0, x1] ; sur cet intervalle, la fonction y0 est donc croissante, d’o`uy0 ≥y(x0)>0, et y est strictement croissante sur [x0, x1], ce qui est absurde.

Notons S0 l’ensemble des solutions de l’´equation sans second membre y00+f(x)y= 0. On sait que S0 est un sous-espace vectoriel de dimension deux de C2 [a, b],IR

. Soit l’application Φ :

(S0 → IR2

y 7→ y(a), y(b). L’application Φ est lin´eaire, injective d’apr`es ce qui pr´ec`ede, donc Φ est un isomorphisme deS0 sur IR2 puisqu’on a ´egalit´e des dimensions.

Soit alors y une quelconque solution de l’´equation (E) sur [a, b] (il en existe, la m´ethode de variation des constantes permet de les exprimer `a partir d’un syst`eme fondamental deS0).

(3)

Posonsα=y(a) et β =y(b). Soity0 l’unique ´el´ement deS0 tel que

(y0(a) = −α y0(b) = −β, c’est-

`

a-dire y0= Φ−1(−α,−β). La fonctiony1=y+y0v´erifie l’´equation diff´erentielle(E)et les conditions aux limites impos´ees, et c’est la seule solution du probl`eme pos´e.

EXERCICE 3 :

Soitg: IR+→IR+ une application continue telle que lim

x→0+g(x) = 0.

On suppose que la fonction 1

g n’est pas int´egrable sur ]0,1].

Montrer que, pour tout λ > 0, il existe une unique fonction hλ, d´efinie et continue sur un intervalle de la formeIλ=]− ∞, bλ[ (avecbλ∈]0,+∞]), telle que

(I) ∀t∈Iλ hλ(t) =λ+

Z t 0

g hλ(u) du . Dans quel cas a-t-on bλ= +∞?

- - - -

Si une fonction hλ, continue sur un intervalle I contenant 0, v´erifie l’´equation int´egrale (I), alors hλ est d´erivable sur I et est solution du probl`eme de Cauchy (*) :

( y0 = g(y) y(0) = λ , et hλ est alors de classeC1surI.

R´eciproquement, sihλ:I→IR+, de classeC1, est solution du probl`eme(*), alors elle v´erifie(I) sur l’intervalleI.

R´esolvons donc le probl`eme de Cauchy(*):

Soit h une fonction de classe C1 sur un intervalle I de IR, `a valeurs strictement positives, et solution du probl`eme de Cauchy (*). On a alors, pour tout t ∈ I, h0(t)

g h(t) = 1 soit, en notant G une primitive de la fonction 1

g sur IR+

par exemple G(x) = Z x

1

du g(u)

, la relation (G◦h)0= 1 sur I, d’o`u G h(t)

=t+C.

Or, la fonctionGest de classeC1 et strictement croissante sur IR+ et v´erifie lim

x→0G(x) =−∞

puisque la fonction positive 1

g n’est pas int´egrable sur ]0,1]. Posons ω = lim

x→+∞G(x) : on a ω = +∞ si la fonction 1

g n’est pas int´egrable sur [1,+∞[. La fonction G est alors un C1-diff´eomorphisme de IR+ vers son imageJ =]− ∞, ω[.

Ce qui pr´ec`ede montre que, n´ecessairement,t+C∈]−∞, ω[ eth(t) =G−1(t+C) ; la condition initiale enfin permet de d´eterminer la constante :C=G(λ) =

Z λ 1

du

g(u). La fonctionhλ est donc n´ecessairement donn´ee par l’expression

(4)

hλ(t) =G−1 t+ Z λ

1

du g(u)

!

=G−1 t+G(λ)

et on v´erifie (r´eciproque) qu’une telle fonction est bien solution de (*) sur l’intervalle Iλ =]− ∞, bλ[ avec bλ = ω−G(λ). Une telle solution ne peut ˆetre prolong´ee puisque

t→blimλ

hλ(t) = lim

x→ωG−1(x) = +∞.

On a donc bλ= +∞si et seulement si la fonction 1

g n’est pas int´egrable sur [1,+∞[.

EXERCICE 4 :

On note (I, f) la solution maximale du probl`eme de Cauchy (E) : y00= 1

2(1−3y2) ; y(0) = 0 ; y0(0) = 0.

1. Montrer qu’il existe un r´eel a >0 tel que [0, a]⊂I, f est strictement croissante sur [0, a] et f0(a) = 0.

2.Montrer queI= IR, quef est paire et 2a-p´eriodique.

- - - -

1. Si (I, f) est la solution maximale, alors la fonctiong d´efinie sur −I parg(−x) =f(x) v´erifie le mˆeme probl`eme de Cauchy, donc−I⊂I (ce qui signifie en fait que−I=I : l’intervalle I est sym´etrique par rapport `a 0) etg=f. On a donc prouv´e la parit´e def.

• Analyse : L’intervalle I est de la forme ]−ω, ω[ avec 0 < ω ≤ +∞. On a f00(0) = 1 2, donc f0 est strictement positive `a droite de 0. Consid´erons le plus grand intervalle de la forme J =]0, a[ sur lequel f0 reste strictement positive (0 < a ≤ +∞) : l’ensemble {x∈I|f0(x)>0} est un ouvert de IR contenant un intervalle de la forme ]0, ε[ et J est la composante connexe par arcs de cet ensemble contenant ]0, ε[.

Sur l’intervalleJ, la fonctionf est solution de 2y0y00= (1−3y2)y0; en int´egrant cette relation de 0 `atavect∈J, on obtient

∀t∈J f0(t)2−f0(0)2=f(t)−f(0)−f(t)3+f(0)3,

soit f0(t)2=f(t)−f(t)3 et, commef0>0 surJ, cela entraˆıne quef−f3 est strictement positive sur le mˆeme intervalle, puis que

∀t∈J f0(t)

pf(t)−f(t)3 = 1. En int´egrant de 0 `ax(avecx∈J), on a

Z x 0

f0(t)

pf(t)−f(t)3 dt=x soit, en posantu=f(t), ce qui est l´egitime puisquef est unC1-diff´eomorphisme deJ sur son image,

∀x∈J

Z f(x) 0

√ du

u−u3 =x .

(5)

La fonction u7→ 1

u−u3 est int´egrable dans un voisinage de 0, ce qui justifie l’existence des int´egrales ci-dessus.

On a donc, pour toutx∈J,ϕ f(x)

=x, en posant ϕ(y) = Z y

0

√ du

u−u3 pour touty∈f(J).

• Synth`ese : Soit ϕl’application d´efinie sur [0,1] par ϕ(y) = Z y

0

√ du

u−u3. L’int´egrabilit´e de u7→ 1

√u−u3 sur ]0,1[ garantit l’existence et la continuit´e deϕ sur [0,1]. La fonction ϕest strictement croissante sur [0,1] et ´etablit donc une bijection de [0,1] vers [0, a], avec a = ϕ(1) =

Z 1 0

√ du

u−u3. On peut pr´eciser que ϕ est d´erivable (et mˆeme C) sur ]0,1[, avec ϕ0(y) = 1

py−y3 > 0 et ϕ est un C-diff´eomorphisme de ]0,1[ vers ]0, a[. Notons f : [0, a]→[0,1] l’application r´eciproque, continue sur [0, a] et de classe C sur ]0, a[. Sur ]0, a[, on peut ´ecrire f0(t) = (ϕ−1)0(t) =p

f(t)−f(t)3. En ´elevant au carr´e, en d´erivant et en simplifiant parf0(t) non nul, on obtient ∀t∈]0, a[ f00(t) = 1

2 1−3f(t)2

. Enfin, des relations ´ecrites ci-dessus, on d´eduit que lim

0 f0 = 0, lim

a f0 = 0, et quef00 aussi admet des limites finies en 0+ et en a, donc f est de classeC2 sur [0, a]. En posant f(x) =f(−x) pour tout x ∈ [−a,0[, on prolonge f en une fonction de classe C2 sur l’intervalle [−a, a]

qui est solution du probl`eme de Cauchy pos´e, mais qui n’est certainement pas la solution maximale (l’intervalle de d´efinition n’´etant pas ouvert).

2.On a f(−a) =f(a) = 1 etf0(−a) =f0(a) = 0, ce qui permet de “translater la solution” (par exemple, la fonction g, d´efinie sur [a,3a] par g(x) = f(x−2a) v´erifie le mˆeme probl`eme de Cauchy que la solution maximalef au pointa, donc co¨ıncide avecf sur cet intervalle).

Donc la solution maximale est d´efinie sur IR ; elle est paire et 2a-p´eriodique.

EXERCICE 5 :

Etude de l’´´ equation du pendule

Soit l’´equation diff´erentielle(E):y00+k2 siny= 0 (k >0 donn´e).

Etudier le comportement de la solution maximale satisfaisant aux conditions initiales´ y(0) = 0 ; y0(0) =v (v >0 donn´e ).

Interpr´eter physiquement.

- - - -

Analyse : Notons (I, f) la solution maximale correspondant aux conditions initiales impos´ees.

Constatons d’abord que la fonctiong:−I →IR d´efinie parg(t) =−f(−t) est solution du mˆeme probl`eme de Cauchy, donc−I ⊂I ce qui entraˆıne en fait −I =I (l’intervalle I est sym´etrique par rapport `a 0) etg=f : la fonction f est impaire.

(6)

On a donc I =]−ω, ω[ avec 0 < ω ≤ +∞. On a f0(0) = v > 0 et f0 est continue, soit J =]−a, a[ avec 0 < a ≤ +∞ le plus grand intervalle contenant 0 sur lequel f0 > 0 (l’ensemble {t ∈ I | f0(t) > 0} est un ouvert de IR contenant 0, J est sa composante connexe par arcs contenant0).

Sur l’intervalleJ, f est solution de y0y00=−k2y0 siny ; en int´egrant cette relation de 0 `a t (avect∈J), on a 1

2(y02−v2) =k2(cosy−1), soit y02=v2−2k2+ 2k2cosy, donc, puisque f0>0 surJ,

∀t∈J f0(t) =p

v2−2k2+ 2k2 cosf(t).

“S´eparons les variables” : f0(t)

pv2−2k2+ 2k2 cosf(t) = 1 pourt∈J donc, en int´egrant de 0 `a xavecx∈J,

∀x∈J

Z x 0

f0(t) dt

pv2−2k2+ 2k2 cosf(t) = Z x

0

dt=x

ou, en posantu=f(t), ce qui est l´egitime puisque la fonctionf est unC1-diff´eomorphisme de l’intervalleJ sur son image,

∀x∈J

Z f(x) 0

√ du

v2−2k2+ 2k2 cosu=x . On a donc, pour tout x∈ J, ϕ f(x)

=x en posant ϕ(y) = Z y

0

√ du

v2−2k2+ 2k2 cosu pour touty∈f(J).

Synth`ese :SoitU le plus grand intervalle contenant 0 sur lequel l’expressionv2−2k2+ 2k2cosu reste strictement positive. L’application ϕ:y7→

Z y 0

√ du

v2−2k2+ 2k2 cosu est de classe C et strictement croissante sur U, donc r´ealise un C-diff´eomorphisme de l’intervalleU vers son image V =ϕ(U). Notonsf =ϕ−1:V →U l’application r´eciproque. SurV, on a f0(t) = 1

ϕ0 ϕ−1(t)= q

v2−2k2+ 2k2cos f(t)

. En ´elevant au carr´e, en d´erivant, puis en simplifiant parf0(t) qui est non nul, et enfin en v´erifiant les conditions initiales, on voit que (V, f) est une solution du probl`eme de Cauchy pos´e (mais ce n’est peut-ˆetre pas la solution maximale).

Etude des diff´´ erents cas :

• si v = 2k, on a v2−2k2+ 2k2cosu= 2k2(1 + cosu) donc, avec les notations ci-dessus (cf.

synth`ese), U =]−π, π[ et, la fonction u 7→ 1

√1 + cosu n’´etant pas int´egrable sur [0, π[

puisque √

1 + cosu = √ 2 cosu

2 ∼ π−u

√2 au voisinage de π, on a V = ϕ(U) = IR. La solution maximale est donc dans ce cas (V, f) etf est un diff´eomorphisme croissant de IR vers ]−π, π[.

Ce cas est “physiquement” improbable, le pendule tend vers sa position d’´equilibre instable.

(7)

Remarquons qu’ici, le calcul peut ˆetre compl`etement explicit´e : ϕ(y) = 1 k ln tan

π+y 4

poury∈]−π, π[, puis f(t) =ϕ−1(t) = 4 arctan(ekt)−πpourt∈IR.

•siv >2k, alorsU = IR. La fonctionu7→ 1

v2−2k2+ 2k2 cosu n’´etant pas int´egrable sur IR+, on aV =ϕ(U) = IR. Ici encore, la solution maximale est (V, f) etf est un diff´eomorphisme croissant de IR vers IR. Posons T0=ϕ(2π) =

Z 0

√ du

v2−2k2+ 2k2 cosu. On a alors

∀y∈IR ϕ(y+ 2π) =ϕ(y) + Z y+2π

y

√ du

v2−2k2+ 2k2 cosu =ϕ(y) +T0, donc la bijection r´eciproque f =ϕ−1v´erifie ∀t∈IR f(t+T0) =f(t) + 2π.

Le pendule tourne ind´efiniment et repasse par sa position d’´equilibre `a intervalles r´eguliers et

`

a la mˆeme vitesse : le mouvement est p´eriodique.

• siv <2k, posonsy0= arccos

1− v2 2k2

. On aU = ]−y0, y0[ .

La fonction u 7→ 1

√v2−2k2+ 2k2 cosu est int´egrable sur [0, y0[ (en effet, en posant u=y0−h, on obtient facilement l’´equivalentv2−2k2+2k2cos(y0−h)∼(2k2siny0)hlorsque h tend vers 0). Posons a=

Z y0

0

√ du

v2−2k2+ 2k2 cosu ; on a alors V =ϕ(U) =]−a, a[, mais ici (V, f) n’est pas la solution maximale : en effet, en posant f(a) =y0, la fonctionf est continue sur ]−a, a] et d´erivable au point aavecf0(a) = 0 car lim

y→y0

ϕ0(y) = +∞; la solution maximalef peut donc ˆetre prolong´ee au-del`a du pointa, et de mˆeme `a gauche du point−a.

Soit I l’intervalle de d´efinition de la solution maximale, on sait que [−a, a] ⊂ I. Notons J = 2a−I l’intervalle sym´etrique deI par rapport `a la valeura. La fonctiong :J →IR d´efinie parg(x) =f(2a−x) est de classeC2surJ avecg00(x) =f00(2a−x), donc elle v´erifie





g00 = −k2 sing g(a) = f(a) =y0

g0(a) = −f0(a) = 0 =f0(a)

, probl`eme de Cauchy aussi v´erifi´e par la solution (I, f) ; on a doncJ ⊂I(ce qui signifie en fait queJ =I) etg=f, autrement dit la solution maximale f (qui est maintenant d´efinie au moins sur [−a,3a]) poss`ede la sym´etrief(2a−x) =f(x).

Enfin, f(3a) =f(a) etf0(3a) =−f0(a) = 0 =f0(a), ce qui permet de “translater la solution obtenue”, autrement dit la fonction 4a-p´eriodique d´efinie sur IR et co¨ıncidant avec f sur [0,3a] est la solution maximale.

Le pendule effectue des oscillations autour de sa position d’´equilibre stable, la p´eriode de ces oscillations est T = 4aet l’angle maximal atteint esty0.

(8)

EXERCICE 6 :

SoitA∈ Mn(IR) dont toutes les valeurs propres ont des parties r´eelles strictement n´egatives.

1. Montrer que l’application b: (x, y)7→

Z +∞

0

etAx

etAy

dt d´efinit un produit scalaire sur IRn.

2.Soitf : IRn →IRn, de classeC1, avec

(f(0) = 0 df(0) = A .

Soitx0∈IRn. Montrer que, pourkx0ksuffisamment petit, la solution maximalexdu probl`eme (*):

(x0 = f(x) x(0) = x0

est d´efinie sur IR+ et v´erifie lim

t→+∞x(t) = 0.

Source : Fran¸cois ROUVI `ERE, Petit guide de calcul diff´erentiel, ´Editions Cassini, ISBN 2-84225- 008-7

- - - -

1.Utilisons la r´eduction deAsuivant ses sous-espaces caract´eristiques. NotonsE= Cn, notons u l’endomorphisme de E canoniquement associ´e `a la matrice A. Alors E =

m

M

j=1

Ej, avec Ej = Ker(u−λjidE)rj. Rappelons que rj est ici l’ordre de multiplicit´e de la valeur propre λj en tant que racine du polynˆome minimal deA, et c’est aussi l’indice de nilpotence de la restriction `aEj de l’endomorphismeu−λjidE.

Si x∈E, on le d´ecompose enx=x1+· · ·+xm avecxj ∈Ej pour toutj. Alors, en notant k · kune norme quelconque sur Cn, on aketAxk ≤

m

X

j=1

ketAxjk, mais

etAxj=ejet(A−λjI)xj=ej

rj−1

X

k=0

tk

k!(A−λjI)kxj

! .

Ainsi,

ketAxjk ≤ej

rj−1

X

k=0

1

k! k(A−λjI)kxjk |t|k

!

≤Pj(|t|)ej , o`uPj est un polynˆome. On a|ej|=et·Re(λj) donc, en notant max

1≤j≤mRe(λj) =−a <0 et r= max

1≤j≤m(rj)−1, chaque termeketAxjkest un O(tre−at) lorsquettend vers +∞, donc ketAxk=O(tre−at) lorsquet→+∞.

A partir de maintenant, notons` k · k la norme euclidienne canonique sur IRn. Pour tout (x, y)∈(IRn)2, on a

etAx|etAy

≤ ketAxk ketAyk=O(t2re−2at)

(9)

lorsque t tend vers +∞, donc la fonction t 7→ etAx|etAy

est int´egrable sur IR+, d’o`u l’existence deb(x, y).

La bilin´earit´e, la sym´etrie et la positivit´e deb sont imm´ediates. Sib(x, x) = 0, alorsetA = 0 pour toutt∈IR+, doncx= 0.

La forme quadratique d´efinie positive q : x 7→b(x, x) est appel´ee fonction de Liapounov.

Nous poserons d´esormaisN(x) =p

q(x): ainsi,N est une norme euclidienne sur IRn. 2.Soitx:I→IRnla solution maximale du probl`eme de Cauchy(*). On sait queI∩IR+= [0, ω[

avec 0< ω≤+∞.

Notons que, pour tout vecteury de IRn, on a d

dt etAy

=A etAy, d’o`u b(y, Ay) =

Z +∞

0

etAy|A etAy dt= 1

2 Z +∞

0

d

dt ketAyk2

dt

= 1

2

hketAyk2i+∞

0 =−1 2kyk2. Les normes N et k · ksur IRn sont ´equivalentes :

∃(C1, C2)∈(IR+)2 ∀y∈IRn C1kyk ≤N(y)≤C2kyk.

La fonction f ´etant diff´erentiable en 0 avec f(0) = 0 et df(0) =A, si on se donneρ > 0, on peut trouverr >0 tel que

∀y∈IRn N(y)≤r=⇒N f(y)−Ay

≤ρ N(y). SupposonsN(x0)< ret soit J ={t∈I∩IR+| ∀s∈[0, t] N x(s)

< r}. AlorsJ est un intervalle inclus dans IR+, contenant 0 et non r´eduit `a {0}. Pourt∈J, on a

d

dt q x(t)

= 2b x(t), x0(t)

= 2b x(t), A x(t) + 2b

x(t), f(x(t))−A x(t)

≤ −kx(t)k2+ 2N x(t)

N f x(t)

−A x(t)

≤ − 1

C22 q x(t)

+ 2ρ q x(t)

=

2ρ− 1 C22

q x(t) .

Choisissonsρtel que 0< ρ < 1

2C22 et posonsm= 1

C22 −2ρ >0. On a alors

∀t∈J d

dtq x(t)

≤ −m q x(t) .

La fonction z :t7→z(t) =emtq x(t)

est alors d´ecroissante sur J puisque z0 ≤0 surJ, donc ∀t∈J q x(t)

≤e−mtq(x0) (**).

Soitβ = supJ. On a 0< β ≤ω carJ ⊂I. Si on avaitβ < ω, alors n´ecessairementβ <+∞

et, de ∀t∈ β

2, β

N x(t)

≤e−m

β

4r, on tireN x(β)

< ret, par continuit´e, supJ > β, ce qui est contradictoire. Doncβ =ω.

(10)

On aω= +∞: si on avaitω <+∞, alors la fonctionxresterait born´ee dans [0, ω[, ainsi que la fonctionx0=f◦xpuisquef est de classeC1; la fonctionxserait donc lipschitzienne sur [0, ω[ donc prolongeable par continuit´e en ω (elle v´erifie le crit`ere de Cauchy en ce point), et le th´eor`eme de Cauchy-Lipschitz permettrait de “prolonger la solution” au-del`a deω, ce qui contredit la maximalit´e de cette solution.

Enfin, l’in´egalit´e (**) montre que lim

t→+∞x(t) = 0. L’origine est un point fixe asympto- tiquement stable (ou “point d’´equilibre attractif ”) du syst`eme diff´erentiel non lin´eaire x0=f(x).

Références

Documents relatifs

[r]

Since there are Lipschitz embeddings of arcs and spheres in RB that are not topologically flat (see Luukkainen-Väisälä [6, 3.10]), direct generalizations of

Expliquer pourquoi la situation suivante repr´ esente un pi` ege susceptible d’arriver avec une probabilit´ e non nulle : le joueur perd d’abord avec le levier A puis gagne avec

Lorsque l’amortissement est cons´equent, le r´egime n’est plus pseudo-p´eriodique mais ap´eriodique : le syst`eme revient dans sa position d’´equilibre sans oscillations.. Le

Dans cet exercice, on précise les liens entre l'opérateur proximal et la régularisation de Moreau-Yosida.. (1) (Indication : raisonner par équivalence en partant de la dénition

✘Ouvrez le fichier MOTO.WAV dans Audacity. Un micro posé au bord de la route a enregistré le passage d’une moto. 1) En réalisant le spectre du son enregistré lors de

Sch´ ema de la

Tracer y avec le logiciel de calcul formel.. Montrer que y est