H U P IN Maxime – 11 novembre 2009
Cours MA 201 – ENSTA ParisTech
Fiches–Résumé 1 Équations elliptiques
1.1 Le problème
SoitΩ unouvertborné de Rn de frontière notée∂Ωqu’on suppose suffisamment régulière. Soit f une fonctiondonnéesurΩ.
On considère l’équation de LAPLACE-POISSON:
−∆u= f dans Ω. Classiquement, on considère trois types de conditions aux limites :
Ê u=gsur∂Ω, c’est lacondition deDIRICHLET; Ë ∂∂un =gsur sur∂Ω, c’est lacondition deNEUMANN; Ì ∂∂un+λu=g sur sur∂Ω, c’est lacondition deFOURIER; où n désigne le vecteur normal unitaire sortant à ∂Ω, ∂∂u
n = ∇u·n, λ ∈R et g est une fonction donnée sur∂Ω. On note respectivement ces trois problème(PD),(PN)et(PF).
1.2 Solutions classiques au problème de L
APLACEDéfinition : Solution classique
ÐÐ Ð Ð Ð Ð Ð Ð
Ê On appelle solution classique du problème de DIRICHLET(PD)toute fonctionu∈ C2(Ω)∩
C0(Ω)qui vérifie(PD).
Ë On appelle solution classique du problème de NEUMANN [resp. FOURIER]toute fonction u∈ C2(Ω)∩ C1(Ω)qui vérifie(PN)[resp.(PF)].
1.2.1 Formules de GREENdans le casclassique
Propriété : Formules de Green
Ê Soientu∈ C2(Ω)∩ C1(Ω)etv∈ C1(Ω)∩ C0(Ω), on a : Z
Ω
∆u vdΩ =− Z
Ω
∇u· ∇vdΩ + Z
∂Ω
∂u
∂nvdΓ (1)
Ë Soientu,v∈ C2(Ω)∩ C1(Ω), on a : Z
Ω
∆u vdΩ = Z
Ω
u∆vdΩ + Z
∂Ω
∂u
∂nv−∂v
∂nu
dΓ (2)
1.2.2 Principe de maximum
Propriété : Principe de maximum
Soitu∈ C2(Ω)∩ C0(Ω)une fonction harmonique dans un ouvert borné connexeΩ (i.e.véri- fiant∆u=0 dansΩ). Si la fonctionun’est pas constante dansΩalors on a :
∀x ∈Ω, inf
∂Ωu<u(x)<sup
∂Ω u
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1.3 Formulation variationnelle 1 ÉQUATIONS ELLIPTIQUES
Théorème : Unicité de la solution classique
Le problème de DIRICHLETadmet au plus une solution classique dansC2(Ω)∩ C0(Ω).
1.3 Formulation variationnelle
Éclaircissons la notion de frontière suffissament régulière.
Définition : Frontière
lipschitzienne ÐÐ Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð
SoitΩun ouvert borné deRn. Sa frontière∂Ωestlipschitziennesi
Ê en tout pointx de∂Ω, il existe une application lipschitzienne (définie sur un hypercube deRn−1 à valeur dansR), dont le graphe représente localement∂Ωdans un voisinage dex;
Ë en tout point x de∂Ω,Ωest localement d’un seul coté de∂Ω.
On se place souvent dansRn, ceci nous permet d’établir des résultats de densité très utiles.
Définition :
ÐÐ Ð
On appelleC∞(Ω)l’espace composé des restrictions àΩ des fonctions deC∞(Rn)à support compact dansRn.
Propriété :
Soitm∈N. Dans tout ouvert bornéΩà frontière lipschitzienne,C∞(Ω)estdensedansHm(Ω).
1.3.1 Existence detrace
On considère l’ensemble L2(∂Ω) ={wmesurable sur∂Ω/R
∂Ωw2dΓ}. C’est un espace de HILBERT
muni du produit scalaireusuel.
Théorème : Existence de trace
SoitΩun ouvert borné deRn, à frontière « suffisamment régulière ». Alors l’applicationtrace γ0: C∞(Ω) −→ L2(Ω)
x 7−→ γ0x =x|∂Ω
se pronlonge par continuité en application linéaire continue, notée encoreγ0, deH1(Ω)dans L2(∂Ω)et il existe une constanteC indépendante de x telle que
γ0x
L2∂Ω¶CkxkH1(Ω).
Attention : l’application trace γ0 n’est pas surjective de H1(Ω) dans L2(∂Ω). Par contre, elle est surjective surH1/2(∂Ω).
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Propriété :
H1/2(∂Ω)est l’espace de SOBOLEVd’indice fractionnaire 1/2. On a : Ê H1(∂Ω)⊂H1/2(∂Ω)⊂L2(∂Ω)
Ë
H1/2(∂Ω) =¦
w∈L2(∂Ω)À
∃v∈H1(Ω), w=γ0v©
Ì L’espace des traces est un espace de BANACH. Qui plus est, on peut munirH1/2(∂Ω)de la norme :
kwkH1/2(∂Ω)= inf
v∈H1(Ω),γ0v=wkvkH1(Ω)
Í H1/2(∂Ω)est dense dansL2(∂Ω)
Définition :
H01(Ω) ÐÐ Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð
D(Ω)est dense dans L2(Ω)mais pas dansH1(Ω). On introduit alors :
H01(Ω) =D(Ω)H1(Ω)
C’est un espace de HILBERTcomme sous-espace fermé d’un espace de HILBERT.
Théorème : Caractérisation de
H01(Ω)SiΩest un ouvert borné deRn à frontière « suffisamment », alors : H01(Ω) =¦
v∈H1(Ω)À
γ0v=0© On peut alors généraliser la formule de GREEN.
Propriété : Formule de Green
SoientuetvdeH1(Ω), on a :Z
Ω
∂u
∂xivdΩ =− Z
Ω
u∂v
∂xi dΩ + Z
∂Ω
uvnidΓ
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1.3 Formulation variationnelle 1 ÉQUATIONS ELLIPTIQUES
Théorème : Trace de la dérivée
L’application trace de la dérivée normale :γ1: C∞(Ω) −→ L2(∂Ω) x 7−→ γ1x =∂x
∂n
|∂Ω
se prolonge par continuité en une application linéaire continue, notée encoreγ1, deH2(Ω) dansL2(∂Ω)et on a l’inégalité :
γ1v
L2(∂Ω)¶CkvkH2(Ω)
Propriété : Formule de Green
Soientu∈H2(Ω)et v∈H1[Ω), on a :Z
Ω
∆u vdΩ =− Z
Ω
∇u· ∇vdΩ + Z
∂Ω
∂u
∂nvdΓ
Définition :
ÐÐ Ð Ð Ð Ð Ð Ð
On définit l’ensembleΦ:
Φ =¦
v∈H1(Ω)À
∆v∈L2(Ω)© muni du produit scalaire :
〈v〉wΦ=〈v〉wH1(Ω)+〈v〉wŁ2(Ω)
Propriété : Formule de Green
On peut généraliser la formule de GREEN:∀w∈Φ, v∈H1(Ω) Z
Ω
∆w vdΩ + Z
Ω∇w· ∇vdΩ =
®∂w
∂n ∂Ω
,γ0v
¸
H1/2(∂Ω)
Rappel :Une forme`linéaire est continue si
∃C`>0, ∀v∈H, |`(v)|¶C`kvkH, une formea bilinéiare est continue si
∃Ca>0, ∀v,u∈H, |a(u,v)|¶CakvkHkukH, elle est coersive si
∃α >0,∀v∈H, a(v,v)¾αkvkH
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Théorème : Lax-Milgram
Soit H un espace de ilbert, a(·,·) une forme bilinéaire continue et coersive sur H, `(·) une forme linéaire continue surH. ALors il existe une unique solutionu∈H au problème
∀v∈H, a(u,v) =`(v). En outre la solution dépend continûment de la forme linéaire`:
kukH ¶Ck`kH0.
Propriété : Inégalité de Poincaré
SoitΩ un ouvert borné deRn, il existe une constante Cp, dépendante seulement de Ω telle que :
∀v∈H01(Ω), Z
Ω
v2dٶCp Z
Ω|∇v|2dΩ
2 Introduction à la méthode des éléments finis
2.1 Formulation
Les problème elliptiques sont tous de la forme :
Trouveru∈V tel que
∀v∈V, a(u,v) =`(v) (3)
avec V un Hilbert, aest une forme bilinéaire continue et coersive et`une forme linéaire continue.
2.2 Approximationde G
ALERKINConsidérons Vh un sous-espace de V de dimension finie n = n(h) où hest un paramètre positif destiné à tendre vers 0, avec limh→0n(h) =∞.
On introduit le problème variationnel approché suivant : Trouveruh∈Vhtel que
∀vh∈Vh, a(uh,vh) =`(vh) (4) On remarque qu’on peut toujours appliquer le théorème de LAX-MILGRAMcarVh est encore un HIL-
BERTcomme sous-espace fermé d’un HILBERT.
Propriété : Éxistence et unicité
Ce ce qui précède, on en déduit que le problème variationnel approché admet une unique solution.
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2.3 Convergence 2 INTRODUCTION À LA MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS
Propriété : Système linéaire
Soit(ϕ1, . . . ,ϕn) une base de l’espace vectoriel Vh. Alors le problème approché (4) est équi- valent au système linéaire posé dansRn:
Aλ=L où,∀(i,j)∈J1,nK
2,Ai j=a(ϕi,ϕj)etLi=l(ϕi). Et on a :
uh=
n
X
j=1
λjϕj.
Attention :Il est important de remarquer que :
acoersive⇔Adéfinie-positive
2.3 Convergence
Lemme : de Cea
Il existe une constanteC>, indépendante deVhtelle que :
u−uh
V ¶C inf
vh∈Vh
u−vh
V
Théorème : Convergence de l’approximation
On suppose qu’il existe un sous-espaceW dense dansV et, pour chaqueh, une application rhdeW dansVh tels que :
∀v∈W lim
h→0
v−rhv V=0.
Alors, on a :
h→lim0
u−uh V =0
2.4 La méthode des éléments finis
Définition : Éléments finis de Lagrange
P1 ÐÐ Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð
On considère unmaillagede l’ouvertΩ, par exemple une partition deLtriangles (en dimension 2).
Nous supposons que cette partition vérifie les propriétés suivantes : Ê Tout triangleT`est d’intérieur non vide ;
Ë T`∩T`0=;si`6=`0; Ì S`T`= Ω;
Í toute arête d’un triangle est soit une arête d’un autre triangle, soit une arête portée par la frontière∂Ω.
On peut construire ainsiVh: Vh=n
vh∈ C0(Ω).
∀`∈J1,LK, vh
T` est affineo
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Propriété :
L’espaceVhest un espace vectoriel de dimensionN dont une base est donnée par les fonctions continues et affines par morceaux(wj)j qui satisfont aux relations :
∀(i,j)∈J1,NK
2, wj(Mi) =δi j
Définition : Éléments finis de Lagrange d’ordre
k ÐÐ Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð
On appelle élément fini de LAGRANGEd’ordrekun triplet(K,Σ,P)oùKest unfermé borné non videdeRn,Σ un ensembme de nK point(MiK)i appartenant à K et P un espace vectoriel de polynômes contenantPk(K)(espace de polynôme de degré au plusksurK) tels que :
∀(α1, . . . ,αnK)∈RnK, ∃!p∈Ptel que∀i∈J1,nKK, p(MiK) =αi
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