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III. Espaces vectoriels

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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III. Espaces vectoriels

7. Dimension

b) Sous-espaces vectoriels et dimension Th´eor`eme.

Soit E un espace vectoriel de dimension finie. Si F est un sous-espace vectoriel, alors F est de dimension finie et dimF ≤dimE.

De plus, si dimF = dimE alors F =E.

Preuve.

On note n = dimE. Si F ={~0} alors dimF = 0.

SupposonsF 6={~0}. Toute famille libre de vecteurs de F est aussi une famille libre dans E, donc elle contient au plus n vecteurs.

Soit d le nombre maximal de vecteurs formant une famille libre de F ; par ce qui pr´ec`ede, on a d ≤ n. Soit (u1, . . . , ud) une famille libre de F. Pour tout vecteur v ∈ F, la famille (u1, . . . , ud, v) est li´ee sinon le nombre dne serait pas maximal. Donc v est une combinaison lin´eaire de u1, . . . , ud. Par cons´equent (u1, . . . , ud) est une famille g´en´eratrice de F. C’est donc une base de F, donc dimF =d≤n= dimE.

De plus, si d = n alors (u1, . . . , ud) est une famille libre de E avec d = dimE. Par un des r´esultats du paragraphe 7 a), c’est une base deE, donc F =E.

Proposition.

Soit E un espace vectoriel de dimension finie et F un sous-espace vectoriel.

• Sip= dimF, il existe une base de E dont lesp premiers vecteurs forment une base deF.

• F admet un suppl´ementaire dansE.

Preuve.

Soit n = dimE et (e1, . . . , ep) une base de F. C’est une famille libre de E donc par le th´eor`eme de la base incompl`ete, il existe des vecteursep+1, . . . , entels que (e1, . . . , ep, . . . , en) est une base de E.

Sin =palors F ⊕ {~0}=E.

Sip < n, on poseG= Vect(ep+1, . . . , en). Alors (ep+1, . . . , en) est une base deGetF⊕G=E.

Ceci termine la preuve.

Remarque.

SiF 6=E etF 6={~0} alors F admet une infinit´e de suppl´ementaires diff´erents.

Th´eor`eme.

Soit E etF des espaces vectoriels de dimension finie. Alors dim(E ×F) = dimE+ dimF.

Preuve. Voir le paragraphe 6 (construction d’une base de E×F).

1

(2)

Th´eor`eme.

Soit E un espace vectoriel de dimension finie. Si F et G sont des sous-espaces vectoriels en somme directe alors

dim(F ⊕G) = dimF + dimG.

Preuve. Voir le paragraphe 6 (construction d’une base de E⊕F).

Remarque.

Pour montrer que les sous-espaces vectorielsF etGsont suppl´ementaires, il suffit de montrer que F ∩G={~0}et dimF + dimG= dimE.

Th´eor`eme.

SoitE un espace vectoriel de dimension finie. SiF etGsont des sous-espaces vectoriels alors dim(F +G) = dimF + dimG−dim(F ∩G).

Preuve.

Soit p = dimF, q = dimG et k = dim(F ∩G). Soit (e1, . . . , ek) une base de F ∩G. On a F ∩G⊂F donc on peut appliquer la proposition de la page pr´ec´edente `a l’espace vectoriel F et `a son sous-espace vectoriel F ∩G : on peut compl´eter la base de F ∩G en une base de F, qu’on note (e1, . . . , ep). Soit F0 = Vect(ek+1, . . . , ep). Les sous-espaces vectoriels F0 et F ∩G sont suppl´ementaires dans l’espace vectoriel F (par un th´eor`eme du paragraphe 6), c’est-`a-dire F0⊕(F ∩G) = F. Par le th´eor`eme pr´ec´edent on a donc

dimF = dimF0+ dim(F ∩G). (1)

De mˆeme, on aF∩G⊂Gdonc on peut compl´eter la base deF∩Gen une base deG, qu’on note (e1, . . . , ek, fk+1, . . . , fq). On a

F +G = Vect(e1, . . . , ek, . . . , ep) + Vect(e1, . . . , ek, fk+1, . . . , fq)

= Vect(e1, . . . , ek, . . . , ep, fk+1, . . . , fq)

(on remarque que les vecteurs e1, . . . , ek apparaissent dans les 2 familles) et

F0+G= Vect(ek+1, . . . , ep) + Vect(e1, . . . , ek, fk+1, . . . fq) = Vect(e1, . . . , ep, fk+1, . . . , fq) donc

F +G=F0+G. (2)

Montrons queF0 etGsont en somme directe. Soitu∈F0∩G. Alorsu∈F∩G(carF0 ⊂F) etu∈F0. Or (F ∩G)∩F0 ={~0}car ces sous-espaces sont en somme directe doncu=~0. On on d´eduit queF0∩G={~0}, doncF0 etGsont en somme directe. Par le th´eor`eme pr´ec´edent, on a donc

dim(F0⊕G) = dimF0+ dimG (3)

Par (2) et (3) on a F0 ⊕G =F +G et dim(F +G) = dim(F0⊕G) = dimF0+ dimG. De plus, par (1) on a dimF0 = dimF −dim(F ∩G), on en conclut que

dim(F +G) = dimF + dimG−dim(F ∩G).

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