• Aucun résultat trouvé

1 Notion d’application lin´ eaire

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "1 Notion d’application lin´ eaire"

Copied!
12
0
0

Texte intégral

(1)

Lyc´ee Benjamin Franklin PTSI−2012-2013

D. Blotti`ere Math´ematiques

Chapitre XV Applications lin´ eaires

Table des mati` eres

1 Notion d’application lin´eaire 1

2 Op´erations sur les applications lin´eaires 2

3 Noyau d’une application lin´eaire 4

4 Equations lin´´ eaires homog`enes 5

5 Equations lin´´ eaires 6

6 Image d’une application lin´eaire 7

7 Endomorphisme, isomorphisme, automorphisme 7

8 Applications lin´eaires remarquables 9

8.1 Homoth´eties . . . 9

8.2 Rappels sur les suppl´ementaires . . . 9

8.3 Projections . . . 10

8.4 Sym´etries . . . 11

Notations

• La lettreKd´esigneRouC.

• Les lettresE,F etGd´esignent desK-espaces vectoriels.

1 Notion d’application lin´ eaire

D´efinition 1 (Application lin´eaire)

Soit ϕ:E→F une application. On dit queϕest lin´eaire si : 1. ϕrespecte les additions

∀(u1, u2)∈E2 ϕ(u1+u2) =ϕ(u1) +ϕ(u2).

2. ϕrespecte les multiplications par un scalaire

∀λ∈K ∀u∈E ϕ(λu) =λϕ(u).

Th´eor`eme 1 (Condition n´ecessaire pour qu’une application soit lin´eaire) Soit ϕ:E→F une application.

ϕlin´eaire ⇒ ϕ(0E) = 0F.

(2)

Preuve du th´eor`eme 1

Exemple 1

1. Montrer que l’application

ϕ:R2→R3; (x, y)7→(x−y,2x−3y,5x+ 11y) est lin´eaire.

2. Montrer que l’application

ϕ:R2→R2; (x, y)7→(x+y, x−y+ 2) n’est pas lin´eaire.

3. Montrer que l’application

ϕ:R2→R; (x, y)7→xy n’est pas lin´eaire.

Th´eor`eme 2 (Crit`ere pour qu’une application soit lin´eaire)

Une application ϕ:E →F est lin´eaire si et seulement si elle respecte les combinaisons lin´eaires, i.e. si et seulement si :

∀(λ1, λ2)∈K2 ∀(u1, u2)∈E2 ϕ(λ1u12u2) =λ1ϕ(u1) +λ2ϕ(u2).

Preuve du th´eor`eme 2

D´efinition 2 (Forme lin´eaire sur unK-espace vectoriel) Une forme lin´eaire surE est une application lin´eaire deE dans K.

Exemple 2

1. Montrer que l’application

T:C0([−1,1],R)→R; f 7→

Z 1

1

xf(x)dx est une forme lin´eaire surC0([−1,1],R).

2. Donner un exemple de forme lin´eaire surR2.

2 Op´ erations sur les applications lin´ eaires

D´efinition 3 (L’ensembleL(E, F))

L’ensemble des applications lin´eaires deE dansF est not´eL(E, F).

Th´eor`eme 3 (L’application nulle de E dans F est lin´eaire) L’application nulle de E dansF, not´ee0L(E,F), et d´efinie par :

0L(E,F):E→F ; u7→0F

est lin´eaire.

(3)

Preuve du th´eor`eme 3

Th´eor`eme 4 (Addition de deux applications lin´eaires)

Soientf:E→F et g:E→F deux applications lin´eaires. Alors l’application f+g d´efinie par : f +g:E→F ; u7→f(u) +g(u)

est une application lin´eaire de E dansF.

Preuve du th´eor`eme 4

Th´eor`eme 5 (Multiplication d’une application lin´eaire par un scalaire)

Soit f:E→F une application lin´eaire et soitλ∈K. Alors l’application λ.f d´efinie par : λ.f:E→F ; u7→λ.f(u)

est lin´eaire.

Preuve du th´eor`eme 5

Th´eor`eme 6 (Structure de K-espace vectoriel sur L(E, F))

Sif:E→F etg:E→F sont deux applications lin´eaires, alors on a d´efini une applicationf+g:E→F qui est, elle aussi, lin´eaire (cf. Thm 4). Cela induit une l.c.i. surL(E, F):

+ :L(E, F)× L(E, F)→ L(E, F) ; (f, g)7→f +g

Si λ∈Ket sif: E →F est une application lin´eaire, alors on a d´efini une applicationλ.f:E→F qui est lin´eaire (cf. Thm 5). Cela induit une l.c.e. `a domaine d’op´erateurs dans K:

. :K× L(E, F)→ L(E, F) ; (λ, f)7→λ.f Le triplet :

(L(E, F),+, .)

est unK-espace vectoriel, dont le vecteur nul est l’application nulle 0L(E,F)de E dansF (cf. Thm 3).

Exemple 3

Appliquer le th´eor`eme 6 pour donner de nouveaux exemples deK-espaces vectoriels.

Exemple 4

1. Montrer que les applications

f:R3→R2; (x, y, z)7→(x+ 2y, x+y−z)

g:R3→R2; (x, y, z)7→(x+z,3x−5y) appartiennent `aL(R3,R2).

2. Calculer les applications f +g,3.f et−f.

Th´eor`eme 7 (Composition d’applications lin´eaires)

Soientf:E→F et g:F →Gdeux applications lin´eaires. Alors l’application : g ◦f:E→G; u7→g(f(u))

est lin´eaire.

(4)

Preuve du th´eor`eme 7

Exemple 5

On note C(R,R)l’ensemble des fonctions deR dansRqui sont ind´efiniment d´erivables.

1. Montrer queC(R,R)est un sous-espace vectoriel duR-espace vectoriel de fonctions F(R,R).

2. Justifier que l’application

d: C(R,R)→ C(R,R) ; f 7→f est bien d´efinie et lin´eaire.

3. En d´eduire que l’application

ϕ:C(R,R)→ C(R,R) ; f 7→f′′−7f+ 12f est lin´eaire.

3 Noyau d’une application lin´ eaire

D´efinition 4 (Noyau d’une application lin´eaire)

Soit ϕ:E →F une application lin´eaire. Le noyau deϕ, not´e Ker(ϕ), est l’ensemble des ´el´ements de E qui ont une image nulle par ϕ. Autrement dit :

Ker(ϕ) = {u∈E : ϕ(u) = 0F}

= ϕ−1({0F}).

Exemple 6

1. On consid`ere `a nouveau l’application

f:R3→R2; (x, y, z)7→(x+ 2y, x+y−z).

Cette application est lin´eaire (cf. exemple 4). D´eterminer le noyau def. 2. On consid`ere `a nouveau l’application

ϕ:C(R,R)→ C(R,R) ; f 7→f′′−7f+ 12f.

Cette application est lin´eaire (cf. exemple 5). D´eterminer le noyau deϕ.

Th´eor`eme 8 (Structure du noyau d’une application lin´eaire)

Soit ϕ: E→F une application lin´eaire . Alors Ker(ϕ) est un sous-espace vectoriel deE.

Preuve du th´eor`eme 8

Th´eor`eme 9 (Crit`ere d’injectivit´e pour une application lin´eaire) Soit ϕ: E→F une application lin´eaire. On a :

ϕest injectiveKer(ϕ) ={0E}.

Preuve du th´eor`eme 9

Exemple 7

1. Soit l’application

ϕ:R2→R2; (x1, x2)7→(x1+x2, x1−x2).

Montrer que l’application ϕest lin´eaire et injective.

(5)

2. On consid`ere `a nouveau la forme lin´eaire

T:C0([−1,1],R)→R; f 7→

Z 1

−1

xf(x)dx introduite dans l’exemple 2.

(a) Interpr´eter g´eom´etriquement cette application lin´eaire.

(b) En d´eduire un exemplesimple de fonction f ∈ C0([−1,1],R)non identiquement nulle sur [−1,1]et telle que T(f) = 0.

(c) L’applicationT est-elle injective ?

4 Equations lin´ ´ eaires homog` enes

D´efinition 5 (´Equation lin´eaire homog`ene)

Une ´equation lin´eaire homog`ene est une ´equation de la forme (E) : ϕ(u) = 0 o`u :

1. ϕest une application lin´eaire ; 2. 0est le vecteur nul du but de ϕ;

3. u, inconnue de (E), est un vecteur de la source de ϕ.

Observation 1

On conserve les notation de la pr´ec´edente d´efinition. L’ensemble solutionSol(E)de(E)est, par d´efinition de Ker(ϕ), le noyau deϕ, i.e. :

Sol(E)=Ker(ϕ).

Tout ensemble solution d’une ´equation lin´eaire homog`ene est donc le noyau d’une application lin´eaire.

Exemple 8

1. Donner un exemple de syst`eme lin´eaire homog`ene et montrer que c’est une ´equation lin´eaire ho- mog`ene au sens de la d´efinition 5.

2. Donner un exemple d’´equation diff´erentielle lin´eaire homog`ene et montrer que c’est une ´equation lin´eaire homog`ene au sens de la d´efinition 5.

Th´eor`eme 10 (Propri´et´es de l’ensemble solution d’une ´equation lin´eaire homog`ene) Soit ϕ:E→F une application lin´eaire. On consid`ere l’´equation lin´eaire

(E) : ϕ(u) = 0F

d’inconnueu∈E.

1. Structure de l’ensemble solutionSol(E) de (E) L’ensembleSol(E)est un sous-espace vectoriel de E.

2. Nombre de solutions de(E)

L’´equation(E)poss`ede 1 ou une infinit´e de solutions. En particulier, l’´equation(E)poss`ede toujours au moins une solution.

Preuve du th´eor`eme 10

Exemple 9

Soit a∈K. R´esoudre le syst`eme lin´eaire homog`ene

ß x + y = 0

2x − ay = 0

d’inconnue(x, y)∈K2 et commenter l’ensemble solution `a la lumi`ere du th´eor`eme 10.

(6)

5 Equations lin´ ´ eaires

D´efinition 6 (Sous-espace affine d’unK-espace vectoriel) On appelle sous-espace affine du K-espace vectoriel E toute partie

u+F :={u+v : v∈F}

de E, o`u :

• uest un ´el´ement deE;

• F est un sous-espace vectoriel deE.

Exemple 10 Montrer que

ß

(x, y)∈R2 :

ß x + 2y = 1

2x + 3y = 5

est un sous-espace affine de R2.

D´efinition 7 (´Equation lin´eaire)

Une ´equation lin´eaire est une ´equation de la forme (E) : ϕ(u) =v o`u :

1. ϕest une application lin´eaire ; 2. v est un vecteur fix´e du but deϕ;

3. u, inconnue de (E), est un vecteur de la source de ϕ.

Exemple 11 1. L’´equation

ß x + 2y = 1

2x + 3y = 5

d’inconnue(x, y)∈R2 est une ´equation lin´eaire (au sens de la d´efinition 7).

2. L’´equation

y′′−7y+ 12y=x

d’inconnue une fonction y∈ C(R,R)est une ´equation lin´eaire (au sens de la d´efinition 7).

Th´eor`eme 11 (Propri´et´es de l’ensemble solution d’une ´equation lin´eaire) Soit ϕ: E→F une application lin´eaire et soit v∈F. On consid`ere l’´equation lin´eaire

(E) : ϕ(u) =v d’inconnueu∈E. On lui associe l’´equation lin´eaire homog`ene

(EH) : ϕ(u) = 0F. 1. Structure de l’ensemble solutionSol(E) de (E)

On a la dichotomie suivante pour l’ensembleSol(E) :

soitSol(E)=∅;

soitSol(E) est le sous-espace affine

u0+Sol(EH)

o`u u0 est une solution particuli`ere de(E)etSol(EH)est l’ensemble solution de(EH), qui est un sous-espace vectoriel de(E)(cf. observation 2).

(7)

2. Nombre de solutions de(E)

L’´equation(E)poss`ede 0, 1 ou une infinit´e de solutions.

Preuve du th´eor`eme 11

Exemple 12

1. R´esoudre les deux ´equations lin´eaires introduites dans l’exemple 11 et commenter les ensembles solutions `a la lumi`ere du th´eor`eme 11.

2. Donner un exemple d’´equation lin´eaire ne poss´edant aucune solution.

6 Image d’une application lin´ eaire

Th´eor`eme 12 (Structure de l’image d’une application lin´eaire) Soit ϕ: E→F une application lin´eaire. Alors

Im(ϕ) = {ϕ(u) : u∈E}

est un sous-espace vectoriel de F.

Preuve du th´eor`eme 12

Exemple 13

On consid`ere `a nouveau l’application

ϕ:R2→R3; (x, y)7→(x−y,2x−3y,5x+ 11y)

Cette application est lin´eaire (cf. exemple 1). D´eterminer deux vecteurs v1 et v2 de R3 tels que : Im(ϕ) =Vect(v1, v2).

Th´eor`eme 13 (Crit`ere de surjectivit´e pour les applications lin´eaires) Soit ϕ: E→F une application lin´eaire. On a :

ϕest surjectiveIm(ϕ) =F.

Preuve du th´eor`eme 13 :L’assertion r´esulte de la d´efinition de l’image Im(ϕ) deϕainsi que de celle de la surjectivit´e.

7 Endomorphisme, isomorphisme, automorphisme

D´efinition 8 (Endomorphisme)

1. Un endomorphisme de E est une application lin´eaire deE dans E.

2. L’ensemble des endomorphismes deE est not´eL(E).

Th´eor`eme 14 (L’application identit´e d’unK-espace vectoriel est un endomorphisme) L’application

idE:E→E; u7→u est lin´eaire.

(8)

Preuve du th´eor`eme 14

Exemple 14

1. Montrer que l’application

ϕ: R2→R2; (x, y)7→(y, x) est un endomorphisme deR2.

2. Interpr´eter g´eom´etriquement l’applicationϕ pr´ec´edente.

D´efinition 9 (Isomorphisme)

Un isomorphisme de E dansF est une application lin´eaire et bijective.

Exemple 15

1. Justifier que

F ={(x, y, z)∈R3 : x+y−z= 0}

est un sous-espace vectoriel deR3. 2. Montrer que l’application

ϕ:R2→F ; (α, β)7→(α, β, α+β) est bien d´efinie.

3. Montrer queϕest un isomorphisme.

Th´eor`eme 15 (L’application r´eciproque d’une application lin´eaire et bijective est lin´eaire) Soit ϕ: E → F un isomorphisme. L’application ϕ ´etant bijective, on peut consid´erer son application r´eciproque :

ϕ1: F → E

v 7→ l’unique solution de l’´equation ϕ(u) =v d’inconnueu∈E.

Alors l’application ϕ1:F →E est lin´eaire (l’applicationϕ1est donc un isomorphisme, car on sait par ailleurs que ϕ1 est bijective).

Preuve du th´eor`eme 15

D´efinition 10 (Automorphisme)

1. Un automorphisme deE est un endomorphisme de E qui est bijectif, en d’autres termes une appli- cation lin´eaire deE dansE qui est bijective.

2. L’ensemble des automorphismes de E dansE est not´eGL(E). On a donc : GL(E) ={f ∈S(E) : f est lin´eaire}

o`u S(E) est l’ensemble des bijections de E dansE.

Exemple 16

On consid`ere `a nouveau

ϕ:R2→R2; (x, y)7→(y, x).

1. L’application ϕest donc un endomorphisme deR2 (cf. exemple 14).

(9)

2. On remarque que

ϕ2=idR2.

L’applicationϕest donc involutive. Elle est donc bijective etϕ−1(cf. exercice 108 de la feuille d’exercices n˚12 Ensembles et applications).

3. De 1. et 2., on d´eduit que ϕest un automorphisme de E.

Th´eor`eme 16 (Le groupe des automorphismes d’un K-espace vectoriel)

L’ensemble GL(E) des automorphismes de E est un sous-groupe de (S(E),◦).GL(E)muni de la loi de composition interne donn´ee par la composition est donc un groupe, appel´e groupe lin´eaire de E (d’o`u la notation GL(E)).

Preuve du th´eor`eme 16

8 Applications lin´ eaires remarquables

8.1 Homoth´ eties

Dans cette partie, on suppose que le K-espace vectorielE n’est pas r´eduit au singleton vecteur nul.

D´efinition 11 (Homoth´etie)

Une application ϕ: E→E est appel´ee homoth´etie deE si :

∃λ∈K ∀u∈ E ϕ(u) =λ.u

Th´eor`eme 17 (Propri´et´es des homoth´eties)

1. Siϕ:E→E est une homoth´etie deE, alors le scalaireλintroduit dans la d´efinition 11 est unique.

Il est appel´e rapport de l’homoth´etie ϕ.

2. Une homoth´etie de E est un endomorphisme deE.

Preuve du th´eor`eme 17

Exemple 17 1. L’application

0L(E): E→E; u7→0E

est une homoth´etie deE. Son rapport est0.

2. L’application

idE:E→E; u7→u est une homoth´etie deE. Son rapport est1.

3. Donner un exemple d’homoth´etie de R3. 4. Donner un exemple d’homoth´etie de F(R,R).

8.2 Rappels sur les suppl´ ementaires

D´efinition 12 (Sous-espaces vectoriels suppl´ementaires dans un K-espace vectoriel)

SoientF1 etF2deux sous-espaces vectoriels de E. On dit queF1 etF2 sont suppl´ementaires dans E si :

∀u∈E ∃! (u1, u2)∈F1×F2 u=u1+u2

i.e. si tout vecteur de E s’´ecrit de mani`ere unique comme somme d’un vecteur deF1 et d’un vecteur de F2.

(10)

Th´eor`eme 18 (Crit`ere pour que deux s.e.v. d’unK-e.v. soient suppl´ementaires) SoientF1 etF2 deux sous-espaces vectoriels deE. On a :

F1 etF2 sont suppl´ementaires dans E ⇔ F1⊕F2=E

F1+F2=E et

F1 ∩ F2={0E}.

Exemple 18 (Exemple fil´e − 1`ere partie)

On fixe un rep`ere (O;~i,~j)du plan P usuel. On peut ainsi identifier le planP etR2. 1. Justifier que

F1=Vect((1,0)) et F2=Vect((1,1)) sont deux sous-espaces vectoriels deR2.

2. D´eterminer les natures g´eom´etriques deF1 etF2, en donner des ´el´ements caract´eristiques, puis les repr´esenter graphiquement.

3. Montrer queF1 etF2 sont suppl´ementaires dansR2.

4. Soient u= (x, y)∈R2. D´ecomposer le vecteurusuivant la d´ecomposition R2=F1⊕F2.

5. Illustrer g´eom´etriquement la d´ecomposition d’un vecteur ude R2 suivant la d´ecomposition R2 = F1⊕F2.

8.3 Projections

D´efinition 13 (Projection)

Soient F1 et F2 deux sous-espaces vectoriels suppl´ementaires de E. On appelle projection de E surF1

parall`element `aF2 l’application pd´efinie par :

p: E → E

u= u1

|{z}

∈F1

+ u2

|{z}

∈F2

7→ u1

Remarque 1

L’application pde la d´efinition 13 est bien d´efinie.

Th´eor`eme 19 (Propri´et´es des projections)

Soient F1 et F2 deux sous-espaces vectoriels suppl´ementaires de E. Soit p la projection de E sur F1

parall`element `aF2.

1. L’application pest un endomorphisme de E.

2. On a de plus : (a) p2=p;

(b) Les ´el´ements caract´eristiques depsont donn´es par :

F1=Im(p) et F2=Ker(p).

Preuve du th´eor`eme 19

Exemple 19 (Exemple fil´e − 2`emepartie)

On se place `a nouveau dans le contexte de l’exemple 18.

(11)

1. Expliciter la projection pdeR2 surF1 parall`element `aF2.

2. ´Etant donn´e un vecteur u de R2, repr´esenter graphiquement le vecteur p(u), image de u par la projectionp.

Th´eor`eme 20 (Caract´erisation des projections) Soit pest un endomorphisme deE tel que

p2=p.

Alorspest une projection.

Plus pr´ecis´ement, on a les propri´et´es suivantes.

1. Les sous-espaces vectoriels Im(p)et Ker(p)sont suppl´ementaires dansE.

2. La d´ecomposition d’un vecteur u de E suivant la d´ecomposition E =Im(p)Ker(p) est donn´ee par :

u= p(u)

|{z}

∈Im(p)

+u−p(u)

| {z }

∈Ker(p)

.

3. L’application pest la projection de E sur Im(p)parral`element `a Ker(p).

Preuve du th´eor`eme 20

Exemple 20

Montrer que l’application

p:R2→R2; (x, y)7→(3x−2y,3x−2y) est une projection et pr´eciser ses ´el´ements caract´eristiques.

8.4 Sym´ etries

D´efinition 14 (Sym´etries)

SoientF1etF2 deux sous-espaces vectoriels suppl´ementaires deE. On appelle sym´etrie deE par rapport

`

aF1 parall`element `aF2 l’application sd´efinie par :

s: E → E

u= u1

|{z}

∈F1

+ u2

|{z}

∈F2

7→ u1−u2

Remarque 2

L’application s de la d´efinition 14 est bien d´efinie.

Th´eor`eme 21 (Propri´et´es des sym´etries)

SoientF1 etF2 deux sous-espaces vectoriels suppl´ementaires deE. Soitsla sym´etrie de Epar rapport `a F1 parall`element `aF2.

1. L’application sest un automorphisme de E.

2. On a de plus : (a) s2=idE; (b) s−1=s;

(c) Les ´el´ements caract´eristiques des sont donn´es par :

F1=Ker(s−idE) et F2=Ker(s+idE).

(12)

Preuve du th´eor`eme 21

Exemple 21 (Exemple fil´e − 3`emepartie)

On se place `a nouveau dans le contexte de l’exemple 18.

1. Expliciter la sym´etriesde R2 par rapport `aF1 parall`element `aF2.

2. ´Etant donn´e un vecteur u de R2, repr´esenter graphiquement le vecteur s(u), image de u par la sym´etries.

Th´eor`eme 22 (Caract´erisation des sym´etries) Soit s est un endomorphisme deE tel que

s2=idE. Alorss est une sym´etrie.

Plus pr´ecis´ement, on a les propri´et´es suivantes.

1. Les sous-espaces vectoriels Ker(s−idE)et Ker(s+idE)sont suppl´ementaires dans E.

2. La d´ecomposition d’un vecteurude E suivant la d´ecomposition E=Ker(s−idE)⊕Ker(s+idE) est donn´ee par :

u=1

2(u+s(u))

| {z }

∈Ker(s−idE)

+1

2(u−s(u))

| {z }

∈Ker(s+idE)

.

3. L’application sest la sym´etrie deE par rapport `a Ker(s−idE)parral`element `a Ker(s+idE).

Preuve du th´eor`eme 22

Exemple 22

1. L’application

ϕ: R2→R2; (x, y)7→(y, x)

est un endomorphisme deR2(cf. exemple 14), qui v´erifie ϕ2=idR2 (cf. exemple 16). L’application ϕest donc une sym´etrie deR2. En donner les ´el´ements caract´eristiques en appliquant le th´eor`eme 22, puis comparer les r´esultats avec l’interpr´etation g´eom´etrique deϕdonn´ee dans l’exemple 14.

2. Montrer que l’application

s:R2→R2; (x, y)7→(5x−3y,8x−5y) est une sym´etrie deR2 et pr´eciser ses ´el´ements caract´eristiques.

Références

Documents relatifs

Nous allons voir souvent dans la suite que ce lien entre L(E, F) et M n,p ( K ) est extrˆ ement f´ econd, il permet de transformer nombre de probl` emes sur les applications lin´

D´eterminants de n vecteurs dans un e.v...

On commence par chercher ce que doit n´ ecessairement valoir une s´ erie enti` ere solution du probl` eme, en ins´ erant le d´ eveloppement dans l’´ equation, en d´ erivant terme `

Il se peut que le probl` eme n’ait pas de solution int´ eressante (si l’´ equation est homog` ene, il y a toujours la s´ erie enti` ere 0 pour laquelle tous les coefficients

Au voisinage d’un point, on approche la fonction par la fonction affine dont le graphe est tangent ` a celui de f en ce point qui est bien plus lourd que. Au voisinage d’un point,

”Au voisinage d’un point, on approche la fonction par la fonction affine dont le graphe est tangent ` a celui de f au

Image d’une application lin´ eaire..

Noyau d’une application lin´ eaire..