Christophe Bertault — Mathématiques en MPSI ARITHMÉTIQUE DES ENTIERS RELATIFS
1 Vrai ou faux ? Justifier. Soientd,n,a∈Z. 1) 45 possède 12 diviseurs.
2) Sin≡1[35], alorsnest impair.
3) Siaetbdivisentd, alorsa baussi.
4) Siddivisea b, alorsddiviseaouddiviseb.
5) L’intervalle d’entiers¹1, 1000ºcontient 140 entiers divisibles par 7.
6) Pour tous p,q ∈P, siq−p =11 : p= 2 et q=13.
7) Siddivisen2, alorsddivisen.
8) Sia2≡1[n]: a≡ ±1[n].
9) Si 4a≡4b[13]: a≡b[13].
10) Si 4a≡4b[6]: a≡b[6].
11) Si tout diviseur premier denest congru à±1 mo- dulo 8 : n≡ ±1[8]. Et la réciproque ?
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DIVISIBILITÉ, DIVISION EUCLIDIENNE ET CONGRUENCES
2 1) Montrer que 2123+3121est divisible par 11.
2) Calculer le reste de la division euclidienne : a) de 32189par 25. b) de 4990021par 13.
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3 1) Montrer quen(n+2)(7n−5)est divisible par 6 pour toutn∈Z.
2) Pour quels entiersn∈Zest-il vrai que n+1 divisen+7 ?
3) Pour quelles valeurs den∈Zl’entier : n2+ (n+1)2+ (n+3)2 est-il divisible par 10 ?
4) Trouver tous les nombres premiers ppour lesquels 3p+4 est un carré parfait.
5) Pour quelsn∈Zle produitn(n+2)est-il une puissance de 2 ?
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4 Soit n ∈N. On note a0, . . . ,ar les chiffres de la décomposition denen base 10. Par exemple, pour n=156 : a0=6, a1=5 et a2=1.
1) Montrer quen est divisible par 4 si et seulement si l’entier obtenu en ne conservant que les chiffres a0eta1l’est.
2) Montrer que n est divisible par 3 (resp. 9) si et seulement si la sommea0+. . .+ar l’est.
3) Déterminer une condition nécessaire et suffisante sura0, . . . ,ar pour quensoit divisible par 11.
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5 Soientx,y,z∈Z.
1) Montrer quex2+y2est divisible par 7 si et seule- ment sixet yle sont.
2) Montrer que six3+y3+z3est divisible par 7, l’un des entiersx,youzl’est aussi.
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6 Montrer que p2≡1[24]pour toutp∈Psupé- rieur ou égal à 5.
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7 Montrer que pour tousn ∈ N∗ et a,b ∈ Z, si a≡b[n]: an≡bn
n2 .
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8 Montrer que a2n ≡ 1 2n+1
pour tous a∈ Z impair etn∈N.
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9 1) Montrer que pour tout n¾5 pair, ndivise (n−1)!.
2) Soitp∈Psupérieur ou égal à 5. Montrer que(p−1)!+1 n’est pas une puissance dep.
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10 Soit(un)n∈Nune suite réellesous-additive, i.e.
pour laquelle pour tousm,n∈N: um+n¶um+un. On pose : A=nun
n
n∈N∗ o
.
1) On supposeAminoré et on posea=infA.
a) Soientn,N∈N∗. La division euclidienne den parNs’écritn=N q+rpour certainsq∈Net r∈¹0,N−1º. Montrer que : un
n ¶uN N +ur
n. b) En déduire que lim
n→+∞
un n =a.
2) Montrer que lim
n→+∞
un
n = −∞ dans le cas où A n’est pas minoré.
En résumé, la suiteun n
n∈N∗ possède toujours une li- mite (lemme sous-additif de Fekete).
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PGCD, PPCM
ET NOMBRES PREMIERS ENTRE EUX
11 Déterminer tous les couples(x,y)∈Z2d’entiers premiers entre eux pour lesquels x y=150.
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12 1) Montrer que n+1 et 2n+1 sont premiers entre eux pour toutn∈N.
2) En déduire, grâce à
2n+1 n+1
, que
2n n
est divi- sible parn+1 pour toutn∈N.
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13 Soitp∈P.
1) Montrer quepdivise
p k
pour toutk∈¹1,p−1º. 2) En déduire que pour toutk∈¹0,p−1º:
p−1 k
≡(−1)k[p].
1
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14 Montrer que pour tous a,b¾2 premiers entre eux, lna
lnb est irrationnel.
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15 Soienta,b,n∈Z.
1) Montrer quen3+3n2−5 etn+2 sont premiers entre eux.
2) Montrer que sia∧n=1 : (a b)∧n=b∧n.
3) Montrer que : n4+3n2−n+2
∧ n2+n+1
= (n−2)∧7.
4) Simplifier : (a+b)∧(a∨b).
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16 Soitn∈Z. Montrer que 21n−3
4 et15n+2
4 ne
sont pas tous les deux entiers.
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17 Montrer queUa∩Ub=Ua∧bpour tousa,b∈N∗.
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18 Soienta,b∈N∗premiers entre eux.
1) Pour tout k ∈ N, on note rk le reste de la divi- sion euclidienne de ak par b. Pourquoi l’applica- tionk7−→rkn’est-elle pas injective surN? 2) En déduire quean≡1[b]pour un certainn∈N∗.
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19 Soienta,b∈N∗premiers entre eux. Montrer que l’application « produit »(x,y)7−→x yest bijective de div+(a)×div+(b)sur div+(a b), où l’on a noté div+(n) l’ensemble des diviseurs positifs denpour toutn∈N∗.
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20 On dira qu’une partie non videEdeN∗estsympathique si pour tousx,y∈E: x+ y
x∧y ∈E.
1) Montrer que toute partie sympathique contient 2 et que
2 est une partie sympathique.
2) Déterminer toutes les parties sympathiques qui contiennent 1.
3) Soit E une partie sympathique non ré- duite à
2 et ne contenant pas 1.
a) Montrer que le plus petit élément deE\
2 est impair.
b) Montrer queE=N\ 0, 1 .
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VALUATIONS p-ADIQUES
21 Soienta,b∈Z. Montrer que sia2divise b2, alors adiviseb.
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22 Soitn∈N. Montrer que sinest à la fois un carré parfait et un cube parfait, alors il est la puissance sixième d’un entier.
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23 Montrer que(a∧b)n=an∧bnpour tousa,b∈Z etn∈N.
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24 Le résultat de cet exercice est utile à la réso- lution de bon nombre d’équations diophantiennes, no- tamment de cette feuille d’exercices.
1) Soienta,b∈N∗etk¾2 entier. Montrer que siaet bsont premiers entre eux et sia best la puissance kèmed’un entier, alorsaetbsont eux-mêmes des puissanceskèmesd’entiers.
2) Le résultat de la question 1) est-il vrai pour des entiersa,b∈Z?
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25 1) Montrer que pour tousp∈Petn∈N:
vp n!
=
+∞X
k=1
n pk
(formule de Legendre), où la somme est faussement infinie car pour tout k∈N∗:
n pk
=0 dès quepk>n.
2) Par combien de zéros l’entier 100! s’achève-t-il ?
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26 Déterminer tous les entiers n∈N∗pour les- quels 2ndivise 3n−1.
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NOMBRES PREMIERS
27 Pour toutn∈N∗, on notepnlenèmenombre pre- mier. Montrer que pour toutn¾2 : pn+1<p1. . .pn.
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28 Soienta¾2 etn¾2. On supposean−1 premier.
1) Montrer quea=2.
2) Montrer quenest premier.
Pour tout p ¾ 2, l’entier Mp = 2p−1 est appelé le pème nombre de Mersenne. Tous ne sont pas premiers, par exemple : M11=23×89.
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29 1) Montrer que pour toutn∈N∗, si 2n+1 est premier, nest une puissance de 2.
Pour toutn∈N,Fn=22n+1 est appelé lenèmenombre de Fermat. Les nombres de Fermat F0, F1,F2, F3et F4 sont premiers et on conjecture que ce sont les seuls.
2) a) Montrer que : Fn+1=F0. . .Fn+2 pour tout n∈N.
b) En déduire que Fm et Fn sont premiers entre eux pour tousm,n∈Ndistincts.
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1) a) Montrer que tout entier naturel congru à 3 mo- dulo 4 possède au moins un diviseur premier congru à 3 modulo 4.
b) Montrer qu’il existe une infinité de nombres premiers congrus à 3 modulo 4.
2) Montrer qu’il existe une infinité de nombres pre- miers congrus à 5 modulo 6.
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ÉQUATIONS DIOPHANTIENNES
31 Résoudre les équations d’inconnue(x,y)∈N2: 1)
§ x∧y=3 x+y=21.
2) (x∧y) + (x∨y) =2x+3y.
3) x∨y=x+y−1.
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32 Résoudre les équations suivantes d’inconnue(x,y) ∈ N2: 1) x2−y2=7. 2) 9x2−y2=32.
3) x2−2y2=3 en raisonnant modulo 8.
4) 15x2−7y2=9 en raisonnant modulo 3.
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33 1) Soienta,b,n∈Zpour lesquelsa∧n=1.
a) Montrer queaa′≡1[n]pour un certaina′ ∈ Z.
b) En déduire, en fonction dea′,betn, les solu- tions de l’équation : a x ≡ b [n] d’incon- nuex∈Z.
2) Résoudre les équations suivantes d’inconnue x∈Z: a) 5x≡3[28]. b) 14x≡6[34].
3) Résoudre l’équation : a x ≡b[n] d’in- connuex∈Zpour tousa,b,n∈Z.
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34 Soienta,b,c ∈Zavec(a,b)6= (0, 0). On s’in- téresse à l’équation : a x+b y=c Æ d’inconnue (x,y)∈Z2.
1) Montrer queÆn’a pas de solution sicn’est pas un multiple dea∧b.
2) On suppose à présent quea∧bdivisec.
a) Montrer, grâce à une relation de Bézout deaet b, queÆpossède une solution(x0,y0).
b) RésoudreÆet interpréter le résultat géométri- quement.
3) Résoudre les équations d’inconnue(x,y)∈Z2: a) 7x−12y=3. b) 20x−53y=3.
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35 Résoudre le système :
§ x≡1 mod 5
x≡2 mod 11 d’in- connuex∈Z.
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36 Résoudre l’équation : x2+y2=3z2 d’incon- nue(x,y,z)∈N3, notamment en raisonnant modulo 3.
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37 Montrer que l’équation : 2n+1=m3 d’in- connue(m,n)∈N2n’a pas de solution.
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38 1) Soit(x,y,z)∈ N∗3
. On suppose que : x2+y2=z2 et x∧y=1.
a) Montrer que y∧z=1.
b) Montrer quex ou y est pair. Quitte à les per- muter, on suppose désormais ypair.
c) Montrer quey+zetz−ysont premiers entre eux, puis que pour certainsa,b∈N∗impairs et premiers entre eux : y+z=a2 et z−y=b2. d) En déduire la forme du triplet(x,y,z).
2) Résoudre l’équation : x2+y2=z2 d’inconnue (x,y,z)∈ N∗3
.
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39 Pour montrer que l’équation : y2 = x3+7 d’inconnue(x,y)∈Z2n’a pas de solution, on suppose par l’absurde qu’elle en possède une(x,y).
1) Montrer quex≡1[4].
2) Montrer que x3+8 possède un facteur premierp congru à 3 modulo 4.
3) Calculer yp−1 modulo p de deux manières diffé- rentes, puis conclure.
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40 On veut résoudre l’équation : xy = yx d’inconnue(x,y)∈N∗.
1) Soientx,y∈N∗deux entiers pour lesquels x¶y et xy = yx. Montrer que x divise y en étudiant leur PGCD.
2) Conclure.
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41 Résoudre l’équation : y3= x2+x d’in- connue(x,y)∈Z2.
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42 Résoudre l’équation : x2+p x= y2 d’in- connue(x,y)∈N2pour toutp∈P.
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3