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Submitted on 1 Jan 1876
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Des diverses théories données pour expliquer les mouvements du radiomètre de Crookes (second article)
G. Lippmann
To cite this version:
G. Lippmann. Des diverses théories données pour expliquer les mouvements du radiomètre de Crookes (second article). J. Phys. Theor. Appl., 1876, 5 (1), pp.366-372. �10.1051/jphystap:018760050036601�.
�jpa-00237227�
366
riques
déterminées par laposition
destangentes
à lacourbe,
menées-par divers
points.
Le coefficient de transmissibilité des radiations à travers uneépaisseur atmosphérique égale
à l’unité avariée
dansles circonstances où
j’ai
pu le mesurer, entre0,940
eto,80o
envi-ron, selon que
l’épaisseur atmosphérique déjà
traversée étaitplus
ou moins considérable.
DES DIVERSES
THÉORIES
DONNÉES POUR EXPLIQUER LES MOUVEMENTS DU RADIOMÈTRE DE CROOKES(SECOND ARTICLE);
PAR M. G. LIPPMANN.
Depuis
notreprécédent
article sur le radiomètre de Crookes(1),
de nouvelles
expériences
faites par divers auteurs sont venuescompléter
et confirmer celles dont nous avonsdéjà
renducompte. Aujourd’hui
laplupart
desexpérimentateurs
etM. Crookes en
particulier,
se rallient à la théorie dont nous avonsparlé (2),
théoriequi
attribue le mouvement du moulinet aux pro-priétés thermiques particulières
à l’airtrès-rarijié
et enfermé dansune enceinte étroite.
I. La
question capitale
soulevée par le radiomètre était celle-ci : le mouvement est-il dû au choc direct de lalumière,
ou bien à uneforce
développée
à l’intérieur de l’instrument? Dans lepremier
cas,les
particules
de l’éther et le moulinet sont les seulsagents
du mouvement; dans le second cas, la force motriceprend
sonpoint d’appui
sur le verre del’enveloppe.
On serappelle
que M.Schuster,
pour résoudre cette
question,
a rendu mobilel’enveloppe
de verre,et constaté que cette
enveloppe
était mue aussi bien que le moulai- net, mais en sens inverse. M. Crookes vérifia ce résultat pour le casoù,
la cage flottant surl’eau,
le moulin est arrêté par une attractionmagnétique ; mais,
dans le cas où le moulinet restelibre,M.
Crookestrouva que la cage tourne d’un mouvement très-lent dans le sens
du moulinet.
(1 ) Jorcrnal de Physique., t. V, p. 220.
(3 ) Ibid., p. 223.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018760050036601
367 M. A.
Righi
arepris
cesexpériences (1).
Il a fait flotter le radio- mètre surl’eau,
dans un vase à bordsgraissés,
afin d’éviter que lacapillarité
n’attirât le radiomètre vers les bor ds du vase.L’enveloppe
de verre du radiomètre
portait
un miroir servant à mesurer les pe-tites déviations
angulaires.
M.Righi
observa que,lorsque
la vitessedu moulinet commence à s’accélérer sous l’action de la
lumière l’enveloppe
de verre tourne en sens inverse dumoulinet; lorsque
la vitesse du moulinet est devenue constante, le mouvement de
l’enveloppe
de verres’arrête ; enfin, lorsque
la vitesse du moulinetdiminue, l’enveloppe
est entraînée dans le sens où tourne le mou-linet. Le moulinet et
l’enveloppe
sont donc soumis àchaque
instantà des
couples
accélérateurs de sens contraires.En
suspendant l’enveloppe
du radiomètre au fil de torsion de la balance deCoulomb,
M.Righi
a retrouvé les mêmesphénomènes,
modifiés seulement par la torsion du fil :
lorsque
le moulinet subitune accélération
positive, l’enveloppe
exécute un mouvement ensens
inverse,
limité par la torsion dufil ; lorsque
l’accélération du moulinet est nulle ou sa vitesse constante,l’angle
de torsion se ré- duit àzéro; lorsque
la vitesse du moulinetdiminue, l’angle
detorsion
change
designe
en mêmetemps
que l’accélération du moulinet. Cesphénomènes,
observés par M.Righi
dans lecas de la
torsion,
avaientdéjà
étésignalés
par M.Schuster, qui
seservait d’une
suspension bifilaire,
au lieu d’unsimple fil (2).
M.
Righi
montre, par uneexpérience très-élégante,
que les cou-ples
de forcesqui agissent,
d’unepart,
surl’enveloppe,
d’autrepart,
sur lemoulinet,
sontébaLix
et de sens contraires. Ilsuspend
denouveau
l’instrument,
mais la tête enbas;
dans ce cas, aucune lu-mière,
si intensequ’elle soit,
neproduit
de mouvement. Le moulinet dans cetteposition
repose, non sur lespointes d’aiguille,
mais surle tube de
garde;
il devient par là solidaire de sonenveloppe.
Lesforces
qui
suffisaient pourproduire
le mouvement relatif des deuxparties
ne tendent pas àdéplacer
lesystème qu’elles
forment lors-qu’elles
les ont rendues solidaires : ces forces obéissent donc à la loid’égalité
de l’action et de laréaction;
en d’autres termes, elles sonttout entières intérieures à l’instrument. M.
Righi admet,
comme(’ ) Scienzia applicata, vol. l, parte II, fase. 8. Bologne.
(2) Proceedinbs Roy. Soc., vol. XXIV, p. 39I.
368
MM. Dewar et
Tait,
que ces forces sont dues à l’airqui
reste dansl’in strum ent.
II.
Inexpérience
montrequ’il
y a de l’air dansl’instrument,
etque cet air
produit
même des effets de frottement très-notables.M. A. Kundt
(1) dispose
sur le moulinet undisque
horizontal très-léger en inica, qui
tourne avec le moulinet. Un seconddisque
enmica,
mobile sur une
pointe d’aiguille,
estdisposé
à unepetite
distanceau-dessus du
premier,
mais il en est d’ailleurscomplétement
indé-pendant.
Celaposé, lorsque
ledisque
inférieur se met à tourner,on voit le
disque supérieur,
d’abordimmobile,
entraîné peu à peu dans le mouvement dudisque inférieur;
le mouvement est transmisd’Lln
disque
à l’autre par le frottement de l’airqui
lessépare.
M. Crookes
(2)
ment la viscosité de l’air du radiomètre en évidenceen
suspendant
le moulinet du radiomètre à un fil de cocon, au lieu de le faireporter
par unepointe d’aiguille ;
ce fil est attaché à unbouchon de verre lubrifié par du caoutchouc
fondu,
et invariable-ment fixé à un
support.
Celaposé, lorsque,
en l’absence de toute lu-mière,
on fait tournerl’enveloppe
autour du bouchon comme axe, celui-ci restantfixe,
le moulinet est entraîné par le mouvement del’enveloppe, grâce
à la viscosité de l’air très-raréfiéqu’elle
contient.On sait que le coefficient de frotteinent d’un gaz est
indépendant
de sa densité. Cette
propriété remarquable
a été établie par desexpériences
de IfI. C.Maxwell,
de M.31e;ei°,
et, en dernierlieu,
deMM. Kundt
et Warburg ;
ellese justifie
par la théorie de M.Maxwell,
fondée surl’hypothèse
de Bernoulli. M. Crookes a vérifié cette pro-priété
pour la raréfaction obtenue dans le radiomètre.Diaprés
M.
Crookes,
la viscosité de l’air sec, mesurée par le décroissementlogarithmique
des oscillations d’unlevier,
reste à peuprès
con-stante pour toutes les
pressions
mesurables aumanomètres;
mêmelorsqu’on
adépassé
ledegré
de videqui empêche
laproduction
del’étincelle
d’induction,
la diminution du frottement de l’air est peusensible ;
bien au delà de cedegré
devide,
la viscosité diminueplus rapidement.
Maisalors,
comme le fait remarquer M.Kundt,
une des conditions de la théorie de M. Maxwell n’est
plus remplie ;
(1) Ann. de Pogg., n° 7, I876, p. 868 et GGo. - Voir aussi KCXDT et WARBURG, An1l.
de Pogg., t. CLV, p. 337 et 525; t. CLVI, p. I77.
(2) Proceedings of the Ro,r. Soc., t. XXV, p. 136 ( juin I876).
369 la distance moyenne
qu’une
moléculepeut parcomrir,
sans en ren-contrer une autre, n’est
plus négligeable
parrapport
aux dimension du vase.Ainsi,
dans unradiomètre,
il reste encore assez de gaz pour que le frottement de ce gaz soit très-facile à mettre en évidence.111. Si l’air contenu dans le racliométre est la cause du mouvement,
on doit s’attendre à voir la vitesse
dépendre
de lapression
del’air,
et tendre à
disparaître quand
le vide devient presqueparfait. C’est,
en effet,
cequ’ont
observéplusieurs expérimentateurs.
M. Crookes(’)
a constaté que la force motrice va d’albord en
croissant,
en mêmetemps
que la raréfaction del’air, jusqu’à
un maximum. Si l’on con-tinue à raréfier
F air
la force diminue. M. Crookesajoute :
« Laforce de la radiation
n’agit
pasinstantanément;
il lui faut untemps
appréciable
pour atteindre sa valeurmaximum,
cequi
prouve,comme le
pensait
leprofesseur Stokes,
que la force est uneuety
non
direct,
mais indirect de la radiation. » 1-,’aliteurajoute
à la fin de son travail : « Les
expériences que je
viens de résumerbrièvement me
paraissent
démontrer presque avec certitude que larépulsion produite
par la radiation est due à l’action de la chaleurthermométrique échangée
entre la surface du corps en mouvementet les
parois
durécipient
de l’instrument par l’intermédiaire du gaz rar éfzé restant dans son intérieur. Cetteexplication
est,du reste,
conforme aux récentes recherches sur la dernière constitution de la matière et sur la théorie des gaz. »
M.
Alvergniat (2) paraît
avoir obtenu un vide encoreplus parfait
que ceux de M. Crookes. Il fait le vide dans un radiomètre
dépourvu
de toute substance por eu se
(les palettes
sont en aluminium et ar-gent)
etmaintenu, pendant qu’on
y fait levide,
à4oo degrés
dansde la vapeur de soufre. L’instrument vidé dans ces conditions a
perdu
toute sa sensibilité pour lalunlière;
ilreprend
son mouve-ment, au
contraire, lorsqu’on
y laisse rentrer de l’air.M. Finkener
(3)
aégalement
constaté que larépulsion apparente
produite
par la lumière va en croissantjusqu’à
unmaximum, quand
la raréfaction augmente, pour décroître ensuite
quand
le vide devientplus parfait;
il évralue lapression
au moyen du nombre de coups de(1) Procc edi ys Roy. Soc., I5 juin I876; Comptes r endus du i septrn1bre I876.
(2) Comptes rendus du 24 juillet 18;6.
(3) Ann. dc Pogg., juillet I876.
370
piston
de la pompe à mercure. Afin depouvoir
ensuite pousser le videplus loin,
l’auteur a recours àl’absorption chimique.
A l’en-veloppe
du radiomètre sont soudées des annexes en verre contenant : io dupermanganate
depotasse
pur destiné à fournir del’oxygène
par l’action de la
chaleur; 9-"
du cuivremétallique
destiné à absor-ber cet
oxygène
àchaud;
3° de la chaux vive pour absorber la vapeur d’eau. L’instrumentayant
été lavé àl’oxygène, rempli d’oxy- gène
pur et fermé à lalampe,
lyl. Finkenerporta
la branchequi
contient le cuivre
métallique
à 110degrés,
et il mesura la vitesse du moulinet de dix minutes en dix minutes. Il vit que cettevitesse,
croissant d’abord avec le
temps,
diminue ensuitejusqu’à
s’annuler.Il
parvint
ainsi à réduire la sensibilité de l’instrument auvingtième
de sa valeur maximum.
M. Finkener
développe
par le calcull’explication qu’il adopte
pour ces
phénomènes
etqui
ne diffère pas de celleadoptée
par Dewar et trait et les autresphysiciens
dont nous avonsparlé.
Cecalcul lui
fournit,
pour lapression
que doit avoir l’air dans un des radiomètresqu’il emploie lorsque
la vitesse estmaximum,
la valeurde
omm,007
de mercure :l’expérience
a sensiblement confirmé cerésultat.
M. Finkener a vérifié par
l’expérience
un autre résultat de la théorie : un radiomètre tourne d’autantplus
vite que l’intervalle laissé entre les ailettes et laparoi
del’enveloppe
estplus petit.
Cerésultat est utile à noter pour la construction des radiomètres.
IV. M.
Righi explique facilement,
au moyen de la mêmethéorie, l’expérience
suivantequ’il décrit,
etqui
a été faite d’autrepart
par M. Jamin(1).
On chauffe par contact unpoint
del’enveloppe
de verre;on voit alors ce
point
secomporter
comme un centre derépulsion :
les deux
palettes
lesplus
voisines se mettent enéquilibre
àégale
distance du
point chauffé,
et oscillent autour de cetteposition d’équilibre, lorsqu’on
les en a écartées.D’après
M.Righi,
cepoint
est le sommet d’une
gerbe divergente
de molécules gazeusesqui
ont
pris,
en letouchant,
une vitesseplus grande correspondant
à satelnpérature plus
élevée. Le choc de ces molécules repoussechaque palette,
et cela d’autantplus
que cettepalette, en
serapprochant
du sommet,
intercepte
uneplus grande partie
de lagerbe.
(1) Comptes rendus, 24 juillet I876, p. 273.
37I On a
répété,
sousplusieurs
formesdifférentes,
uneexpérience qui s’explique
comme laprécédente,
etqui
consiste à faireagir
sur lapalette
duradiométre,
non une source dechaleur,
mais une sourcede
froid;
il y a encorerotation, mais,
dans ce cas, le sens de la ro-tation est renversé. Le
radiomètre, après
avoir étéporté
à unetempérature plus élevée,
est abandonné de nouveau à l’action re- froidissante du milieu ambiant( Frankland ) (1) ;
ou bien le radio-mètre, pris
à latempérature ambiante,
estplongé
dans de l’eau froide(de Fonvielle) ;
ou encore, on verse de l’éther surl’enveloppe
de verre
(Ducretet) (2). M.
Crookes avait observédepuis longtemps qu’une aiguille
deglace,
substituée à unebougie,
attire lapalette
que la
bougie repoussait.
Ainsi que le font observer NI. Franklandet M.
Righi,
lephénomène s’explique
enremarquant
que les faces despalettes qui
ont leplus grand pouvoir
absorbant ont aussi leplus grand pouvoir émissif ;
ce sont donc cellesqui
se refroidissent leplus
vite parrayonnement.
Les rôles des deux faces d’unepalette
étant
intervertis,
le sens de la rotation est renversé.V. Actuellement
donc,
tous les auteursqui
ont étudié le radiomètreexpérimentalement,
et enparticulier
M.Crookes,
sont d’accordpour admettre une même
théorie,
et pour y faire rentrer les diversesexpériences
décritesplus
haut(3).
On se
rappelle
le trait essentiel de cette théorie commune au-(1) Nature, I9 octobre I876).
(2) Comptes rendus, 3 juillet J 876.
(3) D’autres théories restées à l’état de spéculation, ou réfutées par l’expérience,
ont déjà été exposées dans un précédent article. Ajoutons que la possibilité d’une ac-
tion mécanique directe de la lumière a été soutenue, dans ces derniers temps, par M. Ledieu et par M. de Fonvielle (Voir les Comptes rendus de l’Académie des Sciences, I8¡6). M. J.-A. Stevens, de Cambridge, propose de considérer la température des corps
comme un état de vibration de leurs molécules, lesquelles seraient assimilables à de petits pendules: les forces centrifuges dues à leurs oscillations auraient une résultante capable
de déplacer le corps tout entier. D’autres théories font intervenir l’électricité. D’après
des expériences de M. J. Delsaux ( Voir Nature, 21 septembre I876, la lumière déve- lopperait dans les corps une polarité électrique. Ce fait, qu’il serait très-intéressant d’établir définitivement, ne suflirait pas à l’explication du mouvement du radiomètre ;
car aucune distribution d’électricité statique ne peut constituer un moteur perpétuel.
Dans une Notice sur l’histoire du radiomètre, M. G. Berthold (Voir Ann. de PObb·,
n° 7, I876) rappelle que Mairan, dès I747, a fait marcher un moulinet de métal dans
l’air, en concentrant sur ses palettes la lumière du Soleil. L’histoire des recherches an-
térieures ou analogues à celles de M. Crookes se trouve développée dans des Mémoires de M. F. Rossetti (Académie de Padoue, 14 mai 18j6) et de M. Bartoli (Florence, 18j6).
372
jourd’hui
à tous lesexpérimentateurs :
la force motrice est due à la,
dilatation,
à l’accroissement depression,
que l’airéprouve
au con-tact de la face la
plus
chaude dechaque palette ;
et cet accroissement depression
ne se transmet pas au reste de 1"air raréfié contenudans le
radiomètre,
ainsi que cela aurait lieu si cet air était à lapression atmosphérique.
Si cet accroissement depression
serépar-
tissait
également
dans tout l’intérieur del’instrument,
il ne tendraitpas à
produire
un mouvement. Ainsi lapropriété caractéristique
descorps fluides, régale
transmi ssion despressions,
ne s’étend pas à l’air très-raréfié du radiomètre. Ceparadoxe apparent
se trouve êtreuneconséquence
directe de l’anciennehypothèse de Daniel Bernoulli, hypothèse aujourd’hui
remise envigueur,
comme onsait,
et très-utilepour l’étude des gaz. Un gaz est un
système
discontinu de moléculesindépendantes, parfaitement élastiques,
et animées d’unrapide
mou-vement de
translation ;
leurs chocs contre lesparois
constituent lapression.
Le choc des molécules entreelles,
s’il alieu,
constitue le mécanisme parlequel
seproduit l’égale répartition
de lapression ; si,
aucontraires,
les molécules sont assez rares pourpouvoir
traver-ser un espace donné sans
s’y
rencontrer, la transmission de lapression
n’a pas lieu dans cet espace. C’est ainsi que, dans un radiomètre où l’air est suffisammentraréfié,
les molécules échauffées(ou
àgrande vitesse)
et les molécules froides se croisent sans seheurter;
ces deux sortes de molécules constituent deuxsystèmes qui
restent
indépendants,
et dont chacun exerce lapression
correspon- dant à la vitessequi
lui est propre.L’emploi
del’hypothèse
deBernoulli est
peut-être
lepoint
faible de lathéorie; mais,
d’autrepart,
laconséquence singulière qui
en résulteparaît
propre àexpli-
quer ou à
suggérer
d’autresexpériences
que celles du radiomètre.Quant
à l’actionmécanique
directequ’exercerait
lalumière,
onpeut
dire que le radiomètre a mis en évidence la difficultéqu’il
y aurait à montrer cette action parl’expérience.
Ceproblème, qui
aservi de
point
dedépart
à 31.Crookes,
est encore à résoudre. L’ac- tion de la lumière existepeut-être néanmoins ;
il sepeut qu’une
force de ce genre,
incapable d’agir
sur leradiomètre, puisse,
aucontraire,
comme l’apensé
M.Fave,
déformer visiblement les co-mètes,
corps dont la surface est immense parrapport
à leur masse,et