UNIVERSIT ´E SIDI MOHAMED BEN ABDELLAH FACULT ´E DES SCIENCES Dhar El Mehraz
Cours d’alg `ebre 1
Barbara Abdelkrim & Mouanis Hakima
Chapitre 4
G ´en ´eralit ´es la structure d’espace vectoriel IRn
la structure d’espace vectoriel IR
nD ´efinition
Soit n un entier naturel. IRnest le produit cart ´esien de n copies de R. C’est `a dire
IRn= {(a1,a2, ...,an)tq a1,a2, ...,an∈ IR}
1 Pour n = 1, IR1=IR.
G ´en ´eralit ´es la structure d’espace vectoriel IRn
la structure d’espace vectoriel IR
nD ´efinition
pour n ∈ IN?on d ´efinit dans IRnles deux op ´erations : 1 ∀a = (a
1,a2, ...,an) ∈IRnet b = (b1,b2, ...,bn) ∈IRn:
a + b = (a1,a2, ...,an) + (b1,b2, ...,bn) = (a1+b1,a2+b2, ...,an+bn)
a + b est appel ´e la somme de a et b.
2 ∀α ∈ IR et a = (a
1,a2, ...,an) ∈IRn:
αa = (αa1, αa2, ..., αan)
αa est appel ´e le produit de α par a.
G ´en ´eralit ´es la structure d’espace vectoriel IRn
la structure d’espace vectoriel IR
nD ´efinition
Soit n ∈ IN?.
•On dit que IRnmuni de l’addition et la multiplication externe sur IR est un
espace vectoriel et on note IRnest e.v .
•les ´el ´ements de IR sont appel ´es les scalaires.
•les ´el ´ements de IRnsont appel ´es les vecteurs de IRn •Le vecteur (0, 0, ..., 0) est appel ´e le vecteur nul et not ´e 0n.
G ´en ´eralit ´es la structure d’espace vectoriel IRn
la structure d’espace vectoriel IR
nD ´efinition
Soit n ∈ IN?et a, a
1,a2, ...,ap∈ IRn. On dit que a estcombinaison lineairede
a1, a2,...,aps’il existe λ1, λ2,..., λp∈ IR tels que
a =
p
X
i=1
Sous espace vectoriel de IRn G ´en ´eralit ´es
Sous espace vectoriel de IR
nD ´efinition
Une partie E de IRnest ditesous espace vectoriel de IRnet on note E est un
s.e.v . s’elle v ´erifie les trois propri ´et ´es suivantes :
1 E est non vide : E 6= ∅
2 E est stable par addition : ∀a, b ∈ E , a + b ∈ E
Sous espace vectoriel de IRn G ´en ´eralit ´es
Sous espace vectoriel de IR
nExemples
1 IRnest un sous espace de IRn. 2 0
n= (0, ..., 0) est sous espace de IRn.
Propri ´et ´e
Si E est un sous espace vectoriel de IRnalors 0 n∈ E
Sous espace vectoriel de IRn G ´en ´eralit ´es
Sous espace vectoriel de IR
nProposition
Soit E une partie de IRn.
E est un s.e.v . de IRnsi et seulement si les deux propri ´et ´es suivantes sont
v ´erifi ´ees :
1 E 6= ∅.
Sous espace vectoriel de IRn Exemples et propri ´et ´es des sous espaces vectoriels
Exemples et propri ´et ´es des sous espaces vectoriels
Exemples
1 E = {(x , y , z) ∈ IR3 tq : 2x − y + 3z = 1} n’est pas un sous espace
vectoriel de IR3.
2 E = {(x , y ) ∈ IR2 tq xy = 0} n’est pas un sous espace vectoriel de IR2. 3 E = {(x , y , z) ∈ IR3 tq : 2x − y + 3z = 0} est un sous espace vectoriel
Sous espace vectoriel de IRn Exemples et propri ´et ´es des sous espaces vectoriels
Exemples et propri ´et ´es des sous espaces vectoriels
Propri ´et ´es
Si E et F sont deux sous espaces vectoriels de IRnalors E ∩ F est un sous espaces vectoriel de IRn.
Sous espace vectoriel de IRn la somme directe des sous espaces vectoriels
la somme directe des sous espaces vectoriels
D ´efinition
Soient n ∈ IN?, E et F sont deux sous espaces vectoriels de IRn.
On appelle somme de E et F ou E plus F l’ensemble not ´e E + F d ´efini par
Sous espace vectoriel de IRn la somme directe des sous espaces vectoriels
la somme directe des sous espaces vectoriels
D ´efinitionSoient E et F deux s.e.v . de IRn.
On dit que la somme de E et F estdirectesi
∀a ∈ E + F il existe d’une fac¸on unique aE∈ E et aF ∈ F tels que a = aE+aF.
dans ce cas :
1 E + F est not ´e aussi E ⊕ F .
2 E ⊕ F est appel ´esomme directe de E et F. 3 ∀a ∈ E ⊕ F
aE, est appel ´e la projection de a sur E parall `element `a F
aF, est appel ´e la projection de a sur F parall `element `a E 4 Si G est un s.e.v . de IRnet E ⊕ F = G on dit que E et F sont
suppl ´ementaires dans G ou E est un suppl ´ementaire de F dans G.
5 Si E et F sont suppl ´ementaire dans IRnon dit aussi que E et F sont
Sous espace vectoriel de IRn la somme directe des sous espaces vectoriels
la somme directe des sous espaces vectoriels
Proposition
Soit n ∈ IN?.
la somme de deux sous espaces vectoriel E et F est direct dans IRnsi et
seulement si E ∩ F = {0n} En particulier : E ⊕ F = IRn⇐⇒ E + F = IRn E ∩ F = {0n}
Les syst `emes de vecteurs vecteursLes syst `emes de vecteurs et le sous espace engendr ´e par un syst `eme de
Les syst `emes de vecteurs et le sous espace engendr ´e
par un syst `eme de vecteurs
Notations
Soit S = (a1,a2, ...,ap)un syst `eme de vecteurs de IRn. 1 On note par vect(S) = vect(a
1,a2, ...,ap)l’ensemble des combinaisons
lin ´eaires des vecteurs a1,a2, ...,ap:
vect(S) = {α1a1+ α2a2+ ... + αpap / α1, α2, ..., αp∈ IR} 2 On note vect(∅) = {0
Les syst `emes de vecteurs vecteursLes syst `emes de vecteurs et le sous espace engendr ´e par un syst `eme de
Les syst `emes de vecteurs et le sous espace engendr ´e
par un syst `eme de vecteurs
Proposition
vect(S) = vect(a1,a2, ...,ap)estun sous espace vectorielde IRncontenant
a1,a2, ...,ap.
et c’est le plus petit sous espace vectoriel de IRncontenant les vecteurs a1,a2, ...,ap.
Les syst `emes de vecteurs les syst `emes libres et les syst `emes li ´es :
les syst `emes libres et les syst `emes li ´es :
D ´efinitionSoient n ∈ IN?et S = (a
1,a2, ...,ap)un syst `eme de vecteurs de IRn. 1 On dit que le syst `eme S est li ´e ou que a
1,a2, ...,apsontlin ´eairement
d ´ependants
s’il existe des scalaires α1, α2, ..., αp∈ IRnon tous nulstels que : p
X
i=1
αiai = α1a1+ α2a2+ ... + αpap=0n
2 Dans le cas contraire on dit que le syst `eme S est libre ou que
a1,a2, ...,apsontlin ´eairement ind ´ependants. c’est `a dire si on a :
∀α1, α2, ..., αp∈ IR : p
X
i=1
Les syst `emes de vecteurs les syst `emes libres et les syst `emes li ´es :
les syst `emes libres et les syst `emes li ´es :
Exemples 1
Soient a1= (−2, 1), a2= (1, 1), a3= (3, −1) et S = (a1,a2,a3)un syst `eme de
vecteurs de IR2.
∀α, β, γ ∈ IR :
αa1+ βa2+ γa3= (0, 0)
⇐⇒ α(−2, 1) + β(1, 1) + γ(3, −1) = (0, 0) ⇐⇒ (−2α + β + 3γ, α + β − γ) = (0, 0) ⇐⇒ −2α + β + 3γ = 0 α + β − γ =0 ⇐⇒ γ = α + β α +4β = 0 ⇐⇒ α = −4β γ = −4β admet plusieurs solution donc le syst `eme S est li ´e.
Les syst `emes de vecteurs les syst `emes libres et les syst `emes li ´es :
les syst `emes libres et les syst `emes li ´es :
Exemple 2 Soient a1= (−2, 1, 3), a2= (1, 1, −1) et S = (a1,a2) ∀α, β ∈ IR : αa1+ βa2= (0, 0, 0) ⇐⇒ α(−2, 1, 3) + β(1, 1, −1) = (0, 0, 0) −2α + β = 0 α + β =0 3α − β = 0 ⇐⇒ β =2α 3α = 0 ⇐⇒ α = β = 0
Les syst `emes de vecteurs les syst `emes libres et les syst `emes li ´es :
les syst `emes libres et les syst `emes li ´es :
Propri ´et ´es
1 (0
n)est syst `eme li ´e
2 Tout syst `eme de vecteurs de IRnqui contient 0
nest li ´e. 3 ∀a ∈ IRn− {0
n} : le syst `eme (a) est libre 4 ∀a, b ∈ IRnavec a 6= 0
n
Les syst `emes de vecteurs les syst `emes libres et les syst `emes li ´es :
les syst `emes libres et les syst `emes li ´es :
Proposition
Soit S = (a1,a2, ...,ap)un syst `eme de vecteurs de IRn.
S est li ´e ⇔ ∃k ∈ {1, ..., p} tq ak est une combinaison lin ´eaire des autres
vecteurs. c’est `a dire
Les syst `emes de vecteurs les syst `emes libres et les syst `emes li ´es :
les syst `emes libres et les syst `emes li ´es :
Exemple
Soient u = (1, 2, 3), v = (5, 1, −1), w = (3, −3, −7) et S = (u, v , w ).On a
v = w + 2u
donc
v ∈ vect(u, w ) D’ou S est un syst `eme li ´e.
Les syst `emes de vecteurs les syst `emes g ´en ´erateurs
les syst `emes g ´en ´erateurs
D ´efinition
soient n ∈ IN?, E un sous espace vectoriel et S = (a
1,a2, ...,ap)un syst `eme
de vecteurs de IRn.
On dit que S est un syst `eme g ´en ´erateur de E si on a :
Les syst `emes de vecteurs les syst `emes g ´en ´erateurs
les syst `emes g ´en ´erateurs
Exercice
Soit E = {(x , y , z) ∈ IR3/ 2x − y + 3z = 0} un s.e.v . de IR3. Trouver un
Les syst `emes de vecteurs Les bases
Les bases
D ´efinition
Soient E un sous espace vectoriel de IRnet B un syst `eme de vecteurs de E .
Les syst `emes de vecteurs Les bases
Les bases
Proposition
Soit E un sous espace vectoriel de IRnet B = (a1,a2, ...,an)un syst `eme de
vecteurs de E .
B est une base de E ⇔
∀a ∈ E : ∃!α1, α2, ..., αp∈ IR tq a = α1a1+ α2a2+ ... + αpap
Dans ce cas α1, α2, ..., αpsont appel ´ees les coposantes du vecteur a dans la
Les syst `emes de vecteurs Les bases
Les bases
Exemple
soient E = IR2et B = (a
1,a2)un syst `eme de IR2avec a1= (2, 1), a2= (1, 1).
(a1,a2)est une base de R2. En effet :
alors ∀a = (x , y ) ∈ IR2, ∀α, β ∈IR : a = αa1+ βa2⇔ (x, y ) = (2α + β, α + β) ⇔ 2α + β = x α + β =y ⇔ α =x − y β =2y − X Donc B est une base de IR2
Les syst `emes de vecteurs Les bases
Les bases
Propri ´et ´es
Soient n ∈ IN?et E un sous espace vectoriel de IRn. 1 Si E = IR2, e
1= (1, 0) , e2= (0, 1)
Alors B = (e1,e2)est un syst `eme libre et g ´en ´erateur de IR2donc B est
une base de IR2appel ´e la base canonique de IR2
2 En g ´en ´eral :
Si E = IRn, e
1= (1, 0, ...0), e2= (0, 1, 0, ..., 0),...,en= (0, ..., 0, 1).
Alors B = (e1,e2, ...,en)est un syst `eme libre et g ´en ´erateur de IRn
Les syst `emes de vecteurs Les bases
Les bases
Exercice
Soit E = {(x , y , z) ∈ IR3/ 2x − y + 3z = 0} un s.e.v . de IR3. Trouver une
Les syst `emes de vecteurs Les bases
Les bases
Propri ´et ´es
Soient F1et F2deux s.e.v. de IRn. Si B1est une base de F1est B2est une
base de F2alors :
la somme de F1et F2est directe ⇔
B1∩ B2= ∅
B1∪ B2est libre
Les syst `emes de vecteurs La dimension d’un sous espace vectoriel
La dimension d’un sous espace vectoriel
NotationSoit A un ensemble fini. le nombre des ´el ´ements de A est appel ´e le cardinale de A et not ´e |A|
Th ´eor `eme et d ´efinition
Si n ∈ IN?et E un sous espace vectoriel de IRnAlors E admet des bases et
tous ces bases ont le m ˆeme nombre de vecteurs appel ´e la dimension de Eet not ´e dimE et on a dimE ≤ n.
Ainsi, si B est une base de E alors
dimE = |B| ≤ n
Propri ´et ´es
Les syst `emes de vecteurs La dimension d’un sous espace vectoriel
La dimension d’un sous espace vectoriel
Propri ´et ´es
Soient E et F deux sous espaces vectoriels de IRn. Alors : 1 Si S est une partie g ´en ´eratrice de E alors|S| ≥ dimE. 2 Si S est une parie libre de E alors|S| ≤ dimE.
3 Si E ⊂ F et dimE = dimF alors E = F . 4 Si dimE = n alors E = IRn.
Les syst `emes de vecteurs La dimension d’un sous espace vectoriel
La dimension d’un sous espace vectoriel
Th ´eor `eme
Soient F un sous espace de IRnde dimension p et B un syst `eme de F de
cardinal p. Alors, les propri ´et ´es suivantes sont ´equivalentes :
1 B est un syst `eme libre
2 B est un syst `eme g ´en ´erateur de F 3 B est une base de F
Les syst `emes de vecteurs La dimension d’un sous espace vectoriel
La dimension d’un sous espace vectoriel
proposition
Soient E et F deux sous espace vectoriel de IRn.
Alors dim(E + F ) = dimE + dimF − dim(E ∩ F ) ≤ dimE + dimF
Les syst `emes de vecteurs La dimension d’un sous espace vectoriel
Les bases
Th ´eor `eme de la base incompl `ete
Soient E un sous espace vectoriel de IRn. Si S et T sont deux parties finies de
E qui v ´erifient les 3 propri ´et ´es suivantes :
1 S une partie libre de E .
2 T est une partie g ´en ´eratrice de E . 3 S ⊂ T .
Les syst `emes de vecteurs La dimension d’un sous espace vectoriel
Les bases
Corollaire
Soit E un s.e.v. de IRn. Si S et T sont deux parties finies de E qui v ´erifient les
deux propri ´et ´es suivantes :
1 S est une partie libre de E . 2 T est une partie g ´en ´eratrice de E .
Les syst `emes de vecteurs La dimension d’un sous espace vectoriel
Les bases
Exemple Si n = 5 et E = IR5, a 1= (1, 0, 0, 1, 1), a2= (1, 1, 1, 1, 1),S = (a1,a2) e1= (1, 0, 0, 0, 0), e2= (0, 1, 0, 0, 0), ...,e3= (0, 0, 1, 0, 0) , e4= (0, 0, 0, 1, 0), e5= (0, 0, 0, 0, 1) etT = (e1,e2,e3,e4,e5). 1 S est une partie libre de IR5.2 T est une partie g ´en ´eratrice de IR5.
Alors il existe une base B de IR5telle queS ⊂ B ⊂ S ∪ T.
On a S = (a1,a2)est un syst `eme libre de IR5. 1 On verifie que le syst `eme (a
1,a2,e1)est libre. 2 On v ´erifie que (a 1,a2,e1,e2)est libre. 3 On verifie que (a 1,a2,e1,e2,e3)est li ´e. 4 On v ´erifie que (a 1,a2,e1,e2,e4)est libre.
Ainsi le syst `eme B = (a1,a2,e1,e2,e4)est libre et card (B) = 5 = dimIR5ce
Les syst `emes de vecteurs La dimension d’un sous espace vectoriel
Les bases
Proposition
Soient E un sous espace vectoriel de IRn. Alors E admet au moins un
supl ´ementaire dans IRn.
C’est `a dire pour tout s.e.v E il existe au moins un s.e.v , F tel que
Les syst `emes de vecteurs La dimension d’un sous espace vectoriel
Les bases
Exemple
Soit F = {(x , 3x , 0), tq x ∈ IR}. Trouvons un suppl ´ementaire de F dans IR3
On a F = vect(a) = IRa avec a = (1, 3, 0) donc (a) est une base de F . ♣Soient B0= (e1,e2,e3)la base canonique de IR3et T = (a, e1,e2,e3)
trouver une base B de IR3tel que {a} ⊆ B ⊆ T . 1 on v ´erifie que (a, e
1)est libre. 2 On v ´erifie que (a, e
1,e2)est li ´e. 3 On v ´erifie que (a, e
1,e3)est libre.
Ainsi, puisque card (B) = dimIR3=3 alors B = (a, e
1,e3)est une base de IR3.
Ce qui implique que
G = vect(e1,e3) = {αe1+ βe3/α, β ∈R} = {(α, 0, β) /α, β ∈ R}
La structure euclidienne de IRn Le produit scalaire de deux vecteurs
Le produit scalaire de deux vecteurs
D ´efinition
Soit n ∈ IN? 1 Si a = (x
1,x2, ...,xn) ∈IRnet b = (y1,y2, ...,yn) ∈IRnon appelle le produit
scalaire de a et b ou a fois b le nombre r ´eel not ´e < a, b > ou ab d ´efini par : < a, b >= ab =
n
X
k =1
xkyk =x1y1+x2y2+ ... +xnyn
2 ∀a ∈ IRn: < a, a >= aa est not ´e aussi a2appel ´e a carr ´e.
L’espace vectoriel muni du produit scalaire est appel ´e l’espace vectoriel euclidien IRn.
La structure euclidienne de IRn Le produit scalaire de deux vecteurs
Le produit scalaire de deux vecteurs
Propri ´et ´es
Soient α ∈ IR, a, b et c ∈ IRn. 1 ab = ba
2 (a + b)c = ac + bc 3 (αa)b = a(αb) = α(ab) 4 a2=0 ⇔ a = 0
n
La structure euclidienne de IRn La norme d’un vecteur
La norme d’un vecteur
D ´efinition
Soit a = (x1,x2, ....,xn) ∈IRn. On appelle la norme de a le nombre r ´eel not ´e
kak d ´efini par :
kak =√a2= v u u t n X k =1 x2 k = q x2 1+ ... +xn2
Si kak = 1 on dit que a est norm ´e.
Exemple Si a = (3, 1, −2, 2) alors kak =p32+12+ (−2)2+22=3√2. Si a = (12,−12 , √ 2 2 )alors kak = q (12)2+ (−1 2 )2+ ( √ 2 2 )2=1.
La structure euclidienne de IRn La norme d’un vecteur
La norme d’un vecteur :
Propri ´et ´es
Soient α ∈ IR, a et b ∈ IRn
1 kak2=a2
2 Si a 6= 0 alors kak > 0. 3 kαak = |α|kak.
4 Si a 6= 0 alors a
kak est norm ´e. 5 ab ≤ |ab| ≤ kakkbk.
6 ka + bk2= kak2+ kbk2+2ab. 7 ka + bk ≤ kak + kbk.
La structure euclidienne de IRn L’orthogonalit ´e
L’orthogonalit ´e
D ´efinitionsSoit n ∈ IN?.
1 Soit a, b ∈ IRnsont deux vecteurs de IRn
si ab = 0 on dit quea et orthogonale `a b ou a et b sont orthogonaux et on note a⊥b.
2 Si S = (a
1,a2, ...,an)est un syst `eme de vecteurs de IRnet si les vecteurs
de S sont orthogonaux deux `a deux on dit que S est un syst `eme orthogonal de IRn.
3 Si S est un syst `eme orthogonal et si tous ses vecteurs sont norm ´e on dit
queS est un syst `eme orthonorm ´e de IRn 4 Soit B une base d’un sous espace vectoriel E
• Si B est un syst `eme orthogonal on dit que B est une base orthogonale de E .
La structure euclidienne de IRn L’orthogonalit ´e
L’orthogonalit ´e
Proposition
Si S = (a1,a2, ...,an)un syst `eme orthogonal de IRnet si les vecteurs de S
sont tous non nuls alors S est libre.
La structure euclidienne de IRn L’orthogonalit ´e
L’orthogonalit ´e
Th ´eor `eme (Le proc ´ed ´e de schmidt)
Soit n ∈ IN?. Si S = (a
1,a2, ...,am)est un syst `eme libre de IRnalors il existe un
syst `eme orthonorm ´e B = (e1,e2, ...,em)de IRntel que
vect(a1,a2, ...,am) =vect(e1,e2, ...,em)et akek >0. avec 1 e
1=kaa11k
2 e i = kvviik
La structure euclidienne de IRn L’orthogonalit ´e
L’orthogonalit ´e
Exemple
Soient a1= (1, 1, 1), a2= (2, 1, 0), a3= (4, −3, 2) et S = (a1,a2,a3).
On a S est un syst `eme libre de IR3. On pose 1 e 1=kaa11k = ( √ 3 3 , √ 3 3 , √ 3 3 ) 2 v 2=a2− (a2e1)e1= (1, 0, −1) donc e2= kvv22k = ( √ 2 2 ,0, − √ 2 2 ). 3 v 3=a3− (a3e2)e2− (a3e1)e1= (2, −4, 2) donc e3=kvv33k = ( √ 6 6 , − √ 6 6 , √ 6 6 )
AlorsB0 = (e1,e2,e3)est un syst `eme orthonorm ´e de IR3v ´erifiant
vect(S) = vect(B) aiei >0
La structure euclidienne de IRn L’orthogonalit ´e
L’orthogonalit ´e
Corollaire
Tous les sous espaces vectoriels non nuls de IRnposs `edent des bases
La structure euclidienne de IRn L’orthogonalit ´e
L’orthogonalit ´e
Proposition
Soient E un sous espace vectoriel de IRn.
Si B = (e1,e2, ...,em)est une base orthonormale de E alors
La structure euclidienne de IRn L’orthogonalit ´e
L’orthogonalit ´e
Exemple Soient e1= √ 3 3 (1, 1, 1), e2= √ 2 2 (1, 0, −1), e3= √ 6 6 (1, −2, 1)On a d ´eja vu que B = (e1,e2,e3)est une base orthonormale de IR3.
∀a = (x, y , z) ∈ IR3les composantes de a dans B sont :
ae1= √ 3 3 (x + y + z) , ae2= √ 2 2 (x − z) et ae3= √ 6 6 (x − 2y + z)
La structure euclidienne de IRn La projection orthogonale
La projection orthogonale
D ´efinitionSoient n ∈ IN?et A ⊂ IRn.
On appelle projection orthogonale de A la partie de Rnnot ´e A⊥d ´efini par : A⊥= {x ∈ IRntq ∀a ∈ A : x ⊥a} = {x ∈ IRntq ∀a ∈ A : xa = 0}
Exemple
Soient a = (1, 0, −1), b = (0, 1, −1) et A = {a, b}. Alors A est une partie de IR3. A⊥= {u ∈ IR3tq : ua = ub = 0} ∀u ∈ A⊥⇔ ua = ub = 0 ⇔ (x , y , z)(1, 0, −1) = 0 (x , y , z)(0, 1, −1) = 0 ⇔ x = z y = z Donc A⊥= {(x , x , x ) tq x ∈ IR}
La structure euclidienne de IRn La projection orthogonale
La projection orthogonale
Propri ´et ´es
Soient n ∈ IN?, A et B deux partie de IRn. 1 ∅⊥ = {0
n}⊥ =IRn. 2 IRn⊥= {0
n}.
3 A⊥est un sous espace de IRn. 4 A ⊂ (A⊥)⊥.
5 A ⊂ B alors B⊥⊂ A⊥. 6 (A ∪ B)⊥=A⊥∩ B⊥ 7 A⊥+B⊥⊂ (A ∩ B)⊥.
La structure euclidienne de IRn La projection orthogonale
La projection orthogonale
Propri ´et ´es
Si S est une partie fini non vide de IRnalors S⊥=vect(S)⊥.
C’est `a dire :
∀a1,a2, ...,am∈ IRn, {a1,a2, ...,am}⊥ =vect(a1,a2, ...,am)⊥
Exemple
Soit E = {(x , y , −x − y ) tq x , y ∈ IR}. Alors E est un sous espace vectoriel de IR3.
∀u = (x, y , −x, −y ) ∈ E : u = x(1, 0, −1) + y (0, 1, −1) Posons a = (1, 0, −1) et b = (0, 1, −1) et S = {a, b}. Alors E = vect(S). Donc
La structure euclidienne de IRn La projection orthogonale
La projection orthogonale
Th ´eor `eme
Soient n ∈ IN?et E un sous espace vectoriel de IRn. Alors E⊥est le
suppl ´ementaire de E dans IRn
corollaire
La structure euclidienne de IRn La projection orthogonale
La projection orthogonale
D ´efinition
Soient n ∈ IN?, E un sous espace vectoriel de IRnet u ∈ IRnla projection du
vecteur u sur E parall `element `a E⊥est appel ´ela projection orthogonale du
vecteur u sur E.
Th ´eor `eme
Soient n ∈ IN?, E un sous espace vectoriel de IRn. Si S = (e
1,e2, ...,em)une
base orthonormale de E alors la projection orthogonale d’un vecteur quelconque u ∈ IRnsur E est
La structure euclidienne de IRn La projection orthogonale
La projection orthogonale
Corollaire
Soit E une droite vectorielle de IRn.
Si e est un vecteur norm ´e de E alors la projection orthogonale d’un vecteur quelconque u ∈ IRnsur E est : u
E = (ue)e
Corollaire
Soit E une droite vectorielle de IRn.
Si a est un vecteur non nul de E alors la projection orthogonale d’un vecteur quelconque u ∈ IRnsur E est : uE = (ua)kaka2
La structure euclidienne de IRn Le plan vectoriel euclidien et les nombres complexes
Le plan vectoriel euclidien et les nombres complexes
Dans tous ce paragraphe n ´etant un entier o `u n ≥ 2, E un plan vectoriel euclidien de IRnet B = (e1,e2)une base orthonormale de E .
D ´efinitions et notations
1 Le vecteur nul 0
nest not ´e 0. 2 Si a = x
1e1+y1e2∈ E et a2=x2e1+y2e2∈ E
on appelle d ´eterminant de a1et a2par rappot `a B ou le d ´eterminant de a1
et a2le nombre r ´eel, not ´e detB(a1,a2)d ´efini par :
detB(a1,a2) =det(a1,a2) = x1 x2
y1 y2
=x1y2− x2y1
3 Si a = xe
1+ye2∈ E on appelle l’affixe de a le nombre complexe not ´e
La structure euclidienne de IRn Le plan vectoriel euclidien et les nombres complexes
Le plan vectoriel euclidien et les nombres complexes
Propri ´et ´es
1 ∀a
1,a2∈ E : (a1,a2)est un syst `eme li ´e si et seulement si det(a1,a2) =0. 2 ∀a
1,a2∈ E : (a1,a2)est une base de E si et seulement si det(a1,a2) 6=0 3 ∀a = xe
1+ye2∈ E et b = ue1+ve2∈ E : ab = xu + yv 4 aff (a + b) = aff (a) + aff (b)
5 ∀a = xe
1+ye2∈ E : kak = |aff (a)| =p(x2+y2) 6 ∀a ∈ E a est norm ´e ⇔ |aff (a)| = 1
La structure euclidienne de IRn Le produit vectoriel
Le produit vectoriel
D ´efinition
Si a = (x , y , z) ∈ IR3et b = (t, u, v ) ∈ IR3.
On appelle produit vectoriel ab ou a vectoriel b, le vecteur de IR3not ´e a ∧ b
d ´efini par : a ∧ b = y u z v , z v x t , x t y u
La structure euclidienne de IRn Le produit vectoriel
Le produit vectoriel
Exemple ♣ Si a = (2, −1, 4) et b = (3, 5, 1) alors a ∧ b = −1 5 4 1 , 4 1 2 3 , 2 3 −1 5 = (−21, 10, 13)♣ Si B = (e1,e2,e3)la base canonique de IR3. alors
• e1∧ e1=e2∧ e2=e3∧ e3=0
• e1∧ e2= −e2∧ e1=e3
• e2∧ e3= −e3∧ e2=e1
La structure euclidienne de IRn Le produit vectoriel
Le produit vectoriel
Propri ´et ´es
Soient a, b, c ∈ IR3
1 a ∧ b = −(b ∧ a)
2 (−a) ∧ b = a ∧ (−b) = −(a ∧ b) 3 (−a) ∧ (−b) = a ∧ b
4 ∀α ∈ IR, (αa) ∧ b = a ∧ (αb) = α(a ∧ b) 5 (a + b) ∧ c = (a ∧ c) + (b ∧ c)
La structure euclidienne de IRn Le produit vectoriel
Le produit vectoriel
Propri ´et ´es
1 le syst `eme (a, b) est li ´e si et seulement si a ∧ b = 0 2 le syst `eme (a, b) est libre si et seulement si a ∧ b 6= 0
3 (a ∧ b)⊥a et (a ∧ b)⊥b c’est `a dire : (a ∧ b)a = 0 et (a ∧ b)b = 0
4 Si (a, b) est un syst `eme libre orthogonal de IR3alors (a, b, a ∧ b) est une
base orthogonale de IR3
5 Si (a, b) est un syst `eme orthonormal de IR3alors (a, b, a ∧ b) est une
base orthonormale de IR3 6 Si a⊥b alors ka ∧ bk = kakkbk