• Aucun résultat trouvé

1.2 Somme directe de p sous-espaces vectoriels.

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "1.2 Somme directe de p sous-espaces vectoriels."

Copied!
7
0
0

Texte intégral

(1)

Rappels et compléments d’algèbre linéaire

Table des matières

1 Somme et somme directe depsous-espaces vectoriels. 2

1.1 Définition de la somme de plusieurs sous-espaces vectoriels de E. . . 2

1.2 Somme directe depsous-espaces vectoriels. . . 2

1.3 Dimension d’une somme directe depsous-espaces vectoriels. . . 2

1.4 Caractérisation de sommes directes par concaténation des bases. . . 2

1.5 Base deEadaptée à une décomposition deEen somme directe. . . 3

2 Projecteurs et symétries. 3 3 Sous-espace stable par un endomorphisme. 4 4 Changement de base. 4 4.1 Matrice d’un endomorphisme dans une base. . . 4

4.2 Matrice de passage deBversB0. . . 6

4.3 Formule de changement de base. . . 6

4.4 Matrices semblables. . . 6

5 Trace. 7 5.1 Trace d’une matrice carrée. . . 7

5.2 Propriétés. . . 7

5.3 Invariance de la trace par changement de base. . . 7

(2)

Dans ce chapitre,Eest un espace vectoriel surK(K=RouC).

1 Somme et somme directe de p sous-espaces vectoriels.

1.1 Définition de la somme de plusieurs sous-espaces vectoriels de E.

Soit(F1, . . . ,Fp)une famille de sous-espaces vectoriels deE.

On appelle somme des sous-espacesF1, . . . ,Fp, le sous-espace vectoriel deE: F1+· · ·+Fp

~ xE

∃€

~

x1, . . .x~pŠ

F1× · · · ×Fp/ ~x=x~1+· · ·+x~p ª

Autrement dit, tout vecteur de la somme se « décompose » en la somme (pas nécessairement unique) de vecteurs dont chacun est dans l’un des sous-espaces.

1.2 Somme directe de p sous-espaces vectoriels.

Définition

La sommeF1+· · ·+Fpest dite directe si et seulement si :

∀~xF1+· · ·+Fp,∃!€

~

x1, . . .x~pŠ

F1× · · · ×Fp/ ~x=x~1+· · ·+x~p et on note alors cette sommeF1⊕ · · · ⊕Fp.

Autrement dit, pour tout vecteur de la somme, la « décomposition » est unique.

Théorème : Caractérisation de la somme directe

Soit(F1, . . . ,Fp)une famille de sous-espaces vectoriels deE.

Les deux propositions suivantes sont équivalentes : 1. la sommeF1+· · ·+Fpest directe,

2. pour tout€

~

x1, . . . ,x~pŠ

F1× · · · ×Fp, six~1+· · ·+x~p=~0 alorsx~1=· · ·=x~p=~0,

1.3 Dimension d’une somme directe de p sous-espaces vectoriels.

Théorème

On suppose que E est de dimension finie. Soit(F1, . . . ,Fp)une famille de sous-espaces vectoriels de E.

On suppose que la sommeF1+· · ·+Fpest directe, alors dim€

F1⊕ · · · ⊕FpŠ

=dim(F1) +· · ·+dim(Fp).

1.4 Caractérisation de sommes directes par concaténation des bases. .

Théorème

On suppose que E est de dimension finie. Soit(F1, . . . ,Fp)une famille de sous-espaces vectoriels de E.

Pour touti∈¹1,pº, on considère une baseBideFi.

La sommeF1+· · ·+Fpest directe si et seulement si la concaténation des basesB1, . . . ,Bpest une famille libre deE.

(3)

1.5 Base de E adaptée à une décomposition de E en somme directe.

Définition

On suppose queEest de dimension finie. Soit(F1, . . . ,Fp)une famille de sous-espaces vectoriels deE.

On suppose que :F1⊕ · · · ⊕Fp=E. Pour touti∈¹1,pº, on considère une baseBideFi.

AlorsB=B1∪ · · · ∪ Bpest une base deE. On dit queBest une base deEadaptée à la décomposition en somme directe :F1⊕ · · · ⊕Fp=E

2 Projecteurs et symétries.

Dans ce paragraphe,Eest un espace vectoriel surK(K=RouC).En’est pas supposé être de dimension finie.

Définition

SoitF etGdeux sous-espaces vectoriels supplémentaires deE.E=FG On appelleprojecteur surFde directionGl’application :

p : E −→ E

~x=~y+~z 7−→ p(~x) =~y

~yF,~zG

Propriétés

SoitE=FG. Soitple projecteur surF de directionG. Alors :

p∈ L(E)

•Ker(p) =G

•Im(p) =Ker(p−IdE) =F

pp=p.

Théorème : Caractérisation des projecteurs Soitu∈ L(E). Alors :

uest un projecteur deEsi et seulement siu2=u.

Dans ce cas Keru⊕Imu=Eetuest le projecteur sur Imude direction Keru.

Exercice 1 Soit E unR-espace vectoriel de dimension 3. SoitB= (e1,e2,e3)une base de E. Soit f l’endomorphisme de E ayant pour matrice

M=1 3

2 −1 −1

−1 2 −1

−1 −1 2

dans la baseB.

1. Montrer que f est un projecteur.

2. Déterminer ses éléments caractéristiques. (c’est-à-dire son image et son noyau)

Exercice 2 On fixe A∈ R[X] . On suppose que deg A= n ∈ N?; On considère l’application Φ qui à un polynôme P∈R[X]associe le reste de la division euclidienne de P par A.

1. Montrer queΦest un projecteur.

2. Déterminer ses éléments caractéristiques. (c’est-à-dire son image et son noyau) Définition

SoitF etGdeux sous-espaces vectoriels supplémentaires deE.E=FG On appellesymétrie par rapport àFparallélement àGl’application :

s : E −→ E

~

x=~y+~z 7−→ s(~x) =~y~z

~yF,~zG

(4)

Remarque

SoitE=FG. Soitsla symétrie par rapport àF parallélement àGetple projecteur surF de directionG.

Alors :s=2p−IdE.

PropriétésSoitE=FG. Soitsla symétrie par rapport àF parallélement àG. Alors :

s∈ L(E)

F =Ker(s−IdE)

G=Ker(s+IdE)

ss=IdE.

Théorème : Caractérisation des symétries Soitu∈ L(E). Alors :

uest une symétrie deEsi et seulement siu2=IdE.

Dans ce cas Ker(u−IdE)⊕Ker(u+IdE) =Eetuest la symétrie par rapport à Ker(u−IdE) parallélement à Ker(u+IdE).

3 Sous-espace stable par un endomorphisme.

Définition

Soitu∈ L(E)etF un sous-espace vectoriel deE. On dit queF eststableparusi seulement si : u(F)⊂F

c’est à dire si et seulement si :

∀~xF, u(~x)∈F Définition : Endomorphisme induit sur un sous-espace stable

Soitu∈ L(E)etF un sous-espace vectoriel deEstable paru. Alors, l’application : eu : F −→ F

~x 7−→ u(~x)

est un endomorphisme deF. On l’appelleendomorphisme induit parusur le sous-espace stableF.

Propriétés

•Soit(u,v)∈(L(E))2. SiF est stable paruetvalors il est stable paruv.

•Soitu∈ L(E). SoitF un sous-espace vectoriel deEde dimension finie.

On suppose que(e1, . . . ,ep)est une base deF. Alors : F est stable paru⇐⇒ ∀i∈[[1,p]] , u(ei)∈F.

Exercice 3 Soit(u,v)∈(L(E))2vérifiant uv=vu. Montrer que Im v et Ker v sont stables par u.

4 Changement de base.

Désormais E est un K -espace vectoriel de dimension n ∈ N

?

. 4.1 Matrice d’un endomorphisme dans une base.

Définition

SoitB= (−→e1, . . . ,−→en)une base deE.

On appelle matrice de l’ endomorphismeu∈ L(E)dans la baseBla matrice :

MatB(u) =

α1,1 . . . α1,n

... ... αn,1 . . . αn,n

∈ Mn(K)

dont les colonnes sont les coordonnées dans la baseBdes images parudes vecteurs de la baseB,

(5)

c’est à dire que :

j∈¹1,nº,u(~ej) =

n

X

i=1

αi,j~ei

Propriété

L’applicationu∈ L(E)7−→MatB(u)∈ Mn(K)est un isomorphisme deK-espaces vectoriels c’est à dire que :

∀(λ,µ)∈K2,∀(u,v)∈ L(E)2, MatBu+µv) =λMatB(u) +µMatB(v)

A∈ Mn(K), ∃!u∈ L(E)/A=MatB(u) dim(L(E)) =dim(Mn(K)) =n2=dim(E)2

Exercice 4 n est un entier naturel non nul.

On définit, l’application qui à un polynôme P deRn[X]associe le polynôme réel∆(P)vérifiant, pour tout réel x,

∆(P)(x) =P(x+1)−P(x). On pose F0=1et pour tout k∈[[1,n]] Fk= 1

k!X(X−1)· · ·(Xk+1). 1. Montrer queest un endomorphisme deRn[X].

2.est-il un automorphisme deRn[X]?

3. Montrer que la famille(F0, . . . ,Fn)est une base deRn[X].

4. Pour tout k∈[[0,n]]calculer∆(Fk). En déduire la matrice dedans la base(F0, . . . ,Fn). 5. Déterminer Ker. Montrer que Im∆ =Rn−1[X].

Exercice 5 Soit E un R-espace vectoriel de dimension 3. Soit B = (e1,e2,e3) une base de E. Soit P le plan de E d’équation x=y dans la baseBetDla droite vectorielle dirigée par e2.

1. Montrer quePL D=E.

2. Écrire la matrice dans la baseBdu projecteur surPde directionD.

Exercice 6 question courte ESCP

Soit E l’ensemble des endomorphismes f deRn[X]tels que pour tout polynôme P,degf(P)¶degP.

Montrer que E est unR-espace vectoriel et déterminer sa dimension.

Théorème : Lien entre les opérations matricielles et le calcul de l’image par un endomorphisme Soitu∈ L(E)etA=MatB(u). SoitX la matrice colonne des coordonnées d’un vecteur~xE

dans la baseB. AlorsY =AX est la matrice colonne des coordonnées de−→y =u(~x)dans la baseB.

−→y =u(−→x)⇐⇒Y=AX Propriété

Siu∈ L(E)etv∈ L(E)alors :

MatB(uv) =MatB(u)·MatB(v) En conséquence, siu∈ L(E)alors :

k∈N, MatB(uk) =

MatB(u)k

. siu∈ G L(E)alors :

MatB(u−1) =

MatB(u)−1

.

(6)

4.2 Matrice de passage de B vers B

0

.

Définition

On appellematrice de passage de la baseBversB0, la matricePB,B0 dont les colonnes sont les coordonnées des vecteurs deB0exprimées dans la baseB.

PB,B0= [pi,j]1¶i,j¶n avec ~e0j=

n

X

i=1

pi,j~ei. Propriété

Soit−→xE.

On noteXB la matrice colonne des coordonnées du vecteur−→x dans la baseBdeE.

On noteXB0 la matrice colonne des coordonnées du vecteur−→x dans la baseB0deE.

Alors

XB=PB,B0XB0

Théorème

Toute matrice de passage d’une base deEvers une autre base deEest inversible et PB−10,B=PB,B0

4.3 Formule de changement de base.

Théorème u∈ L(E)

MatB0(u) =PB,B−1 0MatB(u)PB,B0

4.4 Matrices semblables.

Définition

Deux matricesAetBcarrées sont semblables s’il existe une matrice inversiblePtelle queB=P−1AP. AetBpeuvent être interprétées comme les matrices d’un même endomorphisme dans des bases différentes.

Exercice 7 Soit E unR-espace vectoriel de dimension 3. SoitB= (e1,e2,e3)une base de E. Soit u l’endomorphisme de E ayant pour matrice

M=

1 1 −1 2 0 −1 2 1 −2

dans la baseB.

1. Montrer que f est une symétrie.

2. Déterminer ses éléments caractéristiques.

3. Déterminer une baseB0de E telle que

MatB0(u) = ∆∆ =

1 0 0

0 −1 0

0 0 −1

. 4. Expliquer pourquoi M etsont deux matrices semblables.

(7)

5 Trace.

5.1 Trace d’une matrice carrée.

Définition

La trace de la matriceA= (ai,j)1¶i,j¶n∈ Mn(K)est la la somme de ses coefficients diagonaux.

Tr(A) =

n

X

i=1

ai,i

5.2 Propriétés.

Théorème : Linéarité de la trace.

L’application deMn(K)versKqui à une matrice associe sa trace est une forme linéaire.

En d’autres termes :

∀(A,B)∈ Mn(K)× Mn(K), ∀(λ,β)∈K2 Tr(λA+βB) =λTr(A) +βTr(B) Exercice 8 E=Mn(R); déterminer la dimension de H={AE/Tr(A) =0}.

Exercice 9 1. Montrer que∀(A,B)∈ Mn(K)2 , T r(AB) =T r(BA) 2. Peut-on trouver deux matrices A et B deMn(K)vérifiant ABBA=In?

5.3 Invariance de la trace par changement de base.

Théorème

Deux matrices semblables ont la même trace. En d’autres termes :

Pour toute matriceAdeMn(K)et toute matricePdeMn(K)inversible, on a : Tr(A) =Tr(P−1AP).

Exercice 10 E est un espace vectoriel surRde dimension n∈N?. 1. Montrer que deux matrices semblables ont la même trace.

2. Pour f ∈ L(E), justifier la notationTr(f).

3. Soit p un projecteur de E. Montrer que :Tr(p) =rgp.

Références

Documents relatifs

Cette quinzaine encore, n’h´esitez pas `a demander la simplification d’une somme, le calcul d’un d´eveloppement limit´e, d’une int´egrale, d’une limite, d’un ´equivalent..

Cette quinzaine encore, n’h´esitez pas demander la simplification d’une somme, le calcul d’un d´eveloppement limit´e, d’une int´egrale, d’une limite,

Cette quinzaine encore, n’h´esitez pas ` a poser un petit calcul : limite, ´equivalent, simplification d’une somme, r´esolution d’une ´equation (dans C , ou trigonom´etrique)

[r]

définition : un espace vectoriel réel est un ensemble constitué de vecteurs, qui reste stable par addition des vecteurs et multiplication d’un vecteur par un scalaire (un élément de

dans R 2 , la r´ eunion du premier et du troisi` eme quadrant est stable par multiplication externe mais pas par addition.. Et ¸ ca

dans R 2 , la r´ eunion du premier et du troisi` eme quadrant est stable par multiplication externe mais pas par addition.. Et ¸ ca

Tout sous-espace vectoriel de R n est l’ensemble des solutions d’un syst` eme d’´ equations homog` enes ` a n inconnues... L’esprit