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De quelques traumatismes observés en rugby · BabordNum

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(1)

FACULTE MIXTE DE MÉDECINE ET DE PHAH~lAClE

1 9 5 ' 7 - :J:"loJ'O 2 8 8

DE QUELQUES TRAU~IATISMES OBSJ~RVES , EN RUGBY

- - -nor.- - -

THÈSE POUR LE DOCTORAT EN MÉDECINE

Préseulù et soutenue publiquement le Jeudi 19 Décembre 195Î PAR

Pierre-Antoine-Joseph-Gabriel-Jean ORABONA

à Limoges lHaute-Vienne1, le 30 Octobre 1928. ·

)

l\IM. SIGALAS, professeur... Préaident

&iam1nate11r1 de la Tbese l\Jll' ROUGIER, professeur . . . FABRE. professeur.···

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Jugea

~1. RIGAUD, maitre dt conférences agrégé ...

BORDEAUX

IMPRIMERIE E. DROUILLARD 3,, PLACE DE LA \'lCTOIRE, 3

1957

I

(2)
(3)

FACULTÉ MLXTE DE MÉDECINE ET DE PHAIH\lAClE

1 9 5 7 - 1".1°0 ! 2 8 8

DE QUELQUES TRAU~tATIS~IES

,

OBSER rES EN RUGBY

- - - 11011- --

THÈSE POUR LE DOCTORAT EN MÉDECINE

Présentée et soulellue publiquement le Jeudi 19 Décembre 1957

PAR

Pierre-Antoine-Joseph-Gabriel-Jean ORABONA

à Limoges (Haute-Vienne), le 30 Octobre 1928.

iiamluatenrs de 1a

r11ese )

MM. SIGALAS, professeur ...•...•

FABRE, professeur. . .

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Mlle ROUGIER, professeur ........ . M. RIGAUD, maitre de conférences agrég~ .... .

BORDEAUX

1 M PR 1 MER 1 E E. DR 0 U 1 L LARD 3, PLACE DE LA \'ICTOIRE, 3

1957

Président

(4)

FACtLTÉ D E JIÉDE CINE ET D E PHAR)L-\CŒ D R BORDEAIJX

DOYENS HONORAIRES : MM. DOPERIÉ, CHELLE, G. PORTMANN.

DOYEN : )1. SlGALAS. - ASSESSEUR : M. TAYEAU.

PROFESSEURS HONORAIRES :

illl. A.. MANDOUL, ANDERODlc\S, LANDE, DUVERGEY. CARLES. 1.EURET, CHARRIER, DUBREUIL, CRUCHET, PERRENS. CREY~. MAL"lHAC GOLSE

PROFESSEURS TITULAIRES: MM.

G. POllTMANN . . Clinique d'olo-rJuno-laryngologie F. PAPI:"< .. .... Clinique clut'urgica.le

Il. SIGALA.S •.•••• 7,oologie el paru.situlni,rie

E. AOBEJ\TLN ... Cllnlq_tte mêdicale el des maladies lnrecueuses X. J. DUSECfJ ••.•. Clinique odonlo-stomalologique G. VITTE . . . . ..•• Ph.u·macie

R. FABRt; ..•..•.•. Phy~iolog1e

P. DELMAS-IARSALET. Clinique des maladies nenew;es et mentales

<.:. JOU LIA ... Clinique des maladies cmnëes et syphliitlques li. 1\1\'IERE •...••• Clinique d'accouch1w1eui,,

R DE fiRAILl.\' .•. Clinique uu)nicaJe

R. OARti E;T ••••••• Cii nique des maladies des voles urinaires P. DEl\Tll.L.EK ..•. ~li-decine lëg.11le el medeci11e du lra\'ail A. FONTA.N ..••.. Clinique médicale dU maladias des enfants F l'IEGIUUD . . . . 1l>·~il-1w el Cliuique de la luber~ulo'e L. l'IFFAULT ••.•. l'by51que m~dic ,fo el vharmaceul1que R. CAST AU1'0l' ••. T"xicologie el hygiène aµpliquée J. RESOUL.... . • Electroradiologie el clinique il'êlf'clri·

cité méJirale 1.. ~(ASSE ...•. Cli11i1JUC chirurgica.le R. GIRARD ... llolanique el t'.l"Yjlloga111ie P. \lEs:-IA.RD .••... Chimie

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t. 1'0\;\' AN:-11!:. Clinique thlrurglcale lnfanlllo et ortbo~oe J .J. DUUAIUIY ff1drolog,e thérapeutique et chmatologl'

F.·J TRAIS!'AC .... 'I bcr11peul!que R. l'AUTRIZEI.. • lmmuuologie (T. P.) 1; MOt'STARDIEll. Uartêriuloicie A l.\C.HAl'liLF .... C:arcinuloi(ie

I'. CAJ.ALX . . . • Hyolroloirïe pha.rmaceulique ('1. P.) 1.. ll&:,.:;1~11 V. •••••• Lh11h111e 111•ltlalmoloJ,>ique

n. l.EGEll... Analomlo pathologique 81 miet0sc.opie clinique J. ~L\SQUEl.IER •.. \latu·rc "'' d1cule

n ,\IORETTI ... ~téJeci11.-d hygiène tropicales el Ch111- que de.s u\a].tdies e~oliqut!::i I'. 1 \JnlONIER .... Palhulugic 1•l l.cchoiqm• chirurgicales J. LENG-u.vr .... PalhulQgic mcdicale

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Il. CABANŒ . . . \1 ... l. 1111c J OUllA)lt:I, •.•..• l'hy>it(Ut' 11u·1lio-al~

I'. l\O\IAD1 ... l'lmrm!l<"ÎC l •• Se<'1t"ll}

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G. 1'.!0fPERE • . Ur17•mo11:r:ll\l!li!l el pbys.iol~~e \'c(Çélalc R. l'ilVET ••....•. Chunle h1u 01rique analyhque B. BABIN ... Chimie amtlylique

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J. CBA\'ANNAZ .... Pô\lholuitfe cbirurgicale R. TINGAUD •.••

F. LAPOllTE.. • .

~nt.

J. 8,\ll.F.!'füEll Zoologie phnrmuceul1que )J•• Ll:'IQl"En·i; .. Physiologie

Mii• f,.\l\Cl-'.IJAU Tosicol"!l'.'8 t.'l llyg>cue R. CORTE:'I... l'b~ lopha.r111a1·1r

1.·M. J. t;B\ . . . . Oroil mërlicrtl iulernallonnl P. L'EPF.f. . . . \ledeciue IGtrnlr

J. RIVl~RE.. .. Sioméi11logle "m;dic1ù~

J. 1>1;rAULIS ••• • • Séméiologie ebirurgicale R. STOLL •••...... Ewbryolode

OULON& Dl ROSNAY • • • Backri<1lugi11

M. BERlmOlliNAN./

A. LA VIGNOLl.E •• ~ Palholug1» uu;tlicalc

Par tldiberaliou du 5 Rlnil 1879, la facullé a a..-rel(• que les opinions i·mi•ll-' 1la11s le,; 1'h(·ce• 11111 lui sonl préseolée~

<loi~enl •'lTe con<ldérêe~ comme propres â. leur~ auteu1·s. el qu·ene enl~nd ne leur .1on11er ni approhll'.ion. ni improbalion.

(5)

LE DOCTEUR ADRIEN DELOTTE

CHEVALIER DE LA LÉ<;roN t>°MONNEllH

PROFESSE PR DE P.-\THOLOCilE CH 1 Rl'R(ilCALE ET OE ~IÉDEC:INE OPÉRATOlRE

A L'ÉCOLE NATlONALE DE PJ.ETN EXERCICE

DE "MÉDECINE ET DE Pli A RMACIE OE 1.1:-.rocms

LE DOCTEUR RAYMOND LEMIÈRE

CHEVALIER DE LA I.ÉGlON D'HONNEUR

Leut· vie reste pour moi le plus sûr des exemples.

(6)

A MA FEM~IE r

A MON FILS

A l\IES PARENTS

A MA FAMILLE

A 1\lES AMIS

(7)

ET DE LA 27·· DIYISION D'INFANTERIE ALPINE

(K\BYLIE, 1956-1957)

(8)

A NOS MAITRES

l\10::\TSIEUR LE PROFESSEUR l\IARCEL FAURE

PROFESSEUR DE CLINTQCTE CH IRl'RGlCALE A L .ÉCOLE NATIONALE UE l>LEIN EXERCICE L>E :\fÉOE<:rNF. ET DE Pll.-\RM.-\CIE DE Lr:\IOGF.S

MOKSIEUR LE PROFESSEUR HENRI FILHOULAUD

PROFESSEUR .-\ClRÉGÉ DE PATHOLOGlE CHIRllRfi1C:.-\T.E A L'ÉCOLE NATIONALE DE PLEIN EXERCICE llE "ÉDECINE ET DE Pt-L\Rl\tACIE DE Ll:\IO(iES

:MONSIEUR LE DOCTEUR PAUL MARSAT

L.-\RYNGOLOGISTF. DU CENTRE HOSPITALIEH DE LIMOGES

~fONSIEUR LE DOCTEUR Él\lILE ROUFFIGNAC

ANCIEN INTERNE DES HÔPIT.-\lTX DE PARIS

Qu'jls lrouvenl ici l'expression <le notre gratitude et de notre pro- fonde affection.

(9)

ET SPÉCIALISTES DE LA CLINIQUE CHf:NIEUX

LE PROFESSEUR CAMILLE DUYERGER

PROFESSEVR HOXOR..\IRE DE CLl~IQl'E OPTITAL\IOLOGlQllE .-\ L'ÉCOLE N.-\TJONALE DE 1-'LEl:'ll F.XERClCE

DF. ~lÉI>ECl.:-.fF. ET OF. Pl-LUUL-\CJF. DE LL\fOCiES CHEVALIER DE. LA .LÎ.:CJON u·HONNEl'R

LE DOCTEFH ERNEST PILHOULAUD

PROFESSEllR HONOR.-\lHE

DE CLINlQUE OBSTÉTR IC.-\LE ET GYNÉCOLOCilQl'E .-\ L'ÉCOLE NATIONALE DE PLEIN EXERCICE DE )fÉDECINl~ ET UE PllAKM..\C:IJ-: DE LIMOCiES

CHEVALJER DE T..-\ LÉGION n·HONNF.lfR

LE DOCTEUR GEORGES LORY

PROFESSEUR H01'01L\IRE

DE T,A CHAIRE DE THÉRAPEL'TIQllE ET DE PH.-\RMACOl.OGIE A T.1ÉCOLE NATIONALE DE PLEIN EXERCICE

DE .MÉDECINE ET DE PHARMACIE DE Ll:\fOCES CHEVALIER DE LA LÉC.ION D'HONNEl'R

LE DOCTEUR MARIE-LOUISE DUVERGER LE DOCTEUR .JEAN DUNOYER

CHIRURGIEN ASSISTANT DF CJ~NTRE HOSPITALIER DE LIMOGES

LE DOCTEUR JEAN LACORRE-VOUSSY

En témoignage cle respect cl de gralilude.

A MADAi\ilE LA SUPÉRIEURE ET A MESDAMES LES RELIGIEUSES

DE LA CLINIQUE CHÉNIEUX

Qu'elles veuillent bien trouver ici l'expression cle nolrc affeclion respectueuse el reconnaissante,

(10)

A NOS JUGES

MONSIEUR LE DOCTEUR F. RIGAUD

')!AÎTRE DE CONFÉRENCES .AGRÉGÉ D'ANATOMIE PROFESSEUR AGRÉGÉ DES ÉCOLES DE )-fÉDECINE NAVALE

CHIRURGIEN DES HÔPITAUX DE LA MARDIE OFFTCTER DE LA LÉGION D'HO~EUR OFFICIER DES PALMES ACADÉMIQUES Hommage respectueux.

~IADEMOISELLE LE PROFESSEUR G. ROUGIER

DIRECTRICE DE L'INSTITUT D'ÉDUCATION PHYSIQUE CHEVALLER DES PALMES ACAUÉMTQUES

MÉDAILLE o'OR DE r!ÉDllCATION PHYSTQUE ET DES SPORTS

Hommage respectueux.

MONSIEUR LE PROFESSEUR R. FABRE

PROFESSEUR DE PHYSIOLOGIE

DIRECTEUR HONORAIRE DE L'INSTITUT D'ÉDUCATION PHYSIQUE OFFICIER DE LA LÉGION D'HONNEUR

:MÉDAILLE MILITAIRE CROIX DE GUERRE

Of'FICIER DES PALMES ACADÉMIQUES

Hommage respectueux.

(11)

MONSIEUR LE PROFESSEUR R. SlGALAS

DOYEN DE LA FACULTÉ DE ~lÉDECI:-.IE ET DE PHARMACIE PROFESSEUR DE ZOOLOGIE ET P_.\RASrTOLOCHE

DIRECTEUR HONORAIRE DE LA STATION BIOLOGIQUE D1ARCACHON OFFJCIER DE LA LÉGIO:-l D'HONNEUR

CROIX OE GUERRE

OFFlClER DES PAL~lliS ACADÉMIQUES CHEVALIER Ul' :'.\fÉRlTE MARITIME

COMMANDEUR D..\.NS L'ORDRE DE L'ÉTOILE NOIRE

Qui nous a fail le grand honneur d'accepter la prés"iclence de notre jury.

Qu'il trouve ici l'expression de notre respectueuse reconnaissance.

(12)
(13)

DE QUELQl ES TI-lAUJ\IATISl\1ES

OBSEH.Vf~S l~N RUGBY

INTRODUCTION

Hicu ne SC'mhlc plus nalurcl à l'homme que les jeux du slade. Ces exercices. ces grands jeux, <lin.ms-nous, sonl aussi vieux que ks plus vieilles civilisalious.

)\c conlrihuaut dans l'unliquité, à Athènes com1nc à Home, qu'à la lransfonualion de l'enfant en un aU1lèl"

capable de j>Orlcr les :.trll1L'::i pour la défense de la cilé, ces jeux ont peu à peu p<.-rdu kur caractère sévère pour devenir, sous Le nom moderne de sporl (mol anglais qui lire son origine de vieux mols fra n<;ais : desporl, se des- porter, écrivai l RABELAIS), dL's l'Xcrcü:es susccpljbks de distraire, de délass<.•r, loul L'll assurant une harmonicus"

Jormation physique ck l'individu d féclucalion de sa volonté, suivant la formuk platonicienne.

De• uos jow·s. ils sont parfailt•mcnl codifiés d, }Kll'1111

eux, le rugby occupe une place ck choi:x.

Sport viril. complet, mais aussi complexe.', c'<•sl pour 1 ous ct>ux qui on l k culte du rugby, non sc.•ukmenl k

<t sporl roj », majs t.•ncorC' une écok incomparable de per-

frclionnemenl physiqul' t'l moral.

Or, pour k profane, virili Lé esl lcnue pour synonyml' de hrulalilé. Le rugby sc•rail un sporl particnlièremenl

<ln ugerC'ux, source cl'accidcnls graves el nonùH·cux.

Ayan l longlcmps praliqué ce grand jeu, l'l ohserYé cn~uilt' en qualité d'arbitre• le comporlemt'Lll de nombreux joueurs, il nous a paru inléressanl, ~t propos de quelques

(14)

- I~ -

cas, d'envisager dans son ensemble la queshon des lrau- malismcs eu rugby.

Cc travail, fruil de notre observalion pcrsounelk, n ·a d'autre prétention que de rapporter et d'inlerprétcr, aussi objectivement cl clairement que possible, les fails.

(15)

Rappelons J'anecdolc : à Rugby. peLile ville du cenlre d(' L'Angleterre, exjstail un coJlège qui possédait naturellc- rncnl, au début du siècle <lernicr, une pelouse où l'on jouait au fool-ball. Un beau jour de 1823, au cours d'une parUc, l'élève ELLrs, « piélinaul les règles du jeu lel qu'il était pratiqué», s'empara du ballon cl courut avec: cc fut uue révolution !

Mais le jeu de rugby élail créé. Pourtant, ELLIS n'avait fai l que sortir de l'oubli un jeu que les Grecs praliquaienl sous le nom ck « apporaxü; » et que ks Romains rappor-

lèren l dans leurs bagages de conquérants sous le nom de « haspartum », el auquel nos pères, après la nuit du l\loycn Age, s'adonnèrent Jongl(:'tnps.

La soule, ou le chouk (Jl, mcl lait face ~t face ks repré- sentants mâles de deux villages voisins, cl c'était, aux dires d'un témoin oculaire, « un jeu presque guerrier». Quel- ques-uns de nos rois jouèrent à la souk. HENIU II ful <le ceux-là el, à la lêtc du parli des «bleus» où se lrouvait notre poète RONSARD, il l'e1nporta un jour de 1586, sur k Pré aux Clercs, coulrc lC' parli des « rouges» de l\l. DE LAVAL. Et la chronique, qui donne un porh·ail flatteur de notre poèlc, rapporle que le roi rcconnul à haule voix que RONSARD « avail été cause du gain oblcnu en la vic- loirc ».

Ces rencontres n'élaienl pas sans danger et les trauma-

(1) La soule élail tantôt un ballon qui. sous une euvelop1>e tic cuir, élail fait de foin, de son ou de paille, Laolôl une houle de hois.

(16)

..

- 14 -

tismes y furcn l cerlaincmcnl bien plus nombreux que dans nos inodcrncs parties de rugby. Men lion en esl fa ile dans plusieurs «reportages» de l'époque.

Voici la description d'une parlie qui se joua ~t Royallieu, près de Compiègne :

« A ce momenl, Le spccla Leur ne voi l plus qu'une mass{' confuse d'individus qui scmhleol avoir prjs à lâche de s'écraser muluelkmcnl. Dl' temps en temps, une Lêle

s'affaisse d disparail : c'csl un joueur qui l"'Sl lombé.

La lullc continue sur son corps el quand le loudüllon a passé, il se relève loul pâle, quelquefois mème me.m·lri el ensanglanté ! »

El l'auteur ajoute qu'il ) cul, au cours des âges,

« n1ain les poi lrines déf oncécs cl rnain ls membres brisés ».

Rie.n de plus nalurcl, dans ces condilions, qu'un édil du Parlement de Rennes, eu date du 25 novembre 1686, défendil, «sous de gdèvcs peines», sa pratique, el qu'une ordonnance de police l'cûl mis au nombre «des exercices dangereux dans les rues ».

Comme nous, les Anglai::>, qui pratiquaienl alors le

« hurling Io goalcs » et le « hurling ovcr country», dénon- çaient les vjolenccs du jeu. Comme nos rois, les souverains

anglais prononçajent périodjque1nt'nl des interdictions dont nul ne linl comple, bien que la pralique du jeu fùl déclarée « sanglanlc. meurlrièn~ cl diaholjquc » !

JACQUES 1er, dans ses inslru<:lious ~t sou fils HENRI, lui recmnmaudc Lous le~ exercices physiques, à l'exclusion du fool-ball où l'on a, disail-il, «plus de chances de s'eslro- pier que de se fortifier ».

CAREW, dans soo «Surcy of Cornwall», signale les bonnes conséquences du jeu ~i, disait-il, «assouplit le corps, f orlifie, endurdl et donne au cœnr courage pour rencontrer l'ennemi cl luj faire face», mais dévoile, revers

<le la médaille. ks dangers, puisque ll's joueurs « regag1frnl.

kur demeure. avec le visage ensanglanté, les os brisés, quelquefois si grièvement blessés que letu-s jours seront

(17)

abrégés». \.·I il conclul que c'csl «malgré loul un bon jeu l'i qul' jamais commissaire' ou procureur n'csl appelé à intcrv(•uil' ».

Quoi qu'il l'll soil, avec k tcn1ps, ks mœurs se cordgenl, les rencontres brulalcs ne sont plus, au siècle dernier, qu'un loinlain souvenir.

:\lais, n·vcnons au rugby. Bien sûr, il ne saurait èlre ici queslion d'en rappeler loulcs les règles ; nous serons cepcudan l bil'n obligé d'insisll'r sur les circonsl~u1ccs dans lesquelles peul se produire tel ou lel lraumalismc. •

Orabona '.!

(18)

LES TRAUMATISMES

EN FONCTION DE LA PLACE DANS L'ÉQUIPE ET DE LA PHASE DE JEU

eue équipl' dt· ruglJy compn·nd quinze joueurs, cl Jeun GrnAuuoux, <lans sa brochure sur k sport qu'il JHÙ)lia

L' u 192-!, a écrj l :

« Une équip<.' de rugby prévoi l, sur quinze joueurs : - Huit joueurs forls el actifs,

- Deux lécrcrs :::. C'l rusés ' - Quatre grands el rapides,

- El un dernier, modèle de lkgnH' el de sang-froid. ~ Dans l'ensemble, celle définilion reste encore vnuc aujourd'hui pour la majorHé des éqtdpes.

A. LE:; AVANT~

Les hui l joueurs « forls l'i al'.lffs » so11 I les mwnls. Quels soul doue les traumatismes donl ils pC'uveul èlre viclinws el clans quelle phase du jeu surYicnm·ul les accidculs '!

Deux facteurs impol'lunls con di Lionnenl les lJkssLu·es <les avants :

D'une purl cc joueur, comme l'a dil GrnAUDOl'X, doil ètrr d'une vigueur el d'unt· force large men l supéri<.>m·cs ~l la inoycnnc. Le poids d'un avant oscilk le plus souvcnl enln•

80 C'l 90 kg. Le rugl>y u1oderne élan L devenu un jeu <k mouvement rapi<k, on peul affirml'r que ces alhlèlcs lH' sonl plus des poi<ls lourds maladroils et lenls, mais bicu

<le vérHahles forcl's de la nature. D'autre parl, la tcchniqtw du jeu impose aux avanls de jouer «groupés». C'esl dire

(19)

que nous aurons, la iüuparl du Lemps, seizt~ gaillards S\.'

dispulanl un ballon dans uu espace assez rcstrciul.

La <lécluc.:Lion logique de ces deux considéralions esl que l<'s chocs auxq ucls soul soumis ces joueurs seronl les plus violcnls d les plus fréquenls. Nous avons bien dit choc'>

cl nou lraumalismcs, car si les chocs sont violen ls et nom- hn•ux, bien peu délcrmincul des blessures. En schémali- sanl, uous dirous qu'il s'agil pour les avants de tramna- Lisnws par application dirccll' de la force, loul au moins pour les deux phases essentielles du jeu d'avants : la mèlée cl la louche.

Mêlée.

Les figures 1 cl 2 uous dispensent de lrop longs commen- taü·es sur la posilion des seize avants.

Deux lraumatismcs peuvent surventr :

1" Le premier est parlic.:ulièremcul bénin. Il esl cunu:lé- risliquc l..'I ue se retrouve qu'en boxe : c'esl le « c/wu-flellr »

<lu pavillon de l'oreille, dù aux frotlcmcols ck l'on•ilk.

:mil conlre le vis-à-vis dans le cas de l'avanl de prc·mièri•

1 ignl', soi 1 eonlrt' le Hanc du parlcnairc pour

ra

van 1 d

clcu.:idènll' ou dl' l.rojsjènw ligne ccntrc, dont la lèle <.'sl lilléralcm<.•111 cncaslrél• cnlr<.' les coéquipiers de première ou de deuxième lignes.

2° Lt• deuxième esl parliculièn·menl grave puisqu'it aboulil à une' /racture ou une sublu:rufion de verlëbres CPrvicales. Il allcinl k joueur de pn•n1ièrc ligne que l'on nmnmc « talonnf'llr », celui qui, placé entre les deux pilien:i de première ligne el prenanl appui sur eux, a pour m.ission de ramener avec «son pied exlérie1u· », sous sa inèlée, k ballon qm· lui dispute le talonneur de l'autre équipe.

Le lraumalisnw verlébrul en question se produit dans cieux circonstances difl'érenles :

- Ou bien le talonneur sera seul responsable, s'il

(20)

- 18 -

F10. 1.

Po!iilion des avanls en mêlée.

Fm. 2.

Remarquez la µosilion des bra~ du talonneur.

(21)

n'obserYc pas la règle qui lui prescrit d'enserrer ses piliers en passan l ses n1aim; sous Jeun; bras. mais se suspend à leur cou. Sn lèle St"' lroUV('ra ncllemenl en avant de la liane ;::,

passant par ln tèl<· de ses piliers. Sa tète étant alors en

Fm. 3.

:itai!Yaise position du talonneur. Les bras sont passés sur le cou <les piliers. Conséquence : la tete du lalonnt'ur est nettement en aYant des têtes des piliers.

flexion, lu chru·nièrc C<.'rvicalc supportera seule, dangc- rcuscmenl, la résullanlc des forces de poussée de ses sept coéqu ipicrs. poussét' que con Lraricrn en sens rnverse une poussée analogi.u• cx(•rcée pur lt'S nvanls de l'équipe adverse (ûg. 3).

- Ou bien k talonneur pourra èlrc vidime d'un

« écrw;r•11u1nl » de ln mêlét•. Dès après l'introduction du ballon. alors que ce joueur a dc'•jà avancé son pied pour

(22)

- '20 -

«ratisser », sa colonne cervicale est alors en position d\.' flexion.

Que le groupe des huit joueurs udw.'rses s'effond1 e ou parvienne à disloquer son vis-à-vis, la flexion deviendra hypcrflexion. un des deux mécanismc..--s de lésion des vertè- bres cervicales.

Touche.

Lorsque le Lallon sort des limi·lcs latérales du tC'rrai n, Ja eerrUse en jeu s'appelle une louche. A cc moment, )('S

huit avants cl(' chaque équipe son l placés sur deux fil parallèles perpcndiculaircm('Il t à la ligne de touche. L ballon est alors lancé en 1 rc les ckux files à une distancl' variable ck la ligne d<' louche.

Quels traumatismes pourrons-nous observc>r ·?

tn Dans un premier cas, la louclw sera jouée « rour/e :>, c'cst-à-dfre que le ballon sera envoyé au-dPssus des joueurs les plus rapprochés. Celte phase de jeu expose ks avants quj y participent aux risques des coHps de c·mNlPs. L(' joueur qui saule pour s'approprier Je ballon a ks bras légèreml•nl en abduction, les mains en position neutre de pronation supinalion. Lorsqu'il rctomh<:' vers le.' sol. ballon bloqué sur sa poitrine, les joueurs groupés autour de lui risquent de sr trouver en contact avec les coudes du possesseur du ballon. Nous ayons ainsi obserYé nous-même deux /'ra('- tures des os propres du nez. Ce n'est pas Loul; une fois le saul terminé, notre homme cherchera à échapp<:'r ù l'étreinte de ses adveTsaÎl!CS, et il en résultera souvt'nl une de ces farouches batailles d'avants où la blessure par coups de coude csl fréquente, qu'il s'agisse de la fracture d('s os proprC's du nez ou dr l'ouverture cle l'arcade sourcilière.

2° Dans un ckuxième cas, la louche sC'ra jouée «longue», c'esl-à-dfr(' sur les jouC'urs les plus éloignés. Alors que h' joueur qui, en louche courte, saule à la c.:onquête clu bal- lon, voit sa chute relativement amorti(' par k paquet de joueurs groupés autour de lui, il n't•n sera pas dt' mêmi'

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l'avant qui saute pour s'emparer du ballon, parfois après aYoir pris quelques mètres d'élan, peul èln' plaqué au sol par un joueur placé cl<'rrière lui. Il Lombern sans avoir eu le- ternps de préparer sa chul<.', parfois aussi n 'ayanl qu'ébauché son mouvement pour pn.•udrc k hallon. Sc.s bras sonl alors en abduction el, s'il y a chute sur l'épaule ou sur l<• coude. lP risque dç lœt·ation de /'épaule <'SI à rclenir. :\ous avons égalenwn1 ohsC'rvc'• sur celle phn~e de jeu lllH' /LL.T<Llion du rowle.

En réalité, les lraumalismes cl us au· jeu d'avants son 1 assez rnres, d'autant plus C[Ul' les joueurs en quC"sUon sont des athlètes robustes et supporlan 1 bien les chocs. A moins que le jeu devienne hrulal, qHelqU<.'S joueurs oubJiaul ks règles éJémenlnirPs de l'honneur pour ne songer qu'au résultat tina]. alors la louche et la mêlée peuvent devenir des phases de jeu particulièrement dangereuses. On com- prend qu<', nu miUcu d'une quinzajne de joueurs groupés sur un espace restreint, le mauvais joueur sera bien place pour assouvir ses bas inslincls de brule. Et il est malbcu~

reuscmcnl trop -vrai que la majorilé des traumatismes des avants sonl la conséquence de chocs directs voulus, et non d'accidents fortuits. Nous avons pu ainsi, au cours de ces cinq dernières années, observer quelques tratm1alismes graves: /raclure du malairP. frac/are des os propres du

ne::., fraclllr<' de côtes, hématome des boursP.s. Nous en présenterons au chapitre suivant les observations, bien que, nous le répétons encosc, ces traurnatis1ncs n'aient aucun rapport avc-c le vrai jN1 de rugby.

B. - LES LTG::\'ES ARRIÈRES

Bien différentes sonl ks conditions quj présid<.•nt au jeu cl<'s lign<'s arrièrPs. :\ous avons vu que les avan ls opèren l groupés sur un<' surface relaUvcmcul rcslreinlc. Les ligne-;

anièrcs ont. elles, ù couvrir un chamJl beaucoup plu5

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- 2 2 -

grand, et leurs éléments sont la plupart du temps éloigné<;

les uns des autres, jouanl le plus souvcn l en lignr. Li1.

c'est le «plaquage» qui esl l'unique facleur <le trau1na- tismes. :v.Iais ce gesle étant susceptible d'èlre accompli par tous les joueurs de rugby, nous décrirons séparémen l les traumatismes qu'il peut provoquer.

Nous voulons simplement énoncer auparavant les cir- constances particulières qui peuvent rendre dangeretL~ le<;

plaquages et les chocs auxquels son L soumis les joueur"

des lignes arrières. Sans vouloir rcpr<.'ndrc la définiUon de l'équipe, tel que J'entendaH GrnAt1nocx, notons ce1wn- dan t qu'à la musculature puissante de l'avant vient s'op- poser la morphologfr du joueur des lignes arrières, alhlèlL"

aux muscles longs, donc plus fragile. D'autre part, les chocs sont reçus par un athlète lancé à toull' vit<•ssc.

Le jouew· en question esl parmi ks plus rapi<lf's ch-' l'équipC' el utilise le plus souvent toute sa vitesse. 1\'Iorphologie el rapidité, dC'ux facteurs conlribuan t à rendre sévères lC's chocs C'L sérjeux les lraurnalismC's. Cela reste vrai pour le dernj dt' mêlée, qui sert d'agent <le liaison <:'n tre les avants qui conquièrent le ballon el les lignes arrières qui doiven l l'utiliser en attaquan l. Son rôle consiste il éloigner rapidement le ballon du « paquel » d'avants et à le lancC'1·

au premier attaquant des lignes arrières: k demi d'ouv<:'r- Lure, dans de bonnes conditions. Le carnclèrC' Lrès 1)articu- lier de son role au sein de l'équipe el la proximité constante des avants de l'équipe advc•rse fonl que le demi de mêlée doit s'allendre à recevoir de pied ferme le choc direct el parfois rude d'un adversaire qui s'est lancé sur lui, alors que, dans le désir louable de passer le ballon à un partt'.'- naire, il n'aura pas eu le Lemps de préparer sa chu te sur un plaquage ou une charge inattendue de l'adversaire.

Dans la défense de son camp, il a une grand<' responsa- bilité, celle de s'opposer à un dépm·l en « dribbling » des avanls adverses, soil en ramassant le ballon à la «barbe»

de ses adversaires, soit en se couchant courageusement ~t

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kurs pieds. Les accidents dus à cetlr phase de jeu pro- vienncnl de cc qut' certains joueurs trouvent là le mom<.•nl

l'avorablc d'ussouvü· quelques bas inslincts, ou bi<'n d<' cc que le joueur, couché sur le ballon, ne s'en éloigne pas assez vile, con lrain•nH·n t ù l\·spri t du

.ku.

El c'est ainsi qu'on 1><.·ul lrès bien se relever après un dribbling avec une côle casst'l'. Xous a vous égakmen t assisté nous-même à une perle passagère cil' co1rnaissance duP à un eoup cl..- pied clans la nuque'.

:Nous ne ferons pas pou1· les «trois quarts» de dislinc- lion sublik, ks conditions de.• choc <.'I <le plaquage élanl sC'nsihknwnl h's mèmes pour ces joueurs qui nllaquenl face à une dt-fense de ligm• bien élahlie. Il esl pourlanl important de rappl'Ît'r qut> ces joueurs. qui sonl en principe les plus rapicles cl<' leur t'.·quipe. effectuent des courses cour- tes. mais sans ce~se rc·nouvelc;es, dt•s «sprint» qui compor- len t un déma n·age très sec. D'où un risque i·elatiYcmcn t grand de /rallnwlismr>s 11wscL1lairrs. Il nous a mèm(' él(' clonn(• cl'ohs<'rvc·r deux ruplurc.•s du tendon d'Achille; nou.;;

<.'n donm•rons J'obst'rvalion dans 1l' clrnpiln' suivanl. 11 ne suffil cl'ailkurs pas à t:es jolll'lll's de démarrer S<'C <.'l dl' courir vite, iJ kur faul encore ne pas perdre le Jrnllon cles yeux. Il l<.'ttr arrivera donc de ne pas suivre avec une allention constante la course de l'advci·sairc crui va tcnlf'r.

par un plaquage, d'arrêter l'allaqul'. De plus. au morncnl dC' la réception de ln passe, l'allaquan l csl très souvent dans une position déséquilibrt'<', soit qu'j} lui faille. rC'pren- drc un ballon mal transmis, soit plus simplement qu'il vfrnnc de fournir un effort supplémentaire : le coup de rein. pour recevoir le ballon lancé légèrement au-devant de lui. Il en résulte une fois dt' plus, qu'ayanl perdu l'ad- versaire des yeux cl étunl déséquilibré, il n'aura pas le Lemps de préparer ln chu le provoquée par un plaquage;

d'où un risqul' accru de Lraumnlismr qui peut être autre que musculaire.

Enfin. nous c•n arrivons il «/'arrière», uJljm<' cléfensetll'

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- 211 -

<k son équi1w. D(· par sa position. Cl' jmwur doit assurer la dc'.·r<'l1Sl du l<'ITain clan~ louk sa Jargl'Ur, l'l. clans le sl'n"' longiludinal. sur LIIH' zo1w dt• 10 m&lrcs dP profoncll'ur

t·11viro1i. Il St'mhk :'1 pn·mii•n· vue facile ù l'i.'.•qtdpl' alln-

quanlt1 d\•1n oyer Il- ballon J><ll' llll coup de pied hors <h-- p11rlt'.1t' dl' rarric'.•re. E11 n~·alil<". gràcl' à lllll.' \ t'.·rilal>le Sl'Ît'l1L"l'

dl' la place, 1111 ho11 :11-riC:•rt' st' t1·nuvcra au point dt' chull' du ballon potff s'l'n l'llll'an•r. Il n'en <'St pas 1noins \Tai 1ruïl lui arrivPra parfois th- « n·et·\ oir » t'll mènw len1ps l1nllo11 t'I adn•rsain·s. l'i th- JHHJ\'oir, de CP fait, l'YÏlt't·

I<' dw<: ou prc.•p;11·t•1· sa chuk. li lui f"atHlrn .. ~galenwol saYoir 11laqu<'r 111iN1'.: qul' quin>•Hfll<'. cnr il Sl' présPnll'ra J)arfois

c!t•\ anl lui llll ad\'el·sairc Janet à fond. cruïl lui faudra

" doul'r :-our pla«1· . . 011 <'ompn·nd pour<1uoi (ÎIR..\t·Doc·\.

1 t"darnail :'1 CP posll' « 1rn lll<HIC:·k dt• lkgmt' ('I de· sang- fruid ». Ainsi, des t'hll/r•s plus ou moins aerohatiqul's. t'I clt·s chocs lrrs rmlr•s. s<·ronl les principaux fadeurs de 1 r;1uma1 i-.11ws dwz l'nniC:·n·. Ril'n <Jll<' dem<'uran l r:i n•s. ils

!-'ont d·unl' gnrncl<· clh l rsill'. l'i nous è1\'0lls personnellement ohsP r\'é :

.\u n ivt'att d<' ln tèll' : une pl'rl<.' dl' connni!-.s:111c<' <'l u1w plait• t•lendul' du cuir cheY<·lu.

Au nrveau c]u Irone : une fracture d<.' cùlC'.

Au niYt·:iu <lu ml'mht·l' sup<'.·ric.•ur: UtH' fraelun· ck la ela vicu lc·. 111w luxal ion cle l'épauh•.

Au niveau du membre in f c'rit• u r : une <' n l orsc cl u gC'n<HJ. llll<' c•nlorS<' de l'nrlin1lnlio11 tibio-tarsienn<'.

Au Lenne ch' cd <•xposé. où il n été fait un usage aussi limilé Cflll' possible dc.•s tcrnws techniques du jeu, nous

J>Oll\'OllS écrin• qu'a J'origÏll(' <k la p}uparl d<.'S traumn- 1 isllH'.S il y a le• plaqzwgr>, qui C'SI ln seule manière licite·· d'nrrêl1•r le porlt•u1· du hallon. Il nous n scmhlé intéressant ck lui c:onsacn'r <ft1<•lqu<.1s dév(•loppemcnls en nous limi- ln1ll au pla<pwgc· clns"iÎl(llC', n11ln•nwnl dit au « plaquagt' aux ja 111he<; ».

(27)

c. -

LE PLAQPAGE

Le plus souvcnl, le plaqut•ur allaqucrn l'nclversait·e dL' lrois quarls avant ou de lrois qunrls arriè1·c. Po~· son poids l'l sa vitesse, il peut k dèséquilihr<'r el k fnire lomJH'r sui·

h• colé. Les trauma lisnH'S les pl us courainnwn 1 ohs1.·n·c;s son l alors :

Au niveau du niemhrc supérieur: luxation ck l't'.·panL•.

luxation du coude. fraet ure de la davicuk.

Au niveau des membn•s inféri<'urs: cnlors<' du gt•11011.

en t orsc cl c l'a ri ic u la lion l ih i o-L a1·sfr n 11 c.

Le plaqueur nt• sc hksse pn1liquemcnl jam:ùs. se• n·c-e- vanl en généraJ sur h• torps du joucnr plaqué.

Lt• plaqueu1· pt•ul <HLssi allaquer par dcrrit•n•. Cl' pla- quage est beaucoup plus dangerC'UX que n•lui donl nous venons de parler. En effet. lt• plus souvt•nl, k plaqu<.'ur se jcllc lilléra]cmcnl dans l<'S jamh<'s du porteur du ballon.

JI peut cn résuller pow· le plaqueur, soit des plaies <Ir•-;

parfit> ... molles de la figur<.' par conlacl <lin•cl avec Il'"

eram.pons des chaussures de l'ndversairc, soit une frw·f1ll'<' dl' la clavicule par choc dirccl de ccl os sur l<' Lalon cl u joueur plaqué. Pour le porteur du ballon qui a élé surpris par cel arrêl C't qui n'aura pu préparer sa chute, il peul y avoir un traumaLismc au nivC'au de l'épaule (luxalinn ou fracture de la clavicule), ou au niveau du poignet. ~i le joucur se reçoil sur le la1on de 1a main.

Enfin, le plaquage peul encore être porté d<' face ; c'c.•st celui qu'a souvent ü exécuter le joucur des lignes arriè-rl'-;.

Pour le joueur plaqué, le pl us gros risque nt' provil'n l pas de la chute, mais biC'n <lu choc direct. C'est ainsi qu'il nous n élé don né d'ohscn:er dcs apnéPs par choc au niveau dl' J'épigasb·e, une frw·furr dr <'Ô/r. el un héma/omr du

qwulriceps. Pour le joueur qui plaque, le corps flèch i en avanl, l'épaule enlrC' la prt•rnière en contacl, d'où risque.•

ck fracture pour ln claYicuh'. M~üs Je défcnsl'ltr pl'ul

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- Zü -

égalemc.n t plaquer la tète en avant. D'où pPrle passagèrP

<le connaissance. par conlac:l avec un genou par cxcmpk,

el égnlt•nH'llt acci<lenls vertévr<lll.l'. Xous rapporterons plu-;

loin la c:urïeusc histoire d'unt' lwrn ic discale <'l ks consé- ljllL'nces mortelles d'une frncturt' de l'odontoïde.

Enfin, dernière.· c.;vcntualik : ll' porteur du ballon peul êlr<.' mis à terre par plusieurs joueurs adverses unissant h•urs cfforls. Cela se produit parfois dans les bataille•) confuses que.' se.• livrent les avants. Le porlcm· du ballon n'étanl pas lancé en pleine course, cl parfois même immo- hi]isc.\ résiste au plaquage el se L1·ouvc tenu à hauteur des genoux. SurYien l un dl'uxi&me adversaire qui précipi k ln chut<' en faisant hasc:ukr Je corps. C'c•st lit la sourc1.•

cl'accidenls graves. Les trois frnclun•s de jambes que nous avons pu observer el donl nous publierons ks obst>rvalions plus Join relèvc.•nl de cl'tte étiologie. :\ous avons pu éga-

lement obscn•er des en torses du genou.

\'oilil donc qt1<•ls sont ks accidents qui P<'UVC'nt Stffvenir dwz h•s jotH.'lll'S dt' rughy. ù cli.f:l'érenll's plac<'S, pendanl qtwlqt1<'S phases d<' jeu.

Rf' marqur•s.

Deux facteurs supplémen tn in•s, en dehors du jeu pro- prt'men l dit, peuvent èlrc générateurs <l'accülenls : l'équi-

JH.•mcnl du joueur lui-même cl l'étal du terrain.

La règk 5 du jt'U de rugby a biC'n interdit aux joueurs de porlC'r « des accessoires formant saillies dangereuses.

tels que houclt•s, bagues, anneaux». :\lais on ne peut éviler le port de chaussures spéciales, à bou L renforcé, et munies de crampons. Le bout renforcé cle la chaussure rend é·vi<lcmm<'nl dangereux un coup <le pied, même involon- taire. Quant aux crampons. ils sonl à l'origine de bien

des plaies_ parlic11lièren1cnl sur les mains des demis de mèléc.

Resle le Lerrain de jeu. En principe, un terrain de rugby C'SI u nC' belle pelouse plane, au sous-sol perméable et au

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gazon bien fourni, sur lequel les chule1:> sonl corrccll'me11l nmorlics. La réalilé csl Loule aulrc. Si quelques grand"

clubs pcuvcnl, grâce à ll'urs moyens fu1anckrs, assurer l'entretien d'un lei champ <k jeu, il nous faul bü·n con- venir que. le plus souvenl, ks ll'rraius ne réponclenl pa~ ...

ù la dcscriplion üléalc f aile plus haul. De plus, une saison de rugby va de scplembrc à juin. La pdousl' subira don~·

les effets du froid C'l ks 1-c1H.:onlres seron l dis pu Lées aprè ....

un dégel qui n'aura pcul-èln• c1ue tout à fail superiicidk- mcnl rendu au sol La souplesse nécessaire, une pdlic.:ul • d<.• lerrt' boueuse <lissimulanl un sous-sol l'ncon.· dur. S'l'n élanl rendu compte, le joueur n·~tera « coulrac.:lé » pcll- clanl Loulc la partie cl. k froid aidant, nous assisleron'>

à UlH' augmcnlalion sensible des pdils accidcnls muscu-

laires dont la déchirure esl k lypc principal.

Un ault·e facteur d'accidenl csl l'c..'xjgtiilé du cl.ialllp ck jeu que délimüenl ligne de bul d ligm· <lP loudH.'. Eu cfl't", b1c'u dc"i sladl's sonl omnisporls. Il n'est pas l'Xccplionnl'I de voir uu Lerrain <k rucrby ;:.. . enlouré d'un<' 1>isk en C.:l'll-

drée pour l'alhlélürnH' ou en cinH~nL pour ll's courM'S csclisLt·s. On conçoit aloi-s k danger couru par nn lrois- quarls aile', Lancé ü loull' vill'sse k long de la ligne dt·

lunche, lon;qu'il sera p1·ojd1• sa11s ménagemen L par la poussée éncrgiqut· d'un défrnseur hors cl{' la peloul'ie, sur la cendrée ou le ciment iusuHisammcnl écartés du Lerrain.

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LES TRAUMATISMES EN FONCTION DE L'AGE DU JOUEUR

Il esl dassique dans l'élu<le clcs lraurnalisnH'!:i de rccher- dlt'r la fréqueuct' <le Lclk fracture ou telle luxaliou en foudiou de l'âge. Que donnera celle élude dans le <lomaiue

du rugby ·1

Au sein de la F<."<léruliou Française de Rugby, ks jout•urs son I répartis <.'Il deux catégories : les moins de

"ingl ans ou j u11 iors, les plus de viugl ans ou seuün·s.

Conslalons lout d'abord que ks acci<lculs soul beaucoup plus rares chez ks juniors. Les lraurnalismt•::; donl soul victimt•s ks jt•u1ws joueurs soul t•ssentidlemenl béui11s el sP n~sunH'nl ü quelques <.'nlorses de J'arliculalion tibio-

larsienne, qud<.1ues déchirures ou claquages musculaires.

La fracture la plus fréqucmmenl ob::;crvée csl celle de la davicuk.

Il n'esl donc pas <.•xagéré cl'atlïrmer que les lrauma- li::.nH's frappeul pres(tlll' exdusivemcnl, au rugby, k s udul- les, ks aclokscen ls élanl pral Ï<Illl'll1e11 l épargnés. A qud-

lt•'> caust·s peul-on attribuer cd étal de choses?

DetLX raisons uou::, Sl'Iu.hkul devoir èl.re rclcnucs. Lu prl'miè1·e l'st d'onlre pure111enl physiologique. La crois-

:-w11t·(• du corps hu1nai11 n'l'sl complèlernent achevée qu·au:-....

e1tviron:-; de la vi11gl-ci11quième année; c'esl à celle épo-

(jlll' <Jll<.' l'homme présenll' sou maximum de foret'. Les

n·ut·onln•s t•nlre a<loksc(.•11Ls se rapprocheront d'un sim- plt• jeu n1l'llan l <.'Il présence des h01n1ncs d'unC' morpho- logil' plus gracile, d'un poids nelll'nH.•n l inférieur et d'une lorce moindre. C'csl égakmenL pour cela que nous consi- dérou!-. comme une grave erreur d'incorporer dans dec;

- - -- - -

..

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é(lUÏJ>l'!--. Sl'llÎ<>rs <les élé111e11ls jl111Ît>r~. I .. l•S clul>s <ll' série"

ü1ft·rieures prést•nlenl lrop souvent ck el'S t'.•quipes iniÀl<'s.

c·csl demander à dt• .i<'ll IH's organisnws un etrorl trop sou- lt•11 u qui les <.H.'cahlc; c'esl <'X poser inulikmcn l des nrl icu- lalious parliculièremen I fragilt•s, urn• c..:haqJ<'lllt' osseus

incomplèlcrne11l é<lifit'<', l'l dt•s masses musculaires encore.·

grèks, à cll's chm:s lrop rudt·s qu"clles lit' son 1 pas c•ncon·

eu étal de supporter.

La ckuxiènw raison qui n·nd IL· jl'u des juniors it JH'll

près sans danger, Ucul à l'<'spril dans l<.·quel ks ado- lt•scl'll ls praliqul.'ul ce sport. Si le junior a cessé d'èln• u11 enfant, s'il est cet adoksn•nl plein de \ igttl'Lll" clonl ks n• lie fs comnH'IH.:l'n I à Sl' cks:-.iner. s'H rccht•rdw i nsl incl i··

\'c•ment l"occa'>ion d'employer :;a force HV<'t: Loule la fougul' d'un<' passion naillsêUlll', il 11'e11 reste pas moins vnd c1uï!

ganh• de l'l'nl"atH.T k goùl du jt'LL Et c'est. a noire êl\Tis,

k rughy prntiqué par h-s juniors qui resle. seul ou tl pl'll

près seul. uu jl'U d u11 1k'lasse11w11L

Ll' junior. e111i11, t'SI uu apprl'llt i. l'i sïl 11·a pas l'llcor(·

alll'inl la pl'rfrclion dans la pralÎC[ll<' du rugh~. du 111ui11~

l'll ignon.·-l-il ks procédés mallwnnèll's, l'art de lric.:lw1-.

qtH' cuunaiss<·11l trop bil'11 les t'.·quipl·s sl·niurs, pa1· la faull'

<lcsquell<•s k jeu arrive ~l perdn· son \Tai vis<ige.

Hi<·n plus dang<•n·use 1wus apparait la manièn· <h-"i c'.·<1ui-

Pl'S seniors. En l'fft'l, rés<·nt'· ü des homnws qui onl alki11t

k maxi111t1111 de kur l'on.:e, k rugby S<' traduira par <ks chocs soU\'<.'lll lrè.~s rudl's. De plus, s'il d<'llH'llIT loujuur:-.

une distraclion, k jeu a malgré loul éYolu(• daus so11 l'sprit. car k se11 io1· l.'SL u 11 homlH<.' don! Il- psychisml' Psi arrivé à mal111·il(•. Pour lui s'amuser n'est plus un adl' i11sli11dif. Le jc.·u L'SI <levc•nu c•n principe u11 loisir qui doit cléla:.;:-H'r du travail quotidÏL'U. Le sC'nior lll' pt•ul plus avoir la mè1ne conc('j)liou du rughy que le junior. Au rugliy-

:.utHISl'l1H'l11 dt• l'aclokseenl fajt plue(' polir racJulle !Ill rugby organisé, pourraj l-on dire.•. où l'on 1w s'amuRc plu:-.

guère, surtou l quand la compélj tion fait rage. L 'ad u Ile

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peul difficikmenl resl<.'I' dans le juslc milieu ; il oublie que le rugby esl un jt'll el donne à la lullc une primaulé qui cnlraine parfois à <les t'xcès cl aux u.ccidcnls.

Il nous rt'stc enfin à dire qudques mols sur l'origine <le-;

lraumatisnws qui guclknl uue dernière catégorie, c01nbieu syrnpallüqu<.', de joueurs : « les véLéraus ». Lcb anciens joueurs de n1gby ainH'nl parfois Sl' relrouver cnlr~ ain1s

el coéquipiers d'antan, sur k slade. Ils dispulcnl alors, en 1111 de saison, vers le mois <le mai, une partie clc rugby.

Loin de nous l'idée de condamm'r une LeJlc prnLjquc <1ui concrétise l'allaclwmenl à un sport el la fidélité de l'ami-

! ié ; mais cons la tons que <.:es matches soul souvent mar- qués par des accülcn ls parfois sédeux. D'une parl, ces

homfi1cs qui onl dépassé la quarunlaine abordent sans aucune préparation pbysiquc un exercice vioknl qui. déjà,

11c répond plus du loul à kurs posiübililés physiologique.,.

D'nulre part, la dall' tardiYe de ces rcnconln•s fait que

l'.es ma lches se déroukn l l(' plus souvcn l sur un sol très dur, recouvt·rl d'un<' pdoust' insuffisante.

Nous avons assislé, il y a quatre ans, ~\ un<.' lelk ren- con 1 re. Ln partit· se solda par une luxation du coude, ui:,.

i·uplurc du tendon d'Achille el une fracture des dC'ux os de l'aYanl-bras. Encore n'avons-nous pas eu lu possibili1c de voir, k lcndc1nain, co111menl c<'S organismes avafrnt supporté l'épreuve. Xotons ccpcnd~u1l en passant qu'une de ces renconln•s, clispu lée dans une ville du centre de la France, s'est ternüoée d<.' rnanièr<' tragique (décès d'un joueur dù ü un infarctus <lu myocarde).

Cd exposé, pourlanl volo11 tairemcnt schématique, a pu paraitre un peu fastidieux. Il nous a cepcndan l semblé inléressuul, avant de décrire ks principaux traumaüsn1es que nous avons pu observer, ck rechercher les causes de c<.'s accidcnü;. Nous insislous sur k fai l que, n1algré k

nombre des facteurs qui enlrenl en jeu el la variété de leur étiologie, ils ne son l pas aussi fréquents que d'aucuns vculenl bien l'affirmer l'l qu'en Lous cas, les traumatismes

graves demeurent exccplionnels.

(33)

Yoici en effl'l qudqu('S renscignenieuls sur ks poun:cu- lagcs d'accidents que nous avons pu oblcuir auprès de deux Sociétés de Secours :\f u luds.

Pour les anné<.'S comp1·iscs entre 19-:18 <.'l 1956, la slalis- Lique s'élahlil ainsi à la .Muluclk Xalionak des Sporls:

HJ48

1

n ':rn

1950

IH51 ... . 1 H;").2 ... . 1953 ... .

1~)54

1H55 1H3fi

12 .. 02 % 12.07

7r

12.lH

%

12.83 % 11.4() % 11.41

%-

12.01 %- 14.67

%

14.9H %

Ces chiffres nous paraissent un peu cxcc!:lsifs. Celle caisse d'assurances n'ayanl pas de vcntilalion par catégorie d'ac- ei<lcnt, ces pourcentages comprennent nombre de pcU ls traumatismes. souvcnl sujets à caution, el dont la nature véritable n'c'st pas l<lujours uctlcment élabLlc, comme pur l'xcmple les déchfrures musculaires.

En revanche, ks rcnscignemcu ts qui nous oul élé founüs par k ConseiJ Médical de l'Union Muluelk des Sportifs nous semblent plus inléressanls. En négligeant volontajre- mcnl les accidents mineurs dont nous venons de piuler, cctl<> aulorité estime à 5 % du nombre des praliquanls la proportion des traumatismes dus au rugby. D'après leur

Or:1bona 3

(34)

- ~4 -

parler des plaies puisqu'elles se liniileul en profondeur n la peau, el il scmbk plus logique de les désigner sous le nom d'écorchures.

- ~fous avons élé frappé par k fait que cc~ plaies ne se compliqucn l presque jamais d'infcclion, bien que la boite de secours des clubs soil k plus souvl'll l très rud i- nH'nlafre cl que les soigneurs muWplfrnl sur le krrnin des fautes d'ast•psit•. Sans doute faul-il trouver l'cxplica- liou daul) k fail que la Lèle csl une région hypcrvascu- ladsée et que l'hypcrhémic duc à l'l'xt•rcicc physique cuns- Lilue une harrière nalurclk efficace contre ks gernH''l

microbiens.

Les pluies de La ièle.

Elles siègent au cuir chevelu, it l'arcade sourcilière, au uivcau de la fac<' mucrucusc des lèvres d <ks joues.

Les plaies du cuir chevelu peuvent êlre la conséquence d'un choc. Plus rarement cc soul des coupures provoquées par les crampons des chaussures.

ÜBSEfl\' .\TION 1

L ... . Jean. ùgé de Yingl-huil ans . . Joue anière dans une équipe unh•ersi lc.ti re. Au rours d'une par lie parliculièremenl correcte, Yeul plaquer <le face un ad\'el'snire qui se présente seul cleYanl lui. Ce dernier essaie de suu ler par de:-,sus l'ultime défenseur, mais heurte dans sa tenlathre la lèle de L ...

avec sa chaussure droite. L ... n'a éprouvé aucune douleur el s'est aperçu de sa bles:rnre il cause <lu sang qui ruisselait sur son visage. A l'ex~1men. la plaie mesure enYi ron 7 cm. les bords sont nels. c'est une coupure. La blessure est su perfi- cielle, l'aponévrose épicranienne n·est pas déchirée. Pnnse- menl provisoire sur le terrain. puis fermelure aux crins, qualre points, ü l'hôpital de Limoges. Pénisulfa in loto.

Sui tes normales.

Les plafos de l'arcade sourcilière, des 1èvres el des joues.

résultent d'un choc. Les parties molles, téguments ou

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