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Comment stimuler l'enseignement de l'anthropologie dans les universités et dans les écoles supérieures

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Comment stimuler l'enseignement de l'anthropologie dans les universités et dans les écoles supérieures

PITTARD, Eugène

Abstract

Il semble indispensable d'organiser un enseignement officiel de l'anthropologie dans toutes les universités.

PITTARD, Eugène. Comment stimuler l'enseignement de l'anthropologie dans les universités et dans les écoles supérieures. Bruxelles-médical , 1927, no. 3, p. 1-5

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:109334

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1 / 1

(2)

Docteur PITTARD

(Genève)

Comment stimuler I'enseignement de l'Anthropologie dans les Universités et dans les Ecoles supérieures

Tiré à part du.no 3, 20 novembre 1927.

lmprimerie Médicale et Scienti6que (r. a.) Brurcllcr

(3)

Comment stimuler I'enseignement de I'Anthropologie dans les Universités et dans les Écoles supérieures

(r)

ltar le Docteur

PITTARD

Prcfesseur d'Anthropologie à I'Llnioersité de Genèoe (21

Ilsernbleindispensabled'or- ganiser officiel de un I'anthropologio enseignernent

sous

;---;; II

ses est divers uapa.tr, ,r'a

inoui

de penser pu, qu

*",î'":'"';*'î

encore, dans

en

1927, I'Anthropologie,un

*","'

graÀd

,ro*-

dansioute.r"*"i"'""i'iË*li;:,i"Hrïî:1'"il:,il::':ï,Hi:L:i:15,:'r:"t;;

résistance. Les hommes dont

il n'y a

pas à nier, par ailleurs, Ies valeurs intellectuelles peut-être insuffrsamment élargies

-

-

s'entêtent

à

barrer

la

route à une science

qui

devrait être

la

colonne maîtresse de toutes les Hautes Etudes. Quand

on

songe

à ia

variété des créations et des activités humaines enseignées à profusion partout, sans

qu'il

soit question pr€sque nulle part de I'Homme lui-même, notre esprit s'arrête stupéfait I

**

Quelles ,sont les raisàns pour lesquelles

I'Anthropologie sous

ses

'diyers

aspects anthropologie physique, ethnologique, préhistoire, ethnographie

-

-

est airisf

mir" j

I'index

dans nombre de Hautes Ecoles ?

N'a-t-elle pas des méthodes buffisamment éprouvées ? Les résultats de ses investigations sont-ils trop fragiles pour qu un enseignement régulier leur soit accordé )

Peut-être des objections de cette nature,

il y

a cinquante ans, auraient-elles eu quelque crédit, maie aujourd'hui ) ! L'Ant'hropologie a des assises autrement plus solides que beau- coup de disciplines enseignées traditionnellement dans les Universités.

Ainsi

une telle critique,

si

elle

était

invoquée, tomberait aussitôt devant son peu de fondement.

Il

doit y avoir d'autres raisons à cet ostracisrne extraordinaire.

.\

Je pense que, selon les lieux, deux raisons ont

pu

retarder

la

présence, dans les pro- grammes universitaires, de I'Anthropologie.

La première qui me semble ne plus avoir aucune actiôn aujourd'hui, provenait de I'ima- ginaire danger que I'Eglise, aussi bien protestante que catholique,

crut

qu'apportait aux croyances dogmatiques les résultats de

la

préhistoire. Certes, une résistance de cet ordre fut réelle et puissante dans le passé. J,e crois

qu'il n'y

a plus à I'envisager de nos jours.

C'est

d'un

autre corps constitué

-

dont I'organisation à certains égards rappelle celle

(l) Une question aussi importante que cel'le-là mériterait d'être élargie, mieux ex,posée, avec des considérationr plus complèter et plus dévelop,pées, mais i'ai dû m'en tenir strictement aux quelques pages imposées par le règlement du Congrès,

(2) Rapport déposé aux IIlmo Ccndrès international d'Anthropologie d'Amsterdam.

(4)

-2-

de I'Eglise romaine

-

que viennent les entraves.

Il

ne faut pas avoir peur de le dire et de

le

redire: en Europe, I'instauration

d'un

enseignement de I'Anthropologie trouve ses plus grands adversaires parmi ceux qui devraient applaudir à sa venue;

-- ;.-u..r*

dire les Uni- versitaires.

Il

faut ,s'en attrister, mais

il

ne faut pas s en étonner. Toutes les idées novatrices

ont

rencontré les mêmes incompréhensions, les mêmes dédains,

les

mêm,es résistances.

N'est-ce pas

parmi l'élite

de son pays que

le

Christ trouva les

plus

grandes oppositions

)

Que

n'a-t-il

dit des Pharisiens )

Les Pharisiens de I'Anthropologie sont des professeurs, des Sénats universitaires, des

Ministres

de

I'lnstruction publique. Ceux-là ne pensent

qu'à

leurs vieilles outres,

ils

ne songent pas

à y

mettre

du vin

nouveau.'Ceux-là sont

les

sépulcres

blanchis dont

parie I'Evangile.

a

La question des questions pour I'Humanité, celle qui est au fond de tous les problèmes et qui intéresse le plus est la place de I'homme dans la nature et s'es rapports avec I'ensemble des êtres.

l

Ces paroles lapidaires de Huxley

ont

bien de

la

peine

à

être entendues et comprises.

Faire une place

à

I'Anthropologie dans un programme scolaire dûm'ent établi, c'est bous- culer un dogme, c'est troubler une habitude, déranger une classification, obliger à écrire et à agrafer une nouvelle étiquette.

Malgré d'indéniables progrès, la scolastique actuelle est encore, sur beaucoup d,e points, un ensemble de recettes et de formules dont on ne doit pas s'écarter

-

sous peine d'excom- munication. Dans la plupart des Universités

et

autres Hautes Ecoles,

le

dogme d'autorité, l'invocation à Aristote est un argument triomphant; et un Blaise Pascal devrait bien revenir pour chasser les marchands du temple.

C'est encore trop souvent un misonéisme vainqueur

qui

a barré le chemin à I'Anthro- pologie.

Toutefois

il

ne faut pas être injuste. Dans une Université même réfractaire à

la

com- préhension

de

l'Anthropologie, on trouve des individualités intelligentes, prêtes, elles, à comprendre. Malheureusement, presque toujours elles ne peuvent offrir que leur sympathie, elles ignorent tout de notre science, et pratiquement, au ,moment d'une discuesion

ou

d'un vote, cette ignorance entrave toute action de leur part.

Dans lapremière des < Leçons sur I'homme D, monmaître Carl Vogt s'exprimait ainsi : a

Il

n'est certainem,ent .aucun sujet de recherches, d'obs,ervations ou d'étude

qui

offre plus d'intérêt que l'homme lui-même. Queile que soit

la

nature de nos étgdes, nous regardons la connaissance de I'homme, qu'exigeait déjà I'oracle de Delphes, comme

la

base dont nous devons partir et comm€ la mesure à laquelle nous devons rapporter tous les phénomènes que nous observons dans la nature

l.

Quelle que soit

la

nature de nos études, I'Anthropologie

doit

être

à la base de

nos recherches !

Nous reprenons

la

phrase de

Vogt à

notre compte

et

nous nous demandons.

s'il

est

possible qu une Haute Ecole, à moins qu'elle ne se soit spécialisée dans les applications des sciences physiques

ou

chimiques, puisse éloig,ner

de

ses programmers

un

enseignement d'Anthropologie )

***

Prenons la structure ordinaire d'une Université, subdivisée selon les anciennes habitudes en facultés autonomes.

Dans une Faculté des Lettres, nous voyôns figurer des enseignements dont les recherches d'Anthropologie sont

la

base indispensable:

la

géographie humaine, I'histoire,

la

philoso- phie, la pédagogie, la psychologie, I'archéologie.

Est-il possible de traiter sainement de géographie humai,ne sans connaître autrnement' que c{e seconde mai,n les rapports qui peuvent exister entr'e les milieux et les hornmes, Ies,

réactions diverses que des races dissemblables présentent devant les mêmes

milieux,

ou inversement

) Est-il

possible

à

ces géographes d'ignorer I'Ethnologie, I'Ethnographie,

la

(5)

-3 -

Préhistoire.

Ne

se trouveront-ils pas,

en

étudiant comparativement les diver's continents, devant de multiples problèmes d'Ant,hropologie qu'ils n'ont pas la compétence de discuter ?

Et

I'Histoire

)

Que n'a-t-on pas

dit

des infuences, sur les destinées

du

monde, de la présence, en tels ou tels l'ieux, à de tels et tels rrioments, d'une race déte'rminée ?

Il

me suf- fira de rappeler les hypothèses relatives à la prétendue supériorité politique des grands doli- céphales blonds,

à la

prétendue infériorité

de la

race brachycéphale brune celtique, pour aborder aussitôt I'u,n des chapitres les plus prenants de I'Histoire européenne et même de

I' Histoire universelle.

Voit-on une psychologie n'être rpas comparative

) Et

quel psychologue oserait dans la pôursuite de ses expériences, .se targuer de n'avoir pas

besoin de recourir aux

facteurs raciaux

)

N'a-t-trn pas p,arlé de races psychologiques )

La

pédagogie appliquée

ne peut

igno,rer

les

résultats

de i'Anthropologie

métrique.

Trop

longtemps on

a

considéré les élèves comme des écoliers et non comme des e,nfants, différents ies uns des autres aux mêmes âges, pour

le

même sexe.

L'utilisation

rationnelle des bancs scolaires, la gymnastique collective, sont, pour un pédagogue, des préoccupations capitales que l'Anthropoiogie doit être appelée à résoudre.

Et

que serait une Sociologie qui ignorerait tout de la Préhistoire, de I'Ethnologie er de I'Ethnographie ?

Dans une Faculté des Sciences, la place de I'Anthropologie s'y trouve tout naturellement à côté de Ia Zoologie et de

la

Botanique. Elle ,fait partie intégrale des sciences biologiques.

Il

est

au

moins aussi intéressant d'étudier I'homme qu

un

Coelentéré ou

un

érable,

et

la paléontologie humaine vaut bien qu on s en occupe au même titre, au moins, que la paléon- tologie des échinodermes.

Une Faculté de

Droit

peut-elle se passer

d'un

cours où sera traité tout

ce que

nous aavons de I'Anthropologie des criminels

)

Je ne le pense pas.

.i

_ Et surtout qu o{r ne vienne pas dire que les sciences qui viennent d'être rapidement et d'ailleurs insuffisamment

-

-

énumérées, peuvent simplement s'emparer,des résultatr de I'Anthropologie et en donner, à leurs auditeurs, la substance. C'est

"orrr*" "i

I'on disait que,

dans une Faculté des Lettres,

il

est inutile d'enseigner le latin et le grec puisqu'on y enseigne Ie français

qui

en est Ie dérivé et

qui

conti,ent comme I'essence de ces langues;

qu'il

est

imrtile

d'y

enseigner la Litté,rature puisqu'on

y

enseigne I'Histoire générale.

Et que dire d'une Faculté de Médecine sans anthropologie

)

L'anatomie humaine com, parative est

trop

souvent ignorée des anatomistes proprement

dits et des

médecins" Et ce n'est pas leur faute, on ne

la

leur a jamais enseignée. Pour beaucoup de praticiens, les patients sont-ils autre chose que des malades ) Ce ne

selt

pas des hommes. Et, par les vertus d'un dogme thérapeutique, ne doit-on pas appliquer à tou,s les cas, indistinctement les mêmes remèdes ?

Ë,t cependant Claude Bernard

n'a-t'il

pas montré les qualités diverses des m,ilieux inté- rieurs différ,ents.

Et

pourquoi existe-t-il des milieux intérieurs différents sintrn qu'ils appar- tiennent comme les caractères morphologiques, à des groupes naturels ?

Il

nry

a

pas longtemps que les physiologistes se sont aperçus

de

I'hétérogénéité des caractères sanguins.

D'ailleurs ne

sont-ce

pâs, à

cause

de ces conditions même; et comm€

leurs.

résultantes naturelles, généralement

des hors

cadres

qui, à I'exemple de

Past

accompliesent les travaux scientifiques d'ordre médical ne ressortissant pas directement à

I'art

de guérir. Et la Médecine ne retirerait-elle pas un grand avantage à ce que ses adeptes roient mieux préparé,s à la < connai,ssance de I'Homme

l

?

Quelques pays seulement peuvent revendiquer I'honneur

d'avoir

compris

- en

tout

ou en partie

-

ce grand

"nri"hi"t"ment

scienti'figue, intellectuel et moral et aussi d'appli- cations pratiques qu'est un enseignement d'Anthropologie. Mais

il

y a encore en trop pètit

(6)

-4-

nombre, ces pays

et,

chez eux-mêmes, I'enseignement que nous réclamons devrait être amplifré. E

t àff"t,

que voyons-nous ? L'Anthropologie sous une_forme ou sous une autre, frgu.e dans leu

progia*mes

de I'a Faculté des Lettres ou de

la

Faculté des Sciences, mais eile est ignorée de la,Faculté de Médecine

-

ou inversement'

Il

faut arriver à ce que I'Anthropologie soit partout où elle doit être, partout où I'appelle son importance scientifrque et morale, partout où elle a le devoir d'être.

**

Comment faire pour imposer,

il

est nécessaire, un tel enseignement ? I1 faut recoi- naître que les difficultés ront'parfois très grandes.

II

est peut-être

difficile

de demander à une Faculté d'instaurer un enseignement si elle n'a pas sous

la

main I'animateur même de cet enseignement. On voit à tout instant des Facultés faire appel à des_ professeurs qui sont en dehors de la maison pour occuper telle ou telle chaire; mais oe sont là des enseignements existants.

Pour nous, le pas le plus difÊcile à franchir, est d'obtenir Ia création des chaires

magis'

i

trales. Une fois

l'**reigrr"*ent

créé,

il

y a bien

â...hurr".',

pour

qu'il

continue indéfiniment puisque cies élèves naîtront de cet enseignement.

' Ùrr"

Faculté se résoudra donc diffici]ement à créer

un

enseignement ex abrupto sans avoir, sous Ia main, le titulaire de la chaire nouvelle.

Il

faudrait donc que chaque Université,

"t.q.r.

Faculté aient, sous la main, les hommes préparés

à

occuper ces chaires. Mais alors ,ro,r, torr.hons du doigt le plus gros souci de oeux qui voudraient voir se développer partout I'enseignement de I'Anthropologie.

La-plupart

d",

étrrdi"rris qrii .rrrrirugent, pour un avenir-plus ou-moins é1oigné, le pro- fessorat, choisissent des disciplines déj,à représentées dans

le

sein de leur Université. Le chemin est préparé. Ils ont quelque chance

d'y

entrer un jour'

Mais ce n'est que quelques novateurs, quelques révolutionnaires qui, voulant accomplir un progrès, guidés

iu,

,rrr. lecture, ,rrr" .orroàrr.iion on un enseignement à l'étrang-er, s'occu- p"rrt

aâ"inîopoloii",

en font leur spécialité exclusive. Ceux-là, dans l'état actuel des choses,

ànt bien

p".r â. .liurr"",

devant

*.r*. Il

suffrt à chacun de nous de se rappeler ses propres souvenirs, ses propres luttes, pour savoir ce qu'il en coûte d'énergie pour triompher des habi- tudes,

d..

^puihiË., or,

*ê*L

des antirpathies intellectuelles. Peu de je'unes hommes ont ce

courage'

.*.

C'est alors que

je

vais avoir

I'air

d'émettre

un

paradoxe. Pour avoir des anthropolo' gistes,

il

faut absolument posséder partout des enseignements d'Anthropologie !

Mais, puisqu'il n y a pas de chaire, me direz-vôus ?

Justement

!'ll f.rriarriver,

là où elles manquent, à les faire instaurer par la plume, par Ia

-

parole, par

-

I'action

if

fa.,t'agir sur I'opinion publique

par

le moyen des conférences, des articles de revues

* '-Ï:""ï-àjîi#Ï:ffi1.r,

1", journaux illustrés, reproduisanr et commentant les gran- des découvertes

d'art

préhistorique,

ont fait

beaucoup

pour

l'enseignemnt

de la

Préhis- toire. Les revues spéciales d'Antlrropologie sont un puissant moyen d'action. Grâce à elles on ne peut pas reprocher à I'Anthropologie de ne pas exister'

eue

les Anthropologistes

qui

débutÉnt

,r" .r.igrr.rrt

pas de faire des cours libres

dans

,

,toutes les Hautes

Ecol"r

"t ilr

ont accès.

Il

arrivera u,n jour où, dans leur auditoire, se trou'

;.;;""

homme

a'""ti." -

qui sait ? un homme politique )

-

qui aidera à notre propagande, ou un disciple qui viendra se mettre à nos côtés pour le bon combat.

peut-être

d"", ;";;;, p"y, faudra't-il suràut

entretenir des intelligences au sein

des

I

po"""i* p"Ufi., I

C.n*-là sont-susceptibles de forcer

la

main aux corps universitaires récal' àitrants.

** *

(7)

-5 -

Depuis

vingt

ans I'enseignement de I'Anthropologie

a fait

quelque progrès. LJ,n assez

grand nombre d'Etats possèdent des enseignements

réguliers. Dans un certain

nom,bre

â'Universités, I'Anthropologie 6gure comme une enseignement obligatoire

et

comme une branche d'examen. Chacun de nous, possesseur d'une chaire magistrale, peut dire

qu'il

a créé des élèves qui, un jour ou I'autre, reprendront de nos mains le flambe,au.

Mais

il

reste encore énormément

à

faire.

Il

y a des victoires

qu'il

faut à tout

prix

rem- porter,!

En

tout premier

lieu,

introduire I'Anthropologie dans les Hautes Ecoles

d'où

elie est encore absente.

Si

certaines Universités possèdent

un

enseignement d'Anthropologie, dans I'intérieur même de ces Universités, cet ens,eignement n'est pas encore introduit.par- tout où

il

devrait l'être. Si dans certaines Facultés, cet enseignement est obligatoire, ailieurs

il

est facultatif

et

souvent rhême

il

n'emporte aucune sanction

:

.aucun examen n'est fait, aucun certificat n'est délivré, aucune note ne vient s'ajouter aux autres nôtes pour donner à I'Anthropologie une équivalence aevc les autres enseignements.

Nous savons combien les Universités sont jalouses de leurs autonomies respectives et nous

ne

demandons pas une unification internationale

qui n'aurait d'ailleurs pas

raison d'être. Mais que chacune des Hautes Ecoles selon ses habitudes, les conceptions

qui

ont présidé à son architecture intellectuellè, donne à I'Anthropologie la place qui

lui

revient, et la

lui

donne non pas comme à un parent pauvre, mais comme à un égal.

Lorsque nous formulons de telles demandes, ce n'est pas un sentiment d'égoisme qui nous guide !

Au

contraire, en récl,amant I'application de la formule socratiqu,e de faire mieux connaître I'homme à I'homme, nous avons la certitude d'accomplir un acte de haute vertu sociale.

** *

A

la suite de ce rapport, le væu suivant a été voté à I'unanimité, toutes sections réunies.

Il

fut décidé de lui donner la publicité la plus étendue

Les

membres

de la.l/I-"

Sesslon

de I'lnstifut

International d'Anthropologie, tenue à

Amstetdam,

du 2l

au

29

septembrc 1927, et

à

laquelle participaient les reprZsentants de oingt-cinq Nafions, persuadés tous les jours daoantage

par

les rés,ultats

déià

existants dans de nombreuses Hautes Ecoles de

la

nécessité

d'un

enseignement régu[ier d'anthropologie,

insistent auprès des dirserc Etats pour que les Conseils

de

I'lnstruction publique instaurent parto'ut, où

il

n'existe pas ei'n"ore, un

tel

enseignement. L'anthropologie phgsique, l'ethno- logie, Ia préhistoire, I'ethnogrdphie, l'anthropologie

des ciminels

sonf des disciplines qui ne peuoent plus être ignorées des jeunes générations. Cet enseignement est non seulement utile comme un des éléments de la culture générc\e, mais

iI

est nécessaire pour un meilleur compofiement social et mota'l de I'humanité. En outre, ses applications ne peuûent qu'agran-

dir

les résultats des lecherches médicales et pédagogiques

et

les améliorer sûrement. Par

un tel

enseignement, Ies sciences politiques receoront

une

orientation plus précise

qui

ne pourra diriger les hommes ailleurs q,u'e ûers

Ia

paix.

Le lll^"

Congrès d'Anthropologie demande en outre,

que /à où

l'enseignement de

l'anthropologie existe

à

I'état

facultatit, il

deoienne enseignement obligatoire et que cette science, sous ses dioerc aspects,

tigure

dans les ptograrr,mes d'examens au même titre et dans les mêmes conditions q,ue les autres branches d'enseignement.

Emet le oæu de ooir I'emseignemeni secondabe organiser

un

cours

de

préparation aux sciences anthropologiques,

>-II-

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