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Anthropologie de la Suisse: recherches craniologiques dans la vallée d'Hérens (Valais)

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Anthropologie de la Suisse: recherches craniologiques dans la vallée d'Hérens (Valais)

PITTARD, Eugène

PITTARD, Eugène. Anthropologie de la Suisse: recherches craniologiques dans la vallée d'Hérens (Valais). Archives suisses d'anthropologie générale , 1917, vol. 2, no. 3, p.

141-181

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:109885

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1 / 1

(2)
(3)

Extrait les Archives sursses d'Anthropolog.ie. gënérale Tome

II.

No 3, r9rZ.

Anthropologie de la Suisse-

Recherches craniologiqu.es dans

la

Vallée d Hérens (Valais)t

par

EucÈwr Ptrtano

II. -

Série de Vex.

Le

village de Vex est situé sur

un

plateau fertile, à I'entrée du val d'Hérens, à 957 mètres d'altitude.

Il

domine de profondes gorges, otr

Frc. ro.

-

Crâne dolichocéphale de Vex.

-

On

remarquera le léger n chignon r que fait I'occipital.

conle.la Borgne.

A

8oo mèÎres, au nord du village, se trouve I'ancieune église paroissiale, remplacée aujourd'hui par une église située dans le

1 Voir le t, U. N" vz des Archfues ntisses d'Anthroptologie générale.

Arclr. suisses d'antbrop. gén. - T. II. - N' 3. - rgr1' IO

(4)

T.42 EUGÈNE PITTARD

village même. cette ancienne église domine toute

la

vallée.

Elle

est entourée par le cimetière, à I'entrée duquel se dresse un petit édifice ren- fermant I'ossuaire.

La

population de la paroisse

- qui

comprend, en

outre de Vex, quelques hameaux peu compacts

-

est d'environ 96o per-

sonnes,

Vex, qui'fit

autrefois partie

du

domaine

du

Chapitre

de

Sion, doit avoir été habiré dcpuis unc ipoque fort lointaine.

on

a découvertà plusieurs reprises des tombes datant de l'âge du bronze (?) et du fer.

cet

Frc,

rr

et r2.

-

Crâne dolichocéphale de Vex. Le même que fig. ro.

ancien peuplement s'explique facilement lorsqu'on considère la position géographique favorable du village et la fertilité du terrain avoisinanr.

La série de crânes dont je vais entreprendre l'étude n'a pas été examinée en une seule fois. Grâce à I'amabilité de Messieurs les curés de vex

- i'ai

été en relation successivement avec deux d'entre eux

- j'ai

pu,

chaque fois, procéder aux mensurations et autres recherches nécessaires, sans aucune difficulté. Je tiens

à leur

exprimer encore

ici

toute ma reconnaissance,

Ma dcrnière étude date de

rgr4;

elle a été faite pendant les vacances

(5)

a

ANTHROPOLOGTE DE LA SUISSE . t43

d'été, peu de temps avant la guerre.

Il

m'a paru,

à

ce moment-là, que I'ossuaire renfermait moins de crânes qu'à mes précédents voyages

-

ces derniers de dates assez anciennes,

il

est

vrai.

Peut-être

un

certain nombre d'entre eux ont-ils été remis à la terre, comme on I'a

fait

mal- heureusèment dans un trop grand nombre de villages valaisans.r !

Je ne sais pas de quelle époque date I'ossuaire ; aucttn renseiS;nement, n'a

pu

m'être donné à ce surjet. Parmi les têÎes ôsseuses

qu'il

renferm'e,

Fro. r3 et t4.

*

Crâne dolichocéphale de Vex. Le mêrne que les figures précédenres.

il

en est

qui

doivent être fort anciennes, à considérer l'état général du crâne et la qualité de la table externe, fortement travaillée par l'érosion.

Peut-être plusieurs d'entre eux proviennent-ils des tombeaux isolés rencontrés dans

la

région au moment des défonçages du sol ? Feut-être plusieurs d'entre eux remontent-ils ainsi à la période protohistorique ?

Un

coup d'ceil donné

à

ces crânes de Vex (fig. ro à 14) révèle tout de suite un caractère qu'on n'est pas habitué à rencontrer dans les ossuairès I Â ce propos serait-il permis de demander aux autorités compétentes du Valais de bien vouloir cois.i.vEl les ossuaires qui subsistent encore dans cet intéressant .:anton. C'est la seule documentâtion qu" to.r. possédons pout établir I'ethnogénie du Valais.

(6)

r44 EUGÈNE P1TTÀRD

valaisans : c'est la présence, dans une proportion élevée, d'individus doli- chocéphales. Dans le chapitre où I'indice céphalique sera examiné, nous essayerons de rapprocher ces crânes dolichocéphales de quelques autres

de même morphologie, rencontrés dans d'anciennes sépultures de la vallée

du

Rhône, au pied même

du

promontoire sur lequel

Vex

est construit, ou dans les environs de cette région, et qui datent d'époques plus anciennes que ceux

-

ou la plupart de ceux

-

que nous analysons

ici.

Les crânes de Vex sont, en général, en mauvais état de conservation.

Peu d'entre eux sont complètement mesurables. La capacité cranienne n'a pu être obtenue que sur un nombre restreint de têtes osseuses. La même observation s'applique à l'étude des angles et des rayons auricu- laires, du poids, etc.

Cette série de Vex se compose de 8o crânes: 4o masculins et 40 fémi- nins. Encore une fois, cette série n'ést plus aujourd'hui représentée dans I'ossuaire. Je répète cela pour ceux qui seraient tentés d'aller vérifier les résultats dont I'exposé va suivre

:

le contenu de cqt ossuaire, à ma der- nière visite (r9r4) avait beaucoup diminué.

(7)

I. -

Les mesures craniennes

et les

indices craniens'

T,c.nrer,u IX.

Les mesures craniennes.

zFl E

Fro

td

ri

@

aa

+ ,

Si, pour ces divers diamètres craniens,

I'homme:

Ioor la

femme::

e5.6 I so I nr.u \ so.s I gs.l i ,t'u 1 s7'6 I g-i'o I

s"'3 9 5.3

Crânes féminins:

Crânes masculins

2 J

4 tolelnes

I

3

4

iloyennes

Gnouprs Gnoupss

28.6 27.6 28.5 29 28.4 tr. occ. 2

mm 29 3o.7 3o.z 29.) 29.8

J4.J 35.2 3+.8 3+'+

3+.2 tr. occ. r

mm 38.2 40.2 36.5 35 32.6

Occ.

mm r ro.8 r r3.6

rrr.6

't r 4.3 r tz.5

r o9.3 ro8.3 ro7.+

r o5.6 ro7.6 Fr. mar

mm.

r20.4 r22

I 20.1 r23.4

rzr.5

r r9.r

r r8.r

r r8.4 r t9 r t8.7 Fr. min.

mm 99 '' 98.8

97.7 s7.8 98.3

96,3 97.5

9 -1.9

94.5 96 94.7

95.r 95-8 96.6

g ).)

N. B.

mm roo.6 too.2 IOO.I roo.I

r oo.2

r24. r t25.7 r24.5 tz6 rz5.t

B. B.

.mm r 28..8 r to.2 t29 rz8 r29 D. T.

mm

43.6 r44.1 r.41 r+7.8 r4+.9

r+2 r44.7 r42.9

r 38.9 r41.r t72.8

r 75.8 r74.4 r70 r73.2 D. M.

mm

r8r

r 83.2

r 8o.9 ry6.4 r8o.4

r73.2 t76,9 ry5.2

,7r

r74. I D.A.P mm r8z r85.2

r 83.7 177.3 r8z. r

(8)

146 EUGÈNE PITTARD

on

remarquera quelclues variations importantes dans res valeurs des moyennes des groupes de dix crânes; on notera, en particulier, la moyenne

du

diamètre antéro-postér'ieur

du

quatrième groupe des crânes mas- culins.

II y

a là

nn

ensemble de crânes plus courts que dans les autres groupes. En se reportant à Ia colonne contenant.les chiffr.es du diamètre transverse, on verra que ce même cluatrième groupe renferme les crânes les plus lalges. La c,lonne contenânt les chiffres de I'occipital maximum confirme ces indications.

Le D. A. P. des crânes féminins présente moins de variations.

Dans la série féminine, on remarquera que le diamètre métopique, au

contraire de ce qui se présenre habituellemenr, esr plus petit que le dia- mètrc antéro-postérieur.

c'estpar la

dimension antéro-postérieure du

trou occipital que les crânes féminins s'éloignent le plus des crânes mas- culins ; ensuite par le diamètre rransversal de ra même région et par la projection naso-basilaire. IIs s'en rapprochent le plus par les deux dia- mètres de l'écaille frontale et

par le

diamètre transversal cranien, puis par la hauteur basilo-bregmatique.

Aucune moyenne fémini'e maximum, des groupes de dix crânes, n'at- teint les moyennes minimum des crânes masculins, sauf

pour

ce qui concerne les deux diamètres du trou occipital.

Te.nt.a.tu X.

Les indices

craniens.

Gnoupes I 2 3

4

llloyrnnes

Gnouprs

J 4

iloycnncs

Crânes masculins:

Ind. frontal.

I I

Crânes fëminins:

Ind. céphalique 78.3o -R o1 28.26 83.57 79.7 |

8z rq 8r.o9 8r.37 7g.3ti Er

Ind. du trou occipital.

71.93 76.36 8r.24 84.29 79.58

82.66 79.66 8t.72 8r.zr 8r.32

83.38 78.4r 8r.9o 84.3u

8 r'99

7 r.65

7 r,o6

7 r.o6

7 3.68

7 r.86

82.3s 8g'3+

87.t2 90'7 | 88.64

8o,g r

82.5q

8 r.o7 79'19

8 r.or Ind, vert. de

largeur.

89.7' 9o.r6 89.58 86.6o 89.o r

Ind. vert. de longueul.

68.5 r

70.30 70.22 7 t.rg

7o.o5

(9)

ANTHROPOLOGIE DF] LA SUISSE t47

L'indice

céphalique.

On

remarquera I'unité de I'indice moyen des trôis premiers groupes masculins. L'écart du quatrième groupe provient d'un individu très for- tement brachycéphale (indice 9r.o7) et de deux autres ayant aussi un crâne plus court qLle la plupart de leurs congénères. L'examen des dia- mètres antéro-postérieur

et

transversal moyens faisait déjà pressentir la diffircncc d'indicc dc ce quatric\me groupe.

Dans

la

série des crânes féminins,

il

existe également une certaine homogénéité; un peu moins manifeste que dans la série masculine. Rien que I'examen de ce petit tableau montrerait

la

nécessité de séparer les sexes lorsqu'on fait une étude pareille à la nôtre.

L'indice céphalique moyen des crânes maSculins est 7g.7t.

Il

marque

la

mésaticéphalie. Ce caractère morphologique est fourni par trois des groupes de dix sujets, tandis que le quatrième €lroupe est brachycéphale.

C'est

la

première

fois

que dans

le

Valais, nous trouvons

un

indice céphalique moyen mésaticéphale.

Evidemmertt, ce caractère de mésaticéphalie ne peut pas être envisagé

tel quel. Ce serait une vlre trop grossière de la physionomie cranienne des anciens habitants de

la

paroisse de Vex. Nous indiquerons tout à

I'heure les proportions des diverses formes céphaliques.

Quant aux crânes féminins, leur indice céphalique moyen est 8r.32.

Il

est plus élevé, de près de deux unités, que I'indice masculin.

II

marque

la sous-brachycéphalie (alors que I'indice masculin marque la mésaticé- phalie). Sur les quatre grottpes de dix sujets féminins,

il

y en a trois qui sont sous-brachycéphales et

un

qui est mésaticéphale.

La répartition des diverses formes céphaliques est la suivante : Clânes masculins.

3 soit

le

7.5 olo

Dolichocéphales Sous-dolichocéphales . Mésaticéphales

Sous-brachycéphales Brachycéphales .

4o crânes

Crânes féminins.

4 soit

le

to.6 of o

5 )

r'3.zofo

8 ) 21

olo

7 ,

t8.4olo

L.!-. ,

36.8 o/s

38 crânes l2

IO 4 II

JO

z5 IO

^-40t otlo 0/lt 0lto

)) ))

Les crânes féminins possèdent plus de dolichpcéphales et moins de

sous-dolichocéphales que les crânes masculins I ils sont moins souvent mésaticéphales,. et plus souvent brachycéphales. En groupant les formes

(10)

r48 EUGENE PITTARD

dolichocéphaliques d'un côté et les formes brachycéphaliques de I'autre, nous obtenons:

Formes

dorichàcéphares . i*i;.ii);""- 'Ïi.';iâ'"

Formes

brachycéphales.

37 .5 o

1,,

55.z o f o

Chez les hommes, les deux types principaux sont représentés dans la mômc proportion. Chez les femmes,

il y a

beaucoup moins de types dolichocéphales que chez les hommes er, par contre, beaucoup plus de types brachycéphales.

L'indice céphalique moyen des femmes, d'une valeur plus grande que celle des hommes, est obtenu par un nombre relativement considérable de crânes brachycéphales. Cette valeur plus grande de I'indice féminin n'est pas obtenue par quelques crânes exceptionnels intervenant avec des

5a*

àz 9e'x

7.Ab" 4Ê-Cn"*

ea.A.vâ i@@l)"û

7I

lrû

Aog828!848ta68/ 80 9t

Frc. r5.

-

Indice céphalique des crânes masculins de la série de Vex.

chiffres très élevés et faussant I'expression de

la

moyenne. C'esr un caractère réel afférant à ce sexe.

Chez les crânes masculins, les indices extrêmes sont gr.oZ et 64.85

laissant entre eux un écart de z6 unités

;

cltez les crânes féminins, les

indices extrêmeS sont 89.02 et 72.43 laissant entre eux un écart de seule- ment r6 unités.

L'indice céphalique moyerl plus élevé, et

le

nombre des individus brachycéphales plus abondant chez les femmes, est le fait que nous cons- tatons ordinairement chez les populations brachycéphales, où les ir-rdividus

féminins

ont

toujours

le

caractère ethnique propre au groupe, plus accentué que les individus masculins.

Le graphique représentant la courbe suivie par les indices masculins rangés selon leur valeur numérique (fig. r 5) monrre d'abord un indice ab- solument exceptionnel,

ultra

dolichocéphale (dont on peut ne pas tenir compte) puis, jusqu'au chiffr'e 75

iIy a

quelques individus clairsemés.

(11)

ANTHROPOLOGIE DE LA SUISSE r49 Dès I'indice 75, le nombre des individus devient plus compact. Entre les indices 75-7g,

ily

a plus de la moitié des sujets de la série masculine qui sont présents. On voit clairement que les crânes masculins de cette série de Vex sont surtout des crânes de formes dolichocéphales et mésaticéphales.

La courbe des crânes féminins (fig. r 6) est beaucoup plus variée. A partir de 72, tous les indices (excepté 75) ont un ou plusieurs représentants. A

partir tle

I'indice

8r,

notts trouvolls

zr

crâncs, c'cst-à-dirc plus de la moitié de la série.

Nous avons dit que les caractères céphaliques de la série de Vex sont exceptionnels dans le Valais. En effet, toutes nos études ont montré que ce canton est une des régions de I'Europe les plus brachycéphales qui existent. Pour I'ensemble de

la

vallée du Rhône, les proportions des crânes dolichocéphales étaient minimes, tandis que les proportions des

St;"* *92'x

1**o qffiq,*

e,â*rô

!iM6

72

7t

7t

tt

16

7t 7t ,, t2 ,t

8ç At

t. ., It

Frc. r6,

-

Indice céphalique des crânes féminins de la série de Vex.

crânes brachycéphales assuraient à cette région une telle prédomir-rance de ce type, qu'on pouvait affirmer, en tenant compte

du

caractère moyen, que le Valais pouvait figurer en tête d.es groupes humains brachycéphales.

Je rappelle

à

ce propos le petit tableau paru dans Crania l{eluetica (vol. I,

p.

r68) et qui concertte I'ensemble de la vallée du Rhône.

Proportion en uiu

Cr'ânesmasculins. Crânesféminins.

z

5

2 I

Dolichocéphales . Sous-dolich océphales Mésaticéphales Sous-brachycéphales

Brachycéphales

;

o.g olo 2.6 o lo 9.3 0lo 3o.6 of o 56.4 o lo

o'9 o/o

,.6

0lo

7'r

o lo

27'7 olo 6r.6 o lo

Et voici

que

la

série de Vex trouble profondément les conclusions émises à propos de la vallée du Rhône. Le Valais, dans certaines parties

(12)

I 5cr EUGÈNE PITTARD

de son territoire;

a

possédé des populations dolichocéphales.

Et

ces

Dolichocéphales n'ont pas été

à

l'état de quelques isolés, de quelques disséminés, mais ils ont constitué certainement des agglomérations assez

importantes

D'où venaient ces colons d'un. type ethnique aussi étranger à celui de

leurs voisins ? Pour ltheure nous n'en savons rien. Nous constato'ns leur présence

et

c'est

tout

ce

qu'il

est possible de dire pôur le moment. A propos de ces Dolichocéphales de Vex,

il

y aura lieu de rappeler llobser- vation que nous avons faite d'une part, à propos dq

la

série de Sierret l d'autre part, à I'occasion d'une étude de crânes datant de l'âge du fer2.

Dans cette région géographique er

à

cette période historique, nous avons constaté I'existence d'une ilnportante proportion de population dolichocéphale. Les crânes du moyen âge et de l'époque moderne étudiés à Sierre peuvent être considérés comme appartenatlt, en parrie tout au

moins, aux descendants des populations qui occupàient la région Sion- Sierre à l'âge du fer et qui avait, dans ses ran€ls, un grand nornbre d'in- dividus à crânes dolichocéphales. Cette question, très importantè au point

de vue de notre histoire nationale, sera reprise plus tard, avec les dévelop- Penl eltrs c1u'elle comporte.

Les inclices verticaux de longueur sont plus élevés chez les crânes féminins, ce que pouvait faire prévoir

le

faible développement de leur diamètre antéro-postérieur.

La

moyenne des cr.ânes masculins n'atteint pas la plus faible valeur d'aucun des groupes de dix crânes féminins. Par contre, I'indice vertical de largeur est plus fort chez les crânes masculins, conséquence de leur plus grand diamètre transversal.

L'indice frontal est presque identique dans les denx sexes. Les indices des groupes se ressemblent beallcoup. Cette obser.vation est en faveur du développement relativernent très-grand de l'écaille frontale chez les crânes férninins. Le tableau IX a déjà marqué qrre les femmesse t.appro- chent le plus des hommes par la grandeur absolue de leur front que par tout autre caractère cranien, inscrit dans ce tableau.

.

Les crânes férninins ont I'indice moyen du trou occipital plus élevé que celui des crânes masculins, conséquence d'un développement relatif plus grand du diamètre transversal de cette ouverture. Les chiffres du tableau

IX

faisaient pressenrir ce résultat. Les crânes féminins sont plus rapprochés des crânes masculins par la largeur absolue du trou occipital que par sa longueur.

r -lrugène Prrr,rnl, Cranïa Helyetica. l. Les crânes yalaisans de la yallëe du Rhône, Mén Inst. nat. genevois, rgro.

e ldem., Crânes de t'âge du Jer provenant du l/alars, Archiv. suisses d'Anthrop. génér. Genève l9r5

(13)

II. - Les

mesures faciales et

les

indices faciaux.

T,lsr,u,lu XI.

Les mesures faciales.

z.t

F

F a ao

Si les crânes masculins

:

loo, les crânes

féminins:

:

95.8 I g+.5 I ,r., I 98,' I gs., I roz I gz.a I ror.8 I gg.s I

g8.6

Crânes féminins:

s6.4 A. B.

mm

s7.4 93.6 97.) 96.z 96.3

I 2

t

4 -llorernes

Gnoupps

I 2

)

+ lloyelner

Gnoupps

Crânes masculins:

Pal. z.

mm 50.2

JO

36.8

36.5

5 ).7 38 36.g 36 36

5t.5

5 r.8 5r 52.4 5, .7 Pal. r.

mm 53.6 48 Orb. z.

mm J J.D 32.6 33.6 3r.g

5 5.1

34 35.6 32.5 32.6

33-l

35.6 38.8 37., 36.6 37

n,n

mm z5 24.7 24'9 24'7 24-8

z5.r

24.7 24.4 25.3 5o.4

48.6 5r.3 46.9 49.3

+8.2 5o.3 47'9 46.9 +8.+

70.8 65.2 70.7

û.2

68.2

67.t 6g.5 65.+

6i -6 6z-+

o;,f

90.2 86. r

gr.8 8s.3 8g.3

8+.2 8g.6 85 88.+

86.g t25,6

B. J.

mm

rr6

r16 r r6.9 rr5.5 tr6.r

t07.2

lr5

r ro.9 1r1.7 III.2 92.3

gr.3 94.r 94.2 92.g

53.2 5z.z

5 r.8 Orb. r.

mm 36.5 38"8 38.2 38.2 3z.g

t3z t27 rz8. r

rz8.z

B. Z.

mm IJJ

r37,r r37.6 134.8 r35.6

N. S.

mm N. À.

mm

(14)

152 EUGÈNE PIT-TARD

Les chiffres contenus dans le tableau

XI

marquent deux ou trois choses intéressantes au point de vue de la construction du crâne valaisan de cette série de Vex. L'heure n'est pas venue d'effectuer des comparaisons avec

la série de Saint-Martin ; mais nous pouvons déjà constater que ces deux séries, appartenant à la même vallée, s'éloignent I'une de I'autre par plu- sieurs de leurs caractères faciaux.

I

es crânes féminins de Vex s'éloignent le plus des crânes masculins par le déveloFpement de leur diamètre nasal transverse, etpar la largeur de leur cavité orbitaire. Chez eux le diamètre nasal transverse est abso- lument plus grand que celui des crânes masculins et

il

en est de même de cet autre diamètre transversal : la largeur de I'orbite.

Les autres diamètres absolus qui rapprochent le plus les crânes fémi- nins des crânes masculins sont les deux grandenrs de la votrte palatine, puis Ia hauteur de I'ouverture nasale.

Les diamètres absolus

qui

éloignent le plus les crânes féminins sont les largeurs cle Ia face

:

bizygomatique

et

bijugale, puis

la

longueur alvéolo basilaire.

T.c.nr,eau

XII.

Les indices

faciaux.

Gnoupes

I 2 3

4

,lloyenrres

Gnouprs

Crânes masculins:

Crânes féminins:

I 2 t 4

52-44

iloyernrs

Ind. facial z.

53.23 47'92 5r.38 5o.zz 5o.69

Ind. du prognathisme,

96.8 r 93.4t 97.40 96.6o 96.o5

Ind.

palatin, 67.53 o\

69.r6 7o.88 70.64 Ind. nasal.

49.67 5o.75 48.7 | 52.89 5o.3o Ind. facial r.

67.82 62.8o 66.7 r

66.24 65.89

97.46 96 98.r2 97.5t 97-27

64.66 73.35 72.35 68.7o

6g't6

61.+3 67.6r 66.92 69 6z.z +

53.42 5o.73 5t.19

4o nn 5z.zo

95.6o 9r.74 88.26 88.86

9r.rr

53.69

5 r.6r

52.3o 52.5 t orbitaire.Ind.

92.to 84.o8 87.8o 86.r6 87.53

(15)

ANTHROPOLOGIE DE LA SUISSE T53 L'écartement bizygomatique, notablement plus fort, des crâues mas- culins, explique la raison pour laquelle I'indice facial r des crânes fémi- nins est plus élevé que celui des crânes masculins. Pour la même raison,

l'indice

facial

z

des crânes féminins a une valeur également plus forte que celle des crânes masculins.

A voir

les rapports

qui

terminent le tableau

XI,

onauraitpu croire qge les diamètres O. A. et N. A. relative- ment

bicn

diveloppés chez les crânes féminins, devaiept

folrrnir

des

inclices faciaux plus raPprochés de ceux des crânes masculins. La diver- gence s'explique en consulrant

le

rapport du diamètre B.

Z.

entre les s'exes,

Dans

le

groupe des crânes masculir-rs llous en avons trouvé z4 chez lesquels I'ipdice facial a

pu

être obtenu, et dans le groupe des crânes

féminins

23. Le mauvais état des faces explique la raison pour laquelle nous n'alignons guère, pour l'étude de ce caractère, qu'un peu plus de la moitié des crânes

qui

composenr

la

série de

vex.

L'indice maximum masculin est 57.8o et I'indice minimum 44.2o. Dans la série féminine ces

deux indices extrêmes sollt respectivement 6z:zo, teprésentant une face exceptionnellement longue et étroite, et 48.06.

Voici la

répartition des différe'ts types faciaux

:

crânes

rnasc.lins.

crânes féminins.

Chamaeprosopes (iuf. à

5c')

ro soit

le

4t.7 0f

o

3 soit

le I3

'ln

Chamaeprosopes

(5o) 3 ,

tz.5 of

o 2 \'

8'7 olo

Leptoprosopes. II I 45.80/6 I8 '

78'3olo

,4

.ràtt., z3.râ,l.,

L'indice moyell des femmes indiquait déjà chez ce sexe une leptopro- sopie beaucoup plus accnsée que chez les hommes. Les indices ir-ldivi- duels marqllent encore bien mieux ce caractèIe, e11 oPposant plus des

troisquarts de crânes leptoprosopes

à I3

0lo de crânes réellement cha- fnaeprosopes.

chez

les crânes masculins,

il

y a presque égalité numé- rique en deçà et au délà de l'indice 5o.

L'ir-rdice orbitaire cles crânes féminins dépasse de près de cptatre unités celui des crânes masculins. Nous savons déjà que I'orbite féminine des crânes de Vex est, absolumeut, tt'ès développée, et qu'en 'particulier le cliamètre transversal de cette cavité est plus grand chez ces crânes que chez les crânes rnasculins.

L'indice moyen très élevé, relativement, du premier des groupes mas- clllins provient d'un chiffre exceptiollnel (lo8.8z). Il en est de même pour les groupes

1 et

z de

la

série féminine. Ces moyennes élevées ne sont donc pas le résultat d'un ensemble d'indices fortement mégasèmes, mais de I'intervention de quelques individus à orbitçs très hatrtes, et peu larges.

(16)

t54 EUGENE PITTÂRD

Trois des indices moyens des crânes mascu- lins sont mésosèmes et

un

mégasème. Parmi les quatre indices féminins,

il

y en a deux qui sont mép;asèmes et deux mésosèmes ; toutefois ces deux derniers sont bien plus près d'être mégasèmes que les indices masculins.

L'indice de

la

série masculine entière est 87.53, indice mésosème; celui de la série fémi- nine est 9r.r r,

il

est donc mégasème.

Répartition des indices individuels :

Crânesmasculins. Ct'ânes fiminins.

Microsèmes

7 soit lc zt.zïf

o

4 soit lc r3.80/"

Mésosèmes

.

12

ù 't36.3olo 4 r r

r3.80/u

Mégasèmes t4 ,

,42.40

10 zt r t

7z.lof6

Ce pourcentage confirme ce qui vient d'être 'dit ci-dessus. Les crânes féminins sont beau- coup plus.souvent mégasèmes que les crânes.

masculins, dans une proportion qui est presque.

le

double. Ils sont moins souvent mésosèmes et aussi moins souvent nricrosèrfies,

L'indice moyen mésosème des crânes mas- culins n'est pas I'expression cle la réalité. Les indices mésosèmes

ne

sont pas

la

majorité.

Celle-ci est composée par les indices méga- sèmes, mais darrs une proportion qui n'est pas beaucoup'supérieure à la proportion des

in-

dices mésosèmes. Les indices microsèmes sont également beaucoup plus nombreux chez les crânes masculins que chez les crânes féminins-

L'indice maximum chez les crânes masculins est r08.82 et I'indice minimum 75, laissant un écart de 33 unités ; cet écart est un peu moins

fort

chez les crânes féminins

:

maximum de

I'indice

ro5.88;

minimum 75

(différence 3o unités). Il y a évidemment plus d'homogénéitén

pour

ce caractère, dans

la

série des crânes féminius, que dans I'autre série.

En résumé, les crânes masculins de Vex pré- sentent, dans des proportions notables, les trois types d'orbites I quant

go

{

o

T

8

@o

\0 6r

d o

o4 o

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I

p

't r'

\ \

-2

\

4

r

(17)

ÂNTHROPOLOGIE DE SUISSE

aux crânes féminins, ils sont principalement du type mégasème

;

les autles types orbi-

taires étant

beaucoup

moins

nombreux chez eux que chez les crânes masculins.

Le tableau

XI

nous a montré à quel point Ies dimensions de I'ouverture nasâle étaient glandes chez les crâues fénrinins. Les rap- ports qui ont été exprimés, à l'égard de ces

diamètres absolus, sont démonstratifs. Ils permettent fdéjà de penser que les crânes féminins seront plus souventplatyrrhiniens que les crânes masculins.

Le

nombre des indices nasanx est moins grand que

celui

des indices céphaliques.

Nous avons déjà

dit

que dans I'ossuaire d.e

Vex, il y a beaucoup de crânes en mauvais état dont la calotte est encore mensurable mais dont la face est brisée.

Sur quatre des groupes masculins,

il

y en a trois dont I'indice est inférieur à tous les

indices moyens des crânes féminins. Sept sur huit séries de

dix

sujets sont mésorrhi- niens. Le troibième groupe des crânes mas- culins est

moins mésorrhinien de tous.

Le deuxième groupe des crânes féminins est

d'indice platyrrhinien.

I

'indice nasal des crârles masculins est

5o.67 ; celui des crânes féminins 52.38'. Ils indiquent tous deux la mésorrhinie, avec ce

caractère

un

peu plus accentué chez le's femmes.

Répartition des indices individuels : Crânes masculins. Crânesféminins.

l,eplorrhiniens.

.

8 soit lo 25.80/o 7 soit le z33of o Ilésorrhiniens:

14 ,

45.rolo

g D 3o

olo

Plalyrrhinicns.

8 )) z5.8oforz )) 40

ol,

Ullraplalvrrhirriens.rr3.z0fo2t)6,6010

r 55

g

\9 U

o,4

o oL

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a-+

I

-{t

{

it

I Calculés à l'aide de la moyenne des molennes {tableau

XlIl ces indices sont respeclivement de 5o.5r et 52.5I. Les

crânes masculins seraient un peu moins mésorrhiniens et les crânes féminins le seraient davantage'

(18)

156 EU.GÈNE PITTARD

Les crânes masculins sont plus souvent leptorlhiniens et aussi plus souvent mésorrhiniens que les crânes féminins.

Ils

sont moins souvent que ces derniers platyrrhiniens.

Pour

les deux sexes, I'indice moyen mésorrhinien est obtenll,

pour

les crânes masculins surtout,

par

une adjonction, aux individus de ce type, d'ir-rdividus leptorlhiniens et d'in- dividus platylrhiniens.

L'indice nasal moyen que nolls avons trouvé plus élevé chez les crânes féminins est chez ces derniers, grandement influencé par utle forte pro- portion d'individus platvrrhinicns.

En résumé: les crânes masculins de Vex ont un indice nasal en majo- rité mésorrhinien, mais ol1 coustate, cbez eux, la présence de nombreux sujets étrangers à ce type, et la variation est aussi bien en deçà qu'au delà de I'indice moyen.

Cette observation s'accorde avec celle que nous avons faite à propos de I'indice céphalique.

Il

est probable (nous pourrons

le

lechercher) qne les individus dolichocéphales sont en même temps ceux cpri sonr le plus communément leptorrlrinier.rs.

L'indice du prognathisme (méthode de Flower') présente, dans l'exa- men des groupes de

dix

crânes, des moyennes variées.

II y a

plus de

fluctuations dans

la

série masculine que dans

la

série fernir-rine. Les quatre groupes nrasculins sont orthognathes, tar.rdis qu'il y a un groupe

féminin (le

troisième)

qui

est mésognathe (à

lalimite).

Les indices moyens des denx séries sor-rt tous les deux des indices orthognathes.

L'indice de

la

vnûte palatine esr Ltl1 peu plus éler'é chez les crânes masculins. On remarquera à quel point cet indice varie, même dans de

petites séries comme lcs gronpes de

dix

crânes, oir pourtant

il

s'opèr-e déjà des compensations enrre les exrr'êmes. La variation enrre le minimum et

le

maximum chez les crânes masculins est de huir unités I elle est de neuf uuités chez les crânes féminins.

IIL - Les

courbes craniennes.

Les moyennes représentant les valeurs diverses de ces courbes l1e sont pas obtenues toutes avec Ie même noml'rre de crânes. Beaucoup de ces derniers avaient leur calotte brisée, notammerrt dans la région temporale,

ce qui

empêchait de prendre toutes

les

mesures. Cette observation s'adresse principalement à la courbe biauriculaire, et à la parrie anterieure de la courlre horizontale totale.

(19)

,r',"1.,r;.:rr.,. t,,,lrri-r:ri l,

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ANTHROFOLÔGIE. DÉ..L.A SUISSE :iSV

l',',', :, 'l: .t1.1_1-y2: " '.:ii:.t.{ :ti .:. 'i,,,., , TÂsLsA,u

XIII

jii' | :;'::"r.:f ::\,iî1, :;l .r', :,,1t,'ii i .): .r:);',.1rr( '' '

Les courbes

cfaniennes.,i lir:i.! ..J,,rri,:rli :;:.i r ..

tjii r 1iU:

:,;ppr;'g1çXryylhârttr;lesrrmoyeirneS:rdes Sroupeb de,

'dix

iat{âi1es ,m-OdcUlins danU ch acuner iides i : bolo fl nè's ri rsn :$si1 :

Qse ;€es :glônpes' présedtenoennrtrrp eux'des.variatiolnsrdlétèri$u'es, divets€s,t ':Par rexêmple,.'la icdurb€ lbiiEuki{

culâi.ro,,: qui i esÛ rd.]une -vàIeû,1 , élevé'e; 'ne ,,montne 'eritre

'bôn rhintirrnlrmlot soni imâxims.s1;"qulune ,différence: dei

'iroiè :rinités; ,u16115:,{iie larcorh,rhs fro'rîtale''et lâ, icourbeiioccipitâle ,oérébrâle:,présentent; '.Quoiqulétanr-He valeuf ,bien rnpindle:(surtout la seconde)i unè:diff{reniè'derrneufrrunité'st Laicour:be,lh'o'rizonta,le,tbtal'e, 'la,:p.lûs rgtande' {eijtôutesi:niiridiquu;":encrre ses extrêinbs,, qùe'; dès vafiationsl,relativetnent faiblèb,:,Sa''valerJr,ntihréb ri'qué est.cin'q;rf6i.s pl.llsrgrsn'deiquB.ôe,l'lê'de là,aiourbe.,fnon'trqle e{ ceperré dâ'nr,'la différenOs,éqme'.ltiS.,egtrêhnes,est à peiirpt'èsrla:p.@'6s.;',ir

.

i;r:iro'rïi

.;Enj so.mme,r,lesivdhiatlons-,s'observe,nt,sirmouî.dané,leslchiffrçs.-dolç coqrberfroritale,;Gêttéirégioq 'anat'ogniqué ne, iprésentapds ces'ivarialionq dulfait,$e,la.ôouf.beisousr.cérébnalelrCelle;ci-var;ie peuidand'sâs:dÎmensionb filoyeûn€s. ,En':aiiditio.rlqant Jéb doirx;.counbesi,,on,pepl.glsleqaitià,pe.ll.pdès les;m$mes ddifférencès'4ue;'célles'rriron'tréqsi parrla;cdu'r'bei flronthlerspnleg

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Arch. suisses d'anthrop. gén. - T. II. - N' 3' - tgtT' rr IOI,

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(20)

I58 EUGÈNE PITTARD

postérieur, sonr obtenues au détriment de la courbe faciale. Cependant, à comparer le premier et le quatrième groupes, on s'apercevra qu'il n'en

est pas toujours ainsi.

La grandeur du crâne dans le sens horizontal esr, à peu de chose près,

la

même dans tous les groupes de dix individus. Le quatrième groupe qui présente les chiffres les plus bas montre en même temps, avec la plus grande longueur sous-cérébrale, la plus petite longueur fi.ontale et la plus petite longueur pariétale

On

peut remarquer encore que

le

groupe qui possède la plus grande longueur frontale, possède aussi la plus petite longueur occipitale céré- brale I mais, en même temps, la plus grande longueur occipitale céré- belleuse.

On

pourrait ajouter bien d'autres remarques

à

celles

qui

viennent d'être faites.

La courbe occipitale cérébrale est celle qui, de toutes les courbes cra- niennes, pr'ésente la plus petite variation entre les groupes de dix sujets.

Elle

indique moins de différence enrre

le

maximum et

le

minimum que la courbe sous-cérébrale qui est pourtant d'une faible valeur numé- rique. Après la courbe occipitale cérébrale, c'esr la courbe frontale qui subit

le

moins de valiations. Chez les crânes masculins, c'est une des régions craniennes qui montre le plus de différences entre les groupes.

La courbe biauriculaire,

qui,

chez les crânes masculins, ne présente entre les extrêmes qu'un écart de trois unités, montre

ici

un écart de quinze unités. Cette différence, dans la variation de la grandeur de I'en- veloppe cranienne, est encore autrement marquée par

la

courbe

hori-

zontale totale. Chez les crânes masculins, la différence entre les extrêmes est de ro unités I dans la série féminine, cette différence est de z3 unités !.

Les valeurs des courbes réunies sont, toutes, plus considérables chez les crânes masculins que chez les crânes féminins. Nous parlons, en ce

moment-ci, des moyennes générales I dans le détail, on trouve des groupes de dix sujets masculins qui présentent des courbes de valeurs inférieures à celles des groupes féminins. Ainsi, pour

la

courbe sous-céréo'rale, le groupe z des crânes masculins a une plus petite région ophryo-nasale que le groupe

4

des crânes féminins. La courbe frontale cérébrale du groupe 4 des crânes masculins èst dépassée par celle de tous les groupes de crânes féminins. Ce quatrième groupe masculin est constitué pardes crânes, en moyenne, notablement moins développés que ceux des autres groupes. Dans la colonne où figurent les valeurs de la courbe occipitale cérébrale et celle de la cour6e occipitale cérébelleuse, on rrouve matière à des constatatiolls sernblables.

Il

n'y a que la courbe horizontale totale

(21)

ANTHROPOLOGIE DE LA SUISSE r59

qui,

chez les crânes masculins, n'est iamais dépassée

par

celle des crânes féminins.

Pour

ces diverses grandeurs craniennes,

si

I'homme

:

Ioot femme

::

courbes

Sous-céréb.l Fronrale. lPariérale.l occ. cérébr. I occ. cérébel. I Biauric. I P' A. I Horiz. tot'

s2.' I gs.' I ss.o I ss.i' I s5.s i g6's I g, I

s0

Les crânes féminins se rapprochent le plus des crânes masculins d'abord par

la

grandeur de

leur

écaille frontale mesurée dans le sens antéro- postérieur.

Il n'y a

pâs .une très glande différence dans

la

longucur absolue de cette partie du crâne chez les uns et les autres. Puis, c'est par la courbe biauriÀlâire et par la courbe horizontale totale que les crâÀes féminins se rapprochent le plus des crânes masculins. C'est par la portion antérieure de cette courbe horizontale totale, puis par la courbe sous- cérébrale, que les crânes féminins présentent les différences numériques les plus grandes.

IV. - Le

poids du Le poids crâne. encéphaliqire.

La

capacité cranienne.

A

cause du

petit

nombre de crânes en bon état de conservati6n et d'autre part, à cause des difficultés techniques que réclament l'étude du poids et de la capacité, ces deux caractères n'ont pu être obtenus que sur 33 crânes: r5 masculins et I8 féminins.

T.rel-nru XIV.

Je rappelle ici les difficultés qu'on éprouve toujours à déterminer avec certitude certains crânes féminins appartenant à des populations mon-

la

Gnouprs I 2 lloyenrres

Gnouprs I

lloyennes

Crânes masculins : Capacité

| P. encéPh.

fi76.5 |

û67.6

r58r I

1375

r577.3 |

û7o

Crânes féminins :

r t Indice I I cranio- cérébral.

ll

+2.,s

ll

a' ',3

ll

+2.26

ll

ll

4z.oz

ll

++.s+

ll

+r.zs

de c. c.

Poids 91,

682.5 652 672.3

6r8.5 613.6 6r6.5

2.34

z.z8 r45r

r 368. r

t4r4.2

rz75 r r88.7 n36.9

pal gramme,

z.3og 2.42 2.36

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féminine, c'est I'irrégularité que montre la valeur de I'angle coronâl dans les séries rangées selon I'ordre croissant de I'indice céphaligue. Les moyennes sorlt très