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Note préliminaire sur l'anthropologie des Grisons: dix-sept crânes de Disentis (vallée du Rhin)

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Note préliminaire sur l'anthropologie des Grisons: dix-sept crânes de Disentis (vallée du Rhin)

PITTARD, Eugène

PITTARD, Eugène. Note préliminaire sur l'anthropologie des Grisons: dix-sept crânes de

Disentis (vallée du Rhin). Bulletin de la société d'anthropologie de Lyon , 1901, vol. 20, p.

35-45

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:110907

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1 / 1

(2)

L.

I

I

èocrÉrÉ o'ANTHRoPoLoGIE DE

t-YoN

sÉÀNcD DU 29 rurrr.ur {901

NOTE PRÉLIMINAIRE

SUR L'ANTHROPOTOGIII DES GRISONS

DIX.SEPT CRANES DE DISEI{TIS

(Vallée du Rhin)

Au sud-es[ de la Suisse, le canton des Grisons,est, au point de vue anthropologique,

I'un

des plus intéressants de

ce

pays.

Il

partage cet avantage avec

son voisin immédiat de I'ouest,.le

canton du

Yalais. 'Ious

deux, formés presque exclusivement

par

des chalnes tle montagnes, présentent à

la

faune

et à la'flore des

conditions biologiques variées, dtres à la nature géologique du

sol,

l'orien- tation

des massifs,

à.lacirculation

des eaux, etc.

Pour

tous deux ies nombreux cols du sud et de I'est

ont

été les passages

par les- quels les

bandes

cl'émigrants venus de I'Orient ont

envahi le pays.

Dans une

série

de

publications, doni nous rappelons ici

les

principalesr,

nous avons étudié, étape

par

étape,

la

vallée

princi-

I

Eugëne Pittard. Etude de :Lt4 cânes de

la

vallée du Rhône (Reo.

mens. Ecôle d" Anthropol'ogr,'a. Paris, 1898).

Etude de 59 crânes valaisans (id,em, t89B).

Les populations du Valais (Reuue scientif.que, Palis, 1.898).

Etude de

47

crânes dolichocéphales et mésaticéphales de

la

vallée du

Rb6rc(Bwll.

Soc. géog. Neuchâtel,,

t. XI,

1899).

Etutle de

64

crânes ancie4s de

la

vallée

du

Rhône (Valais moyen)

(3)

4 '

socrËTÉ D'ANTHRopoLoGrD DE LyoN

pale du eanton du

Yalais,

ceile danslaquelle coule le Rhône. Cette longue besogne terminée_

*

au

moins au point

de

vue

ethnolo-

gique-

nous ayons commencé

l'étude

systématique

des

vallées latérales dans lesquèiles

habitent

des

populations, pour

plusieurs

d'er,tre elles, très

djfférentes. C'est aussi

un

travail

de longue haleine et nous ne sommes pas prêts à le

terminer

Entre

temps, et pour

avoir

cles

points cle

oomparaisons

tirds

cl'un pays à peu près semblablement placé, nous avons commencé, sur les mêmes bases systématiques, l'étude du canton des Grisons.

Yoici

dans ses grandes lignes

lo

ciessin de ce cantorr.

Il

est parcouru de

I'ouest à

I'estn dans sa

partie

septentrionale

par'le

cours supérieur du Rhin

I du

sud-ouest,

veis le

nord-est,

dans sa pârtie sud-orientale par

le

cours supérieur

del'Inn. Entre

ces

defx

directions

principales de

nombreuses

vallées

latérales sillonnent le

pays.

Elles

sont

dominées

presque partout par

de

hautes chaines

de

montagnes.

Ces vallées sont, pour

plusieurs tl'eutr,e

ellcs, des

vailées fer,ruées dont les régions supérieures sont quefquefois d'accès

diffcile.

Dans ces

lieux,

les populations

ont

pu se

fixer

et demeurer hors des mélanges.

On possède déjà quelques indications, d'ailleurs

très

clairsemées,

sur

les crânes grisons, par les travaux,de

His et Rutimeyer, Ho-

velacque,

Schoil.

Nous

ne'lcs discuterons.pas dans la

présenle note

qui

n'a qu'un

but : Montrer la

nouvellc clirection imprimée à nos recherches

surl'Anthroytologie de la

Swisse.

(Rev.kens,

Ecole d'Antltroltologie,Paris, fasc.

VI,

l8gg.)

Contribution à I'étude ethnographique

du

Valais (Rul,tr,

soc.

gtiog.

Genëve, [899).

Deux nouvelles sériês,de crânes anciens cle Ia vallée du Rhône (Iùeo.

m.ens. E cole d,' Antltr opol,o gie, Paris, 1899).

Etude d,e d,iuerses sëries d,e crltnes ànciens de

la

uattëe d,u Rhïne

(l

vol. in-8, Genève, 1899).

Résumé cle

cinq

études de cr.ânes anciens de

Ia

vallée

du

RI,ône (Valais). ( Reu. ntens, Ecole d,'Antltropologie,

palis, lg0l.)

(4)

'i

I

sùeNcn

ou 20 turr,r,rt

1901 !)

Les crânes tlont

la

clescription va

suivre

nous ont été

remis

par

un

ami

grison. Ils

proviennent du

village de Disentis.

Cette

loca- litd,

située dans

le

cour6

supérieur

du

Rhône est fort

ancienne'

Laprimitive

abbaye des

Bénédictins, brûlée en 1?99,

datait du vrru siècle.

Disentis

est à

la jonction

des vallées de

Tavetsch

et de Medels.

Sur

les

cartes

allemandes

il porte ie nom de Munbter' Cettelocalité

est située dans

la partie du

canton

qui parle

encore IeRomanche.

Il

existe, dans

une des

égiises

du'village, un petit

ossuaiie, que nousnousproposons

d'étudier

en détail.

Description

des erâ'mes,

Au premier

coup

d'æii ils sont

sem- bl4bles,

dansleur

aspect

général, à ceux que

nous avons étudiés dans Ie canton du

Valais.

Hs

Y 4

Fis. t.

Enmorma oerticalis,le crâne cst globuleux avec

sphéricité ver's

les

bosses

pariétales.

Ordinairement les'arcades-zygomati- ques, dans

cette

< vue r>

sont peu

appârentes

I souvent

même,

(5)

6

soorÉrÉ D'aNTHRopor,oGrE DE LyoN

elles sont

invisibles.

L'élargissement cru

crâne

tiépasse

de

beau- coup

la iargeur

de

la

face.

Vw

d,e

face.

Le

front est élevé et va en

s.élargissant d'une manière sensible dans sa

partie supérieure.

(Moyenne

du frontal

minimum : 98-^41

;

moyênne

du frontal

maximum

z

Lpb^,"LZ).

Les crêtes temporales

du frontai divergent fortemenl.

Los l:osses frontales sont assez apparentes,

surtout dans

les orânes féminins.

Les aroo sourciliors sont

accontués,

ils prpéminent

fortement à

s1

I'ig.

2.

leur

naissance, Les

temporaux

s,écartent nettement

en

rejoignant les pariétaux. Les orhites sont spacieuses, assez

souvent

élevées.

Vu

de

prortL Le front est droit. En s,élevant il décrit

une oourbe àconvexité régulière

jusqu'au

bregma.

La hauteur maxi-

mum de

la

courbe est quelquefois

un peu avant ce point.

Dès le bregma,

la

courbe se continue régulièrement

jusqu,à l,inion.

En général,

celui-ci

est peu

saillant.

Les apophyses mastoicles et sty_

loldes n'accusent qù'un déveioppement ordinaire.

vwe

pottérieare.

sous

cel

aÈpect,

le

crâne

est

ordinairement'

limité

par un contour pentagonal

que

Rutimeyer, et His

{

avaient

r

Rutinreyer ,

cranai

heroctica, Bammheng sctweizerischer schildet- formen, Bâle et Genève , ,1864, !, vol.in-4, avec atlas.

(6)

sÉaNcg DU

29

JUTLLET

1901

7

déjà remarqué dans le crâne de Disentis

qui avait servi

à consti-

tuer, dansleurCraniaheloetica, lé type qui porte cenom'

Ce eontour

pentagonal, nous I'aYions déjà relevé

dans

les

crânes valaisans, notamment dans notre série de Naters.

Nous n'avons rencontré clans les

dix'sept

crânes

qui

composent cette série aucune

swtwre métopiqwe persistante' Nous

n'aYons

pas remarqué noir

plus

cet enfoncement

du ptérion, si

caractéris-

tique

dans

les

crânes valaisans

ile

Saxon

et

cle

Rarogne,

auquel

Ranke a donné Ie

nom

de

sténocrotaphie.

Il est

probable que I'absence de ce

caractère coûcorde

avec I'absence cle

la

suture médio-frontale. On

a

supposé que

la

sténocrotaphie

concourt

à la conservation de cette

suture'

Un certain

nombro dc ocs orânes sont plagiocéphales'

Les dents, dncore attenantes

aux

alvéoles, sont

toutes

exemptes cle carie.

+4

I. Lps ur.tuùrnns

HonlzoNTÀux ET L'rNDrcE cÉruer'rQus'

-

Le

diamètre antéro-postérieur

maximum et Ie diamètre

transversal présentent de

I'un

à

I'autre

crâne très peu de

variations. c'est

évi- demment

un

caraotère cl'homogénéiié ethnique. Les dimensions du

ctàne, en tant gue valeurs

moyennes' semblent comprises, comme

d'ailleurs

d'autres climensions, Ia

taille par

exemple, entre certaines limites. Les chiffres

qui

représentent

ies deux

diamètres

horizontaux sont:

Ces chiffres représentent cles cas extrêmes.

IIs n'ont pas

grand

intérêt.

La

valeur

moyenne de chacun de ces

dianètres

:

D.

A. P. : Minimum : l68nn

D. T. 134**

D. A. P.

D. T.

Maximum ;

f$lmnt l$Ilnm

L74^^65,

149^^23.

(7)

8

socrÉrrll

n'lnrnRopot.ocln

Dtr LyoN

c'est

autour tle ces

doux chiffres qu'osc'rent

res diamètres de presque tous les crânes examinés.

t'indice

céphalique moyen

: gt.il. Calculé à I'aide

des

clerniers chiffres ci-dessus,

il

est cle

g4.bB. Il indiquc la

bracrrycé-deux phalie

vlaio.

D'aprôs

la

nomenclature de

Broca,

res crânes de

notre

série se

répartissent de la manière suivante : Dolichocéphales

Sous-dolichocéphales Mésaticdphales Sous-brachycéphales Brach;'céphales

Série

de Naters de Viège rle Rarogne.

de

Saxon

0 0

1

soit le D- LL

5.88

0/0

29.41

010

64.70

010

Indices

85.75 8b.74 84,17 85.71 Le 94 pour 100

doit

être

rapporté

au

type court. Mais.rous.

ne pouvons pas insister à cause de la faiblesse numérique de

la

série.

' L'indice

céphallque moyen

de ces quelques

crânes

grisons

se

rapproche beaucoup

de celui fourni par les diverses

séries.de - crânes valaisans que nous avons ét,udiés

jusqu.à

présent,

et qu,il

est

utile

de

rappeler ici à

cause

du

voisinage géographique des cleux

régions

examinées.

II. Iuorcns vnnrrcaux

DE LoNGUEUR

ET

DE LARqrun.

__

Les chiffres de ces indices sont :

Ind. vort,

long.

Incl, vert. larg.

7

4,34

g6160

Ces deux valeurs sont à

peu près celles que

l'on

trouve pour I'oxpression de ces caractères, clans les séries

celtiques,

BZZ

crà-

nes valaisans de

la

vallée du Rhône nous avaient donné :

74,30

g7,55

(8)

sÉe.ncp

nu 29 turr,r,m i.900

9;

Dans les séries celtiques de

Broca et

de Hovelacque

et'Hervé,

on

trouve

pour

I'indice Yertical

de

largeur

:

Les crânes

grisons de

Disontis présenteraient,

semble-t-il,

une moins grancle élévation

(8, B.) qu'e ceux des séries

ci-dessus.

Aucun cas d'hypsisténocéphaiie.

L'indice le plus élevé =

96,72.

L'indice mixte

cle hauteur proposé

par Topinard

est

: 80,32. La

grancle série des Valaisans indiquée ci-clessus

avait

donné: 80,93.

Une série de crânes grisoqs étudiés par Scholl, à

Poschiavo

:

80,70 ; quelques crânes grisons examinés par Hovelacque : 83,2.

III. Ixorcp

FRoNrar,.

- L'indice

moyen

: 78,16, Il est

peu

élevé.

Nous avons obtenu

pour les Valaisans de la vallée

du

Rhône

: 79,42, La plupart des séries

celtiques étudiées

jusqu'à

présent fournissent un

chiffre

un'peu

plus

éIevé. Nous n'insistons pas à cause du

petit

nombre cle crânes de

notre

série,

IY. Illucp

FAcraux.

- Indice facialno t (calculé par la ligne

ophryo-alvéolaire) : 68,87;

indice

facial n" 2

(ligne naso-alvéo-

laire) : 62,69, Nous

meitons, ces

chiffres en

regaral

de

ceux fournis par nos séries celtiques du

Valais. -

'

Ind. facial

{

Iud. facial 2

Bas-Bretons (B)

Aveyronnais

(H

et

H).

Auvergnats

(II

et

H) '

.

Morvandiaux (H

et

H)

Naters Viège Rarogne

Sierre

Saxon Dlssltis

63,8?

62 62,61 63,56 62,16 68 07

87,7 87,2 87,8 88, etc., etc

6L,46 51,58 51,53 50,98 51,23 52,69

L'indice

facial no 2

sert,

ci'après la nomenclature

de

Kollmann,

à

constituer les cleux types

de

chamaeprosopes et leptoprosopes,

(9)

l0

socrÉTÉ D'ANTHRopoLocrE DE LyoN

suivant que les crâqes

ont

des faces courtes ou longues. Sont

lep-

toprosopes les crânes

dont I'indice

facial no

2

est supérieur

à

b0.

Les crânes de

Disentis

seraient donc remarquablement

leptopro-

sopes. Sur les 1? examinés,

3

seulement ne l'étaient

point.

Choseà remarquer dans cette série, les

plus

leptoprosopes

sont

en même temps parmi les

plus

brachycéphales.

V. Irurur: oRulralnll. - Indice

moyen

:Q0,72, Ce

chill,re est

éIevé, LZ crâne

sur

17,

sur un chiffre

s.upérieur

à g0. L'indioc

moyen de nos séries valaisannes réunies

_-

89,11. En général, les chiffres fournis par les séries celtiques sont sensiblement inférieurs à celui dè

Disentis. En

comparant

I'indice orbitaire

avec l,indice céphalique, on constate que les orbites élevés coexistent aussi bien avec des crânes nettement brachycéphales qu'avec

ceux

dont l,in_

clice céphalique est moins éIevé.

VI.

hqorcu NÀsÀL.

- Co caractère subit

d'asgez grandes

variatious iutlividuelles

dans

notre série : minimum --

9g,00, maximum

-

67144.

L'indice moyen : 62,86. Il est

passable- ment plus élevé

que celui fourni par I'ensemble

de

nos

séries valaisannes

(48,47),Il

place les grisons dp Disentis à

la limite

des mesorrhiniens et des platyr,r'hiniens.

Scholl sur

les

crâues grisons de

Poschiavo, avait obtenu I'in_

dice51.'Nous

ayons dans

notre

série

un crâne

remarquablement leptorrhinien

(Ind, - 38,00) quoique

assez

fortement

brachycé_

phale

(Ind, :

83,69).

1l

est, d'autre

part,

intéressant

de

constater qu'à des,

indices

élevés, indiquant

la platyrrhinie,

correspondent quelquefois

la

leptoprosopie. Nous aurions

pu chercher les rap- ports

de I'ind.ice nasal avec ies calactères de

la

face et de l,indice céphalique.

Notre

série est

trop

faible.

VII.

h.rprcn DU pRoGNArrrlsME.

-

Obtenu

par la

méthode de

Flower. Pour la série

complète,

I'inclice

moyen

: g4,gg. Il

est

au-dessouso de

plusicurs

unités,

de I'indice moyen

cle

nos

séries valaisannes

(ind.97,47). Le maximum (L}B,IZ) et le minimum

(88,34) se renoontrent tous

deut

dans des crânes

à

jnclice cépha_

lique élevé.

(10)

sÉaNcE

pu 29

,rurr,r,tir

1901 lL VIII.

INoIcn DU

rRou occlPlrÀL. - A propos

de ce caractère, nous avons démontré dernièrement,

M. G. Kitzinger et moi{, d'in-

téressantes

relations

avec

le reste

alu

crâne. Ainsi, Ie

diamètre

transverse du

trou occipital

semble augmenter au

fur

et

à

mesure de

la

décroissance de

ia

capaeité craniennp,

et ia forme du trou parait suivre

une marche

contraire

à celle que

la forme clu

crâne semblerait

devoir lui imprimer'.

En effet,

le trou

occipital est plus

large

dans

les crânes

dolichocéphales de

Ia série

que

nous

aviorrs par devant nous que dans

les

crânes brachycéphales cle Ia même série, pendant que sa

longueur est

à peu

près

indépendante

de

la

valeur

de

I'indice

céphaiique.

Dans

notre

série actuelle,

il

est

inutile

de rechercher

la confir-

mation ou

I'infi.rmation de ce caractère, les

crânes sont

en trop petit

nombre.

L'indice moyen

du

trou occipital : 82,22. Nos

diverses séries valaisannes avaient fourni

le chiffre

de 83,70,

IX.

h.rorcn pÀLArIN.

- Indicemoyen :'71,01. Sur

les 5 séries de crânes valaisans de

Ia vallée

clu Rh(rne,

une

seule

(la série

de

Saxon) atteignait

ce

chiffre. Ires

autres étaient toutes au-dessous

(Ind. moyen

des

Valaisans : 69,01).

Ce

caractère ne

semble obéir ni

à la forme

générale

du

crâne,

ni

mêure à celle de Ia face.

iI y

a des crânes forteutent leptoprosopes

qui

ont un

indice

palatin élevé. Chez Ies Celtes

auvergnats, Broca avait trouvé un

indice

moyen

-

77 ,6, très supérieur au nôtre.

X.

Les DTvERSIJS counBtls (rHANluNNEs.

-

Les nroyennes de ces courhes sont le,s suivantes; nous

mettons

en

regard les

chiffres

relatifs aux

crânes valaisans :

1 Eug. Pittard et G, Kitzinger. Quelques comparaisons des principaux diamètres, courbes et indices entre eux et par rapport

à

la capacité cra- nienrle à la courbe antéro-postérieure,

etc.,

de

5j.

crânes

de

criminels.

(Arch. des Sciences Tthysiques et naturel,les, Genève, j.901.

I

(11)

L2 soclÉTÉ D'ANIHRoP0LoGIE. DE LYoN

Disenbis

Valaisans

Courbesous-céïébrale. .- . ZZÇS ",, frontale 108,70

t>

Les deux

réunies . IBI,ZS ,

LZ4,l4

Courbe

pariétale IZL,lg

t?O,?g

occipitale

cérébrale. 6b,b3

))

céréhelleuse

. l&7,66

))

totale. l13,l9 LlL,Ig

horizontale

totalo blb,Bb 6!2,L2

Comparés aut autres séries celtiques, les

chiffres

de

ia

série de Disentis concordent, à quelques

millimètres près.

Comparés aux valaisans, les crânes de Disentis I'emportent pour

la valeur

cle toub Ies segments craniens. T,es crânes

grisons de

poschiavo (Scholl) avaient

fourni,

comme courbo horizontale totale, 512

millimètres.

XI.

Porns. Ce.pe,crr'É.

- Le

poids moyen

-

5ggsr,g4. La capa_

cité moyenne

:

1489 cc,

41. En

séparant

les

sexes,

on

obtient

pour le premier

do ces caractères : poids

moyen

des crânes mas_

culins

:

646ut,33i poids moyen des crânes féminins

:

b62sr,B. Le premior de ces chiffres corresponrl à

peu près à la

moyenne des Parisiens

du xri.

au xrxe siècle, indiquée

par

Manouvrierdans son mémoire

swr

Ie d,éoelopyternent

(lwemtitatif

cqmparé- d,e I'eneé_

'pltale

el ùe diuerses pafties dw

sqwelette,

il est

passablement

infériour

à celui que nous avons obtonu nous-même

sur

des valai_

sans (74 crânes) soit 706

grammes. euant au poids moyen

des crânes féminins,

il

est également

semblable à celui

.des diverses séries de Parisiennes,

il

s'éloigno aussi de celui des Valaisannes.

Cette

constatation est, assez

ourieuse, car à Disentis

nous avons affaire à une population montagnarde

chez qui le

squeletto est en général fortement développé.

Pout-être,

la diffrJrence

qui

existe entre les Valaisans et les

Gri-

sons de Disentis, assez voisins

les uns des

autres, 'géographique-

ment parlant,

tient-

olle à la naturo géologique du sol.

Nou'e avons

trouvé,

àcet égard, des clifférences tellement, grandes d'une

(12)

i1 I'

I I

I l

I

i

i

I

sÉaNcE Du

29

JUILLET

L90t

i-3

vallée

à

une

autre, que nous avons dirigé

cles

lecherches de

ce côté. Nous les exposerons une autre fois.

La

capacité crânienns moyenne

-'

1489 cc

4L. Nous

I'avons

obtenue

par le

procéclé

ordinaire

de cubage

de Broca : 38

crânes

valaisans nous avaient donné {462 eentimètres cubes.

En

séparant

les

sexes

, nous obtenons ; hommes, 1558 "" 33 ;

femmes,

L45L""

81. En comparant la capacité cranienne au poids

du crâne, hous avons :

ûapacité moyenne

Nombre de

Poids

cent. cubes pat

moyen

grammes

Crânos masculins

. t558,33 640,33 2

c" 433

féminins L4ïL,81 562,3

2 c" 582

Dans cette

série

de

Disentis, comme d'une manière

générale

dans

les

autres

séries, les crânes féminins

possèdent'

une

plus grande capacité que les crânes masculins

par rapport

à

leur

poids.

Les

crânes valaisans cle

la vallée

du Rhône aVaient présenté les mêmes relations.

XII. INnrcp cnlrro-cÉnÉnnal' - Ce rapport du poids à la

capacité cranienne est

: 39,76 dans la sério oomplète. C'est

'un chiffre assêz bâs.

Il indique une

capacité

élevée par rapport

au

développement squelettique clu crâne. Le

chiffre

moyen de

38 crâ'

nes valaisans

étaii 43,8. Autrement dit, la

capacité d'ossifrcation représentée

par

l'élément poicls

est faible,

comparée

au

volu'me eérébral dans

les

crânes tle

Disentis. L'iltlice

rninitnutn

' ' 30'55

chezun crâne féminin

I ie maximum :

54,97

chezun

orâne mas- culin.

T,es variations ciupoids

tlu

crâne

sont très

fréquemment

trou-

biées par tles influences.

qui

nous échappent

encore' ce qui vient compliquer la

signiÊcation cle

I'inclico cranio-cérébral. Il

serait

intéressant, à propos de la série de Disentis, de posséder des docu- ments relativement à

la taille

cle la population. Nous

y

reviendrons.

(13)

I4

socrÉTÉ D'aNTHRopoLoGrD DE LyoN

RESUITE

Tout en formulant

des réserves

à propos du petit

nombre de crânes composant cette série, nous pouvons conclure :

Que, par, I'ensemble

de leurs

caràctères,

les

crânes

grisons

de Disentis

(vallée du Rhin)

appartiennent

au groupe

anthropolo-

gique dit

celtiquo

(Ccltcs-Àlpins,

Celto-Rhétiens, Celto-Ligur.e, etc.).

Ces crânes sont braehycéphales, avec un inciice moyen

relative-

ment élevé.

Ils

sont en majorité leptoprosôpes

Par leur

indice nasal,

ils

sont à

la limite

entre les mesorrhiniens

etles

platyrrhiniens.

Ils

présentent avec

leurs

vÀisins immédiats de

l,ouost, les

valai_

sans de

la vallée du Rhône, de grandes similitudes.

Cependant quelques caractères

(indice nasal plus élevé,

prognathisme plus accentué, leptoprosopie plus nette, courbes cérébrales plus grandes, ossiûcation cranienne moins fbrte) semblentles en éloigner.

Mais cela n'est

peut.être qu'une

apparenoc

due à ce que

les séries mises en

parallèle sont

de

valeurs

numériques

très

diffé_

rentes.

Lyon, - Inp. A, nsa, 4, !trA c"ntr..- 271,i0

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