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Comment stimuler l'enseignement de l'anthropologie dans les universités et dans les écoles supérieures

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(1)

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Comment stimuler l'enseignement de l'anthropologie dans les universités et dans les écoles supérieures

PITTARD, Eugène

PITTARD, Eugène. Comment stimuler l'enseignement de l'anthropologie dans les universités et dans les écoles supérieures. In: IIIe session de l'Institut international d'anthropologie . Paris : Librairie E. Nourry, 1928. p. 75-82

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:111819

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1 / 1

(2)

ATVîSTERDATVI

lnstitut lnternational d'Anthropologie

ilt" sEssloN

20-29 Septembre 1927

EXT

RA

IT

LIBRAIR1E E. NOURRY

62. rue des Êcoles, 6.2

-

PARIS-V'

I 928

x x

x

(3)

Comment stimuler l'cnsoignomsnt de l'Anthropologie dans les Uniùersités

et dans les Ecoles supérieures

(L) Rapporteur

:

M.

lc

profcsscur Euc.

Pnran!

(Genève)

II

est inoui de penser qtr'en rgzT l'Anthropologie, sous ses

divers aspects, n'a pas èncore, dans un grand nombre d'Uni- versités ou d'autres'Hautes Ecoles,

la

piace qui

lui

revient.

La

scolastique ancienne est redoutable dans sa résistance.

Des hommes dont

il

n'y a pas à'nier, par ailleurs, les valeurs

intellectuelles

toutcfois insuffi.samment élargies

-

3'en-

têtent à barrer la route à une science qui devrait être la colonne maîtresse de toutes les Hautes Etudes. Quand on songe à la variété des créations

et

des activités humaines enseignées à

profusion partout, sans

qu'il

soit question presque nulle part de l'Homme lui-même, notre esprit s'arrête stupéfait I

Quelles sont les raisons pour lesquelles l'Anthropologie Sous

ses divers aspects

-

anthropologie physique, ethnologie, préhistoire, ethnographie

-

est ainsi mise à l'index dans nombre

de Hautes Ecoles ?

N'a-t-elle pas des méthodes suffrsamment éprouvées ? Les résultats de ses investigations sont-ils trop fragileb pour qu'un enseignement régulier leur soit accordé ?

1. Une question aussi importante que celle-là mériterait d'être développée mieux exposée, avec des considéraiions plus complètes et plus étendues, mai6 j'ai dûm'en tenirstrictement aux quelques pages imposées par le règlement ile la session. A leséance urêrne piusieurs paragraphes de ôet oxposé oni ète aév"- loppég.

-I -

(4)

INSTrrur INTERNATIoNeT, oleurnnopot.ocrg

Peut-être des objections de cette nature,

il y

a 5o ans, au- raient-elles eu quelque crédit, mais aujourd'hui ?

!

L'Anthro- pologie

a

des assises autrement plus solides que beaucoup

de

disciplines enseignées traditionnellement dans

les

Uni-

,rersités.

Ainsi une telle critique,

si

elle

était

invoquée, tomberait aussitôt devant son peu de fondement.

Il

doit y avoir d'autres raisons

à

cet ostracisme extraordinaire.

**

rl

Je pense que, selon les lieux, deux rais,ons ont pu retarder la préserice, dans les progrâriiliies ùniVersitaires, de I'Anthro- pologie.

La

première,

qui

me semble ne plus avoir aucune action aujourd'hui, provenait de l'imaginaire danger que l'Eglise, aussi biên protestdirte que catholique, crut qu'apportait aux croyances dogmatiques ies résriitats de

préhistoire. Certes une résistance de cét ordre fut réelle et puissante dans le passé.

Je crois cfu'il n'y à plus à I'envisager dè nos joups.

C'est

d'uii

âùtre ôoips coristilué

-

dont l'organisatiôn à cejrtains égards râppelle Èelle de i'Ëgiir" iomâine

-

q.ue viennent

lês bntraves.

Il

iiè

fâtt

pds avôir péui de le dire et de le red.ire :

ên Etrôpe l'instd.riratioii

il'tn

ensêigriement de l'Antliropô- iogie tioûve ses ljhis grânds aciversaires parrni ceux qui cie-

vraient âppiaùdir a veirue

i

1e véux tlirê les ÛniversitaireÀ

Il

fddt Sfên âttristei, mâis

ii

ne faut pas s'en étonner. Toutes

Ièt

idéês novatricês

ont

rêiicoiiiré les mêmes incompréhen- sioiis, les inêniês i1édairi6; les mêiires résistanceê. N'esi-ce paé

parmi l'élite de son pays que le Christ trorivâ les

plui

giairaeS uppusilious -

?

Que u'a-L-il

tliL

des Pharisièrrs I

Leb Phârisiëiis de I'Aiithiofcilogiè soiit des profèsseurs, d,es

sénats ùniversitaires, des iriihistrês de i'Instiuction pubiiqûe.

Ceux-là ne penselt qu'à leurs vieilles outres,

ils

ne songent

pg,s à

y

mettre du

yin

nouveau. Ceux-là sont les sépulcres blanchis dont parle l'Evangile:

< La Qirestlon des {ueStloris pciut l'Hûffâïiité, cêlle

{ut

bst

au fond de tous les probièmes et qui intéresse le pius, esi iâ

-2F

(5)

SESSION D'AMSTERDAM.

- QUESTIONS GÉNÉRALES

place de l'homme dans la nature et ses rapports avec l'ensemble cles êtres.

l

Ces paroles lapid,aires de Huxley ont bien de la peine à être entgndues

et

comprises. Faire une place

à

lfAnthropologie, çlans

un

pragramme scolaire

dtment

établi, c'est bousculer un dogme, clest troubler une habitude, déranger une classi- fication, obliger à écrire et à agrafer une nouvelle étiquette;

clest un oreiller de paresse qu'on retire de dessous votre tête.

Malgré d'indéniables progrès

la

scolastiquc actuelle est en- core, sur beaucoup de points, un ensemble de recettes et de formules dont on ne doit pas s'écarter

-

solls peine dlexcom- munication. Dans la plupart des Çniversités et autres Hautes Ecoles

le

dogme d'autorité, l'invocation

à

Aristote, est un argument triomphant; et un Blaise Pascal devrait bien ieve-

nir

pour chasser les marchands du temple'

C'est donc encore

trop

souvent

un

misonéisme victorieux

qui a

barré Ie chemin

à

l'Anthropologie.

Toutefois

il

ne faut pas être injuste. Dans une Université même réfractaire

à la

compréhension' de lfAnthropologie, on trouve des individualités intelligentes, prêtes, elles, à' com- prendre. Malheureusement, presque toujours, elles ue peuvelrt offrir que leur sympathie, elles ignorent tout de notre science,

et pratiquement, au moment d'une discussion ou d'rin vote, cette ignorance entrave toute action de leur part.

bans la première de ses tt Leçons sur I'homme )L mgn maître Carl Vogt sfexprimait ainsi

:

<

Il

n'est certainement aucun sujet de recherchps, drqbservatipns ou dfétudes, qui offre plus d'intérêt que !'homme lui:mêmç. Quelle qpe sqit la n4turè de 4os études neus regardons la ponnaissancg de l'homrqe, qu'exi- Seait déjà l'oracle de Delphes, comrne la hase dqnt nous devons

Fartir

et

pgr,Iyrle

la

mesute

I

laqpelle nous devon$ rapporter tqus les phénomènes que 4ous observons dans la nature >.

Quelle que soit

la

nature de nos études, I'Anthropologie doit être à la base de nqs recherches !

Nous reprenons la phrase de Vogt à notre compte et'nous nous demandons s'il est possible qu'une Haute Ecole, à moins qu'çlle ne soit spé.cialisée dans leç applications des sciences physiqueç ou chimiques, puisse éloigner de ses programmes

on

gçrçeignelnÊut drAnthrpPqlogie

I

a

(6)

INSTITUT INTERNATIONAL D,ANTHROPOLOGIE

Prenons la structure ordinaire d'une Université, subclivisée se-

lon les anciennes habitudes en facuités arrtonomes.

Dans une Faculté des Lettres nous voyons figurer des en- seignements

dont les

rechercheS d'Anthropolôgie

sont

la base indispensable : la géographie humaine,

i,tirtoir",

la phi- lostrphie,

la

pédagogie,

la

psychologie, I'archéologie.

nit.it

possible

de traiter

sainement

de

géographie humaine sans connaître, autrement quc de seconde main, les rapports qui peuvent exister cntrc les milieux et les itou'nes, les réactions diverses que des races dissembtables présentent devant les mêmes ryilieux, ou inversement ?

Fst-il

possible

à

ces géo-

graphes d'ignorer l'Ethnologie,, I'Ethnographie,

la

préhis_

toire ? Ne se trouveront-ils pas, en étudiant comparativement les divers continents, devant de multiples problèmes d'An- thropologie qu'ils n'ont pas la compétence de discuter ?

Et

l'Histoire ? Que n'a-t-on pas

dit

des influences, sur les destinées" du monde, de la présence, en tels ou tels lieux, à de

tels et tels moments, d'une race cléterminée ?

Il

me sufÊra de

rappeler les hypothèsés relatives

à la

prétendue supériorité politique des grands dolichocéphales blônds,

à la

piétendue infériorité

de la

race brachycéphale brune celtiq-ue, pour aborder aussitôt

l'un

des chapitres les plus prenants de I IIis_

toire européenne

et

même de l'Histoire universelle.

Voit-on une psychologie n'être pas comparative ?

Et

qucl psychologue oserait, dans

la

poursuite rJe ses expériences, se

targuer de

''avoir pas besoin de recourir aux facfeurs racia'x ?

N'a-t-on pas parlé de races psychologiques ?

La

pédagogie appliquée ne perit ignorer les résultats de

l'Anthropologie métrique.

Trop

longtemps

on a

considéré

les élèves comme des écoliers et non comme des enfants, dif- férents les uns des autres, aux mêmes âges, pour

le

même sexe. L'utilisation rationnelle des bancs scolaires,

la

gymnas- tique collective, sont, pour un pédagogue, des préoccupations capitales que i'Anthropologie doit être appelée

à

résoudre.

Et que serait une Sociologie qui ignorerait torrt de la préhis- toire, de l'Ethnologie et de l'Ethnographie ?

Dans une Faculté des Sciences

la

place de l'Anthropologie s'y trouvê tout naturellement

à

côté de la Zoologiè et de'la Botanique. EIle

fait

partiei intégrale des sciences biologiques.

-4-

(7)

SESSION D,AMSTERDAM.

- 9TIESTIONS GÉNÉRALES

Il

est au moins aussi intéressant d'étuclier l'homme qu'un Cælentéré

ou un

érable,

et la

paléontologie humaine vâut bien qu'on s'en occupe au même titre, au moins, que la paléon- tologie des échinodermes.

Une Faculté de Droit peut-elle se passer d'un cours oir sera

traité

tout

ce que nous savons de l'Anthropologie des crimi- nels ? Je ne Ie pense pas.

Et

surtout qu'on ne. vienne pas dire que les sciences qui ont été rapidcmcnt

- ct

d'aillcurs insuffisammcnt

-

énumé-

rées peuvent simplement s'emparer des résultats de

'l'An-

thropologie

et en

donner,

à leurs

auditeurs,

la.

substance.

C'est comme si l'on disait que, dans une Faculté des Lettres

il

est inutile d'enseigner

le

latin et

le

grec. puisqu'on

y

en

seigne le français qui en est ie dérivé et qui contient comme l'essence de ces langues ; qu'il est inutile d'y enseigner

la

litté:

rature puisqu'on

y

enseigne l'Histoire générale.

Et

que dire d'une Faculté de Médecine sans,anthropologie ?

L'anatomie humaine comparative

est trop

souvent ignorée des. anatomistes proprement dits et des médecins.

Et

ce ntest pas leur faute, on ne la leur a jamais enseignée ! Pour beaucoup de praticiens les patients sont-ils autre chose que des malades ?

Ce ne sont pas des hommes.

Et,

par les yertus d'nn dogme thérapeutique, ne doit-on pas appliquer à touS les cas, indis- tinctement, les mêmes remèdes ?

Et

cependant Claude Ber- nard n'a-t-il pas montré les qualités diverses des miiieux inté- rieurs différents ? Et pourquoi existe-t-il des milieux intérieurs différents sinon

qu'iii

appartiennent, comme les caractères morphologiques, à des groupes naturels ? Ne peut-on pas en- visager des racqs pathologiques ?

Il n'y

a pas longtemps que

les physiologistes

ont

ûxé leur attention sur l'hétérogénéité des caractères sanguins. On peut attendre beaucoup de ces recherches séroiogiques si elies sont entreprises en association avec les anthropologistes. Ne s'agit-il pas, en effet, de sélection- ner

tout

d'abord des groupes naturels dans lesquels les ana- lyses seront effectuées plutôt que de les accomplir au hasard

-

selon les nationalités

-

ce qui n'a pas de sens scientifique.

Et la

médecine ne retirerait-elie pas un grand avantage à ce que ses adeptes soient mieux préparés à

la

<.connaissance de l'homme ri dans ses multiples varités ?

-5-

(8)

INSÎITUT INTERNATIONAL D'ANTHROPOLOGIE

puelques pays seulernent peuvent revendiquer lrhonneur d'avoir .compris

-

en tout gu en partie

-

ce grand enrichis-

sement scientiflque, intellectuel et mora,l

-

et aussi d'applica-

tions pratiques

-

qu'est

un

enseignement cl'Anthropologie.

Mais ils sont encore un trop petit nombre, ces pays, et, chez cux-mômcs, l'cnscigncment que nous réclamons devrait être amplifié.

En

effet que voyons-nous

?

L'Anthropologie, sous une forme ou solls unc autrc, figurc dans lcs programmes de

la

Faculté dcs Lettres ou de

la

Faculté des Sciences, mais elle est ignorée de la Faculté ile Médecine

-

ou inversement.

Il

iauL ar-r'iver à ce que l'Anthropologie soit partout oir elle

doit être, partout oir l'appelle son importance scientifique et morale, partout oir elle a le devoir d'être.

Corhment falre pour imposer, là où.

il

est nécessaire, un tel enseignement ?

Il

faut reconnaître que les diffrcultés sont par- fois très grandes.

Il

est peut-être difûcile de demander à une Faculté d'instaurer

un

enseignernent

si

elle

n'a

pas

.oo,

iu main l'animateur même de cet enseignement. On

voit

à tout instant des Facultés faire appel à des professeurs qui sont en dehors de

la

maison pour occuper telle ou telle chaire

I

mais

ce sont là des enseignements existants.

Pour nous, le pas le plus difficile

à

franchir, est d'obtenir

la

création dès chaires magistrales. Une fois l'enseignement créé

il y

a bien des chances pour

qu'il

continue indéfiniment puisque des élèves naîtront de cet enseignement.

Une Faculté se résoudra donc difficilement à créer un en- seignement

er

abrwpto sans avoir, tout près d'elle, le titulaire de la chaire nouvelle.

Il

faudrait donc que chaque Université, chaque Faculté aient, sous

la

main, les hommes préparés . à

occuper ces chaires. Mais alors nous touchons

du

doigt le plus gros souci de ceux qui voudraient voir se développer par-

tout

I'enseignement de l'Anthropologie.

La

plupart des étudiants

qui

envisagent, pour

un

avenir plqs

gg

moins éloigné,

lp

professorat, choisissent des disci- pliqeç déjà seprésentées da.nç

le

sein de leur, Upiversité. T:e chemin est préparé.'Ils oat quqlque çhanoe dfy çnfrer un joun

'-6-

*

* {.

(9)

SESSION D'AMSTERDAM.

- QLESTTONS GÉNÉRALES

\.{ais ce n'est que quelques novateurs,. quelques révolution- naires, vouiant accomplir un progrès, guidés

far

une réflexion;

une lecture, une conversation, ou un enseignement à l'éfian- ger,

qui

s'occufent d;Ànihropologie, en

font ieur

spécialité

à""lurirr". Ceux--là, dans

l'état

actuel des choses,

ont

bien peg de chances devant eux'

Il

suffit à chacun de nous de se

rappgiel ses proPres souvenirs, ses propres luttes; pour savoir c,a

qu'ii

"tt iodt"

cl'énergie pour triomphèr des habitudei, dcs àpathies,

ou

même des antipathies intellectuelles. Peu

de, jeunes hommes

ont

ce courage.

. ô;est alors que

je

vais avoir

lfair

d'émettre un -paradoxe' Èour avoir dés anthropqfogfgtes

il faut

absolument posséder

partout

-

des enseignements d'Anthropolofie I

Mais, puisqu;ii n'y a p?s de. chaiibs, me direz-vous ? Justement

i It

faut airiver, là oir elles manquent, alors que,

.riéqr, un spêciaiiste po,t.."it

i",

o""op"t, à les faire instaurer par la plume, par fa parole, par l'action'

- ii iu"t

agir sur l'opinion publique pai le moyen des confé- rences, des articles de revues,et de journaux, par l'imagè' .

ij.n, "",

dernières années les journaux illtistrés, reprodui- sant

et

cuururentant les grandcs. découvertes

d'art

préhisto- iique,

ont fait

beaucoup pour l'enseignement de

la

Préhis' toire. Les revues spéciales d'Anthropologie sont un puissant

*oyen dfaction. Grâce à elles on ne peut pas reprocher à l'An- thropologie de ne Pas exister.

Que les anthropologistes

qui

débutent

ne

craignent pas de laire dqs cours libres dans to.ute.s les Hautes Ecoies oir ils ont accès.

Il

arrivera un jour où, danè leur auditoire-, se trouvera

un. homme d'action

-

qui sait ? un homme politique ? -_ qui

aidera à notre propagande, oq un disciple qui viendra se mettre à nos côtés Pour le bon combat.

Peut-être dans certains pays faudra-t-ii surtout entretenir des intelligences au sein des pouvoirs publics ? Ceux-là sont susceptibles d.e forcer

la

main aux corps universitaires récal- citrants..

Dqpuis

vingt

ans l'enseignement de l'Anthropologie

a

fait quetque p.ogièt.

Un

assez grand nombre d'Etats possèdent des enseignements réguliers. Dans un certain nombre d'Uni-

-7-

(10)

INSTITUT INTERNATIONÂL D'ANTHROPOLOGIE

versités l'Anthropologie figure.comme un enseignement obli_

gatoire

et

comme une branche d,examen. Chaiun de nous, possesseur d'une chaire magistrale, peut dire

qu,il

a créé des élèves qui, un jour ou I'autre, reprendront de nos mains le flambeau.

Mais

il

rcste encore

é'o''é'rent

à faire.

Il y

a des victoires qu'il faut à tout prix remporter ! En tout premier lieu intro_

duire l'Anthropologie dans les Hautes Ecàles d,oir elle est encorc abscnte.

si

certai'es urriversités possèdent

un

ensei- gnement d'Anthropologie, dans l,intérieui même de ces LTni_

versités, c'est-à-dire dans les Facultés, cet enseignement n,est pas enqore introduit partout où

il

rlevrait l,être. Si dans cer- taines Facultés cet enseignement est obligatoire, ailieurs

il

est facultatif et souvent même

il

n'emporte aucune sanction :

âucun examen n'est

fait,

aucun pertificat n,est délivré, au_

cune note ne vient s'ajouter aux autres notes pour donner à

l'Anthropologie une équivalence avec les autres Ënseignements.

Nous savons. combien les Universités sont jalousei de leurs autonomies respectives

et

nous ne demandons pas une uni_

fication internationale qui n'aurait d.,ailleurs pas raison d,être.

Mais que chacune des Hautes Ecoles, selon ses habitudes, les conceptions

qui ont

présidé

à

son architecture intelec- tuelle, donrre à l'Anthropologie la place qui

lui

revient, et la

lui

donne, non pas comme à un parent

p*.o.",

mais comme,à

à

un égal.

Mesdames

et

Mcssieurs, lorsque nous formulons

de

telles demandes, ce n'est pas un sentiment d,égoTsme qui nous guide!

Au contraire, en réclamant l'application de

la

formule io".u_

tique de faire mieux connaître l,homme à l,homme, nous avons

la certitude d'accomplir un acte de haute vertu sociale.

s<F

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