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FÉVRIER 1973 No 2

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FÉVRIER 1973 No 2

28

e

année 36 pages

Fr. 2.40

REFLETS FRIBOURGEOIS

SOMMAIRE

Développement de la Berra 3 Bénichon et carnaval de Broc 5 Le ski de fond au canton 6 Nos stations fribourgeoises 8

Cross-country 9

L'artisanat 11

Avec la musique de Landwehr 12 La Chanson de Fribourg 12

Gaby Marchand 16

Nova Friburgo au Brésil 17 Mea culpa...

Elle chez elle 22

Bonjour M. le syndic de Porsel 23 Flashes du canton 27 Ombre de la cathédrale 28 La jeunesse d'aujourd'hui 30

Les défunts 33

Le ski de fond : un sport d'élite

L'émigration des Fribourgeois au Brésil

Un portrait helvétique : la jeunesse d'aujourd'hui

Flashes de Fribourg et du canton

(2)

2

REFLETS FRIBOURGEOIS 28e année Février 1973 No 300 11 000 tirages Fr. 2.40 Edition, impression, administration:

Imprimerie Fragnière S. A.

Route de la Glane 35

1700 Fribourg Tél. (037) 24 75 75 Rédaction:

Rédacteur responsable:

Gérard Bourquenoud Régie des annonces:

Annonces Suisses S. A. ASSA Pérolles 8 1700 Fribourg Tél. (037) 23 24 24 Abonnements:

Suisse: Fr. 22.90 Etranger: Fr. 25.60

Compte de chèques postaux 17-2851

Photo de couverture

Auguste Reine des Cieux, nous venons nous prosterner à vos pieds pour implorer votre assistance pour de malheureux Collons Brésiliens sans soutien. Vierge des Vierges, accordez-leur votre protection par vos prières. Conduisez-les heureu¬

sement à leur destination. Le 4 juillet 1819.

Cette photo représente les bateaux sur lesquels des Fribourgeois ont quitté le port d'Estavayer à l'époque précitée, pour émigrer au Brésil et fonder la ville baptisée «Nova Fri- bourgo».

Un reportage du à la plume de M.

Martin Nicoulin de Fribourg est consacré à cet événement dans ce numéro.

Memento des manifestations

FRIBOURG Basketball

17 mars à 17 h. 30 Halle des Sports LE MOURET

4 mars MARLY 18 mars

Fribourg-Olympic — Stade Français Championnat suisse de Cross country

Championnat fribourgeois de Cross country au stade de la Gérine

TOUTE L'ANNEE:

FRIBOURG

BULLE ESTAVAYER PRINGY- GRUYERES

Musée d'art et d'histoire Galerie de la Cathédrale Dancings

Cinémas Musée gruérien Musée historique et folklorique

Fromagerie

Art tchèque contemporain: gravures, cérami¬

que, verrerie. Du 26 janvier au 4 mars 1973.

(Ouvert tous les jours, sauf le lundi)

Ouvert tous les jours de 14 h. 30 à 18 h. 30, dimanche de 11 à 12 h. Fermée le lundi.

FOUJI-YAMA, Pérolles 1.

PLAZA, place Georges-Python.

CAPITOLE, CORSO, LIVIO, REX, STUDIO, EDEN.

Fermé le lundi et le dimanche matin.

Ouvert tous les jours de 9 à 12 h. et de Î4 à 18 h.

Démonstration de la fabrication du fromage de 7 à 10 h. chaque jour. Visite et projection et films chaque jour de 11 à 18 h.

Abonnés

et lecteurs de Fribourg-Illustré

J

Dans le but d'éviter des frais supplémentaires, nous recommandons aux abonnés qui n'ont pas encore payé leur abonnement 1973, d'utiliser sans tarder le bulletin de verse¬

ment qui a été encarté dans l'édition de janvier.

Nous vous remercions de votre compréhension.

La Rédaction et l'Administration

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d'abonnement

Veuillez me considérer comme nouvel abonné à FRIBOURG-ILLUSTRÉ

dès le pour 6 mois -12 mois

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* Biffer ce qui ne convient pas.

A retourner à«Fribourg-lllustré», route de la Glane 35,1700 Fribourg.

(3)

Vers un

développement touristique de

La Roche - La Berra (Bd) La Berra est un sommet fri- bourgeois accessible sur tous les ver¬

sants. De ce magnifique belvédère, la vue est imprenable sur le Plateau suisse, les Alpes et toute la Gruyère.

L'exceptionnelle variation de ses pistes et un enneigement favorable font de La Berra une station de sports d'hiver rêvée pour bon nombre de skieurs.

Elle est aussi la plus proche du Grand- Fribourg. Mais comme les installations de remontée mécanique ne répondent plus aux prescriptions actuelles et égale¬

ment pour des raisons de sécurité, les actionnaires de la Société du Skilift ont décidé au mois de novembre dernier, de suspendre l'exploitation cet hiver.

L'Ecole suisse de ski poursuivra toute¬

fois son activité.

La Berra: une beauté majestueuse. ^ De nouvelles installations

sont prévues

L'évolution rapide de la technique et les exigences nouvelles au point de vue de la sécurité des installations et des pistes ont amené la Société du skilift «La Berra» à étudier depuis quelques années, de nouvelles installations conformes aux directives de l'organe de contrôle du Concordat inter¬

cantonal pour téléphériques et ski-lifts, auquel le canton de Fribourg a adhéré en 1968. D'autre part, les skieurs d'aujourd'hui exigent des accès carrossables en tout temps aux pistes de neige, des installations rapides avec une sécurité accrue, des pistes confortables et variées, sans parler des possibilités de ravitaillement, de repos et des services de secours efficaces. La com¬

préhension des autorités communales de La Roche et de sa population, l'appui des autorités cantonales et fédérales ont permis d'envisager avec optimisme un nouveau développement touristique de la région de

«La Berra». Un tel projet servira en même temps les intérêts forestiers et agricoles des habitants.

Une réalisation en trois étapes

Lors d'une conférence de presse présidée par M. Joseph Berther, ingénieur à Fri¬

bourg, la future station de La Berra a été

présentée comme un véritable paradis des skieurs. Le projet prévoit d'abord la cons¬

truction d'une nouvelle route qui reliera La Roche (747 m. d'altitude) au hameau de Montsofloz et au plateau du Brand (1005 m.) d'où un téléski en deux sections permettra d'atteindre le chalet de La Berra à 1640 m.

La construction de cet accès au plateau du Brand fait partie intégrante d'un important projet de dévestiture forestière et rurale qui englobe tout le bassin versant ouest de La Berra. Un syndicat forestier rural en a décidé la construction en automne 1971.

Son coût sera de l'ordre de 1,6 à 1,8 million qui sera couvert pour les 7/10 par le syndicat des propriétaires fonciers, avec l'aide des subventions habituelles de la Confédération et du canton, ainsi que par la commune de La Roche qui bénéficiera elle aussi, d'une subvention cantonale.

En première étape, la Société du skilift de La Berra procédera à l'aménagement de ses installations, soit la construction des deux sections qui amèneront les skieurs au sommet. Celles-ci auront une longueur totale de 2240 mètres et offriront un débit de 1000 personnes chacune à l'heure. L'in¬

frastructure sera prévue pour une trans¬

formation ultérieure des téléskis précités en télésiège. Dans cette réalisation première, est comprise la construction du téléski d'Allières qui aura une longueur de 550

mètres et qui est devisée à 1,5 million de francs.

La seconde étape comprendra la construc¬

tion d'un téléski appelé »La FilIistorfera», de 1400 mètres de longueur sur le flanc Est de La Berra. A ce moment-là, il y aura égale¬

ment la transformation des deux premiers téléskis en télésiège.

Le complément d'équipement des pentes Est-Nord-Est qui permettra d'amener la capacité totale à 4800 personnes à l'heure, fait partie de la troisième étape du projet présenté par le comité de la Société du skilift de La Berra.

Si les restrictions de crédits ne provoquent pas de retard sur la construction de la route, l'ensemble du projet pourra être mis à disposition des skieurs et sportifs au début de l'hiver prochain. C'est ce que nous souhaitons de tout cœur aux initiateurs d'une telle entreprise et à la commune de La Roche qui connaîtra dans un très proche avenir, un développement touristique bien¬

venu.

Photos Fleury

Un bel anniversaire sacerdotal à Fribourg Pour marquer son demi-siècle

de sacerdoce, le chanoine Fran¬

çois Gremaud de Fribourg a célébré une messe de recon¬

naissance à la chapelle de Notre- Dame des Marches à Broc. Au cours de cette journée d'anni¬

versaire, il était entouré de son frère, l'abbé Paul Gremaud, curé à Mézières et de ses pro¬

ches parents. Le jubilaire fut chef spirituel des paroisses de Villars-ie-Terroir, Echaliens et

Corsarey, avant de devenir l'aumônier de l'Hôpital canton¬

nai à Fribourg. En ce début d'année 1973, nous adressons au chanoine Gremaud, tous nos vœux de santé pour l'accomplis¬

sement de son ministère très apprécié des malades.

Au centre, le chanoine Fran¬

çois Gremaud.

CORSEREY Hôtel du Châtaignier Rendez-vous des amis Jambon à l'os Ambiance sympathique Une visite à Eugène lui fera plaisir.

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(6)

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MOLÉSON... votre station ! 1 téléphérique 3 téléskis Appartements de vacances à vendre ou à louer 1 télécabine Pistes améliorées

1 télébenne 4- restaurants Semaines forfaitaires à ski dès Fr. 269.—

Tarifs pour: enfants - étudiants et apprentis - adultes

Tout pour tous à des prix avantageux

(Bd) La pratique du ski de fond remonte, pourrait-on dire, à l'existence de l'homme. De¬

puis la préhistoire, les peuples du Nord se sont servis de lon¬

gues planches de bois pour se déplacer sur la neige et assurer leur subsistance. Les Samor- jèdes, il y a plusieurs milliers d'années, avaient utilisé ce mo¬

de de transport pour traverser la Sibérie. Au fil des siècles, le ski de fond est devenu un sport très populaire dans les pays nordiques et également en Suis¬

se. Tout le monde en parle, combien le connaissent? Il suffit d'aller en Engadine ou à Jaun pour se faire une idée de la place que tient cette discipline

chez certains sportifs.

Ce sport de longue haleine, presque violent, aux tentatives épuisantes visant à coordonner parfaitement ses quatre mem¬

bres, condition absolue pour progresser sans heurts. Chacun a la possibilité d'être intégré dans une colonne de marche vers d'étroits chemins solitaire;

et de rêver au bonheur que procure le ski de fond.

Il faut préciser que le fond n'est pas le résultat d'une fa¬

culté innée qui sommeille en chacun de nous. La publicité donnée à cette discipline, axée sur son assimiliation rapide, ne se vérifie pas toujours dans la pratique. Nous connaissons plus

d'un débutant, trop sûr de goûter immédiatement aux joies du ski de fond et qui s'est re¬

trouvé, au terms d'une rude journée, compètement écœuré.

Les chutas innocentes mais point indolores avaient succédé aux essais ragaurs et vains pour tenter d'avancer correctement les skis dans la trace. Cepen¬

dant, le jeu en vaut la chandelle, car on s'apercevra vite que le ski da fond est un des très rares sports où chaque muscle, sans tricheria possible est vrai¬

ment sollicité. Il ne faut bien entendu pas confondre le ski de fond avec le ski de randonnée, son frère, au lourd harnache¬

ment.

■4 La compétition des Monts- de-Riaz.

Le ski de fond un sport

d'élite

▼ La neige était poudreuse

Ses nouvelles installations de la Cagne et du lac ces Joncs

Sa piste de fond éclairée

Ses places de parc plus vastes

Sa copieuse assiette-skieur à Fr. 7.50, service compris

Un ensemble SPORT et GASTRONOMIE qui vous plaira

Renseignements: (021) 5671 51

Bulletin d'enneigement: (037) 23 23 23

(7)

7

La semaine gruérienne de ski de fond a été

une brillante réussite

Une jeune fille prend le dé¬

part. ^

Pour organiser la première semaine de ski de fond en Gruyère, il fallait du courage de la part des responsables des Ski-Clubs Hochmatt de la Vil- lette, Edelweiss de Bellegarde et du Club de ski de Riaz.

Ceux-ci ont jumelé trois épreu¬

ves qui ont obtenu un très grand succès. Les organisateurs méritent un coup de chapeau, car chaque parcours était im¬

peccable, malgré l'insuffisance de neige. Un très nombreux public enthousiaste a encouragé les concurrents dans les trois localités. Cette nouvelle com¬

pétition qui peut contribuer à développer le ski de fond dans notre canton, a débuté le ven¬

dredi 29 décembre en nocturne à Im Fang, pour se poursuivre le dimanche 31 décembre au matin aux Monts de Riaz et le lundi 1er janvier dans la matinée à Jaun. Plus de deux cents parti¬

cipants ont pris le départ à chacune des épreuves, ce qui fut très réjouissant pour les

initiateurs de cette semaine de ski nordique. Avec la participa¬

tion de Edi Hauser, le héros de Sapporo, Hans-Ueli Kreuzer, Christian Pfeuti et Louis Jaggi, membres de l'équipe nationale, Mario Pesenti, candidat à l'équi¬

pe nationale, les »fondeurs»

des Ski-Clubs de Sangerboden, La Brévine, Cernets-Verrières, Gruyères, Albeuve, Riaz, Belle- garde, La Villette, Charmey, Hauteville, Plasseb et Gratta- vache, les gardes-frontière du Ve arrondissement emmenés par le Gruérien Paul Jaggi, et de nombreux juniors y compris des jeunes filles, ces journées sportives pourraient fort bien s'intégrer dans le programme national et pourquoi pas dans un proche avenir, se transfor¬

mer en championnat suisse.

C'est notre plus beau souhait aux organisateurs de cette com¬

pétition qui ont droit à de vifs éloges.

Photo G. Bd

Des stations hivernales Des téléskis et télécabines Des pistes entretenues

Des semaines forfaitaires à ski:

8 jours, 7 nuits, libre parcours

sur les installations

de remontées mécaniques, tout compris dès Fr. 269.—

Bellegarde Bulle - La Chia Charmey

Châtel-St-Denis - Les Paccots Lac Noir

Moléson

Renseignements:

Union fribourgeoise du tourisme

Case postale 901

1700 Fribourg

(8)

Dans les Préalpes

fribourgeoises des vacances d'hiver à bon marché dans des conditions idéales

•4 Ski au Lac Noir Photos Fleury-FI

L'hiver au Pays de Fribourg fait le bonheur d'une foule de touristes qui veulent s'accorder une période de vacances. Na¬

guère, il n'y avait qu'une cer¬

taine classe de population qui se payait le luxe de séjourner du¬

rant «la mauvaise saison» dans une station à la mode. Mainte¬

nant, toute la cohorte des gens actifs se livre avec enthousiasme aux joies des sports d'hiver.

Car avec les facilités des trans¬

ports publics ou grâce à un réseau de routes constamment entretenues, il est aisé de gar¬

der le contact avec la nature et de transformer l'hiver en une saison merveilleuse.

La situation géographique de ce canton a contribué à l'essor touristique qu'il connaît, dû avant tout aux aménagements de champs de neige comportant des pistes de haute qualité, bien entretenues et des instal¬

lations de remontée mécanique modernes.

Grâce aux efforts conjugés des hôteliers et des entreprises de remontée mécanique, l'Union fribourgeoise du tourisme a su mettre en vente sur le marché des séjours forfaitaires à ski.

Outre l'hébergement et la nour¬

riture, le «tout compris» en¬

globe le libre parcours sur les installations de remontée mé¬

canique de la station choisie.

Quatre stations se sont grou¬

pées pour cette action: Char- mey, Lac Noir, Moléson-Village et Les Paccots.

Charmey est dominée par une montagne qui a nom Vou- netz et qui culmine à l'altitude de 1813 m. Après s'être laissé transporter par télécabine, le skieur est roi sur les champs de ski.

Vingt-cinq kilomètres de pis¬

tes balisées et cinq téléskis sont à sa disposition. Au cours de l'hiver, une piscine couverte

et chauffée ouvrira ses portes.

Après les ébats sportifs, après les plaisirs de la table, le tou¬

riste peut encore se livrer aux joies de la danse dans un dan¬

cing de la station.

Le Lac Noir est depuis long¬

temps une véritable station de villégiature et de sport. Les promenades et le ski de tou¬

risme sont pratiqués dans toute la région. Mais surtout, ce sont les remontées mécaniques qui confèrent à la région le plus grand intérêt. Grâce à elles, le skieur peut se livrer à l'ivresse de folles descentes depuis les flancs de l'imposant Kaiseregg.

Plusieurs téléskis sont à sa dis¬

position et lui permettront d'accéder au départ de nom¬

breuses pistes soigneusement balisées et entretenues.

Moléson-Village, un nom qui résonne agréablement à l'oreille, tant est connue cette magnifique montagne qui do¬

mine la station et qui «joue son petit Cervin»! Depuis son som¬

met, à 2000 mètres, on peut admirer un panorama de 300 kilomètres.

On parvient sans effort au sommet de cette montagne par divers moyens de remontée mécanique. Ses flancs recèlent des pistes de degrés différents:

une piste difficile, six pistes moyennes, trois pistes faciles et même une piste touristique.

Toutes sont parfaitement bali¬

sées et entretenues.

Les Paccots sur Châtel- St-Denis jouissent également depuis longtemps d'une re¬

nommée méritée. De très bons hôtels offrent le gîte et le cou¬

vert. Et quel couvert ! Cinq remonte-pentes — dont un nouveau téléski — sont à la disposition des skieurs qui peu¬

vent jouir de très nombreuses pistes soigneusement entrete¬

nues. La région des Paccots se

prête admirablement bien aux randonnées à ski sans présenter aucun risque. De plus, pour la première fois cette année, un itinéraire circulaire à ski a été balisé afin d'offrir aux sportifs le plaisir de pratiquer le ski de fond sur un parcours reconnu.

Il s'agit du tour du Mont- Corbetta, long de 6,5 km.

environ. Les différences de dé¬

nivellation n'excèdent pas 170 m. à l'altitude de 1100 à 1200 mètres.

D'autres stations tiennent un rang dans l'éventail touristique des Alpes fribourgeoises.

A Bellegarde (Jaun) l'en¬

neigement est favorable et un téléski déverse une cohorte de skieurs sur les pentes neigeuses.

En outre, tout près, à La Villette (Im Fang) une école de ski de fond et de tourisme dispense ses cours à des néo¬

phytes qui s'entraînent sur une piste aménagée longue de deux kilomètres, ouverte tous les jours et éclairée.

La Chia, près de Bulle, est dotée d'installations de remon¬

tée mécanique entièrement ré¬

novées en 1969. Les skieurs déjà expérimentés disposent de deux pistes, alors qu'une autre, qui ne présente que des diffi¬

cultés mineures, est réservée aux débutants.

De Bulle, les skieurs peuvent joindre la station de départ du téléski par le moyen des trans¬

ports publics qui assurent un service régulier. Une place de parc et une buvette servant de la restauration complètent l'équipement.

Au-dessus de Sorens, sur le Mont-Gibloux un parcours ma¬

gnifique de 9,5 kilomètres a été balisé pour les randonnées à ski, aux couleurs convention¬

nelles jaunes. Les différences de dénivellation ne dépassent pas 65 mètres sur l'ensemble du

tracé. Située à l'altitude de 1000 mètres environ, la piste conduit agréablement le «fon¬

deur» tantôt en forêt ou parmi des bosquets, tantôt en terrain découvert.

En plusieurs endroits, on jouit d'une vue magnifique sur le Jura, les Alpes, la Gruyère et son lac. La région émerge géné¬

ralement hors du brouillard lorsque la nappe recouvre la vallée.

Avantage pour les parents, deux petits téléskis permettent aux enfants de s'ébattre en sécurité sur une pente toute proche.

Mentionnons encore le par¬

cours de la Vuisternaz, de plus de 7 km., au-dessus de Vuister- nens-en-Ogoz qui a été balisé à l'orée d'une forêt ou dans les pâturages. Un petit téléski don¬

ne de l'animation à la partie supérieure de cette contrée située au nord du Gibloux.

Ainsi donc, les Alpes et les Préalpes fribourgeoises sont bien équipées dans tous les domaines. Des installations mé¬

caniques modernes transportent rapidement les skieurs sur les meilleurs champs de neige. Et ceux qui veulent communier plus intimement avec la nature se promèneront sur des pistes tracées sur la base de pres¬

criptions rigoureuses. Tout est mis en œuvre pour que le séjour des hôtes, des touristes se fasse sous les meilleurs auspices et aux conditions les plus idéales.

(d'après l'Union fribourgeoise du tourisme)

Le hockey est aussi un sport

d'hiver. <r

Champs de ski de Vounetz. ▼

(9)

Le club athlétique de Marly prépare avec entrain le

championnat fribourgeois de cross-country

(Bd) Le Club sportif de Marly a été fondé au mois de décembre 1942 par quelques jeunes gens qui étaient au nombre de ceux qui avaient pris part au Cours d'instruction militaire préparatoire. Cette phalange de jeunes athlètes avaient jugé bon de continuer à développer l'esprit de discipline et les per¬

formances acquises à cette époque. Durant les premières années de son existence, on y pratiquait que l'athlétisme. En 1943, cette société s'est affiliée à l'Association suisse de football. A cette époque, elle comprenait également les sections du basketball, boxe et ski. En 1962, à la suite d'une activité trop réduite des athlètes, le CSM se séparait de la FFAA. Ce fut regrettable de dissocier ainsi l'athlétisme du football, ces deux sports qui se complétaient harmonieusement. La section athlétique du club sportif marlynois a d'ailleurs organisé une trentaine de fois le Tour de Marly. Ce fut un succès à chaque fois.

Au mois de mars 1949, le Club sportif de Marly avait organisé le Championnat de Suisse centrale de cross-country. Le comité d'organisation de cette manifestation était alors composé de MM. Bernard Marmy, président; Ernest Helbling, secrétaire; Ar¬

thur Schaller, caissier; Louis Cochard, chef des coureurs et stater; Humberset et G.

Chenaux, chronométreurs; Ernest et Alfred Helbling ainsi que J.-M. Déglise, respon¬

sables du bureau et résultats; J. Meyer, E.

Soldini et J. Studemann, police de piste;

Dr Schifferli, service sanitaire avec les Sama¬

ritaines de Marly; Bernard Marmy, presse et réception; Aloïs Grandjean, prix; W. Neu- haus, André Wuilloud et A. Grandjean, membres du jury.

Chaque année, la section athlétique a mis sur pied des compétitions sportives qui furent très réussies. Forte actuellement de 40 membres, elle désire absolument aller de l'avant et intéresser la jeunesse à ce beau sport. C'est la raison pour laquelle, cette section a décidé d'organiser le championnat fribourgeois de cross-country qui se dé¬

roulera au Centre sportif de Marly le di¬

manche 11 mars prochain. Son comité est composé de M. Louis Sallin, président; Mlle Edith Frey, vice-présidente; Gervais Jean- bourquin, secrétaire; René Bornand, caissier;

Gérard Bourquenoud, chef de presse; Bruno Kilcher, Louis Pasquier et Béat Fasnacht, adjoints. Ces personnes dévouées sont au travail depuis déjà quelques semaines, afin que cette compétition obtienne le succès qu'elle mérite. Un accueil chaleureux sera réservé à tous les athlètes fribourgeois, qu'ils soient jeunes ou moins jeunes. Ceux- ci auront un plaisir particulier à fouler prai¬

ries et sous-bois dans un magnifique coin de pays. Le comité de la section athlétique du club sportif de Marly attend environ 400 participants. Ces derniers pourront béné¬

ficier des vestiaires et des douches du Centre sportif ainsi que d'une cantine où chacun pourra se ravitailler. Le public est aussi invité à se rendre nombreux à cette journée sportive marlynoise, afin d'y en¬

courager nos jeunes athlètes.

TRIBUNE LIBRE

w?

Les propriétaires,

les gérances font souvent les malheurs

de la gent animale

Il faut remonter à bien des années en arrière où les chiens et les chats étaient acceptés dans tous les immeubles. Ces ani¬

maux n'avaient pas à souffrir de la mé¬

chanceté humaine.

Aujourd'hui, le nombre des chiens et des chats a augmenté au même rythme que la population, aussi sont-ils devenus des êtres contestés par quelques personnes inciviles qui sont écoutées.

Il ne se passe pas de semaine sans que nous apprenions qu'une personne a reçu une lettre de son propriétaire ou de sa gérance lui intiment l'ordre de se séparer de sa bête dans un délai très court.

Il suffit d'un mauvais coucheur dans l'im¬

meuble pour que des mesures draconniènes soient prises envers le locataire possédant une bête.

Les baux, comme les règlements de maison comprennent un article informant le pre¬

neur de l'appartement que les animaux sont tolérés pour autant qu'ils ne créent pas d'ennuis.

Le dit article suffit pour qu'une personne n'aimant pas les animaux s'y réfère et se plaigne à la gérance. Cette dernière ne fait pas de sentiment. Une lettre est immédiate¬

ment envoyée dans laquelle on prie le loca¬

taire de se séparer de sa bête sinon le bail sera cassé et si le locataire n'obtempère pas, on lui spécifie que la bête sera confisquée par la police.

Nous sommes intervenus plusieurs fois fois dans de tels cas, sans pouvoir obtenir l'annulation de la décision prise.

Exemple; «Nous avons reçu votre lettre au sujet de Mme X, habitant l'immeuble X et sommes surpris de votre attitude de défense que vous justifiez par l'amour dû aux animaux».

«Nous ne voulons pas philosopher sur ce problème mais tenter plutôt de vous faire comprendre notre point de vue.»

Puis vient tout un chapelet relevant les raisons pour lesquelles une telle résolution a été estimée impérieuse.

Pour n'en citer que quelques-unes:

Le chien salit les escaliers ou l'ascenceur;

le chien fait des crottes aux alentours de l'immeuble et les enfants rentrent sales chez leurs parents; le chien aboie; le chien est méchant; le chien crée des ennuis; le chien est agressif... et j'en passe.

Toutes ces réclamations que les respon¬

sables d'immeubles reçoivent sont l'apanage d'une ou deux personnes qui n'aiment pas les animaux et veulent leur éloignement.

Et malheureusement, à celles-ci on prête plus facilement l'oreille et l'on prend une décision sans même se donner la peine de faire une enquête approfondie.

Les responsables, propriétaires et géran¬

ces ne pensent pas au côté psychologique ou médical du problème puisque de nos jours il est souvent recommandé à certaines

personnes de prendre un animal comme compagnon de route. Il n'y a pas toujours que de la sensiblerie. Les personnes possé¬

dant un animal sont souvent les victimes de l'égoïsme humain que nous rencontrons de nos jours partout.

Pourquoi donc, perdre son temps à cela?

Il n'en est pas question, il ne s'agit que d'une bête...

Certes, à l'époque où nous vivons, pour beaucoup, les animaux passent au dernier rang des préoccupations. Ils n'ont même pas le droit à un peu d'égard.

Pour certains, qu'ils soient abattus, qu'ils soient abandonnés, qu'ils soient remis à la fourrière ou a un refuge de SPA, cela a peu d'importance. Et c'est ce qui arrive aux chiens et aux chats dont les propriétaires ou les gérances donnent l'ordre à un loca¬

taire de se séparer.

Si chacun de son côté fait un bon mouve¬

ment: le locataire en veillant que son chien se conduise civilement et les propriétaires ou gérances n'écoutant pas tous les ragots de ceux qui ont horreur des animaux, nom¬

breux seront les chiens et les chats aux¬

quels bien des malheurs seront évités.

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(10)

10

Flashes de

Fribourg

Réception du Président du Gouvernement fribourgeois à Villars- sur-Glâne

(Bd) C'est dans la salle du Conseil général de l'Ecole de Cormanon que le Conseil com¬

munal de Villars-sur-Glâne a réservé un accueil chaleureux à M. Pierre Dreyer, président du Conseil d'Etat et conseiller aux Etats. Ce citoyen de la commune qui était accompagné de sa charmante épouse, a été l'objet d'une chaude réception.

A la table d'honneur, M. et Mme Dreyer étaient entourés des membres du Conseil communal, du président du Conseil de pa¬

roisse, du curé Koerber, da quel¬

ques invités et des représc ntants des sociétés locales.

Ont pris la parole au cours de cette sympathique manifes¬

tation, MM. François Macheret, syndic de la localité, qui for¬

mula un vœu au président du Gouvernement, celui de se préoccuper du problème de la jeunesse actuelle; l'abbé Louis Koerber, chef spirituel de la paroisse, adressa des félicita¬

tions au plus haut magistrat du canton en relevant le travail de M. Dreyer pour le suffrage féminin; Joseph Cottet, con¬

seiller d'Etat, se fit le porte- parole du Conssil d'Etat pour féliciter le nouvel élu et citer les problèmes de la péréqua¬

tion intercommunale et la dé¬

centralisation économique; Lau¬

rent Butty, préfet de la Sarine, rendit un vibrant hommage à celui qui est cette année le premier de cordée du Gouver¬

nement fribourgeois; Louis

^briel, au nom des sociétés

locales de Villars-sur-Glâne, complimenta le président du Conseil d'Etat, alors que la société de chant dont le père de M. Pierre Dreyer fut le membre fondateur, interpréta sous la direction de M. Arthur Roubaty, de très beaux chants du terroir.

Cette sympathique manifes¬

tation organisée par les auto¬

rités de Villars-sur-Glâne en l'honneur de leur citoyen qui assume cette année la plus haute charge du canton, a été non seulement une marque d'amitié à l'égard de M. Pierre Dreyer, mais aussi un encouragement pour son mandat présidentiel.

Photos G. Bd M. Butty, préfet, complimen¬

te M. et Mme P. Dreyer. ▼

Le chœur d'hommes de ▼ Villars-sur-Glâne. ▼

Le sexe féminin était présent La table officielle

Les autorités de Villars- ►Y sur Glâne. ▼

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(11)

Bernard Rohrbasser, naturaliste,

Châtel-St-Denis

Fribourg-lllustré a le plai¬

sir de présenter une nouvelle rubrique mensuelle à ses lecteurs. Sous le titre «l'Arti¬

sanat en terre fribour- geoise», notre revue désire faire connaître la vie et l'activité des artisans de notre canton. Nous osons espérer qu'elle sera bien accueillie par la population et qu'elle permettra à tous ceux qui s'adonnent au tra¬

vail artisanal de découvrir un débouché à leurs recher¬

ches.

Combien de gens voient seulement les avantages d'une indépendance, d'ail¬

leurs très relative, une ap¬

parente facilité là ou il y a l'obligation de soumettre sa volonté, d'appliquer son es¬

prit à une tâche plus ou moins ardue, selon les jours, selon les moments. On peut vouloir ardemment créer et devoir attendre, souffrir dans l'incertitude, dans l'angoisse même. Le vent de l'inspira¬

tion souffle quand il veut.

Cela ne nous empêche pas de songer que les artisans comme les artistes, ont droit à la considération au res¬

pect, à l'admiration. Est-ce uniquement pour leur satis¬

faction personnelle, que le peintre prend son pinceau, que le compositeur de musi¬

que se met à l'ouvrage dans la solitude, que l'écrivain tient sa plume? Nous le disons sans amertume, mais avec une pointe d'émotion.

G. Bd

en terre

friliourgeoise

(Bd) On ne décide pas tout de go que l'on va devenir un artiste, ce qui serait bien la manière de ne jamais atteindre ce but. Il est utile au départ d'avoir un goût particulier pour quelque chose que l'on aimerait créer. Il faut aussi savoir rêver un peu et à la fois être mordu par le besoin de s'exprimer.

Pour Bernard Rohrbasser de Châtel-St-Denis qui pratique un artisanat très rare dans notre canton et en Suisse, une con¬

naissance approfondie du gibier et de la vie des bêtes sauvages lui est nécessaire pour chacune de ses créations. Avant de réaliser la taxidermie sur un animal, l'artisan doit étudier patiemment son projet.

Une vision très personnelle...

Bernard Rohrbasser qui est le fils de l'ancien vétérinaire cantonal, a été dès l'âge de 18 ans, l'élève de M. Louis Ruffieux, empailleur à Broc. A la mort de ce dernier, il s'est installé dans un endroit pitto¬

resque de Châtel-St-Denis, à l'orée de la forêt et en bor¬

dure de la Veveyse, cette ri¬

vière où le gibier vient boire.

Il peut l'observer depuis son atelier «En Vuavre». Pour celui qui aime la nature et les ani¬

maux, cet artisanat est tout choisi. Etre naturaliste, ce n'est pas uniquement s'adonner à un art, mais aussi bénéficier d'une certaine liberté, de son indé¬

pendance. Bernard a une vision très personnelle sur tout ce qui l'entoure, c'est pourquoi, il est encore célibataire. Titu¬

laire d'un permis de conduire, il ne prend pratiquement ja¬

mais le volant. Ses déplacements jusqu'à la cité châteloise, dis¬

tante d'environ U km., se font toujours à pied. La marche renforce paraît-il son équilibre.

A 27 ans, sa première satisfac¬

tion, est celle de gagner un peu d'argent pour survivre. Pour cet artisan qui adore être en dehors du temps, les vacances n'existent pas. Il vit toutefois près de la population, puisqu'il est président de l'Union des sociétés locales et de la fanfare de Châtel-St-Denis. Son hobby, le tir.

L'art de présenter un animal vivant

L'empaillage d'un animal com¬

prend cinq phases bien dis¬

tinctes. La première opération est l'écorchage minutieux de la bête (cela peut être un renard, un serpent, un lièvre, un cerf), la seconde consiste à traiter et chamoiser la peau, la troisième concerne la reconstitution de l'animal, la quatrième est ré¬

servée au séchage de la peau et à ses retouches, alors que la cinquième phase comprend le montage et le modelage de la bête pour lui redonner sa forme naturelle. De plus, pour con¬

server l'apparence de la vie, l'ar¬

tisan est obligé de connaître les mouvements de chaque bête.

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■JHffc

C'est la raison de ses nombreu¬

ses promenades en forêt et en montagne. Par exemple, une tête de cerf demande trois jours de travail. Rendre sen¬

sible la puissance du mouvement d'un animal comme s'il était vivant, est un art. Bernard Rohrbasser possède ce don.

De l'artisan à l'artiste, il n'y a qu'un pas

En admirant toutes ces belles têtes d'animaux des Alpes dans le local d'exposition de Bernard Rohrbasser, on sent nettement cet appel irrésistible vers la création pure, la parfection, la nature telle quelle est, la puis¬

sance d'expression, le génie de l'homme. Il suffit de regarder cet ours tué par un Français au

A L'art du naturaliste.

Canada et fort bien reconstitué par cet artisan châtelois. Dans son congélateur, plus de 500 animaux attendent de figurer à la paroi d'une chambre ou à la façade d'un chalet. Il y a des lièvres, des marmottes, des serpents à sonnette, des re¬

nards, des oiseaux et j'en passe!

En un mot, du travail assuré pour trois ans.

Ce grand «jeune» homme aux cheveux noirs, dont la modestie délivre un sourire accueillant, c'est Bernard Rohr¬

basser. Avec une verve ex¬

ceptionnelle, il est arrivé à franchir le pas qui sépare l'arti¬

san de l'artiste. Son artisanat est si convaincant et son mode d'expression si personnel, qu'il est devenu un artiste au vrai sens du terme.

Photos G. Bd

Les dernières retouches à

un ours du Canada. ▼ Le local d'exposition de ses

œuvres. A

(12)

2

(Bd) La traditionnelle soi¬

rée des Rois du Corps de musique de la Landwehr de Fribourg s'est déroulée le 6 janvier dernier dans le pen¬

sionnat des Cordeliers.

C'était la 94e rencontre de ce genre. Comme d'habitude, l'accueil était spontané. Les musiciens portaient fière¬

ment leur costume civil

«officiel» qui avait été ac¬

quis pour le voyage en Iran.

Que de personnalités aussi à cette soirée qui a permis à tous les Landwehriens de resserrer les liens d'amitié avec les représentants de l'autorité cantonale et de la Ville de Fribourg. On notait la présence de Mgr Mamie, des conseillers d'Etat Pierre Dreyer et Joseph Cottet, Albert Guinnard, président du Grand Conseil pour 1973;

Georges Duccoterd, ancien conseiller d'Etat, Gustave Roulin, ancien conseiller aux Etats, Lucien Nussbaumer, syndic de Fribourg, André Favarger, lieutenant de pré¬

fet, l'abbé Bise, recteur du Collège, Michel Ducrest, di¬

recteur de l'Ecole secondaire des garçons, Roch de Dies- bach, commandant de corps, Jean Piccand, directeur du conservatoire, major Liau- dat, commandant du contin¬

gent des Grenadiers, Irénée Grand, membre du comité cantonal des musiques fri- bourgeoises, Oscar Moret et Jean Balissat, ancien et nou¬

veau directeur de la Land¬

wehr, ainsi que les délégués des sociétés honoraires et amies. Tous ces invités ont été salués par M. Pierre Glasson, président lequel a brillamment relaté l'activité de ce Corps de musique fribourgeois. Son rapport fut une véritable joute oratoire.

Dans le plus ancien monastère

Etant donné que le restaurant du Gothard ne permettait pas de mettre tous les membres et invités à l'aise à l'occasion d'une telle soirée, M. Glasson remer¬

cia chaleureusement le Père Otto, gardien du couvent des Cordeliers et le Père Christo¬

phe Stutz, préfet du pensionnat, d'avoir facilité l'organisation de cette rencontre annuelle de la Landwehr dans les locaux du plus ancien monastère fribour¬

geois qui date de 1224. Parmi les illustres personnages qui reposent en ce lieu, citons la comtesse de Kybourg morte en 1275, le Père Girard et le lan- damann d'Affry. Le cadre était vraiment bien choisi pour hono¬

rer le Président du Conseil d'Etat, M. Pierre Dreyer, lequel fut proclamé membre d'hon¬

neur pour sa sympathie agis¬

sante à l'égard du Corps de musique officiel de l'Etat de Fribourg.

Un nouveau chef de musique Le président continua sur sa lancée pour préciser que l'an¬

née 1972 n'avait pas été celle des déplacements à l'étranger.

Elle a toutefois revêtu un cachet particulier pour la vie musicale de la société par le changement de directeur. Le 31 juillet 1972, M. Oscar Moret quittait la direction de la Landwehr après avoir passé 19 ans à la tête de cet important corps de musique.

Un concert de gala fut donné en son honneur à l'Aula de l'Université ainsi qu'une séré¬

nade devant son domicile. En reconnaissance de ses loyaux services, la Landwehr lui a décerné le titre de directeur honoraire consacré par un ma¬

gnifique vitrail et un portrait peint par un membre de la société. Par la voix de M. Glas¬

son, les musiciens ont tenu par¬

ticulièrement à dire à leur chef leur vive gratitude pour sa patience, sa ténacité, son désir impérieux de faire progresser la société sur les chemins ardus de la belle musique, dont M.

Oscar Moret est tout pénétré.

De vifs applaudissements ont accompagné cet hommage tan¬

gible. Quant au nouveau direc-

MM. Oscar Moret et Jean Balissat, ancien et nouveau directeur, se serrent la main.

teur, M. Jean Balissat de Cor- celles-le-Jorat, professeur de musique, il a déjà conquis tous les Landwehriens. Le président releva encore la manière élé¬

gante avec laquelle M. Moret a quitté son poste de chef de musique et la franche amitié qu'il a portée dès le début à M. Balissat.

Primes et récompenses Au 31 décembre 1972, l'ef¬

fectif de la Landwehr était de 122 membres, soit 105 actifs, 4 membres actifs externes, 3 candidats et 10 membres en congé. Cette phalange était appuyée moralement et finan¬

cièrement par 839 membres passifs. M. Glasson rappela la mémoire de MM. Ernest Rohr- basser et Georges Corpataux, membres honoraires, de MM.

Louis de Chollet et Eugène Spicher, membres bienfaiteurs ainsi que 15 vétérans passifs et membres passifs. Une minute de silence fut respectée en hom¬

mage à ces défunts. Quatre- vingt-trois répétitions et pres¬

tations ont été enregistrées en 1972, soit 49 répétitions géné¬

rales, 10 répétitions partielles, 1 marchante et 23 prestations.

Le comité a d'autre part tenu 20 séances au cours desquelles, M. Glasson a toujours été pré¬

sent. Mais c'est l'assiduité des Landwehriens qui donne la me¬

sure exacte de l'activité de la société. Trois jeunes musiciens ont bénéficié d'une prime tirée du fonds crée par MM. Gilbert Tarchini et Pascal Loison de Genève, pour récompenser l'as¬

siduité des élèves à la fois au Conservatoire de musique et au pupitre de la société. Ce sont Daniel Baechler, trom¬

pette, Raymond Verdon, trom¬

pette, et Jacques Aeby, trom¬

pette. Ont été récompensés pour leur assiduité à la Land¬

wehr, MM. Raymond Stucky, clarinette; Charles Zahnd, trompette; Alfred Cherpillod, baryton; Marius Jaquier, cor;

Hubert Brulhart, trompette;

Louis Rohrbasser, clarinette;

Hubert Savoy, chef de la batte¬

rie; Gaston Dupont, torn et Gérard Terrapon, tambour.

M. Eugène Jaquet qui compte 60 ans d'activité est félicité à juste titre.

La Landwehr

a vécu

^ Au nom de la Lanwehr, M. Glasson offre un cadeau à M. Moret.

« Des membres du Corps

de musique et des invités.

(13)

13 Mgr Pierre Mamie entouré

des autorités cantonales et communales.

Les trois rois mages de la Landwehr. ^

une soiree inoubliable dans l'amitié

M. Pierre Glasson, le dyna¬

mique président de la Land¬

wehr depuis dix ans.

Chevrons d'ancienneté 1er CHEVRON ARGENT et diplôme de membre actif pour 5 ans d'activité:

Claude Bourqui Simon Bochud Emile Favre Jean-Paul Guggiari Jacques Meyer

2e CHEVRON ARGENT pour 10 ans d'activité:

Pierre Glasson, président Alexandre Chassot Jean-Paul Repond Pierre Repond

3e CHEVRON ARGENT pour 15 ans d'activité:

René Jendly Bernard Schaller

4e CHEVRON ARGENT pour 20 ans d'activité:

Albert Zapf, sous-directeur 1er CHEVRON OR

diplôme de membre honoraire et un cadeau pour 25 ans d'activité :

Henri Macherel Jean-Louis Philipona 2e CHEVRON OR pour 30 ans d'activité:

Amédée Dietrich (dit Bob) 7e CHEVRON OR

pour 55 ans d'activité:

Léon Dietrich 8e CHEVRON OR pour 60 ans d'activité:

Eugène Jaquet Diplôme de membre vétéran passif pour 25 ans de sociétariat André Bersier, Fribourg Louis Birbaum, Fribourg Jacques Bruderer, Fribourg

Max Bugnon, Fribourg Henri Caille, Payerne Louis Dessibourg, Fribourg Georges Duccoterd, ancien

Cons. d'Etat, Fribourg Jean Evêquoz, Dr, Fribourg Amy Gasser, Morat

Erwin Goetschmann, Fribourg

Etienne Guerig, Fribourg Auguste Hauser, Marly Fritz Lehnherr, Fribourg Gustave Michel, Estavayer Paul Mossu, Fribourg Jean Philipona, Fribourg Gustave Roulin, Estavayer Albert Schäfer, Marly Maison Stucker et Zesiger,

Berne

Werner Ulrich, Fribourg Alfred Winckler, Fribourg

Le commandant de corps Roch de Diesbach, parrain du drapeau, entouré de MM. Cottet et Guinnard. ^

Les diplômes décernés à Mesdames Alice Moosbruger, Ernestine Mulhauser et Yvette Schwegler, leur ont été remis, avec quelques dou¬

ceurs, par les soins du vice- président, M. Louis Rohrbasser.

Citons également que le 2e chevron d'argent fut remis à M. Pierre Glasson, pour dix ans d'activité comme président.

Trois rois mages ont apporté les présents: l'un le chevron, le second la prime d'assiduité et le troisième son portrait peint par l'un des mem¬

bres. M. Louis Rohrbasser,

vice-président, a aimablement traduit les sentiments de tous les Landwehriens à M. Glasson.

Très touché par cette attention, ce dernier remercia chaque mu¬

sicien. Il ajouta qu'il avait accepté il y a dix ans la charge de président par amitié pour Me René Ducry qui avait dis¬

paru brusquement. A cette époque, la Landwehr avait des problèmes d'instruments et d'uniformes.

La musique adoucit les mœurs

Ont également pris la parole au cours de cette merveilleuse soirée, Mgr Pierre Mamie qui cita le texte d'un rabbin en concluant que la musique de la Landwehr était d'une force si prodigieuse, qu'elle était, plus que la prière, capable de «cre¬

ver le ciel». M. Pierre Dreyer, président du Gouvernement pour 1973, s'exprima en termes fort éloquents à l'égard du Corps de musique de l'Etat de Fribourg qui fait honneur à la Ville et au canton. Il apporta le message de MM. Joseph Cottet, conseiller d'Etat et Albert Guin¬

nard, président du Grand Con¬

seil ainsi que l'or du gouverne¬

ment fribourgeois qui avait décidé de doubler la subvention à la Landwehr lors de sa der¬

nière séance. Le commandant de corps Roch de Diesbach,

parrain du drapeau, fit un paral¬

lèle entre l'armée et la Land¬

wehr en relevant que l'homme demeure la base de l'avenir d'une institution. M. Lucien Nussbaumer, syndic de Fri¬

bourg, fit part de sa satisfaction sur l'activité de cette société, véritable ambassadrice de la belle musique en Suisse et à l'étranger. Selon ce magistrat, la Landwehr se rendra au prin¬

temps prochain à Berthoud en compagnie du Contingent des Grenadiers, afin de représenter la Ville de Fribourg à des fêtes qui dureront plusieurs jours. Il appartenait encore à M. Irénée Grand, membre du comité can¬

tonal des musiques fribour- geoises de remettre la médaille de vétéran cantonal à MM.

Jean-Louis Philipona et Henri Macherel. Le major Liaudat, commandant du Contingent des grenadiers, se fit l'interprète des sociétés honoraires et amies.

Cette soirée à laquelle s'est ajoutée une partie oratoire mi¬

nutieusement ordonnée, a pris fin par une évocation de M.

Pierre Glasson, sur la recherche de la beauté de la musique et les raisons pour lesquelles il est resté fidèle à la présidence de la Landwehr. Et lorsque le fils d'un musicien naît sans autre landwehrien, le Corps de mu¬

sique officiel de l'Etat et de la Ville de Fribourg n'a aucun souci pour son avenir.

Photo Bd-FI

(14)

4 La

«Chanson de Fribourg»

a fêté le

vingtième anniversaire de sa fondation

(Bd) Un très nombreux public a applaudi le concert donné par la «Chanson de Fri¬

bourg» à l'occasion de son vingtième anni¬

versaire. Le chœur était excellement dirigé par l'abbé Pierre Kaelin dont le talent comme chef de musique est apprécié jusqu'au delà de nos frontières. Quant au programme de cette soirée, il était agréablement présenté par Emile Gardaz, auteur d'un grand nombre de textes du répertoire de la «Chanson de Fribourg ».

En première partie, nous avons entendu des chansons choisies par le chœur lui-même.

Notons «L'œillet - A ta quenouille - Le monde nouveau - S'en vient, s'en va - Mon ami Pierre - Madame - Il faut se sauver en¬

semble - Le carrousel - Marie-Madeleine, mé¬

lodie canadienne - Nenneko, chanson japo¬

naise et des negros spirituals». Ces chansons ont été interprétées avec beaucoup de déli¬

catesse et une qualité vocale ecxeptionnelle.

Le dynamisme d'Emile Gardaz, cet ami de Fribourg et le compositeur Kaelin y sont pour quelque chose dans le succès que con¬

naît cet ensemble fribourgeois dans notre pays et à l'étranger.

«Vingt ans bien contés» tel était le titre de cette soirée. Le second volet était réservé à un programme appelé «Chansons à la car¬

te» dont le public pouvait choisir sa préfé¬

rée. La plupart des partitions ont été inter¬

prétées avec accompagnement de l'orchestre

«Chorus» qui s'est aussi distingué au cours de ce concert. Pour les auditeurs de l'Aula de l'Université, la «Chanson de Fribourg» a chanté «La première fois - Les chemins de la mer - Capucine - A bons pas - Colin et Mariette - Le vieux Léman - La nuit foraine - La chanson d'ici - Jamais la guerre - Rondeau du contentement - Theresen-Yodel et Au clair de la lune» comme final.

Tous ceux qui ont participé à ce concert ont pu apprécier l'excellente'.sonorité de cet ensemble vocal qui apporte la joie partout où il passe. Que la «Chanson de Fribourg», son compétent directeur Pierre Kaelin et Emile Gardaz, animateur, en soient vive¬

ment remerciés. C'était beau, charmant, sensible.

Cette manifestation a pris fin par un film en couleurs tourné lors du voyage de la

«Chanson de Fribourg» à l'exposition d'Osa- ka au Japon.

A Lors du concert donné à l'Aula de l'Université.

L'abbé Pierre Kaelin et Emile Gardaz en conversation avec le public. ▼

Une image et une époque

Pourrez-vous répondre à ces trois ques¬

tions ?

1. Dans quelle petite ville

fribourgeoise a été prise cette photo?

2. De quelle institution s'agit-il ?

3. Quelle est la date approxima¬

tive de cette photo?

Vos réponses devront parvenir jusqu'au 1er mars 1973 à l'adresse suivante:

Rédaction de

« Fribourg-lllustré»

35, Route de la Glane 1700 FRIBOURG

Notre réponse exacte sera donnée dans le

numéro de mars, ainsi que la publication des

personnes qui auront réussi ce petit coup de

maître.

(15)

Dix-huit

nouveaux gendarmes pour la

Police cantonale fribourgeoise

(Bd) C'était le 22 décembre dernier dans la salle du Grand Conseil. Le sergent-major Henri Dévaud présentait l'école de recrues de gendarmerie 1972 au major Jacques Waeber, com¬

mandant de la gendarmerie fribourgeoise. Ce dernier a annoncé à son tour cette

«volée» de gendarmes à M.

Denis Clerc, conseiller d'Etat et directeur de police.

La cérémonie qui était toute empreinte de patriotisme, dé¬

buta par un exposé du major Waeber, lequel rappela les droits, mais aussi les devoirs qui découlent de la fonction du policier. Il félicita les dix-huit aspirants de leur promotion après huit mois d'école et de préparation. Fort bien habillés pour la circonstance, les nou¬

veaux gendarmes prêtèrent tour à tour serment devant le dra¬

peau du corps. Dix d'entre eux le firent en français et huit en allemand. M. Denis Clerc, con¬

seiller d'Etat, prononça ensuite une allocution en précisant que le «gendarme n'est pas un Père Noël». Il est là pour servir la population, la renseigner et maintenir l'ordre. Il a l'obliga¬

tion de faire respecter les lois partout où il se trouvera. Cette cérémonie prit fin par des chants interprétés par la cho¬

rale de l'école sous la direction de M. Ignace Ruffieux.

Dans la salle, on notait la présence de MM. Bruno Fasel, président du Grand Conseil;

Arnold Waeber, président du Conseil d'Etat; Charles Gug¬

genheim et Henri Noël, juges cantonaux; Joseph-Daniel Piller, procureur général ; Raphaël Bar¬

ras, président du tribunal de l'arrondissement de la Sarine;

André Favarger, lieutenant de préfecture de la Sarine; Lucien Nussbaumer, syndic de Fri- bourg; Marcel Clerc, chef de service au Département de Police; Fernand Thorin, chef du Service cantonal des Automo¬

biles; Louis Chiffelle, chef de la Police de Sûreté, l'état-major du corps de gendarmerie avec les pit Pierre Bersier et Romain Genoud ainsi que le It Henri Perriard. N'oublions pas non plus les parents, frères et sœurs, épouses et fiancées des nouveaux promus.

Un apéritif offert au restau¬

rant de la Grenette a permis à M. Arnold Waeber, conseiller d'Etat, de prononcer une allo¬

cution à l'égard des nouveaux gendarmes et leurs familles.

Un repas servi dans le même établissement a ensuite réuni les invités de cette journée et le personnel de la gendarmerie fribourgeoise.

Photos Bd-FI Un aspirant prête serment.

Dans la salle du Grand Conseil. ^

15

A Les nouveaux promus.

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Ce cours sera donné par M. P.-F. Bossy, photographe à Fribourg.

Les 15 premiers candidats seront contactés personnelle¬

ment.

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Nom Prénom

Date de naissance Profession Rue Domicile Tél.

Signature

(16)

«La Gueule

dans les étoiles»

Photos P.F. Bossy

Nous avons présenté Gaby Marchand, pour ceux qui ne le connaîtraient pas encore, après la soirée-cabaret au cours de laquelle il avait dédicacé, au Soleil Blanc, son ouvrage

«Première lettre d'explication à mon ami Joël pour lui indiquer le chemin du café de l'Ange où il pourra me payer une pomme».

Depuis janvier 1972, Gaby Marchand s'est tourné vers un mode de spectacle que l'on a rarement l'occasion d'entendre chez nous, un récital de poésie romande intitulé

«La Gueule dans les Etoiles». L'autre jour, il nous conviait à l'enregistrement public de ce spectacle au cinéma Eden.

Pourquoi ce titre? Parce que le chanteur aime dormir à la belle étoile et s'éveiller, sur le dos, les yeux au ciel, comme flottant dans le cosmos, passant du sommeil au songe et du songe à la poésie écrit Joël Aucelot- Fillion. Aux poèmes dits par Edmée Croset comédienne lausannoise, succèdent les poè¬

mes chantés. Gaby et sa «complice» dressent ainsi un vaste panorama de la poésie ro¬

mande contemporaine: Godel, Giauque, Cuttat, Haidas, Aessex, Schlunegger et j'en oublie...

Le spectacle est divisé en deux parties:

la première, avec des titres tels que «Buis¬

sons de la mort», «Moi, ma solitude»,

«Pays de sommolence» traduit la solitude la confusion, le désespoir. La deuxième, comprenant des poèmes tels que «Vouloir vivre», «Je voudrais que les baisers»,

«Clairière», «Amour», «Couple», devrait exprimer, en allant crescendo, la joie, le plaisir, la beauté retrouvés. En fait, le tout m'a semblé empreint d'un tel défaitisme, d'un pessimisme, d'une solitude si tragique que je me demande vraiment si toute la poésie romande contemporaine accuse les mêmes tendances.

Peut-être cette impression était-elle égale¬

ment dûe au public trop clairsemé, ce qui ne contribuait pas à créer le contact, indis¬

pensable dans ce genre de spectacle entre des artistes attentifs surtout aux difficultés de l'enregistrement et la salle. J'aurais aimé que Christian Jolibois mêlât plus souvent sa voix à celles des autres qui alternaient régulièrement, ou alors qu'il n'apparut point.

Il reste que, même si la spectatrice que je suis n'est pas ressortie enthousiasmée par ce spectalcle, qui s'est déroulé dans une atmosphère quelque peu figée, il faut at¬

tendre la sortie des deux disques de Gaby Marchand et Edmée Croset pour juger de leur réussite et de leur impact sur les auditeurs qui, je l'espère, seront nom¬

breux.

Claire N.

Glâne

Le dernier garde-à-vous de la classe 22

C'est le mardi 5 décembre 1972 que les hommes de la classe 1922 du district de la Glâne se sont retrouvés dans la jolie cité de Romont pour la dernière inspection de leur uniforme militaire. Ce dernier a été porté par nos braves soldats durant plus de 30 ans. Leur devoir ayant été accompli pour la Patrie, ils ont ainsi été libérés de leurs obligations par M. Grandjean, préfet de la Glâne, lequel représentait le Département militaire fribourgeois. Que de belles paroles échangées et que de souvenirs évoqués par tous ceux qui ont eu le bonheur de vivre jusqu'à cette date mémorable. Avoir 50 ans, des habits militaires à soi pour le reste de sa vie, tout cela est une satisfaction pour celui qui a toujours servi son pays. A tous les hommes de la classe 1922, vont nos meilleurs vœux de santé.

Voitures de tourisme,

de sport et de compétition - Carrosseries - Accessoires

43

e

de

15-25 mars 73 Salon l'auto Genève - Palais des expositions

(17)

17 Les flèches indiquent le par¬

cours emprunté par les Fri- bourgeois depuis Rio de .Ja¬

neiro pour atteindre le lieu ou a été fondée Nova Fri- burgo.

Une image de Nova Fri- burgo en 1830.

Un jour naquit

la Fribourg du Brésil

Martin Nicoulin, qui êtes-vous?

Martin Nicoulin est un jeune Jurassien qu'a fasciné Fribourg. L'Université de la ville lui révéla l'histoire.

Les beautés de la cité l'atti¬

rèrent; il résolut d'y habiter.

FRIBOURG ILLUSTRE a eu le plaisir de rencontrer ce jeune historien et est heu¬

reux de vous le présenter.

Martin Nicoulin travaille actuellement à la Bibliothè¬

que nationale suisse à Berne.

Sa spécialité: l'amour du livre et du manuscrit. L'an dernier, il eut la chance de

pouvoir réunir la totalité des archives du poète gene¬

vois Henri Ferrare qui échangea une correspondan¬

ce intéressante avec Max Jacob. Il découvrit et publia un poème en prose inédit de Jean Cocteau. Il a aussi écrit des articles sur E.

Crottet, célèbre bibliophile suisse en Russie, sur l'écri¬

vain vaudois A. Gehri, sur Gonzague de Reynold. Une passion anime ce jeune bi¬

bliothécaire: faire connaître aux Suisses de l'intérieur et de l'extérieur les ressources culturelles qu'offre notre bibliothèque nationale. Sous sa plume, des reportages

consacrés aux activités de cette institution ont paru dans la presse ou ont été diffusés, par la voix des ondes, pour les Suisses d'Afrique et d'Amérique du Sud. Il vient d'être appelé par l'Ecole de bibliothécaires de Neuchâtel pour donner un cours sur «le livre dans la civilisation».

A l'Université de Fri¬

bourg, Martin Nicoulin eut l'aubaine d'avoir, comme di¬

recteur de thèse, l'éminent professeur Roland Ruffieux.

Il consacra son travail de doctorat à l'étude d'une page d'histoire fribourgeoise. In¬

titulée «La Genèse de Nova

Friburgo». Emigration et co¬

lonisation suisse au Brésil 1817-1827», son livre a été rédigé à partir d'une abon¬

dante documentation re¬

cueillie dans les archives de notre pays et du Brésil.

L'ouvrage paraîtra dans le courant de ce mois aux Editions Universitaires de Fribourg avec une fort belle préface de l'historien Pierre Chaunu, professeur à la Sor¬

bonne. Aujourd'hui Martin Nicoulin a bien voulu écrire pour nos lecteurs quelques pages sur la naissance de cette Fribourg brésilienne.

FRIBOURG-ILLUSTRE

Références

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