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GRÈVE TOUS ENSEMBLE LE 8 FÉVRIER L

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ÉDITO

L ’ H E B D O M A D A I R E D U S Y N D I C A T N A T I O N A L D E S E N S E I G N E M E N T S D E S E C O N D D E G R É

CONGRÈS DU SNES 2

PRÉ-RAPPORTS : DROITS ET LIBERTÉ FEMMES

ON VOTE DANS LES S1

ACTION 3

GRÈVE NATIONALE LE 8 FÉVRIER DANS

TOUTE L’ÉDUCATION AVEC LA FONCTION PUBLIQUE

INTERPELLATION DES

CANDIDATS AUX ÉLECTIONS

MÉTIER-CARRIÈRE 7

CALENDRIER ET FICHES SYNDICALES

LANGUES VIVANTES

SOMMAIRE

N° 647 29 JANVIER

2007

La profession vient d’exprimer deux fois, coup sur coup, sa colère et son exaspération : plus de 50 % de grévistes le 18 décembre et 30 000 manifestants à l’appel de la FSU dans les rues de Paris le 20 janvier. Le ministre aura beau déployer de pitoyables efforts pour minimiser la portée de la mobilisation et décréter unilatéralement que le temps de « l’apaisement » est venu, la réalité s’im- pose de plus en plus : son décret sur les obligations de service est rejeté par toute la profession :

parce qu’il alourdit, pour 80 000 enseignants, la charge de travail à salaire constant ou réduit le salaire à horaire constant, au moment même où une étude confirme que les salaires dans le second degré ont perdu 20 % de pouvoir d’achat en 25 ans (« Paupérisés, les profs manifestent », titrait à la une Le mondedu 20 janvier) ;

parce qu’aussi, et c’est tout aussi important, la généralisation de la bivalence et des affectations sur plusieurs établissements ne peuvent que porter atteinte à la qualité de l’enseignement et dénaturer nos métiers.

Le ministre s’obstinant à ne rien entendre, les personnels sont bien déterminés à poursuivre leur action.

En s’engageant dans la grève du 8 février d’abord. En répondant aux appels convergents des fédé- rations de fonctionnaires (CGT, FSU, CFDT, UNSA et FO), des fédérations de l’Éducation (FSU, UNSA, SGEN, CGT, FAEN) et de l’intersyndicale du second degré, les personnels des lycées et collèges se mobi- liseront à nouveau contre le décret en le replaçant dans le cadre de questions qui lui sont directement liées, notamment les suppressions de postes et le pouvoir d’achat.

Au-delà de ce prochain rendez-vous, le bureau national du SNES s’est posé de nouveau la question de la continuité de notre action entre les temps forts, et dans la perspective des prochaines vacances par zone de février. Le BN appelle à multiplier les actions unitaires (départements et académies), en liaison avec les réunions des comités techniques paritaires. Il appelle aussi à développer au niveau des établissements les actions de grève du zèle, de refus de toutes les tâches supplémentaires et des réunions inutiles, etc. À chaque établissement son action, l’essentiel étant qu’elle soit adaptée à la situation de l’établissement et qu’elle suscite l’adhésion des personnels et le soutien des parents d’élèves. Le SNES donnera à ces actions une résonance nationale : site, communiqués de presse, etc.

Bernard Boisseau,bernard.boisseau@snes.edu

LA FSU EN CONGRÈS

Le cinquième congrès national

de la FSU se déroule à Marseille toute cette semaine. Pour le SNES comme pour les 22 autres syndicats de la fédération, ce moment particulier permet de travailler à la construction de revendications communes entre personnels divers dans l’éducation, la recherche, la culture, l’insertion mais aussi et c’est nouveau avec les fonctionnaires de la territoriale, de l’environnement, de l’équipement… C’est en effet le premier congrès réuni après la décision prise il y a 3 ans d’élargir le champ de la FSU à toute la fonction publique, la renforçant dans sa place de première fédération des fonctionnaires. Une place que la FSU investit pleinement

par le rôle moteur qu’elle joue dans la construction d’initiatives. Ainsi la manifestation nationale organisée le 20 janvier par la seule FSU et ses syndicats dans l’éducation, a-t-elle sans doute contribué par son succès à rendre possible la grève du 8 février dans toute

la fonction publique. Reste à faire reconnaître cette représentativité dans le cadre de la réforme du dialogue social qui devra être menée après les élections

présidentielle et législatives. À quelques mois de ces échéances électorales, ce congrès sera aussi, bien sûr, une tribune pour la FSU, pour dire haut et fort la nécessité de développer des services publics et en particulier celui de l’éducation, pour assurer les besoins sociaux partout et pour tous. Claudie Martens,cosecrétaire générale

DÉNI DE JUSTICE

APRÈS LE 18 DÉCEMBRE ET LE 20 JANVIER

ROLAND VEUILLET, Conseiller principal d’éducation, a entamé une grève de la faim depuis le 24 décembre. Cette action témoigne de son désespoir face au déni de justice dont il est victime. Depuis trois ans il multiplie les démarches collectives et les actions spectaculaires pour obtenir la levée de la sanction qui le frappe : un déplacement d’office à 300 kilomètres de son poste, suite à une procédure disciplinaire très contestable. Sanction que le Conseil supérieur de la Fonction publique et le commissaire du gouvernement ont reconnue sans fondement. Le ministre de l’Éducation refuse de suivre ces deux avis et de débloquer la situation.

Le SNES, la FSU se joignent aux autres organisations syndicales pour poursuivre la défense de Roland Veuillet, tout en l’incitant à renoncer à la grève de la faim.

GRÈVE TOUS ENSEMBLE LE 8 FÉVRIER

Le 4 pages intérieur de ce numéro sera envoyé en nombre dans les établissements. À distribuer sans compter pour mobiliser le 8.

MOBILISER !

©Thierry Nectoux

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CONGRÈS NATIONAL SNES

L’US publie ci-dessous le texte Droits et libertés et le texte Femmes soumis au débat du congrès.

L’US N° 647 • 29/01/2007

2

La politique d’immigration « choisie » qui fait le tri entre les travailleurs remet en cause des droits fondamentaux : droit à l’éducation, à la santé, d’asile, de circulation, de vivre en famille.

C’est pourquoi le SNES demande l’abrogation de la loi Ceseda. Membre fondateur du réseau RESF, il lutte contre les expulsions et défend le droit à l’éducation pour les jeunes majeurs et les mineurs scolarisés de familles

« sans papiers ». Le SNES réaffirme les mandats de Toulouse pour la ferme- ture des centres de rétention, la sup- pression de la double peine, le res- pect du droit d’asile et un véritable processus de régularisation de tous les sans-papiers. La France doit dévelop- per une stratégie de coopération et de co-développement à l’échelle inter- nationale. Les étrangers qui résident en France depuis plus de dix ans doi- vent pouvoir voter aux élections locales et pouvoir obtenir la nationa- lité française.

Le SNES exige l’abrogation de la loi sur la pré- vention de la délinquance qui privilégie la répres- sion au détriment de la prévention, de l’éduca- tion, qui fait l’amalgame entre pauvreté et délinquance, met en place un dispositif de contrôle social et vise à dénaturer les métiers de l’éducation (enseignants, assistants sociaux, CPE, chef d’établissement...).

Le SNES dénonce une politique qui – au nom de la sécurité – multiplie les dispositifs sécuritaires et accroît les pouvoirs de la police. Il s’inquiète de la multiplication des fichiers et des risques conte- nus dans leur interconnexion, comme pour tous les fichiers sociaux au moyen du numéro de Sécurité sociale ou comme dans l’Éducation nationale avec la mise en place de Sconet dont les données échappent à l’établissement.

Pour ces fichiers, le SNES exige un cahier des charges transparent et négocié qui garantisse les

libertés individuelles et collectives (pas de croi- sement de fichiers, seuls les personnels autorisés peuvent y avoir accès...). Il s’oppose à l’utilisa- tion qui est faite dans l’École de dispositifs bio- métriques qui habituent les jeunes au contrôle sécuritaire.

Le SNES condamne le racisme, l’antisémitisme, la xénophobie, le sexisme, l’homophobie, et toutes

les discriminations quelle que soit leur nature qui ne peuvent que conduire à des replis com- munautaires, et se bat pour l’égalité des droits entre tous les citoyens, quelle que soit leur ori- gine, géographique, culturelle et sociale, et quels que soient leur religion, leur genre, leur orienta- tion sexuelle. Il s’insurge contre les discrimina- tions à l’encontre de certains jeunes notamment au moment d’aller en stage ou lors de leur inser- tion professionnelle.

L’éducation joue un rôle déterminant pour pro- mouvoir les valeurs humanistes. Le SNES conti- nuera à prendre toute sa part dans l’éducation à la paix, la semaine contre le racisme et l’antisé- mitisme comme dans le combat contre le FN et son idéologie.

Le SNES condamne et combat la répression contre les jeunes en lutte et la criminalisation du mouvement social qui frappe les militants syndicaux ou associatifs.

DROITS ET LIBERTÉS

DÉFENDRE LES DROITS FAIT PARTIE INTÉGRANTE DU COMBAT SYNDICAL

UN CONSTAT UN PEU AMER…

Les femmes sont de plus en plus nombreuses dans tous les secteurs professionnels, les filles ont des résultats scolaires en constante progression et, pourtant, l’égalité formelle obtenue après bien des luttes ne s’est pas transformée en égalité réelle.

La précarité touche très fortement les femmes, leurs salaires restent inférieurs, leurs carrières inégalitaires, le temps partiel imposé tandis qu’un certain nombre de fonctions et/ou de responsa- bilités ne semblent pas leur être destinées.

Le combat continue donc : le droit à l’éducation doit se développer, la formation pour les femmes et l’embauche selon les qualifications sont des obligations qui doivent être appliquées.

Mais les inégalités se construisent souvent dans la sphère privée et les stéréotypes sexistes pèsent lourd. Ainsi, notre syndicalisme ne s’est ainsi jamais limité au combat contre les inégalités profes- sionnelles car, si ces luttes sont l’indispensable support d’une politique égalitaire, elles n’en consti- tuent qu’un levier essentiel. En tant que syndicat enseignant, nous avons dénoncé une mixité non- pensée, une orientation encore empreinte de cli- chés culturels, une formation initiale et continue qui ne sensibilise pas les professionnels de l’édu- cation sur les reproductions des inégalités filles /garçons. La lutte contre les violences, l’éducation à la sexualité, la défense du droit libre et gratuit à la contraception, la mise à jour des stéréotypes, le choix libre d’une orientation sexuelle... sont autant de problématiques que l’école doit développer.

Pour autant, si des droits sont à élargir, des régres- sions ont eu lieu et la réforme des retraites est très significative. D’autres inégalités sont plus

« cachées » : dans l’Éducation, les carrières sont inégales dans le rythme d’avancement, l’accès à la hors-classe... L’absence de réelle politique de la petite enfance, l’inégalité de répartition des temps entre hommes et femmes entraînent trop souvent un temps partiel non choisi. Notre syndicalisme doit être vigilant à toutes ces formes de discrimi- nations et leur chiffrage est essentiel.

Il n’en demeure pas moins que la part des femmes dans le salariat continue d’augmenter et c’est sans doute l’avancée la plus importante à retenir :

FEMMES

UN CONGRÈS POUR AVANCER

Guinée : Conte réprime le mouvement social

Le président guinéen, au pouvoir depuis 23 ans, s’était autorisé à libérer deux personnes emprisonnées pour détournement de fonds, à remplacer arbitrairement des fonctionnaires, à geler le protocole signé avec deux syndicats, la CNTG et l’USTG.

Face à cette situation, à défaut du départ de Conte, la société civile, par la grève générale, a demandé au président malade de nommer un Premier ministre indépendant pour gérer les affaires du pays, et répondre aux revendications populaires sur les prix des produits de première nécessité et des carburants.

Pour toute réponse, le président Conte a fait donner sa garde présidentielle qui a saccagé la bourse du travail, arrêté 40 syndicalistes, confisqué leurs téléphones portables ; il a ensuite ordonné de tirer sur les manifestants, faisant 42 morts.

Les syndicats, avec toute la société civile, demandent le soutien de la communauté

internationale pour la défense des Droits de l’Homme et la Démocratie en Guinée.

Ils demandent aux organisations syndicales mondiales de condamner le massacre et d’exiger le respect en Guinée des droits syndicaux et civiques en général. Tout soutien moral, matériel ou financier sera bienvenu.

©Daniel Maunoury

Depuis le FSM de Nairobi.

Collège Iqbal-Masih (93)

« Ambition réussite » ou effet d’annonce ?

Après deux journées de mobilisation, suite à un acte de violence commis le 12 janvier au collège Iqbal-Masih à Saint-Denis (93), une délégation a été reçue par l’IA, puis le recteur et un conseiller du ministre.

Ce qu’on nous propose : trois CAE quand nous réclamons quatre assistants d’éducation et ce, malgré le classement EP1.

L’administration ne donne pas les moyens qui répondent aux besoins réels des élèves, alors que la situation ne cesse de se dégrader. En effet, il faut une vie scolaire renforcée, des heures de concertation intégrées à nos services et des effectifs allégés pour lutter contre la violence et l’échec scolaires. Or, le réseau EP1 ne bénéficie que de cinq assistants pédagogiques au lieu de douze et d’un demi-poste d’infirmière au lieu d’un poste entier ! Rien n’est prévu pour alléger les effectifs, des réunions se multiplient en plus de nos services ou au détriment des heures d’enseignement, la vie scolaire ne parvient pas à mettre en place suffisamment de projets éducatifs.

Est-ce ainsi que l’on relance l’éducation prioritaire ? Nous continuerons à nous battre pour un autre collège de la réussite !

La section SNES

RAPPORTS D’ACTIVITÉ

ET FINANCIER NATIONAUX : EXPRIMEZ-VOUS !

On vote dans tous les S1 ! Modalités et calendrier :

se reporter aux circulaires de votre section académique.

CONTRIBUTIONS AU DÉBAT

Adressez toutes vos contributions à L’US : fax : 01 40 63 29 36

courriel : universite.syndicaliste@snes.edu Elles seront toutes mises à disposition du congrès.

Suite à un problème technique,

le cahier n° 1 de Contributions n’a pu être joint à ce numéro.

Les textes envoyés seront publiés dans le cahier de contributions avec la prochaine US.

46 % des travailleurs sont des travailleuses. Dans l’Éducation nationale, les femmes sont largement majoritaires : qu’en est-il dans le domaine syndical ?

UNE RÉFLEXION DÉSORMAIS SYNDICALE ET POLITIQUE

Notre société n’accepte plus ces discriminations hommes /femmes. Dans le domaine politique, et cela partout dans le monde, la réflexion a avancé, des solutions diverses sont proposées partant du même constat : une aspiration de l’ensemble de la population à répartir de façon plus égalitaire les responsabilités politiques.

Le syndicalisme français réfléchit aussi dans les mêmes termes : avec l’accroissement du travail féminin, l’écart se creuse entre le taux de femmes salariées, leur syndicalisation et leur participation aux responsabilités syndicales. Le SNES avec un taux de syndicalisation plus important chez les femmes que chez les hommes est très atypique dans le paysage syndical. Mais en son sein, comme dans le reste de la société, les femmes se heurtent à des difficultés spécifiques qui les freinent dans leur militantisme et a fortiori dans la prise de res- ponsabilité.

Certaines confédérations ont été tentées de mettre en place des politiques volontaristes pour faire face à ces problèmes. Ces difficultés, le SNES les a déjà soulignées : obstacles historiques et culturels, poids de la disponibilité et de la mobilité..., elles semblent peser très fortement sur l’ensemble des militant(e)s qui hésitent parfois à prendre des res- ponsabilités syndicales.

Il est essentiel au prochain congrès de réfléchir à la composition de nos structures, d’avancer for- tement des revendications de moyens qui per- mettent d’améliorer nos pratiques syndicales, car cet objectif n’est pas périphérique, il s’intègre pleinement dans la conception d’une société plus juste et égalitaire que nous défendons.

Quelles sont les décisions qu’il faudrait prendre pour permettre le militantisme des femmes (notamment horaires des réunions, garde d’en- fants, décharges, incitation à la prise de parole, for- mation syndicale, parité, etc.) ?

(3)
(4)

A P R È S L A G R È V E D U 1 8 D É C E M B R E, L A M A N I F E S TAT I O N D

TOUS EN GRÈVE LE JEUDI 8 FÉVRIER PO

ENTRETIENS TROISIÈME

CHARGE SUPPLÉMENTAIRE SUR LES ENSEIGNANTS Une circulaire parue au BOdu 21/12/2006

instaure sans aucune consultation la géné- ralisation de l’entretien individuel d’orientation avec toutes les familles des élèves de Troisième.

Rien de bien nouveau par rapport aux pratiques actuelles dans les col-

lèges ? C’est sûrement ce que les chefs d’établisse- ment vont s’empresser de mettre en avant pour convaincre les professeurs principaux, sauf que les objectifs sont larges. Il s’agit de « mettre en pers- pective les potentialités identifiées avec les par- cours à envisager », « de faire le point sur l’étape actuelle du parcours de

formation de l’élève », d’« envisager ses pro- jets de poursuite d’études en examinant tout le champ des possibles ». C’est la raison pour laquelle il est demandé aux recteurs d’apporter

« aux acteurs du dispositif l’appui nécessaire

pour permettre aux professeurs principaux de s’approprier une démarche d’entretien d’orien- tation »(sic).

Les conseillers d’orientation-psychologues qui peuvent être associés « le cas échéant » sont renvoyés à un rôle d’informateur pour des

« informations concrètes et pratiques » mais on demande déjà aux conseillers d’orientation- psychologues et aux directeurs de former les enseignants et de leur transférer des connais- sances spécifiques sanctionnées par un diplôme à bac + 5.

Le texte illustre une nouvelle fois les intentions gouvernementales quant à la redéfinition du service des enseignants chargés progressive- ment de toutes les tâches des personnels ayant des missions et des qualifications spécifiques dont le MEN se débarrasse progressivement.

Il faut alerter les parents sur cette confusion

des rôles qu’il est envisagé d’étendre l’an pro- chain en classe de Première. Oui, le dialogue est nécessaire. Mais il doit se faire en articulant les regards du professeur principal et du conseiller d’orientation-psychologue. Cela demande du temps de concertation. Cela ne remplace pas le travail de suivi que mènent les CO-Psy sur le long terme.

Le SNES appelle les collègues à saisir les CA de cette question, à chiffrer le nombre d’heures supplémentaires que cette opération demande pour les enseignants et les CO-Psy, à pro- tester auprès des recteurs. Il appelle les CO-Psy à ne pas répondre à la commande de l’ins- titution de formation des enseignants à

« l’entretien d’orientation ».

Catherine Remermier, Monique Daune

De 25 000 à 30 000 enseignants ont parti- cipé à Paris à la manifestation nationale dont la FSU avait pris l’initiative. Les enseignants du second degré y étaient parti-

culièrement nombreux, souli- gnant à nouveau, après le succès de la grève du 18 décembre (55 % de participation en collège et 53 % en lycée : l’une des grèves les plus réussies depuis 2003).la mobilisation dans les lycées et les collèges. Mobilisation contre le décret de Robien sur les obliga- tions de service et les suppres- sions de postes annoncées pour la prochaine rentrée.

Suppression totalement injustifiée pour 80 000 ensei- gnants de la première chaire qui se traduira par la néces- sité, à salaire égal, de travailler plus ou bien, à travail égal, par une perte de salaire annuelle de 1 500 euros.

Bivalence disciplinaire qui remet en cause la qualifica- tion des enseignants, déna- ture le métier et au bout du compte affecte grave- ment la qualité de l’ensei- gnement.

Affectations sur deux ou trois établissements se tra- duisant par une importante dégradation des conditions de travail et l’impossibilité de fait de s’inté- grer aux équipes pédagogiques.

• Suppression de plus 5 500 postes à la ren-

trée, dont 3 058 au titre de la modification des décrets de 50 et 2 458 au titre de la baisse démographique (27 000 depuis 2003).

Le ministre de l’Éducation a fait le choix de ne pas tenir compte de la

colère qui s’est exprimée.

« L’immense majorité des 800 000 enseignants est sensible aux efforts du gouvernement en faveur de l’École et l’heure est à l’apaisement » déclarait-il le 20 janvier. Il a transmis le projet de décret au Conseil d’État comme si de rien n’était. Q u a n d a u P r e m i e r ministre saisi par l’intersyndicale du second degré(1)depuis plus d’un mois, il répond le 23 janvier par un cour-

rier de son chef de cabinet « Monsieur de Ville- pin m’a chargé de trans- mettre votre courrier à Monsieur Gilles de Robien. » Nous voila rassurés ! Le retrait du décret et la demande d’ouverture de discussions sur la charge de travail des enseignants seront au cœur du nouvel appel à la grève que lance le SNES pour le 8 février en convergence avec les déci- sions prises au niveau de

l’Éducation et de la fonction publique pour les salaires, les conditions de travail et l’emploi public (appel convergent de la CGT, FO, FSU, UNSA, Solidaires, CFDT).

Le SNES avec l’intersyndicale appelle à déve- lopper unitairement au niveau des académies, des départements et des établissements, des actions (conférences de presse, interventions auprès des élus, rassemblements, grève...) sur la rentrée (décret, suppressions de postes, etc.).

Il appelle également les personnels à décider dans chaque établissement les modes d’ac- tions susceptibles de rassembler le plus grand nombre de collègues. Claudie Martens

(1) CNGA, FEP-CFDT, SE-UNSA, SGEN-CFDT, SNALC- CSEN, SNLC-FAEN, SNEP-FSU, SNES-FSU, SNETAA EIL, SNFOLC, SNPEFP-CGT, SNUEP-FSU, SUNDEP, UNSEN-CGT.

Yannick

Professeur de maths dans le Val-d’Oise :

“Mon collège va subir des suppressions de postes à la rentrée 2007 ; par ailleurs, je n’apprécie pas la provocation de Copé

sur les 4 100 euros.”

Jérôme

TZR en colère :

“Deux choses surtout m’insupportent : les illégalités de l’administration dans les nominations et la bivalence...”

Mylène

Directrice d’école à Agen :

“Je suis en grève administrative ; Robien me menace de sanctions financières.”

Cadichon

Mule : “Révision du décret de 50, bivalence, perte de pouvoir d’achat, suppression de postes : j’en ai plein le dos.”

Dans l’éducation,appel des fédérations de l’éducation :FSU,UNSA éducation,FERC-CGT,SGEN,

– 5

Nom postes

seco à la re

©Thierry Nectoux D.R.

D.R. D.R.

(5)

L’US N° 647 •29/01/2007 5

N D U 2 0 J A N V I E R

POUR NOS MÉTIERS

Actifs-Retraités ensemble !

Après les actions de juin et octobre auxquelles ont pris part les retraités concernant le pouvoir d’achat des pensions, notamment des plus basses, ils se retrouveront le 8 février, cette fois-ci avec les actifs, sur ces mêmes revendications. Il s’agit de défendre les services publics et la fonction publique, d’exiger de véritables négociations sur l’ensemble du contentieux salarial, la refonte de la grille et le niveau des pensions ainsi que l’amélioration des conditions d’emploi, de travail et de vie de tous.

Le SNES et la FSU ont pris une part importante à la construction de cette initiative permettant la convergence des luttes actifs-retraités

sur le pouvoir d’achat ; nul doute que les retraités répondront présents et sont prêts pour d’autres luttes à venir !

La FGR-FP appelle aussi ses adhérents à se joindre au mouvement.

Appel unitaire fonction publique

Les organisations de fonctionnaires (CGT-FO-FSU-UNSA-SOLIDAIRES) exigent l’ouverture immédiate de véritables négociations portant sur :

• le maintien du pouvoir d’achat du point en 2006 ;

• l’augmentation des salaires pour 2007 sur la base minimum de l’inflation prévue, soit 1,8 % ;

• le rattrapage sur les pertes intervenues depuis 2000 (+ de 6 %) ;

• une refonte globale de la grille indiciaire.

Elles constatent également une dégradation alarmante des conditions de travail, la multiplication des attaques contre le service public, des réductions massives d’emplois et de recrutements publics et l’aggravation de la précarité...

Or les services publics sont essentiels pour la population et l’aménagement du territoire. Leurs agents ont droit, comme tous les salariés, à une juste rémunération de leur travail et aux moyens nécessaires à l’exercice de leurs missions.

Combattant les logiques « travailler plus et gagner moins » et « moins de fonctionnaires mais mieux payés »,

les organisations syndicales appellent l’ensemble des personnels de la Fonction Publique (État, territoriaux, hospitaliers) à participer massivement à la journée d’actions du 8 février 2007 en particulier par la grève et les manifestations.

• Pour l’ouverture de véritables négociations sur l’ensemble du contentieux salarial et la refonte de la grille et le niveau des pensions.

• Pour une politique d’emploi public statutaire qui corresponde aux besoins.

• Pour la défense des services publics et de la fonction publique.

• Pour l’amélioration des conditions de travail et de vie de tous les personnels.

En cas d’absence de réponse positive, elles envisageront ensemble, après cette journée, les suites à donner à la mobilisation.

CIRCULAIRE DE RENTRÉE 2007

UN GRAND PAS DE PLUS

VERS LA DÉRÉGLEMENTATION La circulaire de rentrée 2007 a été publiée au

BOn° 3 du 18 janvier 2007.

Les modifications par rapport au projet initial et les nombreux ajouts qu’elle comporte confir- ment la philosophie générale que le SNES a contestée dans son courrier de décembre.

Notre ministre a éprouvé le besoin d’accom- pagner cette circulaire de rentrée par un

« éditorial » qui présente son bilan « pédago- gique » avec autosatisfaction et affiche au nom de « l’Égalité des chances » des objectifs généreux pourtant démentis par le contenu de la circulaire.

S’appuyant sur la LOLF et la loi Fillon pour l’école, la circulaire rappelle les grandes orien- tations : réduction de la dépense publique, pilotage par la performance, recentrage sur les apprentissages fondamentaux, remise en cause du cadre national...

L’autonomie des EPLE est assurée par la mise en place du triptyque expérimentation-contrat d’objectifs-conseil pédagogique. Ainsi le contrat d’objectifs conclu avec le recteur défi- nit de 3 à 5 objectifs et les indicateurs qui per- mettront d’en apprécier leur réalisation. Les

moyens seront donc alloués sur cette base. La norme (qui garantit un traitement équitable des élèves sur l’ensemble du territoire) dispa- raît au profit du pilotage par objectifs avec obligations de résultats.

Outil de mise en œuvre des réformes (socle commun, PPRE, remplacements de courte durée...) et d’évaluation interne du « contrat d’objectifs », le conseil pédagogique voit son rôle conforté.

Au nom de l’article 34 de la loi, les établisse- ments sont encouragés à « assouplir les grilles horaires des enseignements », comme le préconisaient déjà les audits collège et lycée dans un contexte de réduction dras- tique des moyens.

Le recentrage sur des apprentissages fonda- mentaux du socle apparaît clairement (lecture, écriture, grammaire, activités numériques et calcul mental, langue vivante, TIC... et le com- portement !), ainsi que la focalisation de notre activité professionnelle sur l’évaluation de micro-compétences pour le « livret de com- pétences » qui suivra chaque élève jusqu’à la fin de sa scolarité.

La contractualisation sera renforcée pour les ZEP dont le classement dépend du ministère pour les EP1 et des recteurs pour les autres, baptisés « réseaux à publics prioritaires » (en attendant d’entrer dans le droit commun !).

L’évaluation diagnostique en Sixième sera supprimée après une dernière recon- duction en 2007. Même réservés en priorité aux élèves de Sixième et Cin- quième et redoublants, les PPRE risquent d’être finan- cés pour partie par amputa- tion des enseignements obli- gatoires.

L’entretien systématique d’orientation conduit par le professeur principal, en lieu et place du CO-Psy, est recon- duit en Troisième et étendu à la classe de Première malgré notre opposition.

Cette circulaire met en musique une politique édu- cative qui conduit à une dégradation des conditions de travail de tous, à l’aban- don des ambitions pour l’école et à une déna- turation de nos métiers. Elle accompagne et jus- tifie la diminution drastique des DHG dans les établissements et les suppressions d’emplois.

Monique Daune et Roland Hubert

Isabelle

Professeur d’EPS à Douai :“J’ai fait quatre ans d’études supérieures, suivi une formation en psychologie et ce ministre nous fait passer pour des illettrés !...”

EN,CFDT,FAEN et de l’intersyndicale second degré

5 516 !

Nombre de

tes supprimés dans le

econd degré a rentrée 2007

Dans les établissements

Bretagne « Grève » du bac blanc et démission des coordinateurs

Plusieurs lycées ont décidé de ne plus assumer les tâches non obligatoires ; les enseignants des lycées Descartes et Victor-et-Hélène-Basch, à Rennes, ainsi qu’au lycée de Cesson-Sévigné, refusent d’organiser les épreuves de bac blanc, pour manifester leur opposition à la révision des statuts de 1950, la suppression de l’heure de première chaire et la bivalence. Les coordinateurs de discipline ont démissionné.

Rhône Boycott du bac blanc

Plusieurs établissements ont également choisi de boycotter bacs blancs et/ou devoirs communs : lycées Blaise-Pascal à Charbonnières, Saint-Just et Colbert à Lyon, Brossolette à Villeurbanne, Marcel-Sembat à Vénissieux.

Essonnei Action bac blanc et TP

Au lycée Jacques-Prévert, à Longjumeau, suppression dans les séances de TP de SVT, de toutes les manipulations nécessitant du matériel renouvelable du lundi 22 janvier au samedi 8 février inclus « ceci afin de faire prendre conscience de ce que seront les conditions de travail des élèves à la rentrée 2007 ». Lycée Camille-Claudel, Palaiseau, annulation des épreuves du bac blanc, tract aux parents, AG avec les élèves pour expliquer les raisons de la colère.

StrasbourgI Refus

Les enseignants du lycée Marie-Curie de Strasbourg ont adopté la forme d’action suivante : refus des devoirs surveillés organisés au lycée et de toutes les activités et réunions « hors statuts » (et nous en faisons beaucoup) avec lettre aux parents et contact avec la presse.

Millau Opération bivalence

L’opération bivalence (on s’échange les cours entre nous pour sensibiliser les collègues, les familles) qui s’est déroulée la semaine dernière a été relativement bien accueillie, plusieurs collègues s’étant associés à cette initiative. Nous avons décidé d’adresser une lettre ouverte aux collègues, de prévoir une réunion sur le temps de travail rapidement, réussir la grève du 8 février, appeler à un mouvement de protestation et de désobéissance : refus des activités non statutaires (genre sortie forum des métiers), refus de plusieurs d’entre nous pour l’instant de s’associer au prochain bac blanc...

(...)

Dans les académies

Lille Campagne d’opinion

En intersyndicale, le SNES organise début février, dans le cadre de la préparation de la grève du 8, une diffusion massive de tracts à destination des parents d’élèves et plus largement de l’opinion publique ; il s’agit notamment de dénoncer la nouvelle ponction de 701 postes prévue pour la rentrée 2007, soit un total de 4 382 en dix ans.

Nice Rassemblement

Une centaine de personnes, enseignants de premier et second degré, ainsi que parents d’élèves ont répondu le 24 janvier à l’appel de l’intersyndicale FSU – SGEN – UNSA – SNALC – SUD – CGT Éducation, avec le soutien de la FCPE. Ils ont protesté par un « concert » devant le rectorat contre la nouvelle saignée infligée à l’académie, et contre la révision des décrets de 1950 ; l’académie, dont les taux d’encadrement sont parmi les plus mauvais de France, connaît une perte de sept élèves par établissement qui se traduit pour chaque collège et lycée par le retrait d’un poste d’enseignant ; le rectorat se contente, là comme ailleurs, d’invoquer la sempiternelle baisse démographique.

Seine-Saint-Denis Grève le 25 janvier... pour gagner le 8 février !

Le 93 était en grève hier à 40 % et une manifestation réunissant un millier de personnes a défilé jusqu‘au ministère. Une délégation a été reçue qui a dit aux représentants du ministère la colère des professeurs du Second degré contre le projet de réforme des statuts et leur volonté d’empêcher ce mauvais coup contre notre métier.

Cette journée réussie dans le cadre d’un mouvement départemental sur des enjeux nationaux prouve combien nos collègues ont bien compris la gravité de la situation et sont prêts à se battre pour faire reculer le ministre.

Pourtant la colère et l’incompréhension sont fortes parmi les collègues et les militants qui souhaitent que soit mis en débat l’organisation d’une nouvelle journée de grève nationale avant le 8, s’adossant au succès de la grève du 18 décembre qui a montré que la profession et l’ensemble des syndicats condamnent la réforme des statuts.

Il y a là, nous semble-t-il, une nécessité pour être à la hauteur de la gravité des attaques et des menaces contenues notamment dans les audits collèges et lycées.

Pour notre part nous mettons en débat une nouvelle journée de grève, peut-être académique, dans les prochains jours, en espérant que le mouvement s’élargisse...

(...)

8 F É V R I E R

RENDEZ-VOUS ACADÉMIQUES

Voir le site du SNESwww.snes.edu

D.R.

(6)

125

%

De 207 % du SMIC en 1982 à 125 % aujourd’hui, on mesure la sévère

dégringolade du salaire d’embauche d’un certifié(1), CPE ou CO-Psy. Derrière ce constat, de même ampleur pour les milieux de carrières ou le 11e

échelon, il y a d’abord l’augmentation du SMIC plus forte que l’inflation, mais il y a surtout la perte de pouvoir d’achat du point d’indice de

la fonction publique. Depuis la désindexation de sa valeur sur les prix, le pouvoir d’achat du point de la fonction publique a perdu 17 %

en brut et 23 % en net. Pour un individu, les changements d’indice ont pu masquer ce phénomène, mais la situation salariale de nos

métiers en est pleinement affectée : le salaire net moyen d’un enseignant représente en 2003 65 % de celui d’un cadre du privé et 68 % de celui d’un cadre de la fonction publique.

(1) Comparaison des salaires bruts.

Annonce d’une « rallonge » de 0,3 % pour l’augmentation fonction publique de février, propos fantaisistes du ministre délégué au Budget, médiatisation de la perte de pouvoir d’achat des rémunérations enseignantes, l’actualité récente a mis en évidence la perma- nence et l’ampleur du sujet.

PERTE DE 20 % EN 25 ANS

Alors que la mobilisation du second degré sur- prend responsables politiques et médias, l’étude d’universitaires sur le pouvoir d’achat des ensei- gnants a l’avantage certain de médiatiser un constat que les lecteurs de L’USconnaissent bien(1): la perte du pouvoir d’achat de nos trai- tements s’élève à 20 % en net depuis 1981.

Pour chaque échelon de la classe normale, l’étude compare le pouvoir d’achat de 1981 à celui d’aujourd’hui. C’est bien ainsi qu’il faut procéder car compter sur la progression dans la carrière pour maintenir son pouvoir d’achat, c’est « remonter un escalator qui descend ».

Les auteurs veulent attirer l’attention sur les effets de cette politique qu’ils jugent dange- reuse : le service public moins attractif pour les jeunes diplômés et la démoralisation des ensei- gnants, amers de voir que leur travail n’est pas valorisé ni leurs efforts reconnus.

Les auteurs s’interrogent sur l’absence de réac- tivité de la profession, mais ils ignorent les mobilisations de la fin des années 80 et les mesures de revalorisation obtenues en 1989.

Curieusement, ils intègrent à l’étude la créa- tion du corps des professeurs d’école et concluent à une dévalorisation moindre pour les enseignants du premier degré, mais ne disent rien par exemple de l’accélération des débuts de carrière, de l’obtention pour les certifiés et

agrégés d’une bonification d’ancienneté de deux ans, des mesures d’intégration dans le corps des certifiés. La création des hors-classes, celle de l’ISOE sont ignorées.

Ces mesures ont eu des effets indéniables sur le revenu des enseignants dans la décennie 90 mais ont aujourd’hui épuisé leurs effets d’autant plus que le ministère entend utiliser la hors-classe pour accélérer la carrière de quelques-uns.

4 100 EUROS, CHICHE !

Nos collègues ont réagi d’autant plus vivement à la désinformation dont J.-F. Copé s’est rendu coupable, pour qui le salaire mensuel d’un cer- tifié en fin de carrière serait de 4 100 euros net.

L’erreur est d’importance : 35 % pour le 7eéche- lon de la hors-classe !

La question salariale est apparue fortement dans la manifestation du 20 janvier. Elle appelle des réponses urgentes. Celles-ci ne peuvent passer par le « travailler plus pour gagner plus » que décline le gouvernement, lequel a une bien curieuse façon de l’appliquer aux ensei- gnants. Si la modification du décret de 1950 aboutissait, des dizaines de milliers d’entre eux perdraient brutalement l’équivalent de 6 % supplémentaires !

Comme au cours de l’hiver 2004-2005, c’est la mobilisation du second degré qui aura per- mis de construire un appel commun des fédé- rations de fonctionnaires(2)à la grève pour le pouvoir d’achat. Le gouvernement a tenté de désamorcer les actions en cours, en annon- çant à la veille de la réunion intersyndicale, et après avoir refusé de recevoir les fédérations qui lui portaient une centaine de milliers de signatures sur la carte pétition, une augmen- tation du point d’indice plus importante qu’an- noncée initialement : 0,8 % au lieu de 0,5 %.

Mais le compte n’y est pas et en rester là en 2007 aggraverait encore le déficit accumulé.

C’est ce que nous devons dire très fortement le jeudi 8 février. Anne Féray

(1) Voir Le point sur les salaires, supplément à L’USn° 641 du 16 septembre 2006. http://www.snes.edu/snesactu/

IMG/pdf/4_p._PT_SALAIRES.pdf (2) FSU, CGT, FO, UNSA, CFDT, Solidaires.

QUESTIONS

AUX CANDIDATS

POUVOIR D’ACHAT

LE PLONGEON CAMPAGNE PRÉSIDENTIELLE

1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996

Brut Net

1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 105

100

95

90

85

80

75

POUVOIR D’ACHAT DU POINT DE LA FONCTION PUBLIQUE

Source : indices des prix INSEE hors tabac raccordés par nos soins.

questions tournant autour de nos priorités et propre à amener un engagement de ceux qui s’attelleront à la tâche.

Le document, les 12 fiches seront prochaine- ment en ligne dans une rubrique « Élections » sur le site du SNES. Toutes les réponses, les comptes rendus des rencontres seront publiés sur notre site au fur et à mesure.

Frédérique Rolet

L’éducation est cette fois bien présente dans les débats de la campagne présidentielle : on pourrait s’en féliciter si les entrées choisies ne laissaient quelque inquiétude : entre les repré- sentations erronées de la réalité du travail ensei- gnant, la méconnaissance des structures et for- mations – notamment la voie technologique – la volonté d’imposer à l’école la marque du libéra- lisme, les candidats ont du chemin à parcourir ! Le SNES a décidé d’interpeller les partis pour dif- fuser les lignes de force d’une vision éducative apte à conjuguer ambition et réussite de tous, poser clairement les enjeux sur les objectifs et missions de l’école, devenus peu lisibles.

Un document a été adressé aux partis présen- tant des candidats — sauf l’extrême-droite — posant les questions de qualification des jeunes, d’aspiration à plus de justice et d’égalité, les nécessités de financement du système éduca- tif comme de cadres nationaux garants d’éga- lité, l’urgence de la revalorisation des personnels et de retour sur les retraites.

Une douzaine de fiches, complémentaires au texte introductif, posent à partir d’un état des lieux de la situation et des problématiques nou- velles les propositions essentielles du SNES sur les thèmes de l’organisation du système édu- catif, l’éducation prioritaire, le soutien scolaire, l’orientation, la vie scolaire, la formation des maîtres et la conception du métier, la revalori- sation des salaires et pensions mais aussi la représentativité des organisations syndicales et le dialogue social.

Chacune de ces fiches se finit sur une à trois

LE 20 JANVIER , LE SNES

À LA RENCONTRE DES POLITIQUES

Pour le SNES, la manifestation du 20 avait un double objectif : faire pression sur les pouvoirs publics sur tous les dossiers en cours et interpeller les candidats à la présidence de la République sur l’École. Le SNES a donc sollicité les différents partis qui présentent des candidats pour des rencontres dans la matinée du 20 janvier.

Frédérique Rolet, Claudie Martens et Agnès Verdurand ont rencontré David Cormand, membre de l’exécutif des Verts chargé des questions d’éducation. L’échange de plus d’une heure, a permis de présenter le projet du SNES et d’évoquer les sujets sensibles : bivalence, carte scolaire, autonomie des établissements... Ce premier contact doit être suivi d’une rencontre avec Dominique Voynet dans la prochaine période.

Monique Daune, Daniel Robin et Laurent Desanti ont de leur côté rencontré Marielle de Sarnez (ancienne directrice de cabinet et porte-parole de François Bayrou). Au-delà des décrets de 50 et de la bivalence, la rencontre a porté sur la nécessité d’obtenir des négociations sur la charge de travail des personnels, une programmation des recrutements, des garanties sur le maintien des horaires et des programmes nationaux. L’engagement a été pris que le candidat Bayrou répondrait à notre questionnaire.

Les autres partis ont répondu en renvoyant à des contacts ultérieurs :

• UMP : les contacts avec l’un des directeurs de campagne de Nicolas Sarkozy n’ont pas permis d’aboutir à un rendez-vous.

• PS : si Jack Lang, conseiller spécial de Ségolène Royal, a appelé le SNES samedi, aucun rendez-vous n’est fixé et le PS renvoie à un contact à fixer avec Claude Roiron, secrétaire nationale du Parti socialiste à l’éducation.

• PCF : renvoi à un rendez-vous à fixer la semaine du 22 janvier.

• LCR : renvoi sur un contact téléphonique à partir du 22 janvier.

Vos propositions

et décisions à saisir sur : www.snes.edu

EXPRESSION

DES ÉTABLISSEMENTS

Après la grève du 8 février, débattre ensemble des suites de l’action dans une période

marquée par le zonage des vacances :

actions par académies, initiatives d’établissement...

©Thierry Nectoux ©Thierry Nectoux

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