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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Suites et limites

I) Un raisonnement « récurrent » :

1) A partir d’un exemple :

• Exemple 1

Abonnements à « PARIS MATHS »

Un éditeur veut faire paraître un nouveau magazine mensuel intitulé « PARIS MATHS », sachant qu’un nouveau magazine reste rentable pour lui, dès lors

que le nombre d’abonnés reste supérieur ou égal à 3 000. Il réalise une étude de marché qui révèle que le nombre d’abonnés serait de 8 000 la première année, que le taux de réabonnement serait de 80 % et que, chaque année, il y aurait 600 nouveaux abonnés.

𝑛 étant un entier naturel, on note, dans cette activité, 𝑎𝑛 le nombre d’abonnés à l’année 𝑛. On suppose que 𝑎1 = 8 000.

A. Point de vue éditorial :

A l’aide d’un tableur, déterminer le nombre d’abonnés des premières années. En colonne B, on donnera le résultat de 𝑎𝑛 et en colonne C, le résultat arrondi à l’entier près de la colonne B.

Rappel : En colonne C, penser à utiliser la fonction : « =ARRONDI(nombre ; n° chiffre) »

1) Représenter graphiquement, à l’aide du tableur, le nombre d’abonnés en fonction de l’année, sur 5, 10, 15, 20, 25, 30, 40 et 50 années.

2) Conjecturer alors le comportement de ce nombre d’abonnés au fur et à mesure que les années s’écoulent.

3) Le magazine semble-t-il pérenne dans le temps ?

(2)

B. Point de vue mathématique :

Dans cette partie, 𝑛 est un entier supérieur ou égal à 1.

1) Expliciter une relation entre 𝑎𝑛+1 et 𝑎𝑛.

2) On définit, pour tout 𝑛 ∈ ℕ, la suite (𝑏𝑛) par : 𝑏𝑛 = 𝑎𝑛− 3 000

Montrer que la suite (𝑏𝑛) est géométrique, puis déterminer les éléments caractéristiques de cette suite, ainsi qu’une formule explicite de 𝑏𝑛.

3) En déduire, pour tout 𝑛 ∈ ℕ, 𝑎𝑛 en fonction de 𝑛.

4) Justifier que la suite (𝑎𝑛) est strictement décroissante et qu’elle est minorée par 3 000.

5) a) Montrer que 𝑎𝑛 = 3 000 si, et seulement si, 𝑎𝑛+1= 3 000.

b) La suite (𝑎𝑛) peut-elle atteindre la valeur de 3 000 ?

c) Pourquoi le tableur affiche-t-il pour autant 𝑎𝑛 = 3 000, à partir d’un certain rang ? 6) Conclure sur l’évolution dans le temps du nombre d’abonnés au magazine « PARIS

MATHS ».

• Exemple 2

Démontrer « Pour tout »

On considère la suite numérique (𝑢𝑛) définie, pour tout entier naturel 𝑛, par : {𝑢0 = 1

𝑢𝑛+1 = 𝑢𝑛 + 2𝑛 − 1 1) Calculer les trois premiers termes de la suite (𝑢𝑛).

2) On utilise un tableur pour obtenir 𝑢0, 𝑢1 jusqu’à 𝑢11.

a) Quelle formule, à étirer vers le bas jusqu’en cellule B13, peut-on écrire en cellule B3 ?

b) Représenter graphiquement, dans un repère orthogonal ( 𝑂; 𝑖⃗ ; 𝑗⃗ ) l’ensemble des points de coordonnées (𝑛 ; 𝑢𝑛) pour 𝑛 entier compris entre 0 et 11.

c) Conjecturer l’expression de 𝑢𝑛 en fonction de 𝑛.

d) A l’aide du tableur, vérifier que la conjecture est toujours exacte avec de grandes valeurs de l’entier 𝑛 (par exemple 𝑛 = 100 ; 557 ; 1 284 …).

(3)

3) Pour tout entier naturel 𝑛, on définit la propriété 𝑃(𝑛) par : 𝑢𝑛 = (𝑛 − 1)2.

a) Qu’est-ce que l’étude précédente sur tableur, laisse à penser de la propriété P ? b) Démontrer que la propriété 𝑃(𝑛) est héréditaire, c’est-à-dire que, pour tout 𝑛

entier naturel fixé : 𝑃(𝑛) est vraie implique que 𝑃(𝑛 + 1) est vraie.

c) Peut-on, à partir de cette propriété d’hérédité, en déduire que la propriété 𝑃(𝑛) est vraie, pour tout 𝑛 entier naturel ?

4) On remplace le contenu de la cellule B2 par la valeur 𝑢0 = 2.

a) Effectuer le changement sur la feuille de calcul et écrire en face, dans la colonne C les termes de la séquence « (𝑛 − 1)2 », pour 𝑛 entier naturel compris entre 0 et 11.

b) Conjecture-t-on toujours que, pour tout 𝑛 ∈ ℕ, 𝑃(𝑛) est vraie ?

c) Démontrer que la propriété 𝑃(𝑛) est, pour autant, toujours héréditaire.

5) Soit 𝑄(𝑛) une propriété dépendant d’un entier naturel 𝑛.

a) Expliquer pourquoi le seul fait de savoir que la propriété 𝑄 est héréditaire ne peut pas permettre de justifier que cette propriété 𝑄 est vraie pour tout entier naturel 𝑛.

b) Que faudrait-il savoir au moins en plus pour décider que 𝑄 est vraie pour tout entier 𝑛 ?

2) Bilan :

Soit 𝑃(𝑛) une propriété dépendant de l’entier naturel 𝑛.

On suppose que l’on a les assertions suivantes :

• 𝑃(0) est vraie (INITIALISATION)

• ∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑃(𝑛) vraie implique 𝑃(𝑛 + 1) vraie (HEREDITE)

Alors 𝑃(𝑛) est vraie pour tout entier naturel 𝑛.

L’initialisation n’est pas forcément

en 𝑛 = 0.

Hérédité :

Sachant que l’on est sur une marche quelconque, on sait franchir la suivante.

Etape initiale : On sait franchir la première marche

AXIOME DE RECURRENCE

(4)

• AUTRE EXEMPLE :

On considère la suite (𝑢𝑛) définie sur ℕ par 𝑢𝑛 = 4𝑛 − 1, c’est-à-dire la séquence de nombres suivants : {0 ; 3 ; 15 ; 63 ; 255 ; 1 023 ; 4 095 ; … }

La démonstration de ce résultat repose sur un type de raisonnement appelé

« raisonnement par récurrence ».

REMARQUE : (ce sera la conclusion à écrire à chaque raisonnement par récurrence…) Soit 𝑛0 ∈ ℕ. Si 𝑃(𝑛0) est vraie et si, pour tout 𝑛 ≥ 𝑛0, 𝑃(𝑛) vraie implique 𝑃(𝑛 + 1) vraie alors 𝑃(𝑛) est vraie pour tout entier naturel 𝑛 supérieur ou égal à 𝑛0.

3) Démontrer par récurrence :

Soit 𝑛 ∈ ℕ. On pose 𝑃(𝑛) la propriété « 4𝑛 − 1 est multiple de 3 » ou encore « 4𝑛− 1 = 3 × 𝑘 où 𝑘 ∈ ℕ » .

Démontrons, par récurrence, que la propriété 𝑃(𝑛) est vraie pour tout entier naturel 𝑛.

INITIALISATION :

40− 1 = 1 − 1 = 0. Or 0 = 3 × 0.

Donc 40− 1 est bien un multiple de 3. 𝑃(0) est donc vraie.

HEREDITE :

Soit 𝒏 un entier quelconque et fixé tel que 𝑃(𝑛) ∶ 4𝑛− 1 = 3 × 𝑘 où 𝑘 ∈ ℕ ou encore 4𝑛 = 3𝑘 + 1 (c’est l’hypothèse de récurrence) Montrons que 𝑷(𝒏 + 𝟏) est vraie soit 𝟒𝒏+𝟏 = 𝟑𝒌′ + 𝟏 où 𝒌∈ ℕ ?

On a alors 4𝑛+1 = 4𝑛 × 41

4𝑛+1 = (3𝑘 + 1) × 4 (d’après l’hypothèse de récurrence) 4𝑛+1 = 12𝑘 + 3 + 1

4𝑛+1 = 3(4𝑘 + 1) + 1

Soit 4𝑛+1 = 3 × 𝑘+ 1 où 𝑘′ ∈ ℕ puisque 𝑘= 4𝑘 + 1 Donc 𝑃(𝑛 + 1) est vraie

On peut alors remarquer que tous ces nombres sont des multiples de 3.

Se pose alors légitimement la question :

« Pour tout entier naturel 𝑛, 4𝑛− 1 est-il bien un multiple de 3 ? » On peut conjecturer que « oui » mais il reste à le démontrer.

Un entier 𝑁 est dit multiple de 3 s’il existe un entier 𝑘 tel que 𝑁 = 3 × 𝑘

(5)

CONCLUSION : 𝑃(0) est vraie et pour tout 𝑛 entier naturel, on a montré que, si 𝑃(𝑛) est vraie, alors 𝑃(𝑛 + 1) l’est aussi.

Donc, pour tout 𝑛 entier naturel, 4𝑛 − 1 est un multiple de 3.

Soit la propriété 𝑃(𝑛) est vraie pour tout entier naturel 𝑛.

EXERCICES : A rédiger très soigneusement…

• Démontrer, à l’aide d’un raisonnement par récurrence, que pour tout 𝑛 ∈ ℕ :

∑ 𝑘 = 0 + ⋯ + 𝑛 = 𝑛(𝑛 + 1) 2

𝑘=𝑛

𝑘=0

• Soit 𝑛 un entier naturel. Comparer 2𝑛 et 𝑛2. Emettre une conjecture sur l’ordre de ces deux entiers, puis la démontrer.

• Démontrer l’inégalité de Bernoulli : démontrer, pour 𝑛 entier, 𝑛 ≥ 0, la propriété 𝐵(𝑛) suivante :

Pour tout nombre réel 𝑥 > 0, on a (1 + 𝑥)𝑛 ≥ 1 + 𝑛𝑥.

II) Comportement d’une suite numérique :

Par « comportement de la suite (𝑢𝑛) » on sous-entend étudier les propriétés du nombre 𝑢𝑛 lorsque 𝑛 devient de plus en plus grand (variations, encadrement, comportement à l’infini…).

Soit (𝑢𝑛) une suite de nombres réels définie sur ℕ.

1) Suites majorées, minorées, bornées (rappels de 1ère) :

EXERCICE :

Soit (𝑢𝑛) la suite définie sur ℕ par 𝑢0 = 0 et 𝑢𝑛+1 = √𝑢𝑛+ 1

1) Observer la représentation graphique de cette suite et conjecturer le plus précisément possible 𝑎 et 𝑏, deux entiers tels que 𝑎 ≤ 𝑢𝑛 ≤ 𝑏.

Démontrer par récurrence la conjecture précédente.

Soit 𝑀 et 𝑚 deux nombres réels. On dit que la suite (𝑢𝑛) est :

• majorée par 𝑀 si, ∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑢𝑛 ≤ 𝑀 ;

• minorée par 𝑚 si, ∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑢𝑛 ≥ 𝑚 ;

• bornée si, ∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑚 ≤ 𝑢𝑛 ≤ 𝑀 . DEFINITION

(6)

EXEMPLES :

• Soit la suite (1

𝑛)

𝑛≥1. 𝑢1 = 1 ; 𝑢2 =1

2 ; 𝑢3 = 1 3 ; …

∀n ∈ ℕ,1 𝑛 > 0.

Cette suite est minorée par 0, mais elle est également minorée par tout réel négatif ! Un minorant n’est donc pas unique !

• Soit la suite (𝑛²)𝑛≥0. 𝑢0 = 0 ; 𝑢1 = 1 ; 𝑢2 = 4 ; …

∀n ∈ ℕ, 𝑛² ≥ 0.

Cette suite est également minorée par 0 qui est en plus, le minimum de la suite car est atteint au rang 0.

2) Limite finie d’une suite :

REMARQUES :

→ On dit aussi :

𝑢𝑛 tend vers 𝑙 quand 𝑛 tend vers +∞

(𝑢𝑛) converge vers le réel 𝑙

(𝑢𝑛) est convergente

→ Dire qu’une suite a pour limite 𝑙 revient aussi à dire que son terme général 𝑢𝑛 est aussi proche de 𝑙 que l’on veut à partir d’un certain rang.

3) Limite infinie d’une suite :

La suite (𝑢𝑛) admet pour limite le réel 𝑙 si, tout intervalle ouvert contenant 𝑙 contient toutes les valeurs 𝑢𝑛 à partir d’un certain rang.

On écrit alors ∶ lim

𝑛→+∞𝑢𝑛= 𝑙

Si une suite (𝑢𝑛) a pour limite un nombre réel 𝑙, alors cette limite est unique.

DEFINITION

Soit 𝐴 ∈ ℝ.

Si tout intervalle de la forme ] 𝐴 ; +∞ [ contient tous les termes de la suite à partir d’un certain rang, on dit que la suite (𝑢𝑛) a pour limite +∞.

On écrit alors ∶ 𝐥𝐢𝐦

𝒏→+∞𝒖𝒏= +∞.

Si tout intervalle de la forme ]−∞ ; 𝐴 [ contient tous les termes de la suite à partir d’un certain rang, on dit que la suite (𝑢𝑛) a pour limite −∞.

On écrit alors ∶ 𝐥𝐢𝐦

𝒏→+∞𝒖𝒏= −∞.

DEFINITION

(7)

On dit aussi :

• 𝑢𝑛 tend vers +∞ (ou −∞) quand 𝑛 tend vers +∞

ou

• (𝑢𝑛) diverge vers +∞ (ou −∞) ou

• (𝑢𝑛) est divergente

REMARQUE :

Une suite peut ne pas admettre de limite.

Par exemple, la suite définie pout tout entier naturel 𝑛 par 𝑢𝑛 = (−1)𝑛

prend alternativement les valeurs −1 et 1.

Elle n'admet pas de limite et on dit également qu’elle diverge.

III) Limites et opérations sur les limites de suites :

1) Limites des suites usuelles :

∗ lim

𝑛→+∞𝑛 =+∞ ∗ lim

𝑛→+∞𝑛² =+∞ ∗ lim

𝑛→+∞√𝑛 =+∞

∗ lim

𝑛→+∞

1

𝑛 =0 ∗ lim

𝑛→+∞

1

𝑛²= 0 ∗ lim

𝑛→+∞

1

√𝑛= 0 Pour tout entier 𝑘 ≥ 1 ∶ ∗ lim

𝑛→+∞𝑛𝑘 =+∞ ∗ lim

𝑛→+∞

1

𝑛𝑘 =0

2) Opérations sur les limites de suites :

Soit deux suites (𝑢𝑛) et (𝑣𝑛) admettant une limite finie ou infinie et 𝑙 et 𝑙′, deux réels.

a. Limite d’une somme :

𝑙 +∞ −∞

𝑙 𝑙 + 𝑙 +∞ −∞

+∞ +∞ +∞ Pas de résultat

général

−∞ −∞ Pas de résultat

général −∞

𝑛→+∞lim 𝑢𝑛

𝑛→+∞lim 𝑣𝑛

(8)

EXEMPLE :

Soit la suite (𝑢𝑛) définie pour tout entier 𝑛 ≥ 1 par 𝑢𝑛 = 1 + 1

𝑛 𝑛→+∞lim

1

𝑛 = 0 donc lim

𝑛→+∞(1 +1 𝑛) = 1

b. Limite d’un produit :

𝑙 ≠ 0 0 +∞ −∞

𝑙 ≠ 0 𝑙 × 𝑙 0 +∞ si 𝑙> 0

−∞ si 𝑙< 0

+∞ si 𝑙< 0

−∞ si 𝑙> 0

0 0 0 Pas de résultat général

+∞ +∞ si 𝑙 > 0

−∞ si 𝑙 < 0

Pas de résultat

général +∞ −∞

−∞ +∞ si 𝑙 < 0

−∞ si 𝑙 > 0

Pas de résultat

général −∞ +∞

EXEMPLE :

Soit (𝑣𝑛) la suite définie pour tout 𝑛 ∈ ℕ par 𝑣𝑛 = 𝑛² − 𝑛.

𝑛→+∞lim 𝑛² = +∞

𝑛→+∞lim 𝑛 = +∞ doù lim

𝑛→+∞−𝑛 = −∞

Par somme, on n’a pas de résultat général.

𝑛² − 𝑛 = 𝑛(𝑛 − 1)

𝑛→+∞lim 𝑛 = +∞

𝑛→+∞lim (𝑛 − 1) = +∞

Par produit ∶ lim

𝑛→+∞𝑢𝑛 = +∞

c. Limite d’un quotient :

𝑙 ≠ 0 0 +∞ −∞

𝑙≠ 0 𝑙

𝑙′ 0 +∞ si 𝑙 > 0

−∞ si 𝑙 < 0

+∞ si 𝑙 < 0

−∞ si 𝑙 > 0 0 ±∞ en fonction du

signe de 𝑣𝑛

Pas de résultat

général ±∞ en fonction du signe de 𝑣𝑛 +∞ +∞ si 𝑙 > 0

−∞ si 𝑙 < 0 0 Pas de résultat

général

Pas de résultat général

−∞ +∞ si 𝑙 < 0

−∞ si 𝑙 > 0 0 Pas de résultat

général

Pas de résultat général

EXEMPLE :

Soit (𝑤𝑛) la suite définie pour tout entier naturel 𝑛, par 𝑤𝑛 = 1 𝑛²+1

𝑛→+∞lim 𝑛² = +∞ doù lim

𝑛→+∞(𝑛² + 1) = +∞ donc lim

𝑛→+∞( 1

𝑛² + 1) = 0

𝑛→+∞lim 𝑢𝑛

𝑛→+∞lim 𝑣𝑛

𝑛→+∞lim 𝑢𝑛

𝑛→+∞lim 𝑣𝑛

(9)

REMARQUES :

Lorsque le tableau ne donne pas de résultat général, on parle de « forme indéterminée ».

Les formes indéterminées sont de 4 types exprimés sous forme abrégée par : +∞ − ∞ ; 0 × ∞ ; 0

0 ; ∞

∞ Ces notations incorrectes sont à proscrire dans un devoir rédigé !

Alors que fait-on avec les formes indéterminées ?

• Soit (𝑢𝑛) la suite définie pour tout entier naturel 𝑛 par 𝑢𝑛 = 3𝑛² − 𝑛 − 5.

• lim

𝑛→+∞𝑛2 = +∞ doù lim

𝑛→+∞3𝑛2 = +∞

• lim

𝑛→+∞𝑛 = +∞ doù lim

𝑛→+∞− 𝑛 = −∞

On factorise par le terme prépondérant :

∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑢𝑛 = 𝑛² (3 −1 𝑛− 5

𝑛²)

• Soit (𝑣𝑛) la suite définie pour tout entier naturel 𝑛 par 𝑣𝑛 = 3𝑛+5

−2𝑛+7

𝑛→+∞lim 𝑛 = +∞ doù lim

𝑛→+∞− 2𝑛 = −∞ et lim

𝑛→+∞(−2𝑛 + 7) = −∞

𝑛→+∞lim 3 𝑛 = +∞ doù lim

𝑛→+∞(3𝑛 + 5) = +∞

Par quotient, on a une forme indéterminée.

On factorise numérateur et dénominateur par les termes prépondérants !

∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑣𝑛 = 𝑛 (3 +5 𝑛) 𝑛 (−2 +7 𝑛)

= 3 +5 𝑛

−2 +7 𝑛

𝑛→+∞lim 5

𝑛 =0 doù lim

𝑛→+∞(3 +5 𝑛) =3 lim 7

=0 doù lim (−2 +7

) = −2

Donc, par quotient des limites :

𝑛→+∞lim 𝑣𝑛 = −3 2

𝑛→+∞lim 1

𝑛 =0 doù lim

𝑛→+∞−1 𝑛= 0

𝑛→+∞lim 𝑛² =+∞ doù lim

𝑛→+∞− 5 𝑛2 = 0

Ainsi , par somme des limites, lim

𝑛→+∞(3 −1 𝑛− 5

𝑛²) = 3 Donc , par produit des limites,

𝑛→+∞lim (𝑛2(3 −1 𝑛− 5

𝑛2)) = +∞

Par somme, on a

une forme indéterminée.

(10)

EXERCICES :

Déterminer, dans chaque cas, la limite des suites définies sur ℕ par : 𝑢𝑛 = 5 − 2𝑛 ; 𝑣𝑛 = 6𝑛2− 𝑛 − 1 ; 𝑤𝑛 = 1 − 𝑛

1 + 𝑛 𝑧𝑛 =−2𝑛2+ 4𝑛 − 5

𝑛2+ 6𝑛 + 9 ; 𝑡𝑛 = 𝑛 + 5 3𝑛² − 2𝑛 + 3

IV) Propriétés sur les limites des suites :

1) Limites et comparaison :

Remarque :

On peut dire aussi que la suite (𝑢𝑛) est majorée par le nombre 𝑙.

EXERCICES :

1) (𝑢𝑛) est la suite définie sur ℕ par 𝑢𝑛 = 𝑒𝑛.

a) Démontrer par récurrence que pour tout entier naturel 𝑛, 𝑒𝑛 ≥ 𝑛 + 1.

b) En déduire que la suite (𝑢𝑛) diverge vers +∞.

2) (𝑣𝑛) est la suite définie par 𝑣0 = −1 et pour tout entier naturel 𝑛, 𝑣𝑛+1 = −𝑣𝑛 2− 𝑛 − 1.

a) Démontrer que pour tout entier naturel 𝑛, 𝑣𝑛 ≤ −𝑛.

b) En déduire que la suite (𝑣𝑛) diverge.

Soit (𝑢𝑛) et (𝑣𝑛) deux suites vérifiant les conditions suivantes :

∗ A partir dun certain rang, on a 𝑣𝑛≥ 𝑢𝑛 ∗ lim

𝑛→+∞𝑢𝑛= +∞

Alors 𝐥𝐢𝐦

𝒏→+∞𝒗𝒏= +∞

THEOREME DE MAJORATION

+ démonstration*

Soit (𝑢𝑛) et (𝑣𝑛) deux suites vérifiant les conditions suivantes :

∗ A partir dun certain rang, on a 𝑣𝑛≥ 𝑢𝑛 ∗ lim

𝑛→+∞𝑣𝑛 = −∞

Alors 𝐥𝐢𝐦

𝒏→+∞𝒖𝒏= −∞

THEOREME DE MINORATION

La démonstration est analogue à la précédente.

Soit 𝑙 ∈ ℝ et (𝑢𝑛) , (𝑣𝑛) et (𝑤𝑛) trois suites vérifiant les deux conditions suivantes :

∗ A partir dun certain rang, on a 𝑢𝑛≤ 𝑣𝑛≤ 𝑤𝑛 ∗ lim

𝑛→+∞𝑢𝑛= 𝑙 et lim

𝑛→+∞𝑤𝑛= 𝑙 Alors 𝐥𝐢𝐦

𝒏→+∞𝒗𝒏 = 𝒍

THEOREME (admis) dit THEOREME DES GENDARMES

Soit 𝑙 ∈ ℝ et (𝑢𝑛) une suite croissante.

Si lim

𝑛→+∞𝑢𝑛= 𝑙 alors tous les termes de la suite (𝑢𝑛) sont inférieurs ou égaux à 𝑙.

THEOREME

+ démonstration*

(11)

2) Convergence monotone :

3) Comportement de « 𝒒𝒏 », 𝒒 ∈ ℝ :

REMARQUE :

Pour 𝑞 = 1, la suite est constante et égale à 1(donc convergente !).

Pour 𝑞 = −1, la suite (𝑞𝑛) prend périodiquement les valeurs 1 et −1, suivant la parité de 𝑛.

EXEMPLE :

Étudier la limite à l’infini de 3𝑛 − 4𝑛 :

On a, directement, une forme indéterminée.

Cependant, soit 𝑛 ∈ ℕ :

3𝑛− 4𝑛 = 4𝑛(3𝑛

4𝑛− 1) = 4𝑛((3 4)

𝑛

− 1)

𝑛→+∞lim 4𝑛 =+∞ car 𝟒 > 𝟏 et lim

𝑛→+∞(3 4)

𝑛

= 0 car − 1 <3 4< 1.

D𝑜nc par somme des limites, on a lim

𝑛→+∞((3 4)

𝑛

− 1) = −1 Puis, on en déduit par produit des limites que lim

𝑛→+∞(3𝑛− 4𝑛) =−∞.

Toute suite croissante et majorée admet une limite finie.

Toute suite décroissante et minorée admet une limite finie.

Toute suite croissante et non majorée a pour limite +∞.

Toute suite décroissante et non minorée a pour limite −∞.

THEOREME

Soit 𝑞 ∈ ℝ. On a les résultats suivants :

∗ si − 1 < 𝑞 < 1, alors lim

𝑛→+∞𝑞𝑛= 0

∗ si 𝑞 > 1, alors lim

𝑛→+∞𝑞𝑛= +∞

∗ si 𝑞 < −1, alors la suite(𝑞𝑛)𝑛≥0 nadmet pas de limite, finie ou infinie.

THEOREME

+ démonstration*

+ démonstration*

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