Formulaires: Les espaces vectoriels
D´ efinition 1:
Soit G une partie de E. On dit que G est un Ksous-espace vectoriel de E si les trois conditions suivantes sont v´erifi´ees :1. 0E ∈G. 2. ∀x ∈ G, ∀λ ∈ K, λx ∈
G.
3. ∀(x, y)∈G2,x+y∈G.
On peut prouver (Ce n’est plus une d´efinition mais une proposition) qu’il suffit de v´erifier que ces deux conditions :
1. 0E ∈G. 2. ∀(x, y, λ)∈G2×K, λx+y ∈G.
* Remarque :
Un sous-espace vectoriel deE n’est jamais vide, il contient n´ecessairement 0E.
Proposition 2:
L’intersection de deux sous-espace vectoriel de E est un sous-espace vectoriel de E.D´ efinition 3:
Une famille (e1,· · · , en) de E est dite g´en´eratrice de E si E = Vect (e1,· · · , en).Proposition 4:
• Toute famille de E contenant une famille g´en´eratrice de E est g´en´eratrice deE.
• Toute famille de E engendrant une famille g´en´eratrice de E est g´en´eratrice de E.
D´ efinition 5:
• Une famille (e1,· · · , en) de E est dite libre (ou lin´eairement ind´ependant) si on a : Pour tout (a1,· · · , an)∈Kn, a1e1+· · ·+anen = 0E =⇒a1 =· · ·=an= 0.
Cela signifie que la d´ecomposition du vecteur nul sur cette famille est alors unique.
• Une famille de vecteur qui n’est pas libre est dite li´ee (ou lin´eairement d´ependant).
Proposition 6:
Une famille (e1,· · · , en) deE est donc li´ee si et seulement si il existe des scalaires a1,· · · , an non tous nuls tels que : a1e1+· · ·+anen= 0E.Proposition 7:
Soient u etv deux vecteurs de E.• (u) est une famille libre si et seulement si u n’est pas 0E.
• (u, v) est une famille libre si et seulement si (u, v) ne sont pas colin´eaires.
• (u, v) est une famille li´ee si et seulement si (u, v) sont colin´eaires.
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+ Mise en garde :
La pr´ec´edente ´equivalence n’est pas vraie pour les familles comportant plus de 3 vecteurs. Par exemple, les vecteurs de ((1,1),(3,4),(2,5)) sont deux `a deux non colin´eaires mais cette famille est tout de mˆeme li´ee !
Proposition 8:
Soit (Pi)16i6r une famille de polynˆomes non nuls. Si les polynˆomes sont de degr´es tous distincts alors cette famille est libre.Proposition 9:
• Toute famille contenant le vecteur nul est li´ee.
• Toute famille contenant une famille li´ee est li´ee.
• Toute sous-famille d’une famille libre est aussi libre.
• Si (e1,· · · , en) est une famille libre de E, alors on a pour tout scalaires ((a1,· · · , an),(b1,· · · , bn)) de (Kn)2 :
a1e1 +· · ·+anen=b1e1+· · ·+bnen⇐⇒a1 =b1 et a2 =b2 et · · · et an=bn
• Une famille (e1,· · · , en) deE est li´ee si et seulement si l’un de ses vecteurs est combinaison lin´eaire des n−1 autres.
D´ efinition 10:
On appelle base de E une famille libre et g´en´eratrice de E.Th´ eor` eme 11:
Soit G un espace vectoriel de dimension finie non r´eduit au vecteur nul.• G admet alors une base.
• Toutes les bases de G ont le mˆeme nombre d’´el´ements, ce nombre est appel´e la dimension deG et est not´e dim(G).
On pose par convention dim ({0E}) = 0.
Proposition 12:
On en d´eduit :dim (Kn) =n, dim (Kn[X]) =n+ 1 et dim (Mn,p(K)) =n×p.
Proposition 13:
SoientF un espace vectoriel de dimensionnet (l1, . . . , lp) une famille libre de F et (g1, . . . , gr) une famille g´en´eratrice de F. On a alors :1. p6n etr >n.
2. Si p=n, (l1, . . . , lp) est une base de F. 3. Si r =n, (g1, . . . , gr) est une base deF.
4. On peut extraire une base de (g1, . . . , gr), c’est `a dire qu’il existe (a1, . . . , an)∈ {g1, . . . , gr}n tel que (a1, . . . , an) soit une base de F.
5. On peut compl´eter (l1, . . . , lp) en une base de F, cela signifie qu’il existe (ap+1, . . . , an) ∈ {g1, . . . , gr}n−p tel que (l1, . . . , lp, ap+1, . . . , an) soit une base de F.
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Proposition 14:
Soit G un sous-espace vectoriel de F. On suppose que F est de dimension finie. On a alors dim(G) 6 dim(F) et, si on prouve que dim(F) = dim(G), alors F =G.D´ efinition 15:
Soit B= (u1, . . . , un) une base deF.• Soit x un vecteur de F. Il existe un uniquen-uplet (x1, . . . , xn) de Kn tel que : x=x1u1 +x2u2+· · ·+xnun.
On appelle cen-uplet (x1, . . . , xn) les coordonn´ees dexdans la base B. On appelle matrice des coordonn´ees du vecteur x dans la base B la matrice suivante :
MatB(x) =
x1
... xn
.
• Soit (a1, . . . , ap) une famille de pvecteurs deF. Pour toutj ∈J1, pK, on note (a1,j, . . . , an,j) les coordonn´ees de aj dans la baseB. Pour toutj ∈J1, pK, on a donc :
aj =a1,ju1+a2,ju2 +· · ·+an,jun.
On appelle matrice des coordonn´ees de la famille (a1, . . . , ap) dans la base B la matrice suivante :
MatB(a1, . . . , ap) =
a1,1 · · · a1,p ... ... an,1 · · · an,p
D´ efinition 16:
Soit (u1, . . . , up) une famille de E. On appelle rang de la famille (u1, . . . , up) la dimension de l’espace vectoriel qu’elle engendre, on a donc :rang (u1, . . . , up) = dim (Vect (u1, . . . , up)).
Proposition 17:
Soit (u1, . . . , up) une famille deF avecF un espace de dimension n.On a :
• rang (u1, . . . , up)6min(n, p)
• rang (u1, . . . , up) =p si et seulement si (u1, . . . , up) est une famille libre.
• rang (u1, . . . , up) =n si et seulement si (u1, . . . , up) est une famille g´en´eratrice de F.
Proposition 18:
Soit B une base deF. Soit (r1, . . . , rp) une famille de F. On a : rang (r1, . . . , rp) = rang (MatB(r1, . . . , rp)).3