C OMPOSITIO M ATHEMATICA
A. T HIERY
Théorème de Lindemann-Weierstrass pour les modules de Drinfeld
Compositio Mathematica, tome 95, n
o1 (1995), p. 1-42
<http://www.numdam.org/item?id=CM_1995__95_1_1_0>
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Théorème de Lindemann-Weierstrass pour les modules de Drinfeld
A. THIERY
Université de Caen Département de Math, Esplanade de la paix, 14032 Caen Received 2 February 1993; accepted in final form 7 November 1993
Abstract. Let § a
F,[7]
Drinfeld module, with rank d > 0 and whose coefficients are algebraicover
F,,(T).
We denote A and e039B the lattice and the exponential function associated with 0, Q the complex multiplication ring of A, and dl =rankFq[T]03A9.
Let03B11,...,03B1n~Fq(T)
linearly independentover Q. We denote t the transcendence degree over
Fq(T)
of the extension generated by e039B(03B11), ..., e039B(03B1n). Then the following inequality holdstd nd1.
This result is an analogous for Drinfeld modules of the Lindemann-Weierstrass theorem.
(Ç)
1. Introduction
On sait
depuis
les travaux deJing
Yu(voir [Y2]),
que les fonctionsexponentielles
attachées aux modules de Drinfeld ont despropriétés
detranscendance
analogues
à celles de la fonctionexponentielle classique.
Ilest donc naturel de se poser la
question
del’indépendance algébrique.
Pourcela,
il faut utiliser des outilspuissants
tels que le critèred’indépendance algébrique
de P.Philippon (voir [P1]),
ou le lemme de zéros deJing
Yu(voir [Y1]), qui
est lui-même une version encaractéristique positive
d’unlemme de zéros de P.
Philippon (voir [P2]).
Le but de cet article est donc de donner un
équivalent
encaractéristique
non nulle du célèbre théorème de Lindemann-Weierstrass. Ce théorème dit ceci.
THEOREME DE LINDEMANN-WEIERSTRASS. Soient
03B11,...,03B1n~C algébriques
sur 0 et linéairementindépendants
surQ;
alors les nombres e03B11,..., e03B1n sontalgébriquement indépendants
sur Q.Fixons d’abord
quelques
notations.Soient p un nombre
premier, q
unepuissance
de p. Le corps finià q
éléments sera noté
Fq.
On note A =Fq[T], k
=Fq(T).
On munit k de la valuationv(x) = degT(X)’
Soitkoo
=Fq((1 T))
lecomplété
de k pour cettevaluation,
et C uncomplété
d’une clôturealgébrique
dek~
surlaquelle
ona
prolongé
v. Onrappelle
que C estalgébriquement
clos et onnote k
laclôture
algébrique
de k dans C. Le Frobénius x ~ xq sera noté i.Soit ~: A ~ k {03C4}
un module de Drinfeld de rang d > 0. On note A et eA le réseau et la fonctionexponentielle
associés à0,
et Q l’anneau desmultiplications complexes
de A. Onpose dl
=rangA03A9.
Le théorème
principal
est le suivant.THEOREME. Soient 03B11, oc,, E
k
linéairementindépendants
sur Q. On notet le
degré
de transcendance surFq(T)
de l’extensionengendrée
pareA(a 1),
...,e039B(03B1n).
On a alorsl’inégalité
suivantetd
nd 1.
REMARQUE.
Le cas A =Fq[T]
n’est pas restrictif. Eneffet,
un module de Drinfeld pour un anneau Aquelconque
peut être considéré comme unmodule sur un sous-anneau de A de la forme
F,[T]. (La
dimension de Asur
Fq[T]
étant alors nécéssairement finie si~ ~ 0.)
En prenant le cas
particulier où 0
est le module deCarlitz,
c’est-à-direOT
=Tr° - r,
on a A = Q et d= dl =
1. Onnote ec l’exponentielle
deCarlitz. Le théorème entraîne immédiatement le corollaire
suivant, qui
estun
analogue parfait
du théorème de Lindemann-Weierstrass.COROLLAIRE. Soient 03B11, ... , 03B1n E
k
linéairementindépendants
surA;
alorsles nombres
ec(oe 1), ... , ec(03B1n)
sontalgébriquement indépendants
sur k.2. Semi-résultant
Les semi-résultants ont été introduits par G. V.
Chudnovsky.
On peut obtenir certaines estimations pour lacaractéristique
0qui
utilisent assezfortement le corps des nombres
complexes (voir [C]).
Pour le casqui m’intéresse,
c’est-à-dire lacaractéristique
p, il fautreprendre
les théorèmes pour en donner une versionultramétrique, qui
estgénéralement plus simple.
Pour tout
P ~ C[X],
on poseOn
rappelle
le résultat bien connu: pour toutP, Q
EC[X]
on av(PQ) =
v(P)
+v(Q).
DEFINITION-RAPPEL. Soient
P, Q E C[X],
on poseOn
rappelle l’égalité classique:
(voir [L]).
Cette valeur commune estappelée
résultant de P etQ,
notéeRes(P, Q).
Jerappelle également l’inégalité classique
suivante.LEMME 1. Pour tout 0 c- C
(voir [L]).
Nous allons passer maintenant à la
partie principale
de ceparagraphe.
DEFINITION. Soient
P, Q ~ C[X] - {0};
on poseOn
appelle
semi-résultant de P etQ,
notér(P, Q),
Le semi-résultant n’est donc
jamais
nul.Les lemmes suivants montrent que le semi-résultant a des
propriétés
ana-logues
au résultant.LEMME 2. Soient
P, Q ~ C[X] - {0},
on noteAlors
avec
DEMONSTRATION. Soit 1 le cardinal de l’ensemble
avec te, uj les racines de
P, Q
commeprécédemment.
On a alorsPosons
R(03BB)
=Pn0Qm0 ni:
103A0nj = 1 (03BB - (ti - uj)),
alorsr(P, Q)=(-1)l
x coefficient d’ordre mn - 1 deR(03BB).
De
plus R(03BB) = Res(P(X + 03BB), Q(X)).
OrD’où
Le résultat annoncé en découle immédiatement. D LEMME 3. Soient
P, Q E C[X] - {0}.
Posons P =Plp2
etQ
=QlQ2
avecP2, Q2
unitaires etPi, Q 1 premiers
entre eux. On note m =degx P,
n =degx Q,
alorspour tout () E C
DEMONSTRATION.
Quitte
à renuméroter les racines de P etQ,
on aPar définition le semi-résultant vaut
Les
polynômes Pl
etQ1
étantpremiers
entre eux, pour tout i03BC, j
v on a ti ~ ui En définissant E ={(i, j) |(i
> Ilou j
>v)
et t, :0uj},
D’après
le lemme1,
Séparons
E en troisparties disjointes.
En
développant,
on trouve que03A0(i,j)~E1 (ti - uj)
est une somme de monômes dedegré
inférieur à n - v en ti, i Il et dedegré
inférieurà y
enuj, j
> v.Or,
enutilisant la
formule, v(AB)
=v(A) + v(B)
pour toutA,
B ~C[X],
on obtientfacilement
En additionnant toutes ces
inégalités
et en utilisantv(P)
=v(P 1)
+V(p 2),
onobtient le résultat annoncé. ~
3. Critère
d’indépendance algébrique
Dans cette section on énonce un critère
d’indépendance algébrique
dû à P.Philippon (voir [P1]), qui
ne concerne que les extensions transcendantes pures, et on l’étendgrâce
au semi-résultant.Dans cette
partie
ledegré
d’unpolynôme
par rapport àplusieurs
variables est défini comme le
degré
total dupolynôme
par rapport à ces variables.THEOREME 1. Soient n un entier strictement
positif et c(n) 1;
on se donnequatre fonctions d,
t, s et r croissantes de N à valeurs dans les réels 1 telles quei
our tout k EN, d(k) t(k)
et limt(k) =
lims(k)
= +00,(ii)
pour tout k EN, s(k)n + 2 c(n)t(k
+1)d(k
+1)n(s(k)n + 1
+r(k
+1)n + 1).
Alors,
sic(n)
est assezgrand,
pour toutesfonctions d,
t, s, r comme ci-dessuset tout
(03B81, ... ,03B8n) ~ Cn
on a lapropriété
suivante: il n’existe pas de suite(Ik
=(P1,k,..., Pm(k),k))k~ko
d’idéaux deA[X1,..., Xn]
dont l’ensemble des zérosdans {z ~ C" max v(z
i -Oi) r(k)l
soit de cardinalfini
et tel que pourtout k ko
on ait(i) max1~i~m(k) {degx1,...,xn(Pi,k)} d(k)
(ii)
max1~i~m(k){degT(Pi,k)} t(k)
(iii) -
oomax1~i~m(k) {v(Pi,k(03B81,..., 03B8n)} - s(k).
Le critère ci-dessus ne convient que pour les extensions transcendantes pures. Il faut donc le
généraliser.
Pourcela, j’utilise
le semi-résultant.Soit n un entier strictement
positif,
on se donne quatre fonctions D,T, S
et R croissantes de N à valeurs dans les réels > 0 telles que
(i)
D « T « R et limT(k) =
limS(k)
- + o0(ii) S(k)n + 2 » T(k + 1)D(k + 1)n(S(k)n + 1 +, R(k + 1)n + 1 (iii)
il existe co > 0 tel que pour toutk, R(k) coS(k).
Soient a E C entier sur
Fq[T], 03B81, ... , 03B8n
E C fixés etM(T, T1, X1,..., Xn+1)
un
polynôme
à coefficients dansFq,
unitaire enXn+1.
Pour tout03B8’1,
... ,03B8’n
E C on choisit03B8’n
+ 1 E C vérifiantTHEOREME 2. Avec les notations
précédentes,
il n’existe pas de suite defamille
depolynômes, Fk, définie
pour kko
Fk = {Pk,03B8’1,..., 03B8’n
EFq[T, T1, X1, ... , Xn + 1] | 1
i n,v(03B8i - 03B8’i) - R(k)},
tel que pour tout
(03B8’1,
... ,0’) vérifiant v(03B8i - Oi) - R(k)
on aitDEMONSTRATION.
Supposons qu’une
telle suite existe. On va se ramenerà une extension transcendante pure.
Commençons
par éliminer03B8’n+1.
Lepolynôme M(1;
a,03B8’1,..., 03B8’n, X) ~ C[X]
est unitaire en X donc non nul. Demême le
polynôme Pk,03B8’1, ... , 03B8’n(T,
a,03B8’1, ... , 03B8’n, X)
eC[X] prend
une valeur nonnulle en
03B8’n+1,
donc il n’est pas nul.D’après
le lemme2,
il existe unpolynôme Qk,03B8’1,...03B8’n ~ Fq[T, T1, X1,...,Xn] tel que
et
On note
qui
est unpolynôme
unitaire etAinsi les
polynômes Pl
etQ
sontpremiers
entre eux. Le lemme 3 nous donneDonc il existe c2 > 0 tel que
Or
d’où S »
T,
et comme T »D,
il existe c3 > 0 tel queMaintenant que nous avons éliminé
03B8’n+1,
il ne resteplus qu’à
éliminer a. Onprocède
d’unefaçon analogue.
SoitR ~ A[X]
unpolynôme
unitaire tel queComme
précédemment
il existe .et
Or
degx1, ... , Xn(R) = 0,
donc il existe c4 > 0 tel queEn posant
on peut
appliquer
le lemme3;
il existe donc une constante cs > 0 tel queSoit
1 k
l’idéal deFq[T, X1, ... , Xn] engendré
par lesRk,03B8’1, ... , 03B8’n(T, X1, ... , Xn), v(03B8’i - 03B8i) - R(k).
CommeRk,03B8’1, ... , 03B8’n(T, 03B8’1, ... , 03B8’n)
estégal
à un semi-résult- ant, il est non nul. L’idéal1 k
n’a donc pas de zéros dans la boule de centre(01,..., en)
et derayon - R(k).
Soit c6 > 0 tel que
c6 max{v(03B8i) |1
1 Knl.
CommeR(k) 0,
pour tout(03B8’1, ... , 03B8’n)
tel quev(O, - 8i) - R(k)
alorsu(03B8’i) max{v(03B8i), v(8i - 03B8i)}
C6.Donc
Or
R(k) coS(k),
donc il existe C7 > 0 tel queOn pose alors
d(k)
=c,D(k)
avecc8
C4 et de telle sorte qued(k) d(ko) 1, t(k)
=c4T(k), r(k)
=R(k)
ets(k) = c7S(k).
Donc il existek,
tel que lesfonctions
d(k), t(k), r(k), s(k), k k1
1 vérifient les conditions du critère dePhilippon.
Pour tout k
k1, j’extraie
de la familleune famille
génératrice
finie de l’idéal1 k,
on obtient alors une contradictionavec le critère de
Philippon.
Q4. Lemme de
Siegel
Soit a entier sur A =
Fq[T]
dedegré
03B4. L’anneau B =A[a]
est donc un Amodule libre de
rang 03B4
admettant pour base1,
a, ... ,03B103B4 - 1.
DEFINITION. Pour tout
x ~ B,
il existe ununique (03B10, ... , 03B103B4 - 1) ~ A03B4
telque
On
appelle
taille de x, notéet(x),
le nombret(x) = max{degT(03B1i) |0
i 03B4 -1}.
Cette taille
dépend
du choix de a tel que B =A[a].
On a alors les
propriétés
suivantes.PROPRIETES.
(1)
Pour tout x,y E B, t(x
+y) max{t(x), t(y)}.
(2)
Pour tout a, x e A xB, t(ax) = t(a)
+t(x).
Il existe
c9
0 tel que pour tout n G Fl et tout(x 1, ... , xn)
c- B" on ait(3) t(x1 ··· xn) t(x1)
+ ... +t(xn)
+c9(n - 1).
DEMONSTRATION. Seule la dernière
propriété
est non triviale. Parrécurrence,
il suffit de la montrer au rang 2.Soient x, y E B
Donc
La
première propriété
nous donne:De la deuxième
propriété
on déduitt(aibj03B1i+j)
=t(03B1i)
+t(bj)
+t(03B1i+j).
D’où
Maintenant que nous avons défini une taille sur l’anneau B, il est
possible
de donner une estimation des solutions de
systèmes
linéaireshomogènes
àcoefficients dans B.
THEOREME 3
("lemme
deSiegel").
Soientai,jE
B, 1 i n, 1j
m ett E N tels que pour tout
i, j
on aitt(ai,j)
t. On suppose n > ôm. Il existe alors xl, ..., x,, E A non tous nuls tels queDEMONSTRATION.
Soit tl
E N. Notons E l’ensemble défini parLe cardinal de E vaut donc
qn(tl +
1).Soit L
l’application
linéaire définie de A" dans Bm parDonc
L(E) ce
F ={(y1, ... , ym)
EBm | t(yj) t
+t1}.
Le cardinal de F vaut doncqm03B4(t+t1+1)
.Si
n(t
1 +1)
>m03B4(t
+ t 1 +1)
alors il existe deux éléments distincts de Equi
ont mêmeimage
par L. Donc leurdifférence, qui appartient
aussi à Ecar E est un groupe, s’envoie sur 0 par L. Pour avoir une solution non
triviale au
système linéaire,
il suffit donc que l’on aitn(t 1 + 1) >
m03B4(t + t1 + 1),
cequi équivaut
àDonc convient.
5. Préliminaires
arithmétiques
Dans cette
partie, je
montre que certaineshypothèses techniques
sont nonrestrictives et
je
calcule des suites de dénominateurs pour certaines fonc- tions. Ils’agit
là essentiellement d’unléger
raffinement de la notion deEq
fonctions de
Jing
Yu(voir [Y2]).
Soit 0: A - À (r)
un module de Drinfeld derang d
> 0. On note A et eA le réseau et la fonctionexponentielle
associés à0,
et Q l’anneau desmultiplications complexes
de A. Onpose d1 = rangA 03A9.
Soient
03B11, ... , 03B1n ~ k
linéairementindépendants
sur Q. Nous sommesintéressés par le
degré
de transcendance sur k de l’extensionengendrée
pare039B(03B1 1)’
...,e039B(03B1n).
Soit
k1
une extension finie de k contenant 03B11,...,03B1n ainsi que les coefficients de0,
pour tout03B3 ~ 03A9.
On notepi1
ledegré d’inséparabilité
dek1
sur k etks
la sous-extensionséparable
maximale. Par le théorème de l’élémentprimitif,
il existe03B1 ~ ks,
que l’on peutprendre
entier surA,
tel queOn note B =
A[a].
Cen’est,
engénéral,
pas la clôtureintégrale
de A dansks
mais pour toutx E ks
il existe a E A -{0}
tel quePour tout 1 i n,
03B1pi1i
Eks.
Il existe donc ai E A -{0}
tel queaiocfil
E B.Or il existe un
multiple
non nulde ai qui
soit unepuissance pi1-ième
dansA. Notons le
bpi1i.
On a alorsDe
plus e039B(bi03B1i)
=~bi(e039B(03B1i)).
On nechange
donc pas ledegré
de transcen-dance en
remplaçant
ai parbioci.
Parailleurs,
il est trivial que lesbioci
sontlinéairement
indépendants
sur Q. Pour la démonstration duthéorème,
iln’y
a donc pas de restriction à supposer
Soient
03B31, ... , 03B3d1 ~ 03A9
linéairementindépendants
sur A. Commeprécéd-
emment, en
remplaçant
yi par 03B1i03B3i avecaiE A - {0},
on peut supposerSoit 03B1 ~ A -
{0}
ett/11e
module de Drinfeldhomomorphe
à0
défini parpour tout b ~ A,
03C8b(z)
= 1 -~b(az).
a
Notons A’ et e039B’ le réseau et la fonction
exponentielle
associés àt/1.
On aalors
Donc l’anneau des
endomorphismes
de A’ estégal
àQ,
et ledegré
detranscendance sur k du corps
k(e039B’(03B1 1),
... ,eA’(a,,»
est aussiégal
à t. On nemodifie donc pas le
problème
enchangeant 0
ent/J.
De
plus,
pour tout y EQ,
lemorphisme
de module de Drinfeld03C803B3
associéà
l’endomorphisme
deréseau y
vautDonc,
en prenant a E A -{0}
tel que pour tout c, coefficientde ~T,
~03B31, ... , ~03B3d1,
on aitacpi1 ~ B,
on peut supposer que les coefficients de03C8pi1T, 03C8pi103B31, ... , 03C8pi103B3d1 appartiennent
à B.Il
n’y
a donc pas de restrictions à supposerqu’il
existe 03B31, Yd, C- linéairementindépendants
sur A tel que les coefficients deOe’, ~pi103B31, ... , ~pi103B3d1
appartiennent
à B.On munit B de la taile t définie au
paragraphe
4.LEMME 4. On note eA =
03A3i~N eiti.
Pour tout m >0,
ondéfinit
et
Do
=1,
alors pour tout m E Net il existe c10 tel que pour tout m ~ N on ait
DEMONSTRATION.
L’équation
fonctionnellee039B(Tz) = ~T(e039B(z))
nousdonne la relation de récurrence
où
OT
=03A3dj= 1 bj03C4j.
On a doncOn en déduit par une récurrence immédiate que
(Dmem)pi1 ~ B
et aussiSoit
c11
max1~j~d{t(bpi1j) + c9qj}.
On faitl’hypothèse
de récurrence suivanteOn choisit ci assez
grand
pourqu’elle
soit vérifiée pour m d. On supposela relation vraie au rang m. En utilisant les
propriétés multiplicatives
detaille,
on aOr pour tout 1
j d
L’hypothèse
de récurrence est donc vraie au rang m + 1. En remarquant queon a le résultat annoncé. D
On note
03A91
le sous A module de Qqui
a pour base(y 1, ... , 03B3d1).
Pour tout03B3 ~ 03A91,
les coefficients de~pi103B3,
considéré commepolynôme, appartiennent
à B.On peut donc définir la taille de
~pi103B3
comme étant le maximum de la taille deses coefficients. Dans la suite nous aurons besoin de l’estimation suivante.
LEMME 5. Il existe
c12 tel
que pour tout y =Ed1 03B1i03B3i ~ 03A91, 03B1i ~ A
on aitDEMONSTRATION. Soit
c13
0 tel queComme
Posons C14 = c13 +
c9qd;
par une récurrence immédiate on aOr
Soit a
E A,
écrivonsAlors
Soit y =
Edi 1 03B1i03B3i ~ 03A91,
avec03B1i ~ A.
On a alorsOr
~03B1i03B3i = ~ai ° ~03B3i
etdegr ~ai = d degT(ai).
En prenantc16
max1~i~d1(t(~pi103B3i)},
on a
D’où
t(~pi103B3) (C15
+ C16 +c9)qd max{degT(al)}.
Nous aurons
également
besoin des deux lemmes suivants.LEMME 6.
Il existe une constante c17 tel que pour tout m1, ... , mn, m ~ N comme
précédem-
ment on ait
DEMONSTRATION. Par définition
D’où
On voit alors facilement que
Dml ... Dmn
diviseD..
CommedegT(D.)
=mqm,
on a de
plus 03A3ni = 1 miqmi mqm.
Soit
P ~ Fq[T]
tel queDm
=PDm1 ··· Dmn;
on a doncdegT(P) mqm.
On aalors
La
majoration n qm
donne le résultat.LEMME 7. Soient
(03B81, ... , 03B8n, On+ 1) CCn+l
1 etM ~ C[X1, ... , Xn, Xn+1]
unitaire en
X n
+ 1 tel queAlors il existe deux constantes c 18 > 0 et
R0 0,
nedépendant
que des03B8i
et deM, telles que pour tout R
Ro
et tout(03B8’1, ... , 03B8’n) ~ Cn, v(03B8i - 03B8’i) - R,
alorsil existe
03B8’n+
1 E Cvérifiant
DEMONSTRATION. Soit C19 > 0 tel que
Pour tout
Comme
M(O l’ ..., 03B8n, 03B8n+ 1)
=0,
alorsPosons
donc
On en déduit facilement
qu’il
existeio
tel queOn pose alors
03B8’n+
1 = rio. D6. Démonstration du théorème
THEOREME. Soient al, ... , an E
k
linéairementindépendants
sur Q. On notet le
degré
de transcendance surIFq(T)
de l’extensionengendrée
pare039B(03B11), ...,eA(OCn).
On a alorsl’inégalité
tdnd 1.
DEMONSTRATION. On
prend k1, ks, a, B,
oc1,..., an,~T, ~03B31, ... , ~03B3d1
vérifiant les conditions
techniques
non restrictives duparagraphe
5.Soit L =
ks(e039B(03B1 1),
... ,e039B(03B1n))
et03B81,
...,0,
une base de transcendance de Lsur
ks.
Soitpi2
ledegré d’inséparabilité
de L surks(03B81,
...,Br)
etL,
lasous-extension
séparable
maximale. CommeLs
est une extension finie deks(03B81,
... ,03B8t),
il existe0, ,
1 ELs
tel queLe corps des fractions de
B[03B81, ... , 03B8t]
étantégal
àks(03B81, ... , 0,),
on peut choisir°t+1 1 entier
surB[03B81,...,03B8t].
Soit i3
=max{i1, i2}.
Commepi2
diviseqi3,
pour tout 1 1 n on aOn note
0394 ~ B[03B81, ... , 03B8t] - {0}
un dénominateur commun auxe039B(03B1i)qi3,
c’est-à-dire pour tout 1 i n
Supposons
tdnd1,
alors il existe e > 0 tel queConstruction d’une
fonction
auxilliairePour tout
m ~ N,
on définit les fonctions x, y parOn fixe h E N tel que he >
nd 1 -
403B5.LEMME 8. Il existe une constante c20 et
mo ~ N
tel que pour tout m mo alors il existePm
non nul appartenant àA[X1, ... , Xh, Yl, - .. , Yh] vérifiant
et tel que la
fonction fm définie
pars’annule à l’ordre m en 0.
DEMONSTRATION. Soit
P ~ A[X1, ... , Xh, Y1, ... , Yh]
tel queOn pose
et
e039B(z) = 03A3j~N ejzqj. Soit f(z1, ... , zh) = P(zqi31 , ... , zqi3h, ( )qi3
... ,( )qi3)
Ainsi on a
Or
Fixons
N ~ Nh.
Le coefficient detaylor
enzN11 ··· zNhh
de la fonctionf
vaut doncPour que la
fonction f
s’annule à l’ordre m, il suffit donc de résoudre unsystème
linéaire de(m + h h ) équations
à([x] + h h)([y] + h h) inconnues les
inconnues étant les coefficients de P.
Comme
pi1
diviseqi3,
le lemme 6 nous dit queDhqi3[logq(m)]+1
est un dé-nominateur commun aux coefficients du
système,
notés Ci,j. Deplus
ce lemmenous permet d’affirmer l’existence d’une constante c21
indépendante
de m telque
Or
De même
Les conditions du thèorème 3 sont donc
remplies
pour m mo. On peut alors affirmerqu’il
existe unpolynôme Pm
tel queet
Pm
vérifie les autres conditions du lemme 8. D Apartir
de maintenant on fixe une suitePm,
m mo ayant lespropriétés
dulemme 8.
Lemme de zéros
On définit deux nouvelles fonctions de m, notées N et
m’,
Pour tout
(oc’, ... , an)
E C" et k réel >0,
on définit03931(k)
et03932(k)
parLes 03B1i étant linéairement
indépendants
surQ,
on aCard 03931(k) = qnd1([k]+1).
Cela entraîne aussi que la définition suivante est cohérente.
c 1
On a de
plus
Card
r(k) =
Cardrl(k)"
>qnnalk.
LEMME 9. Il existe
m1
mo ayant lapropriété
suivante: pour tout m m1 ettout
(03B1’1,
... ,an)
Een,
il existe(x
1, ..., Xh, Yi, ...,1 Yh)
E0393(N)
tel que lafonction
ne s’annule pas à l’ordre 2hm’ + 1 en 0.
DEMONSTRATION.
Supposons
que pour tout(x1, ... , xh, y1, ... ,yh) ~ 0393(N)
la fonction
s’annule avec un ordre 2hm’ + 1 en 0.
Notons
dx, dy
lesdegrés
dePm
enX 1, ... , Xn
etY1,..., Yn. D’après
le lemmede zéros
multihomogène
deJing
Yu(voir [Y1]),
il existe unsous Fp[T]
modulepropre G de
C2h
tel queoù
C
1 est une constantequi
nedépend
que de A etde h,
tandis queH(G, qi3dx, qi3dy)
est lapartie multihomogène
deplus
hautdegré
dupolynôme
de Hilbert-Samuel de la variété G et
r(G)
est la codimensionanalytique
del’image réciproque
G parl’application
Supposons
dans unpremier temps
etdy
non nuls.(a) Estimation de (m’ + r(G) r(G))
Le réseau A étant de
rang d
>0,
il n’esthomomorphe
à 0 que pour lemorphisme
nul. Donc il existeG1
etG2,
sousIFp[T]
modules deCh
pour l’action triviale et pour l’action associée à0, respectivement,
tel que(voir [D]).
D’après
la classification des sous-modules(voir l’appendice), G1
est un sous C espace vectoriel deCh; TG2, l’espace
tangent àG2,
est rationnel sur Q etdim
G2
= dimTG2’
avec
exp(z
1, ... ,zh) = (e039B(z 1), ... , e039B(zh)).
On en déduit queSoit
un
système d’équations
deTG2
à coefficients dans Q. Soit r ~ [R tel quer min{v(03BB)|03BB~039B - {0}} - max{v(03B3i,j)|1 i h,
1j h - dim TG2}.
Pour tout
z ~ B(0,r) ~ (TG2 + 039Bh),
écrivonsz = g + 03BB,
avecg ~ TG2
etÀ E Ah.
Comme g
eker S,
Or
S(03BB)
EAh-dim
’l- et, par le choix de r, celaimplique
et donc ze
TG2.
L’inclusionréciproque
étanttriviale,
cela montreDonc
B(0,r)~F-1(G) = B(0, r)~(G1~TG2)
et la dimensionanalytique
deF -1(G)
vaut alorsdim(G 1 n TG2).
D’oùr(G)
h -min{dim G1,
dimG2}.
Donc
Or,
pour m assezgrand,
hm’/2,
d’oùet donc
(b)
Estimation deH(G, qi3dx, qhdy)
On a
d’après [P2]
(c)
Estimation deCard(r(N -
2h +1)
nG)
Il est trivial que
Par la méthode du
pivot
deGauss,
il existei1, ... , idim G,
tel que laprojection
ninduise un
isomorphisme
entreG
1 et Cdim G1. Orx ~ 03931(N-2h+1)h~G1
im-plique II(x) E rl(N-2h
+1)dimG1.
D’oùEn réunissant toutes ces
inégalités,
onobtient,
en divisant parddimx
G1ddimy c2,
En tenant compte du fait
que dx
x etdy y,
on obtientCas 1. dim
G2
dimG 1.
Alorsl’exposant
de m à droite est strictement inférieur à celui degauche.
Donc pour m m2, avec m2 nedépendant
pas desai,
ce cas là estimpossible.
Cas 2. dim
G1
dimG2, l’équation implique
Comme G est un sous module propre, dim
G 1 h
et doncOn en déduit
qu’il
existe m3qui
nedépend
pas des03B1’i tel
que pour tout m m3ce cas soit
impossible.
Reste à traiter les deux cas
dx
= 0ou dy
= 0.Si
dx
= 0alors dy =f:.
0 sinonPm
serait nul. Deplus Pm
est alors unpolynôme
en
Yl, ... , Yn
tel que pour tout(y1, ... , yh)
E03932(N)h
la fonctions’annule à l’ordre 2hm’ + 1 en 0.
On
applique
le lemme de zéros deJing-Yu
àCh
muni de l’action associée à0.
Il existe G cCh
sousF,[7]
module propre tel queoù
r(G)
est la codimensionanalytique
deexp-1(G)
etC2
une constantequi
nedépend
que de A et de h.Par des considérations
analogues
à celles duparagraphe précédent,
on aD’où
Comme dim G
h,
il existe m4 nedépendant
pas desai
tel que pour tout m m4 ce soitimpossible.
Si
dy
= 0 alorsdx =1=
0 sinonPm
serait nul. Deplus Pm
est alors unpolynôme
en
X1, ... , xh
tel que pour tout(x 1, ... , 1 Xh)
ErI (N)h
la fonctions’annule à l’ordre 2hm’ + 1 en 0.
On
applique
le lemme de zéros deJing-Yu
àC"
muni de l’action triviale. Il existe G cC" sous Fp[T]
module propre, c’est-à-dire un sous espace vectoriel deC",
tel queoù
r(G)
est la codimension de G etC3
une constantequi
nedépend
que de h.Par des considérations
analogues
à celles duparagraphe précédent,
on aEn utilisant les définitions de
N,
m’ et x, on aComme dim G
h,
il existe m5 nedépendant
pas desai
tel que pour tout m > m5 ce soitimpossible.
On a alors le résultat en prenant
m1 max{mo,
m2’ m3, m4,M51-
DApplication
du critèred’indépendance algébrique
LEMME 10. Il existe C22 tel que pour tout m mo et tout
m’1, ... , mh
~ Nvérifiant
alors il existe
vérifie
la relationDEMONSTRATION. Ecrivons
On a de
plus
En
posant q-~
=0,
on apour tout r > 0. Donc
Le coefficient d’ordre
1 mh
vaut doncIl existe donc un
polynôme Pm,m’1,...,m’h
vérifiant la relation(1).
En tenantcompte des conditions
imposées
àPm
par le lemme 8 et en utilisant le lemme6,
il existe une constante C23 telle queOr
Comme hE >
nd 1 - 4E,
on a le résultat.On convient pour tout
Alors pour tout
03B1’1, ... , an
E C et(x 1, ... , xh,
y1, ... ,1 Y.)
Er(N),
c’est-à-dire pourle
polynôme Q(X
1, ... ,Xn) égal
àvérifie la relation
Donc il existe C25 tel que
En utilisant les lemmes 5 et
10,
on a deplus
Il existe donc c26 tel que
Soit
M ~ B[X1,..., Xt] [X]
unitaire en X tel queSoit
Ro
comme au lemme7;
pour tout(03B8’1,...,03B8’t) ~ B((03B81,...,03B8t), - Ro),
onchoisit
0;+
1 comme étant une racine deM(03B8’1, ... , 03B8’t)[X] =
0 ayant lapropriété
d’être la
plus proche
de03B8t+1.
Le lemme 7 nous donne alors pour tout RRo et (03B8’1, ... , 03B8’t) ~ B((03B81, ... , 03B8t), - R)
Soit 0 le dénominateur commun aux
e039B(03B1i)qi3
définiplus
haut. CommeA(01,..., 0,)
~0,
il existeR1 Ro
tel que pour toutSoit
R(m) =
mlogq(m),
il existe doncm6
ml tel que pour tout m m6 on aitR(m) R1.
Pour tout
Pour tout m m6 et
(03B8’1, ... , 03B8’t) ~ B((03B81, ... , 03B8t),
-R(m))
on choisit03B1’i
vérifiant la relationOn
prendra 03B1’i
= oci si(Ji
=03B8i.
Le lemme 9 nous assure
qu’il
existe(x 1, ... ,
xh, y1,...,Yh)
E0393(N)
tel quela fonction
ne s’annule pas à l’ordre 2hm’ + 1 en 0. Donc il existe
m’l,..., mÍ.
avecOn pose alors
En
particulier,
De plus,
Pour
majorer
lesv(Qm,03B8’1, ... , 03B8’t(03B8’1, ... , 03B8’t+ 1)),
on utilise le lemme deSchwarz,
ce lemme dit ceci:
LEMME DE SCHWARZ. Soit
f ~ k[[X1, ... , X,]]
une série entière en hvariables,
partout convergente. Pour r ER,
notonsavec f(z1, ... , zh) = 03A3m1, ... , mh ~ N cm1,..., mh zm21 ··· zmhh · Si f s’annule à
l’ordre m en 0 alors pour tout R rPour vérifier la cohérence de la double définition de
M(f, r)
et le lemme deSchwarz,
voir[A].
Par le lemme
10,
on aavec
Cm’1, ... ,m’h
le coefficient d’ordrem’1, ... , mh
de la fonctionavec
m’1
+ ···+ m’h
2hm’ +1, où Xi
a été définiplus
haut.Pour une distance
ultramétrique,
tous lespoints
d’une boule sont aussicentre de cette boule. On en déduit donc
dès que r N +
max{v(03B1i03B3j)}
etfm
la fonction définie au lemme 8. Soitm7
m6 tel que pour tout m M7, N +max{v(03B1i03B3j)}
0. On poseOn a donc pour tout R r
Or e039B
est d’ordre de croissance inférieur à d(voir [Y2]), donc,
il existe C2. tel que pour tout RDonc
En prenant R =
logq(m)/d
+ 03B5, alors R > r, si mm8
m7, et il existe donc C29 > 0 tel que pour tout m mgOn en déduit immédiatement
qu’il
existe c3o > 0 tel que pour tout m m8Or
Comme
v(0; - 03B8’i) -min{1,c18}m logq (m)
et que la valuation des coefficients deQm
« mlog,(m),
on aEn posant
on peut
appliquer
le théorème2,
cart(d
+2e) nd 1 -
4e entraîneAppendice:
classification des sous-modulesLa
premiere
classification des sous modules d’unepuissance
d’un module de Drinfeldapparait
dans le cours de troisièmecycle
de M. Waldschmidten 89. La démonstration en est malheureusement
incomplète.
Dans sathèse,
L. Denis donneégalement
une classification un peu différente. Ceparagraphe
est consacré à la démonstration de la version donnée par M.Waldschmidt.
Soit p
un nombrepremier, q
unepuissance de p
et C un corps decaractéristique p algébriquement
clos etcomplet
pour une valuation v. Le Frobenius x ~ xq sera noté r.Soit A c C un anneau contenant
Fq;
on supposequ’il
existe x E A tel quev(x)
> 0.Soit 0: A --+ C{03C4}
un module de Drinfeld de rang d surFq[x].
Onnote A et e A le réseau et la fonction
exponentielle
associée à0,
et R l’anneaudes
multiplications complexes
de A.Soit n e N. Pour tout
(x
1, ... ,xn)
e C-’ on noteDe
plus,
on définit l’action de A parOn remarque que a *
exp(x l’ ..., xn)
=exp(ax
1, ... ,axn).
DEFINITION. On
appelle
sous A module de Cn tout sous-groupe additifalgébrique
connexe stable par l’action de A.DEFINITION. Soit H un sous A module de C". On
appelle
espace tangent àH,
notéTH,
le sous-espace vectoriel de C" défini parLe théorème
principal
de ceparagraphe
est le suivant.THEOREME. Les
applications Exp
etT,
ayant pour domaines dedéfinition respectifs
l’ensemble des sous espaces vectoriels V c en rationnels sur R etl’ensemble des sous A modules
H, définies
parsont des
bijections réciproques.
On a deplus
dim H = dim
TH.
Pour faire la démonstration de ce
théorème,
nousprocéderons
parétapes.
Etape
1: cas des sous-modules de codimension 1Soit H un sous A module de C" de dimension n - 1. Pour les groupes
algébriques,
les composantes connexescorrespondent
aux composantes irréductibles. Donc H est irréductible etest un idéal
premier
deC[X1, ... , Xn].
Deplus
cet idéal estprincipal
car dim H = n - 1
(voir [H]).
Soit P ungénérateur;
on a alorsComme H est un
Fq-espace
vectoriel et que P est unpolynôme
dedegré
minimal s’annulant sur
H,
P estFq-linéaire.
On poseavec
Pi
EC{03C4}.
Or H est stable par A, d’où pour tout a E Ac’est-à-dire ker
P ~ ker(P1 ° ~a(x1) + ··· + Pn ° ~a(xn)). L’application
Pétant
surjective,
il existe uneunique application Fq-linéaire t/1 a:
C ~ C telleque
Donc,
pour tout i, on aPi ° ~a = 03C8a ° Pi.
Comme P estirréductible,
il existej
tel quePi =1=
0 car sinon P serait unepuissance q-ième
d’unpolynôme.
L’anneau
C{03C4}
étant euclidien àdroite,
il existe doncQa, Ra
EC{03C4}
tel queD’où
Ra = (03C8a - Qa) ° Pj.
Donc lepolynôme Ra
s’annule dès quePj
s’annule. Or les racines de
Pi
sont distinctes etdegT Ra degT Pj’
cecientraîne que
Ra
est nul et doncIl est facile de vérifier que a -
1/1 a
est unmorphisme
d’anneaux.On a donc montré
que 1/1:
A ~C{03C4}
est un module de Drinfeld. LesP,
sont donc des
morphismes de 0
vers1/1.
Notons A’ le réseau associé à1/1, qui
est donc de même rang surIFq[x]
queA,
et Yi E C lemorphisme
deréseau associé à
Pi,
c’est-à-direNotons L : Cn ~ C la forme linéaire définie par
LEMME. Avec les notations